Le regret d'être mère...

il y a 6 minutes, Plouj a dit :

Bonsoir,

Curieux ! Je n'ai jamais vu cela comme un sujet tabou.

Combien de fois j'ai entendu :

Je ne sais qui vous a fait qui ne vous a pas balayés ...

Qu'ils sont barbants, si j'avais su ... 

Non, sérieux, à une époque les femmes se mariaient pour ça, enfanter.

Puis à un autre, il fallait en faire absolument pour assurer l'avenir, hem !

Aujourd'hui, ils apparaissent plus comme une gène dans une évolution de la carrière d'une femme.

 

Et les hommes là-dedans ?

L'article compile les témoignages de 23 mères, âgées de 25 à 75 ans, j'aurais bien voulu lire la personne de 75 ans.

 

 

Les hommes sont rarement "mères".

Et si le regret d'être père t'intéresse, ouvre un sujet

il y a 3 minutes, Cracounet a dit :

Oui mais ça ressemble à un topic féministe 

Expire , non d'abord tu inspires , tu expires et tu lis l'article , tu as le droit  

il y a 3 minutes, Barbara lebol a dit :

Pourquoi accorder autant d'importance au jugement d'autrui ? Ne serait-ce pas une projection de leur propre culpabilité qu'elles transfèrent sur d'autres personnes ?

Il y a sûrement une projection de leur culpabilité, mais ignorer le jugement d'autrui, réel aussi, n'est pas si facile. Quand on lit les réactions disproportionnées, provoquées par des choses vénielles, on peut imaginer ce à quoi peuvent être confrontées celles qui osent avouer qu'elles regrettent être mère.

il y a 6 minutes, eriu a dit :

Expire , non d'abord tu inspires , tu expires et tu lis l'article , tu as le droit  

il y a une heure, Mite_Railleuse a dit :

 La chercheuse et auteure va à l’encontre des préjugés en expliquant que si la maternité peut être “une source de satisfaction personnelle, de plaisir, d’amour, de fierté, de joie et de contentement”, cela peut aussi être, en même temps, “un royaume de stress, d’impuissance, de frustration, d’hostilité et de déception, ainsi qu’une arène d’oppression et de subordination

Tout à fait. Y a des jours où on regrette et d'autres où on est bien contente de les avoir.
Quelle femme n'a jamais regretté au moins une fois?

Celles qui disent "non"  se mentent à elles-mêmes

il y a 14 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Il y a sûrement une projection de leur culpabilité, mais ignorer le jugement d'autrui, réel aussi, n'est pas si facile. Quand on lit les réactions disproportionnées, provoquées par des choses vénielles, on peut imaginer ce à quoi peuvent être confrontées celles qui osent avouer qu'elles regrettent être mère.

Je pense à l'actrice Anémone : elle avait avoué publiquement, chez Ruquier, son regret d'avoir été mère.

Cela m'avait un peu choquée ; moins sur la déclaration elle-même que sur le retentissement que ses paroles peuvent avoir auprès de ses enfants. Je ne juge pas, mais je m'étonne de ce genre de déclaration.

Si l'on est pragmatique qu'apporte cette affirmation à son auteur ? Elle a le sentiment de s'alléger d'un poids, mais qui se révèlera encore plus lourd par la suite. Cette déclaration sera-t-elle d'une utilité quelconque pour mieux supporter sa charge familiale ?

Et oui, penser a l'enfant avant tout.

C'est a dire faire fi de toute pression et juger en son âme et conscience si on peut garantir le bonheur a un enfant a naître parce que " la vie est un cadeau", ou si on ne le peut pas, s'abstenir de procréer.

il y a 6 minutes, Barbara lebol a dit :

Je pense à l'actrice Anémone : elle avait avoué publiquement, chez Ruquier, son regret d'avoir été mère.

Cela m'avait un peu choquée ; moins sur la déclaration elle-même que sur le retentissement que ses paroles peuvent avoir auprès de ses enfants. Je ne juge pas, mais je m'étonne de ce genre de déclaration.

Si l'on est pragmatique qu'apporte cette affirmation à son auteur ? Elle a le sentiment de s'alléger d'un poids, mais qui se révèlera encore plus lourd par la suite. Cette déclaration sera-t-elle d'une utilité quelconque pour mieux supporter sa charge familiale ?

 

Je suis d'accord sur les répercussions d'un tel aveu sur un enfant. Et je ne le comprends pas non plus.

Mais le sujet m'intéresse, parce que cette "évidence" à être mère avec l'instinct maternel qui va avec, je trouve que c'est un carcan. Et que savoir que l'on est pas forcément un monstre parce qu'on regrette d'acvoir fait un enfant, ne peut être que bénéfique pour tout le monde.

Et je re re réitère : regretter ne veut pas dire ne pas aimer...

il y a 20 minutes, chanou 34 a dit :

Tout à fait. Y a des jours où on regrette et d'autres où on est bien contente de les avoir.
Quelle femme n'a jamais regretté au moins une fois?

Celles qui disent "non"  se mentent à elles-mêmes

Bien sûr, mais là il s'agit de femmes qui regrettent vraiment d'être mère. Et pas seulement le jour où le petit dernier a vomi dans la voiture, que le deuxième a redécoré l'appartement à coups de feutre indélébile et que la plus grande, a atomisé la bouteille de coca sur le tapis en laine blanche...

il y a 17 minutes, hell-spawn a dit :

Et oui, penser a l'enfant avant tout.

C'est a dire faire fi de toute pression et juger en son âme et conscience si on peut garantir le bonheur a un enfant a naître parce que " la vie est un cadeau", ou si on ne le peut pas, s'abstenir de procréer.

Je crois que c'est justement parce qu'elles n'ont pas pris la mesure de tout ça, qu'elles se sont fourvoyées.

il y a 10 minutes, Barbara lebol a dit :

Pourquoi accorder autant d'importance au jugement d'autrui ?

Peut être parce qu'elles ne sont pas toutes assez fortes pour y faire face ?

Lorsque durant près de 20 ans tu la subis, cette pression, c'est pas toujours facile d'y résister. 

Ma femme n'a jamais ressenti le besoin d'être mère.

Elle en a entendu des vertes et des pas mûres pendant de longues années.

Les gentils ne faisaient que lui demander ce qui pouvait la bloquer alors que notre couple était stable.

Les  méchants lui assènaient que  : "une femme qui n'a pas d'enfant n'est pas une vraie femme !"

Et les prédicateurs la prévenaient qu'elle le regretterait profondément lorsqu'il sera trop tard.

L'ensemble de la société est tellement insistante à ce sujet que je crois que pour les moins déterminées il y a de quoi céder.

Décider de ne pas vouloir faire d'enfant, pour une femme,   lorsque l'on n'a pas vécu une enfance malheureuse,  lorsque l'on n'est pas malade,  lorsque tout semble aller pour le mieux au niveau sentimental et sociétal n'est que très rarement accepté.

Les bonnes âmes disent toutes : "c'est un choix et il vaut mieux celui ci que d'en faire un pour faire comme tout le monde"  mais restent très souvent figées sur le fait qu'il doit y avoir, quand même,  quelque chose qui cloche 

Par contre ce choix attire bien des confidences. Celles de toutes les femmes qui n'osent pas avouer qu'elles regrettent et qui se sentent en confiance auprès de quelqu'un qui a fait ce choix.

La vérité n'a pas besoin d'être pragmatique, ni belle, ni utile.
Je révère le courage de la vérité comme la première des vertu.
Du moins, en notre temps.

Dans le fond, je trouve ça moche. Sans être choqué, ni étonné.
Ces mots brisent la foi, ils brisent l'espoir d'un monde aux lois stables et saines.

Dans la forme, je suis fier, pardonnez moi l'expression, de la phénoménale paire de burnes de cette dame.
Tel point qu'elle aurait fait de l'ombre aux ventilateurs masculins que l'on croise un peu partout dans les médias.
 

il y a 10 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Bien sûr, mais là il s'agit de femmes qui regrettent vraiment d'être mère. Et pas seulement le jour où le petit dernier a vomi dans la voiture, que le deuxième a redécoré l'appartement à coups de feutre indélébile et que la plus grande, a atomisé la bouteille de coca sur le tapis en laine blanche...

 

Le regrettent-elles tous les jours de leur vie sans aucune exception? j'ai des doutes...

il y a une heure, Mite_Railleuse a dit :

Oui, il y a aussi celles qui n'en veulent pas et qui, comme tu le dis, doivent se justifier en permanence. Au mieux elles n'ont "pas trouvé le bon", au pire, elles ne sont pas normales.

Il y a un autre dimension pour celles qui regrettent. Elles sont vraiment jugées, fustigées, impardonnables et quasi monstrueuses aux yeux de pas mal de monde.

Et je réitère, ne pas aimer n'est pas le corollaire de regretter...

Pas d'accord avec toi sur ce point : comment voudrais-tu vraiment regretter si tu aimes ton enfant ? ça ne me semble pas compatible, comment regretter d'avoir conçu un être que l'on aime ?

Par contre, si on aime pas, regretter me semble assez "facile"...

il y a 1 minute, Mite_Railleuse a dit :

Mais le sujet m'intéresse, parce que cette "évidence" à être mère avec l'instinct maternel qui va avec, je trouve que c'est un carcan

Je pense, mais je peux me tromper, que cet instinct maternel est naturellement en nous. Sans l'aide de sa mère (ou de son père), l'enfant ne survivrait pas ; il en est de même chez les animaux.

L'absence d'instinct maternel peut venir d'une éducation que l'on a bannie, d'un rejet de l' image peu flatteuse de la mère qui nous a été donnée en exemple !

il y a 10 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Et que savoir que l'on est pas forcément un monstre parce qu'on regrette d'acvoir fait un enfant, ne peut être que bénéfique pour tout le monde.

Des pensées ne nous rendent pas monstrueux. C'est comme avoir des yeux bleus ou marrons ! C'est ainsi, on n'a pas choisi !

Il est même préférable d'être conscient des pensées qui nous assaillent, cela évite les actes manqués.

Il faut différencier les pensées et les actes. L'important c'est de ne pas se livrer à des actes mauvais ou pernicieux ; c'est pour cela, qu'il est finalement essentiel d'être conscient de ses sentiments négatifs.

il y a 1 minute, Auger a dit :

Pas d'accord avec toi sur ce point : comment voudrais-tu vraiment regretter si tu aimes ton enfant ? ça ne me semble pas compatible, comment regretter d'avoir conçu un être que l'on aime ?

 

Ca ne me pose aucun problème cette dichotomie.
Par contre que ce regret soit constant sans aucune "pause" je n'y crois pas.

à l’instant, Auger a dit :

Pas d'accord avec toi sur ce point : comment voudrais-tu vraiment regretter si tu aimes ton enfant ? ça ne me semble pas compatible, comment regretter d'avoir conçu un être que l'on aime ?

Par contre, si on aime pas, regretter me semble assez "facile"...

C'est pourtant le témoignage de certaines. Elles ont découvert qu'elles n'étaient pas faites pour être mère, si elles pouvaient revenir en arrière, elles le feraient, mais elles apprennent petit à petit à aimer leur enfant...

il y a 4 minutes, Mite_Railleuse a dit :

C'est pourtant le témoignage de certaines. Elles ont découvert qu'elles n'étaient pas faites pour être mère, si elles pouvaient revenir en arrière, elles le feraient, mais elles apprennent petit à petit à aimer leur enfant...

je trouve ça très, très, très surprenant (voire illogique), mais puisqu'elles le disent, je m'incline (sans y croire un seul instant : soit elles ne regrettent pas vraiment, soit elles n'aiment pas vraiment)

Merci en tout cas pour ce très bon sujet qui change... d'autres sujets....

il y a 8 minutes, Cheragaz a dit :

L'ensemble de la société est tellement insistante à ce sujet que je crois que pour les moins déterminées il y a de quoi céder.

Décider de ne pas vouloir faire d'enfant, pour une femme,   lorsque l'on n'a pas vécu une enfance malheureuse,  lorsque l'on n'est pas malade,  lorsque tout semble aller pour le mieux au niveau sentimental et sociétal n'est que très rarement accepté.

Les femmes qui ne veulent pas d'enfant peuvent aussi dire qu'elles ne peuvent pas en avoir ( même si c'est faux )!

Les pygmalions, conseilleurs, directeurs de conscience de toutes sortes leur flanqueront  la paix !

Etre mère c'est une affaire personnelle !

il y a 28 minutes, Barbara lebol a dit :

Je pense à l'actrice Anémone : elle avait avoué publiquement, chez Ruquier, son regret d'avoir été mère.

Cela m'avait un peu choquée ; moins sur la déclaration elle-même que sur le retentissement que ses paroles peuvent avoir auprès de ses enfants. Je ne juge pas, mais je m'étonne de ce genre de déclaration.

Si l'on est pragmatique qu'apporte cette affirmation à son auteur ? Elle a le sentiment de s'alléger d'un poids, mais qui se révèlera encore plus lourd par la suite. Cette déclaration sera-t-elle d'une utilité quelconque pour mieux supporter sa charge familiale ?

 

Ça, c'est réellement dommage.

Faire cette déclaration publiquement alors qu'elle se doutait bien que ça serait divulgué est particulièrement égoïste car c'est faire porter ses erreurs de choix à des enfant qui n'avaient  rien demandé.

Par contre l'exprimer anonymement et entendre le témoignage d'autres femmes dans ce cas peut aider à se soulager de sa culpabilité.

Voire de conforter celles qui sont en plein doute dans leur choix.

il y a 1 minute, Cheragaz a dit :

Par contre l'exprimer anonymement et entendre le témoignage d'autres femmes dans ce cas peut aider à se soulager de sa culpabilité.

Oui, savoir que l'on n'est pas seul dans ce cas produit un effet réconfortant pour ne pas dire thérapeutique !

il y a 4 minutes, chanou 34 a dit :

Ca ne me pose aucun problème cette dichotomie.
Par contre que ce regret soit constant sans aucune "pause" je n'y crois pas.

Je suis assez d’accord avec toi. 

Je me suis déjà demandé si j’avais bien fait de devenir mère. Je n’ai pas l’impression d’avoir la fibre maternelle. 
Plus jeune j’étais catégorique, je ne voulais pas d’enfant. Une fois en couple j’étais toujours pas super chaude pour en faire, puis au bout de quelques années l’envie est venue. Pourquoi? J’en sais rien.  

J’ai essayé d’imaginer ma vie si j’en avais pas eu… et en fait non je ne regrette pas de les avoir ces gnomes