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Les plantes ont-elles une mémoire ?


January

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 739 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

La mémoire est l’une des conditions de l’intelligence humaine.

En est-il de même pour les plantes ?

 

Les plantes ont-elles une mémoire ?

 

Que sait-on de la mémoire végétale, et s’agit-il bien de mémoire ? À moins qu’il ne s’agisse des traces physiologiques d’événements passés et des réponses qui leur ont été données ?

 

https://www.franceculture.fr/conferences/bibliotheque-publique-dinformation/les-plantes-ont-elles-une-memoire

 

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Membre, Raven, 42ans Posté(e)
Mak Marceau Membre 5 697 messages
42ans‚ Raven,
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il y a 10 minutes, January a dit :

La mémoire est l’une des conditions de l’intelligence humaine.

Bien d'accord avec cette phrase mais je pense que pour les plantes nous devrions plustot parler, en général, de ADN que mémoire. Donc la mémoire serait dans le genre dans l'ADN.

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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 22 673 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
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La mémoire est une condition nécessaire, mais pas suffisante. 

Un ordinateur a de la mémoire, par exemple. 

 

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Invité riad**
Invités, Posté(e)
Invité riad**
Invité riad** Invités 0 message
Posté(e)
il y a 11 minutes, Mak Marceau a dit :

Bien d'accord avec cette phrase mais je pense que pour les plantes nous devrions plustot parler, en général, de ADN que mémoire. Donc la mémoire serait dans le genre dans l'ADN.

Oui mais clique d'abord sur le lien, il s'agit d'une conférence multidisciplinaire, il y a une artiste, une biologiste et un écophysiologiste végétale.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 459 messages
scientifique,
Posté(e)

Pourquoi les plantes n'auraient pas de mémoire  ?

La mémoire est essentiellment de type chimique. Dans le cerveau la mémoire résulte de la trace laissée entre deux (ou plusieurs) neurones au niveau d'une synapse qui a fonctionné et qui garde encore sa fonctionnalité. Elle est formée de neurotransmetteurs et de leur molécules antagonistes.

Si la mémoire est chimique, pourquoi les plantes dont la biologie est autant chimique que la biologie animale, n'auraient-elles pas aussi un mécanisme équivalent ?

On peut très bien imaginer que l'environnement de la plante exerce une certaine contrainte. Cette contrainte déclenche la production de certains composants (1) qui sont stockés dans les cellules. La présence de ces composants influe sur la croissance ou le métabolisme de la plante.

Si l'environnement change, ces premières molécules changent en nature et en quantité et on a une nouvelle adaptation de la plante (2).

Si les conditions initiales reviennent, les premières molécules (1) encore présentes vont accélérer l'adaptation de la plante au nouveau changement.

Donc l'effet mémoire est tout à fait concevable dans le règne végétal.

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 880 messages
78ans‚ Talon 1,
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Eh bé oui, comme les plantes, les humains ont une mémoire du corps. Un amputé d'un membre a toujours la sensation de ce membre. L'eunuque aussi.

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Membre, 74ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

en Afrique quand des herbivores , des girafes , se mettent à manger des feuilles des arbres ,les arbres voisins ,se mettent à produire une substance toxique ,qui oblige les animaux à  aller manger  plus loin ,les feuilles d'autres arbres  !

chez nous ,le cri de douleur de la salade ou de la carotte ,ce n'est pas pour demain !

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 459 messages
scientifique,
Posté(e)
il y a une heure, boeingue a dit :

en Afrique quand des herbivores , des girafes , se mettent à manger des feuilles des arbres ,les arbres voisins ,se mettent à produire une substance toxique ,qui oblige les animaux à  aller manger  plus loin ,les feuilles d'autres arbres  !

chez nous ,le cri de douleur de la salade ou de la carotte ,ce n'est pas pour demain !

toutes le plantes ne secrètent pas une substance toxique contre le brouteurs. C'est une variété d'acacias. Ces accacias dégagent une phéromone d'alerte véhiculée par le vent.

Mais les animaux ont trouvé la parade : ils attaquent leur broutage "sous le vent" de façon que la phéromone ne se propage pas en amont ! et ils se gardedent vbien de revenir sur un arbre brouté qui est devenu toxique. Ne sont tués que les animaux étourdis qui ne savent pas "remonter au vent" !

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

 

Le 06/07/2020 à 13:41, January a dit :

La mémoire est l’une des conditions de l’intelligence humaine.

En est-il de même pour les plantes ?

 

Il est si difficile de définir l'intelligence. En est il de même pour "LES mémoires?" ;)

 

Le 06/07/2020 à 13:41, January a dit :

 

Les plantes ont-elles une mémoire ?Que sait-on de la mémoire végétale, et s’agit-il bien de mémoire ? À moins qu’il ne s’agisse des traces physiologiques d’événements passés et des réponses qui leur ont été données ?

 

https://www.franceculture.fr/conferences/bibliotheque-publique-dinformation/les-plantes-ont-elles-une-memoire

 

 

Le 06/07/2020 à 15:10, Répy a dit :

Pourquoi les plantes n'auraient pas de mémoire  ?

La mémoire est essentiellment de type chimique. Dans le cerveau la mémoire résulte de la trace laissée entre deux (ou plusieurs) neurones au niveau d'une synapse qui a fonctionné et qui garde encore sa fonctionnalité. Elle est formée de neurotransmetteurs et de leur molécules antagonistes.

Si la mémoire est chimique, pourquoi les plantes dont la biologie est autant chimique que la biologie animale, n'auraient-elles pas aussi un mécanisme équivalent ?

On peut très bien imaginer que l'environnement de la plante exerce une certaine contrainte. Cette contrainte déclenche la production de certains composants (1) qui sont stockés dans les cellules. La présence de ces composants influe sur la croissance ou le métabolisme de la plante.

Si l'environnement change, ces premières molécules changent en nature et en quantité et on a une nouvelle adaptation de la plante (2).

Si les conditions initiales reviennent, les premières molécules (1) encore présentes vont accélérer l'adaptation de la plante au nouveau changement.

Donc l'effet mémoire est tout à fait concevable dans le règne végétal.

Je comprends Répy que tu associes "l'effet mémoire " à la notion de mémoire elle même. 

Tu sais à quel point j'évite sciemment les redites de "Dieu Google" alors voici mon sentiment:

_ l'effet mémoire est une expression utilisée pour nommer une ou plusieurs réactions chimiques adaptatives du monde du vivant. Telle la mémoire des électrons ( via leur spin), il ne s'agit pas d'une mémoire utile à l'analyse. ( nous possédons tous les électrons de Jules César, dit on.;))

_ Une mémoire utile à l'analyse:    Immédiate ou procédurale, responsable des motifs récurrents  (modèles répétitifs ou "pilotage automatique" en quelque sorte)...etc..., ces mémoires là sont essentielles à notre fonctionnement cérébral, parfois faciles ou "utiles" à briser par une simple prise de conscience. Ce sont là me semble t'il de "véritables mémoires".

Le 06/07/2020 à 20:26, Répy a dit :

toutes le plantes ne secrètent pas une substance toxique contre le brouteurs. C'est une variété d'acacias. Ces accacias dégagent une phéromone d'alerte véhiculée par le vent.

Mais les animaux ont trouvé la parade : ils attaquent leur broutage "sous le vent" de façon que la phéromone ne se propage pas en amont ! et ils se gardedent vbien de revenir sur un arbre brouté qui est devenu toxique. Ne sont tués que les animaux étourdis qui ne savent pas "remonter au vent" !

Un très bel exemple de comportement réactionnel à l'image de l'instinct grégaire des herbivores, du retour natif des Saumons dans leur fleuve ou même des anguilles. 

Ps: je ne souhaite contredire personne, juste apporter une pierre à l'édifice.

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
Le 06/07/2020 à 13:52, Mak Marceau a dit :

Bien d'accord avec cette phrase mais je pense que pour les plantes nous devrions plustot parler, en général, de ADN que mémoire. Donc la mémoire serait dans le genre dans l'ADN.

Notre ingénieur en physiologie végétale ( je le nomme ainsi ne sachant plus ni son nom ni son titre) évoque la réponse du végétal en lien avec un gène intelligemment défini. 

Il parle de Perception et de réponse à des stimuli, il nous invite à la méconnaissance du système de propagation de l'information dans ce merveilleux organisme primitif. 

Aussi intéressante soit cette conférence, je lui trouve un air de vulgarisation utile au développement de la science via son soutient par le grand public. 

Une forme d'ésotérisme ( non péjoratif ) m'apparaît. ;) ( mais une certaine subjectivité est clairement assumée dans cette vidéo).

Enfin il semble que le support génétique du vivant ( ADN) ne devrait pas être "atteint" par une forme d'éducation ou stimulus quel qu'il soit. La raison est simple:

Une influence comportementaliste ( éducation) nuiraient à la stabilité de l'espèce. 

Contre toute attente, il a été établi qu'une souris femelle régulièrement confrontée à un labyrinthe transmet son acquis à ses descendants!.  Une réalité scientifique que je ne m'explique pas. ;)

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

 

Le 06/07/2020 à 20:26, Répy a dit :

toutes le plantes ne secrètent pas une substance toxique contre le brouteurs. C'est une variété d'acacias. Ces accacias dégagent une phéromone d'alerte véhiculée par le vent.

Mais les animaux ont trouvé la parade : ils attaquent leur broutage "sous le vent" de façon que la phéromone ne se propage pas en amont ! et ils se gardedent vbien de revenir sur un arbre brouté qui est devenu toxique. Ne sont tués que les animaux étourdis qui ne savent pas "remonter au vent" !

Oui !

Je me souviens avoir lu que l'attaque de certain insectes sur un coté d'un champ cultivé déclenchait une alerte chimique de la plante cultivée se propageant tres rapidement jusqu'a l'autre coté tres éloigné de ce même champ de cultivé. Cette réaction chimique étant propre à dissuader l'insecte agresseur.

Il aura donc bien fallu que la plante connaisse son agresseur et qu'elle s'en "souvienne" pour réagir efficacement. 

Je préfère dire à nouveau que parler alors de mémoire est un abus de langage dont je me suis précédemment expliqué. 

Un dernier mot sur ce sujet particulièrement intéressant: 

La réaction chimique d'un végétal et la conservation de cet "acquis" destiné à un futur emploi ne constitue pas "une mémoire". Je pense qu'il s'agirait plus d'un outil acquis destiné à etre rangé dans la boite à outils de ce végétal. 

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
Le 06/07/2020 à 20:26, Répy a dit :

toutes le plantes ne secrètent pas une substance ..........

Mais les animaux ont trouvé la parade : ils attaquent leur broutage "sous le vent" de façon que la phéromone ne se propage pas en amont ! et ils se gardedent vbien de revenir sur un arbre brouté qui est devenu toxique. Ne sont tués que les animaux étourdis qui ne savent pas "remonter au vent" !

Je suis tres amusé avec tout mon respect, par l'expression que tu emploies ( ...animaux étourdis..)

Tu as bien raison comme souvent dans les faits. Mais l'interprétation que tu en fais est amusante car elle sous entend une certaine négligence, un manque de concentration ou même le non respect d'une règle sociale, un déficit d'instruction.

Tu auras compris l'improbable nature de cette " étourderie" dont je suis bien certain que tu l'as évoqué avec humour ;)

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

Je viens d'écouter à nouveau cette video proposée par @January.

J'avoue avoir pris du plaisir car il n'est pas habituel de se pencher sur cette question, encore moins d'avoir l'avis de scientifiques éclairés et surtout modérés.

Je suis un peu déçu en revanche qu'il ne soit nul part question d'une "improbable" mémoire végétale. Déçu mais pas surpris. Les scientifiques présents décrivent mais n'extrapolent pas. Le présentateur en revanche ( et c'est son boulot) souhaiterait qu'ils se lâchent plus !  J'apprécie d'avoir assisté à une forme atténuée d'ésotérisme. ( à la lecture des textes qui accompagnent la video).

Quelques mots encore à ce sujet:

j'ai précédemment parlé du premier intervenant. 

La jeune femme qui parle ensuite précise que la mémoire est inscrite dans la structure ( stries du tronc, échelle micro donc cellulaire etc..)

Les différences de stries peuvent refléter un état saisonnier particulier .

Cette excellente scientifique continue pourtant à nommer «  mémoire » ce qui est inscrit dans la matière.

L’ETUDE des isotopes du carbone ( révélateur des périodes de sécheresse) et autres observations, lui semble utile à une démonstration que je ne perçois toujours pas s’agissant du sujet.

( je ne critique pas, je livre mon sentiment)

Reconstituer le climat passé de cet arbre à un certain intérêt. Mais pas sur le sujet qui nous occupe .

Peut on considérer qu’une cicatrice est l’expression d’une mémoire?

 

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

De retour sur ce tres intéressant sujet, je voulais revenir sur les termes employés par France Culture en introduction.

Leurs premiers mots sont les suivant:

 La mémoire est l’une des conditions de l’intelligence humaine. En est-il de même pour les plantes...

Je suis étonné par cette association. 

Qu'un quidam moyen sans y avoir trop réfléchi  ( et c'est bien son droit) amalgame les deux cela peut se comprendre. Mais en introduction à un sujet "culturel", cela m'étonne.

Il n'est pas ici question d'avoir une approche exhaustive de la mémoire , encore moins de définir ce qu'est l'intelligence dont on sait qu'elle est proteiforme.

juste quelques infos:   

_ le cerveau fait un trie afin que nous disposions de notre capacité maxi. Il met donc de coté ce qui n'est pas pertinent ou superflu.  L'oubli est donc un mécanisme de protection. Il est amusant de savoir que notre cerveau ne met au point et ne nous informe que de 10% de ce que nos yeux voient. Le reste est rangé dans un tiroir à notre insu  et seulement accessible sous hypnose ( ondes alpha ) ou suite à l'emploi médicalisé de molécules hallucinogènes ( acide lysergique etc..)

_. les test de QI ( bien plus complexes qu'il n'y parait) ne font jamais appel à la mémoire. 

_ notre aptitude à comprendre, faire un choix, traiter une question épineuse est en partie dépendante de notre expérience, de notre mémoire. Mais l'intelligence ( observer, analyser, décider) n'en est pas dépendante à proprement dit.

( vaste sujet que je me dois d'écourter et je m'en excuse)

bien amicalement

Saxo

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