Aller au contenu

Il parait que...L'Idée de Du Bellay ,merveilleux poète


Fabiencool

Messages recommandés

Membre, 56ans Posté(e)
Fabiencool Membre 380 messages
Forumeur accro‚ 56ans‚
Posté(e)

JOACHIM DU BELLAY (1558)

I. Les Regrets

Les Regrets est un recueil de poèmes écrits par Joachim du Bellay durant son séjour en Italie (entre 1553 et 1557). Ces poèmes retracent son parcours et ses réflexions alors qu’il est exiléde son pays natal, la France. Il y a suivi le cousin de son père, le cardinal du Bellay, officiant auprès de lui comme secrétaire. Le recueil contient l’un de ses plus fameux écrits :

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son aage !

Quand revoiray-je, helas, de mon petit village Fumer la cheminee, et en quelle saison, Revoiray-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup d’avantage ?

Plus me plaist le séjour qu’ont basty mes ayeux, Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plais
t l’ardoise fine,

Plus mon Loyre Gaulois, que le Tybre Latin, Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,
Et p
lus que l’air marin la douceur Angevine. »

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité Henri.
Invités, Posté(e)
Invité Henri.
Invité Henri. Invités 0 message
Posté(e)

Ce poème des Regrets m'a toujours fait penser aux gilets jaunes des ronds-points :

 

France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m’as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.

Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau.

Las, tes autres agneaux n’ont faute de pâture,
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×