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Quelle différence y a-t-il entre philosopher et opiner ?


Invité Quasi-Modo

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 11 300 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
il y a 11 minutes, zenalpha a dit :

Je reviens la dessus parce que sous des airs badins, c'est passionnant 

Opiner, dans ma représentation personnelle, ma culture, au vu de ce que j'ai lu dirons nous, est grosso modo définissable par le fait de donner crédit à, d'adhérer à...

Et ce lien cnrtl qui est une ressource du cnrs donne en effet des acceptions très différentes, de 'donner son opinion sur' à 'voter au cours d'un jugement'

Je me suis rendu vers mon vieux petit robert eu seule l'acception que j'indiquais y est mentionné : donner credit, opiner du chef

Si on regarde le larousse, opiner c'est acquiescer également et seulement acquiescer

On voit bien qu'entre 'donner son assentiment' et 'donner son opinion' voire 'voter lors d'un jugement',  il y a matière à contresens

Ce qui est passionnant ici, c'est le site du cnrs lui-même 

On dépasse totalement le rôle du simple dictionnaire puisque ce sont toutes les significations, les usages qui ont été utilisé ainsi que les relations entre les mots qui sont appreciés

Reprenez ce lien 

https://cnrtl.fr/definition/opiner

Et allez dans l'onglet proxémie

Un graphe extraordinaire de concordances et de regroupement par clusters regroupe des typologies de mots selon une multitude d'acception

Quand on revient sur l'onglet lexicographie, 8 sources d'information sont consultables dont les dictionnaires de l'académie française 

Je vous livre ma perception 

Opiner, dans le langage courant est bien utilisé par le sens d'acquieser, de donner crédit à...

Et c'est le sens usuel contemporain 

Maintenant, ce mot a été relié à une multitude d'autres significations dans l'histoire parce qu'un mot évolue 

Je pense qu'il serait maladroit d'utiliser le mot opiner pour signifier émettre une opinion aujourd'hui 

Mais pourquoi pas, en tout cas, ce n'est pas dénué de références plus ou moins oubliées en terme d'usage 

Cette ressource lexicale est en tout cas une mine d'or.

Je ne suis pas certain qu'on puisse l'utiliser précisément comme une simple ressource de définition contemporaine mais plutôt comme une ressource inestimable d'études de la langue.

Merci pour cette ressource que je n'avais jamais regardé de près 

Je possède un antique dictionnaire de 1860 .. rien n'ont plus qui propose un sens proche d'argumenter ..

Alors certes nous sommes en philo mais peut être que pour les cas de ce genre il aurait fallut tout de suite offrir cette définition désuète .. histoire de gagner en sérénité et aussi en temps ..

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)

En fait le titre est maladroit :

Opiner n'est pas synonyme de donner son opinion.

On pouvait le transformer judicieusement en:

"Quand on discute d'un sujet, a partir de quand peut-on considérer que l'on philosophe ?"

C'est une histoire de verticalité de la pensée.

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Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 11 300 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)
il y a 1 minute, hell-spawn a dit :

En fait le titre est maladroit :

Opiner n'est pas synonyme de donner son opinion.

On pouvait le transformer judicieusement en:

"Quand on discute d'un sujet, a partir de quand peut-on considérer que l'on philosophe ?"

C'est une histoire de verticalité de la pensée.

Oui... opiner c'est donner une opinion positive .. accepter ..

La question est "est ce argumenter? " ..

Au sens moderne du mot : la réponse est non ..

 

C'est vrai a partir de quel degré d'engagement intellectuel peut on dire que nous philosofons

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
il y a 4 minutes, Sittelle a dit :

Oui... opiner c'est donner une opinion positive .. accepter ..

La question est "est ce argumenter? " ..

Au sens moderne du mot : la réponse est non ..

 

C'est vrai a partir de quel degré d'engagement intellectuel peut on dire que nous philosofons

Il ne faut pas porter son attention sur "opiner" mais sur "philosopher", c'est tout l'intérêt de ce sujet.

C'est davantage qu'une question d'engagement intellectuel, il faut prendre de la hauteur, ce qui permet de voir plus de choses sous plusieurs angles, de les relier éventuellement, d'en extraire un concept ou au minimum une idée.

 

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 9 698 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Citation

Quelle différence y a-t-il entre philosopher et opiner ?

La  différence qui existe parfois entre  " Philosopher "  et  " refaire le monde " Parfois c' est vrai , parfois c' est faux .

 

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MembreR, 23ans Posté(e)
arrial MembreR 1 904 messages
Forumeur vétéran‚ 23ans‚
Posté(e)

Un Opinel ???

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 735 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Le 23/09/2021 à 20:25, Quasi-Modo a dit :

Il me semble que l'honneur de la philosophie revient précisément à distinguer son discours de l'opinion commune, de se départir des préjugés pour élever son niveau de conscience jusqu'à l'universel. Certes, il ne suffit pas de le vouloir pour le pouvoir. Et si chacun était capable de penser de manière unique, il y aurait autant de philosophes que de personnes, et cela se saurait. Prétendre que philosopher ne serait qu'opiner, reviendrait à humilier toute entreprise de vie phlilosophique à priori. Socrate, Henry David Thoreau, Simone de Beauvoir, etc. ne sont-ils que des escrocs ?

J'ai bien peur que ce soit plus subtil/complexe qu'il n'y parait, car il est vrai que tout un chacun aime bien les choses bien tranchées, or la réalité est la plupart du temps bien plus complexe que ce que l'on aimerait qu'elle soit.

 

On peut déjà distinguer Philosophie et philosophie-de-vie, l'un n'allant pas toujours de paire avec l'autre de nos jours, contrairement à l'époque antique ( c.f. Pierre Hadot ), d'autre part il est aussi facile de dériver vers le politique quand le désir dépasse ses possibilités intrinsèques ( e.g. Sartre ). 

 

Mon propos était " cognitiviste ": personne n'est à l'abri du fourvoiement, y compris les plus grands intellectuels, car nul ne peut être omniscient et compétent en toute chose, d'où le risque important de faire erreur, et bien sûr sans s'en douter le moins du monde ! Il est évident que certaines philosophies sont aussi spéculatives que la psychanalyse, ou tout autre système de croyances - au sens générique. Il faut bien comprendre que si l'Homme est doué pour une chose, c'est de fabuler, de se raconter des histoires, suffisamment cohérentes à ses yeux pour y accorder crédit, il suffit de regarder attentivement l'histoire des idées, y compris scientifiques antérieures, et plus particulièrement celles qui ne résistent pas à une approche méthodique, expérimentale et/ou scientifique actuelles, et qui pourtant ont récolté l'adhésion d'une myriade d'individus, et le font encore, d'ailleurs les gens mélangent toujours à la fois, des savoirs, des stéréotypes, des idées arrêtées, des croyances en tous genres, des raisonnements, des jugements de valeurs, etc, pour aboutir là où ça les arrangent, consciemment ou non, ou du moins en évitant l'inconfort/perturbation de la dissonance cognitive. Et le philosophe tout comme le scientifique, malgré la rigueur plus poussée, s'appuient eux aussi sur ce processus plébéien, personne ne peut réfléchir à partir de rien, il y a toujours un cadre, des non-dits, des a priori qui ne sont pas vus ou discutés, pire même, il est fort probable que celui qui a atteint un haut niveau de réflexion sur une question, abstraitement, ne le mette absolument pas en application dans sa vie quotidienne, et ce sans que cela lui pose une once de remord ou un quelconque dérangement d'aucune sorte, car l'humain est extrêmement doué pour compartimenter, rendre étanche les idées ou les savoirs, savoir-faire et autres comportements les uns des autres, suivant la situation, le moment, les personnes, le contexte, etc... Bref l'humain est inconsistant et incohérent, et ce, quelles que soient sa fonction ou son activité ! ( À moins de ne regarder que la fraction de la personne à un temps T que l'on veut mettre en lumière, en occultant le reste, comme ce qui serait gênant avec la partie intéressante/retenue ), une approche/vision holistique qui fait grandement défaut, en même temps que la courte-vue de mes congénères et le phénomène/biais de distanciation dont ils n'ont pas pleinement conscience, bien qu'il y en ait pléthore d'autres dont ils sont totalement ignorants...

Alors certes, un philosophe pur fait un chouïa mieux que le tout-venant, mais moins bien qu'un scientifique philosophe, qui lui-même n'est pas non plus la panacée, car il y a toujours des questions qui ne sont pas traitées, et ne le seront pas par la Science: " Pourquoi " et " Pour quoi ", alors qu'aujourd'hui elle traite exclusivement du " Comment ", elle est donc aveugle ou affublée d'une cruelle cécité, il n'existe pas de philosophe " généraliste " ou pluri-disciplinaire, afin de tirer au mieux les leçons du passé et se poser les " bonnes questions " comme est censé le faire un philosophe digne de ce nom, ou alors sur un sujet bien trop étroit ou étriqué pour en tirer substantiellement quelque chose pour l'humanité, si tant est qu'elle veuille écouter la voie de la sagesse, car rien n'est moins sûr, à l'heure où le divertissement est maître, l'hédonisme valorisée, l'activisme de loisir loué, la culture de surface idolâtrée, etc... Autrement dit, peu sont prêts à renoncer ou à se contenter, alors que chacun sait que c'est ce qu'il faut/faudrait faire, mais voilà, le système de la récompense est plus fort que toute raison, aussi juste ( vraie et/ou morale ) soit-elle !  Et puis il y a les indécrottables habitus et le poids écrasant de la socio-culture, sans oublier le formatage éducatif de la prime jeunesse, dont personne ne ressort indemne, philosophe compris, trop ignare qu'il est des méandres fonctionnels de sa psyché, puisqu'il ne fait qu'en user sans véritablement s'en méfier, son outil est peu fiable, mais il fait comme si il l'était, d'où la production de choses qui font peut-être sens, mais qui sont aussi parfois que de " belles " histoires. ( c.f. Apocalypse cognitive, de Gérald Bronner, ou Le libre arbitre et la science du cerveau, de Micheal Gazzaniga, ou encore, Examen critique et raisonné des philosophes contemporains, de leur vie, doctrine et opinions, de J. Baillet et J.P. Demarez, par exemples )

 

 

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 735 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 23/09/2021 à 20:00, Quasi-Modo a dit :

Faut-il mettre des cours de philosophie au collège (voir avant) ? Je suis à peu près certain que Nietzsche serait un philosophe tout à fait adéquat à enseigner en collège et lycée, et comprendre ce penseur permettrait largement de lutter contre les fanatismes de toutes sortes.

Si cela pouvait être aussi simple, ce serait formidable !

 

C.f.: Déchéance de rationalité, de Gérald Bronner.

et complémentairement très important:

C.f. Pensée et langage, de Lev Semionovich Vygotski

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 550 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
Le 23/09/2021 à 05:45, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Je pense que la majorité des personnes ici ne se sont jamais posées la question, et qu'elles identifient philosopher et opiner, car le commentaire prend généralement le pas sur l'argumentation.

Pour vous, philosopher, est-ce juste avoir une opinion puis la défendre, et pourquoi ?

Au départ la philosophie voulait atteindre une vérité objective et a dû se rendre à cette évidence qu'atteindre une vérité objective était impossible.

La philosophie est donc incontestablement un enrichissement de la pensée par le questionnement de la dite pensée. L'objectif n'est pas de conclure par une ou des affirmations mais d'organiser un ensemble d'arguments articulés et pertinents qui ne pourront pas atteindre une vérité objective mais qui enrichira le chemin qui n'y parviendra pas. 

Donc la philosophie devrait être d'abord cette quête vers une vérité objective inaccessible. Mais elle est menée par des humains qui ont des convictions qui précèdent ou font bifurquer cette quête : il s'agit dans le travail philosophique de néanmoins retrouver ce chemin de la vérité objective (même si toujours inaccessible) en faisant le lien le plus solide possible entre les convictions personnelles et la quête de la pertinence.

 

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 21 heures, CAL26 a dit :

Au départ la philosophie voulait atteindre une vérité objective et a dû se rendre à cette évidence qu'atteindre une vérité objective était impossible.

La philosophie est donc incontestablement un enrichissement de la pensée par le questionnement de la dite pensée. L'objectif n'est pas de conclure par une ou des affirmations mais d'organiser un ensemble d'arguments articulés et pertinents qui ne pourront pas atteindre une vérité objective mais qui enrichira le chemin qui n'y parviendra pas. 

Donc la philosophie devrait être d'abord cette quête vers une vérité objective inaccessible. Mais elle est menée par des humains qui ont des convictions qui précèdent ou font bifurquer cette quête : il s'agit dans le travail philosophique de néanmoins retrouver ce chemin de la vérité objective (même si toujours inaccessible) en faisant le lien le plus solide possible entre les convictions personnelles et la quête de la pertinence.

 

Dans ce que tu écris la il me semble que l'on pourrait tout aussi bien remplacer "philosophie" par science".

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 550 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 51 minutes, hell-spawn a dit :

Dans ce que tu écris la il me semble que l'on pourrait tout aussi bien remplacer "philosophie" par science".

La philosophie a précédé la science dans son effort de comprendre le monde mais ses méthodes ne son pas les mêmes.

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Membre, 37ans Posté(e)
.iO Membre 5 005 messages
37ans‚
Posté(e)
Le 23/09/2021 à 05:45, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Je pense que la majorité des personnes ici ne se sont jamais posées la question, et qu'elles identifient philosopher et opiner, car le commentaire prend généralement le pas sur l'argumentation.

Pour vous, philosopher, est-ce juste avoir une opinion puis la défendre, et pourquoi ?

Philosopher c'est construire un raisonnement c'est la concaténation et opiner ce serait divaguer gentiment ?

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Le 23/09/2021 à 20:00, Quasi-Modo a dit :

C'est vrai. Je ne prétends pas m'élever au rang de philosophe, mais je pense avoir largement plus l'habitude de penser et de me documenter sur la philosophie que le commun des mortels (c'est assez évident, d'autant que la philosophie ne fait plus partie de la culture générale).

Faut-il mettre des cours de philosophie au collège (voir avant) ? Je suis à peu près certain que Nietzsche serait un philosophe tout à fait adéquat à enseigner en collège et lycée, et comprendre ce penseur permettrait largement de lutter contre les fanatismes de toutes sortes.

La philosophie pour moi est un hobby, une passion. Depuis des années.

Confondant de bêtise.

Vous ne lisez pas les philosophes dans le texte. Vous appréhendez le monde à travers des commentaires. Vous êtes un homme sans culture qui se contente de recopier ce qu'il pêche ici et là sans rien comprendre. 

Quand on lit Nietzsche dans le texte on peut lire ceci :

"Ce sont les Juifs qui avec une logique terrifiante ont osé s'opposer à l’équation aristocratique des valeurs...et la renverser et maintenir ce renversement avec la ténacité de la haine la plus abyssale (la haine de l'impuissance)"

"C'est avec les Juifs que commence la révolte des esclaves dans le monde etc etc."  "Les Juifs "commirent" un acte de vengeance par l'intellect".

Et il est possible de retrouver quantité de remarques de ce genre dans la "Généalogie de la morale".¨Pour Nietzsche ce sont les valeurs aristocratiques qui prévalent. Ces valeurs ont été mises à bas par les Juifs  qui ont gagné la bataille grâce au christianisme, cheval de Troyes de la judéité (les valeurs des esclaves). Ainsi la haine des Juifs pour les valeurs aristocratiques est continuée par le christianisme. Si vous en doutez je vous suggère d'acheter "Généalogie de la morale", et de lire le paragraphe VII de la première dissertation.

Vous êtes tellement ignare que vous ne savez pas que Nietzsche tenait le christianisme pour une idéologie d’esclaves.

Essayez plutôt de travailler un peu au lieu de faire la feignasse ; lisez les auteurs dont vous vous prévalez au lieu de lire des commentaires. Faites vous une "opinion" par vous-même au lieu de suivre comme un caniche, et "d'opiner" sans prendre aucune distance devant les commentaires de n'importe quel manipulateur.

Je vois déjà la tête des prof quand il se trouvera un lycéen, qui, plus travailleur que vous, sortira en provocateur tous les passages de Nietzsche où il traite les Juifs d’esclaves et de pervers. Quelle perspective de paix.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 25/09/2021 à 11:16, hell-spawn a dit :

Opiner n'est pas synonyme de donner son opinion.

Si, et ma source (qui est en fait composée de multiples sources) le prouve. Ce n'est même pas un usage vieilli, mais c'est bien un usage actuel de verbe opiner, cela étant même son premier sens.

Sinon il suffit de regarder l'étymologie, ce que ferait n'importe qui d'honnête et d'intelligent. Ca emmerde tous les fauteurs de trouble qui inventent maintenant toutes sortes de raisons bidons telles que la maladresse supposée de cet emploi (pas du tout, c'est seulement que je parle français mieux qu'ils ne le font).

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Invité Quasi-Modo
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Le 24/09/2021 à 17:48, Henri. a dit :

La démarche philosophique n'a-t-elle pas pour dessein de se forger des opinions..?

C'est ce que pourrait donner une approche superficielle. Je pense qu'il vaut la peine, pour mieux penser, de distinguer plusieurs niveaux possibles de justification d'un propos.

Une philosophie engage tout l'être du philosophe, ce ne sont pas que des mots, c'est aussi un mode de vie dont il témoigne. Socrate est mort pour ses idées alors qu'il aurait pu s'échapper de la prison.

Le 25/09/2021 à 09:16, Sittelle a dit :

Je possède un antique dictionnaire de 1860 .. rien n'ont plus qui propose un sens proche d'argumenter ..

Alors certes nous sommes en philo mais peut être que pour les cas de ce genre il aurait fallut tout de suite offrir cette définition désuète .. histoire de gagner en sérénité et aussi en temps ..

Ce n'est pas un usage vieilli, c'est l'usage actuel. Et c'est bien différent d'argumenter, on est d'accord. C'est seulement donner son avis, exprimer une opinion.

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Invité Quasi-Modo
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Comme je vous le disais, quand bien même vous conclueriez que la philosophie n'arrive à aucune connaissance de manière fiable (ce qui est contestable), alors la philosophie toute entière devrait résider dans le scepticisme pyrrhonien. Et le scepticisme pyrrhonien n'est pas une opinion, il est le refus d'admettre toute opinion.

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
Le 25/09/2021 à 13:56, deja-utilise a dit :

J'ai bien peur que ce soit plus subtil/complexe qu'il n'y parait, car il est vrai que tout un chacun aime bien les choses bien tranchées, or la réalité est la plupart du temps bien plus complexe que ce que l'on aimerait qu'elle soit.

C'est précisément le possible rôle de la philosophie, selon les auteurs, d'introduire à la pensée complexe ou à la systémique. Je trouve étrange le reste de ton propos, car il semble louper son objectif, étant donné qu'il faut bien parler de quelque point de vue philosophique pour critiquer la philosophie. Nul ne peut donc critiquer la philosophie sans du même coup en faire, ne serait-ce que pour tomber dans le scepticisme. Nous pourrions même dire que la philosophie naît de la critique de la philosophie.

Le 25/09/2021 à 14:10, deja-utilise a dit :

Si cela pouvait être aussi simple, ce serait formidable !

 

C.f.: Déchéance de rationalité, de Gérald Bronner.

et complémentairement très important:

C.f. Pensée et langage, de Lev Semionovich Vygotski

Pourquoi ce ne pourrait il pas en être ainsi ? En plus je trouve Nietzche particulièrement adapté à l'adolescence comme pensée.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
Le 25/09/2021 à 13:56, deja-utilise a dit :

On peut déjà distinguer Philosophie et philosophie-de-vie, l'un n'allant pas toujours de paire avec l'autre de nos jours, contrairement à l'époque antique ( c.f. Pierre Hadot ), d'autre part il est aussi facile de dériver vers le politique quand le désir dépasse ses possibilités intrinsèques ( e.g. Sartre ). 

L'idée que le philosophe ne pourrait être impliqué politiquement est une idée philosophique. Spinoza aurait bien aimé ton propos notamment. En revanche je ne vois pas en quoi faire de la politique serait lié à un désir de vérité ou de philosophie qui dépasserait certaines limites (lesquelles ?). La philosophie est une discipline qui se renforce de sa propre critique. Et la politique est également l'objet de théories philosophiques, comme un certain nombre de philosophes ont pris position pour une politique, sans que cela ne discrédite la démarche. La métaphysique est liée à l'éthique ou à la politique, si bien que nous pourrions même y voir sa raison d'être.

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Invité hell-spawn
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Invité hell-spawn
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Posté(e)
Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

L'idée que le philosophe ne pourrait être impliqué politiquement est une idée philosophique. Spinoza aurait bien aimé ton propos notamment. En revanche je ne vois pas en quoi faire de la politique serait lié à un désir de vérité ou de philosophie qui dépasserait certaines limites (lesquelles ?). La philosophie est une discipline qui se renforce de sa propre critique. Et la politique est également l'objet de théories philosophiques, comme un certain nombre de philosophes ont pris position pour une politique, sans que cela ne discrédite la démarche. La métaphysique est liée à l'éthique ou à la politique, si bien que nous pourrions même y voir sa raison d'être.

@deja-utilise  a raison, tous les philosophes n'ont pas accordé leur philosophie a leur mode de vie, loin de la ! un cas des plus connu: Schopenhauer.

Et puis quid des philosophes a système ?

 

Concernant la politique, je pense aussi qu'un philosophe déchoit quand il fait de la politique ( ou alors il doit admettre qu'a ce moment il met de coté la philosophie ), surtout quand il s'agit de la politique d'aujourd'hui, bien dévoyée par rapport a celle de l'antiquité.

Selon moi il doit se placer au dessus pour observer le plus objectivement possible les idées, les motivations, les grands principes antagonistes qui mènent le monde, extrapoler, en tirer les conséquences, proposer éventuellement  des voies alternatives qui corrigent les effets pervers.....

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Invité hell-spawn
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Posté(e)
Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

Si, et ma source (qui est en fait composée de multiples sources) le prouve. Ce n'est même pas un usage vieilli, mais c'est bien un usage actuel de verbe opiner, cela étant même son premier sens.

Pourtant en faisant des recherches, "opiner" dans le sens que tu lui donnes  n'est plus usité depuis le 15 eme siecle.

Bon pas grave tout ça, le sujet c'est que veut dire philosopher, non ?

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