Le limaçon et le papillon

Le limaçon et le papillon

 

Un limaçon s’est réveillé

Sous une averse de printemps

Il est émerveillé

Il en jubile,

Et soudain volubile :

« Mais quel beau temps ! »

(Vous me direz qu’un limaçon, c’est peu causant…

Est-ce que moi je vous reprends ?!)

Bref, il s’étire

Hors de sa tire-lire

et allonge son cou :

« Coucou ! »

Or du coin de son œil gigogne

Il aperçoit une salade

Aussitôt sans vergogne

Vers là commence sa balade…

(L’a l’estomac dans les talons

Notre brave limaçon !)

« Tous mes cousins des antipodes

Sont aussi des gastéropodes !... »

 

(Ah vraiment non !

A-t-on le droit de ramener sa science

Quand on est juste un limaçon ?

Mais quelle offense à la conscience ! )

 

Le limaçon lève les yeux

et voit aux cieux

Un papillon

Tout frais sorti de son cocon

« Hé bonjour Monsieur l’escargot ! »

« Que vous êtes baveux que vous êtes peu beau ! »

…..

NON !

Là je « m’ai » trompé !

Coupez !

 

Peste soit des bons mots,

De cet esprit cabot 

Qui me hante

Et m’enchante :

Je vendrais père et mère

Pour quelque trait amer !

C’est une confession...

Mais illico

Et tout de go

Je repars en mission !

Et reprends mon idée. Car elle était géniale,

Sautait à contre-pied des formules banales !

Elle disait « désir »

Et mieux que ça, « l’envie »

Qui ne saurait faiblir

Et nous ruine la vie.

Le papillon est beau, on le dit c’est un fait

Il est tout vêtu d’or et de soie, on le sait

Que peut le limaçon

Sinon

Baver d’envie

à cette féerie ?

Le limaçon c’est nous !

L’ est jaloux comme un poux !

Oui mais le papillon n’a qu’une vie d’un jour

Pour lui, le limaçon, quoi que lent, vit toujours…

J’avais même prévu mes rimes

Jusqu’au détail le plus infime :

Je lui eusse fait dire

Sans rire

Que sa gluante bave

Il la trouvait suave !

Et puis que sa maison

Tout en colimaçon

Était architecture

Quand la sienne de soie

Craignait la salissure

(Sans compter qu’un seul jour elle dure.)

Lors la morale allait de soi :

Eût-on un habit d’or,

L’on veut toujours ce qu’on n’a pas

Et sitôt qu’on l’aura, c’est autre chose encor’ 

Qu’il nous faudra...

 

 

"Quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a."

 

"Nous ne sommes jamais chez nous, nous sommes toujours au-delà. La crainte, le désir, l'espérance, nous lancent vers l'avenir.

Le bœuf nonchalant rêve d'une selle, le cheval rêve de labourer. (Horace)" Montaigne

 

 

il y a 38 minutes, Talon 1 a dit :

"Quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a."

 

"Nous ne sommes jamais chez nous, nous sommes toujours au-delà. La crainte, le désir, l'espérance, nous lancent vers l'avenir.

Le bœuf nonchalant rêve d'une selle, le cheval rêve de labourer. (Horace)" Montaigne

 

Bravo !

 

Ça mériterait une autre fable !

 

 L'Âne le bœuf la selle et moi !

 

Un âne vit un bœuf qui lui sembla de belle taille...

Tiens ? ça me rappelle quelque chose !

Il y a 16 heures, Blaquière a dit :

Bravo !

 

Ça mériterait une autre fable !

 

 L'Âne le bœuf la selle et moi !

 

Un âne vit un bœuf qui lui sembla de belle taille...

Tiens ? ça me rappelle quelque chose !

Comment allez-vous (à la selle) ?

il y a 1 minute, Talon 1 a dit :

Comment allez-vous (à la selle) ?

Mais qu'il est con, c'type, hé !

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

Mais qu'il est con, c'type, hé !