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Être utile ou exploité


Invité Quasi-Modo

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Bonjour,

Il est assez drôle de remarquer que ce qui fait beaucoup souffrir les gens au chômage est leur sentiment d'inutilité. Qui en outre se transforme en sentiment d'être exploité lorsqu'ils trouvent un travail. Cela ressort clairement dans les discussions avec chacun.

Ne voient ils donc pas que se sentir inutile appelle à se mettre au service des autres qui se feront souvent une joie de vous utiliser ? Par ailleurs notre société qui donne une place grandissante au travail ne va-t-elle pas aussi dans ce sens (accepter qu'on se serve de soi au travail pour pouvoir enfin se servir des autres comme consommateur) ainsi que contre l'impératif catégorique kantien selon lequel il faut toujours traiter autrui comme une fin en soi et non comme un simple moyen ?

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 128 messages
forumeuse acharnée,
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Ce thème est bien approfondi dans le livre "l'esclavage volontaire" de la Boétie.

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Invité Quasi-Modo
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il y a 5 minutes, querida13 a dit :

Ce thème est bien approfondi dans le livre "l'esclavage volontaire" de la Boétie.

Ne serait-ce pas plutôt la servitude volontaire ?

Je trouve que LaBoetie fait souvent autorité à tort sur la question car il suppose qu'il y a plein consentement de ceux qui vont permettre au système de perdurer.

Ici encore nous pourrions prendre l'expression consacrée de la sociologue et philosophe brillante et féministe Nicole-Claude Mathieu qui écrivait que céder n'est pas consentir.

Ou bien les gens cèdent à leur employeur ou bien ils consentent mais pas les deux. Et il me semble que les employés cèdent plutôt qu'ils consentent en règle générale.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 512 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Ce sentiment d'inutilité et le sentiment d'exploitation, découlent à mon avis d'un amalgame nature culture, entre ce que je suis et le monde dans lequel je vis. Si j'ai une personnalité plutôt dépressive avec un entourage qui m'expose que dans la vie il faut être utile alors je vais avoir ce sentiment d'inutilité. Idem si c'est une personnalité plutôt forte, et une assez haute estime de moi pour que le salaire de mon patron (ou de mes clients) me donnent l'impression d’être exploité ou de ne pas avoir la vie que je mérite.

 

Est ce que ce sont les mêmes qui ont d'un coté un sentiment d'inutilité et d'un seul coup un sentiment d'exploitation, je ne sais pas... Ce serait assez étrange d'avoir d'un coté une personnalité plutôt dépressive et d'un coup, par le travail, se retrouver avec une personnalité trop optimiste. 

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Membre, 49ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 49ans‚
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il y a 7 minutes, Quasi-Modo a dit :

Ou bien les gens cèdent à leur employeur ou bien ils consentent mais pas les deux. Et il me semble que les employés cèdent plutôt qu'ils consentent en règle générale.

Comme le souligne Coluche: «On dit que les gens veulent du travail, c'est pas vrai: de l'argent leur suffirait.». 

Par contre je suis moins sûr qu'on cède à son employeur plutôt que devant la nécessité.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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il y a 46 minutes, épixès a dit :

Comme le souligne Coluche: «On dit que les gens veulent du travail, c'est pas vrai: de l'argent leur suffirait.». 

Par contre je suis moins sûr qu'on cède à son employeur plutôt que devant la nécessité.

Que c’est drôle, quand on est soi même payé par la collectivité, de cracher sur les chômeurs. Bientôt ces inutiles qui  peuplent ce fil, et qui jouissent d’être inutiles tout en étant payé par les autres, vont venir pisser sur les handicapés. 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Et oui Epixes, souffrez qu’une personne vienne ici dire ce que vous êtes. Je vois que vous êtes si peu courageux que vous ne savez rien faire d’autre que d’exprimer une virtuelle émotion. Vous passez votre temps à détruire quiconque a une foi ici. Vous êtes un prédateur dont  la seule jouissance est d’embarquer les autres dans votre néant. J’éprouve une grande colère pour ces gens dont le seul but dans la vie est d’emporter les autres dans leur enfer. Vous pullulez.

 

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Membre, 49ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 49ans‚
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il y a 1 minute, Annalevine a dit :

Et oui Epixes, souffrez qu’une personne vienne ici dire ce que vous êtes. Je vois que vous êtes si peu courageux que vous ne savez rien faire d’autre que d’exprimer une virtuelle émotion. Vous passez votre temps à détruire quiconque a une foi ici. Vous êtes un prédateur dont  la seule jouissance est d’embarquer les autres dans votre néant. J’éprouve une grande colère pour ces gens dont le seul but dans la vie est d’emporter les autres dans leur enfer. Vous pullulez.

 

Que voilà une émotion virtuellement bien exprimée.

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Invité Quasi-Modo
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Il y a 3 heures, Crabe_fantome a dit :

Ce sentiment d'inutilité et le sentiment d'exploitation, découlent à mon avis d'un amalgame nature culture, entre ce que je suis et le monde dans lequel je vis. Si j'ai une personnalité plutôt dépressive avec un entourage qui m'expose que dans la vie il faut être utile alors je vais avoir ce sentiment d'inutilité. Idem si c'est une personnalité plutôt forte, et une assez haute estime de moi pour que le salaire de mon patron (ou de mes clients) me donnent l'impression d’être exploité ou de ne pas avoir la vie que je mérite.

 

Est ce que ce sont les mêmes qui ont d'un coté un sentiment d'inutilité et d'un seul coup un sentiment d'exploitation, je ne sais pas... Ce serait assez étrange d'avoir d'un coté une personnalité plutôt dépressive et d'un coup, par le travail, se retrouver avec une personnalité trop optimiste. 

Depuis la naissance de la sociologie et le travail de Durkheim, nous savons que le ciment social est principalement le travail (qui remplace la religion) dont les chaînes de production aux agents interdépendants permet la socialité. Donc à un niveau plus ou moins conscient et implicite, il faut bien avouer que la collectivité met en doute le fait que les chômeurs soient capables de participer activement et apporter du positif au groupe social global, à la société. Le sentiment de culpabilité, de dévalorisation, ainsi que d'inutilité, va alors de soi.

Mais une fois dans l'effort et dans l'emploi, se développe une conscience plus politisée de sa situation, et le seul levier sur lequel employés et syndicats jouent habituellement ce sont les conditions de travail ou les salaires. Autrement dit il va y avoir le sous entendu qu'ils sont exploités. C'est un peu comme l'été et l'hiver : quand il fait froid on aimerait le soleil et quand il fait soleil on aimerait du froid.

Il y a 3 heures, épixès a dit :

Comme le souligne Coluche: «On dit que les gens veulent du travail, c'est pas vrai: de l'argent leur suffirait.». 

Par contre je suis moins sûr qu'on cède à son employeur plutôt que devant la nécessité.

C'est la crainte d'être dans le besoin (ce que tu appelles la nécessité) qui pousse à céder à son employeur sans aucun doute. Cela dit je ne vois pas ce que cela change de mon analyse, nous sommes dans un système complètement sado masochiste dans lequel il fait se laisser battre (qu'on se serve de soi) pour frapper les autres (consommer).

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 880 messages
78ans‚ Talon 1,
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Pour être exploité, il faut être utile. Le travail est un produit utile aux autres et à soi-même.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 512 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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il y a 2 minutes, Quasi-Modo a dit :

Depuis la naissance de la sociologie et le travail de Durkheim, nous savons que le ciment social est principalement le travail (qui remplace la religion) dont les chaînes de production aux agents interdépendants permet la socialité. Donc à un niveau plus ou moins conscient et implicite, il faut bien avouer que la collectivité met en doute le fait que les chômeurs soient capables de participer activement et apporter du positif au groupe social global, à la société. Le sentiment de culpabilité, de dévalorisation, ainsi que d'inutilité, va alors de soi.

Mais une fois dans l'effort et dans l'emploi, se développe une conscience plus politisée de sa situation, et le seul levier sur lequel employés et syndicats jouent habituellement ce sont les conditions de travail ou les salaires. Autrement dit il va y avoir le sous entendu qu'ils sont exploités. C'est un peu comme l'été et l'hiver : quand il fait froid on aimerait le soleil et quand il fait soleil on aimerait du froid.

La donne est en train de changer depuis les années 80 avec notamment les réformes et l'individualisation du travail. Pour illustrer, là où tu avais ces images d'ouvriers sortants des usines en masse, à pied ou à vélo, avec une conscience collective, persuadé d'être une force, une unicité... Aujourd'hui ce sont des portiques sécurisés individuels qui sont devant les portes des usines. La division en petits groupe, l'open space, le management, tout est fait (consciemment ou non) pour isoler le salarié. Les syndicat sont en perte de vitesse et bon nombre de salarié se syndique non pas conviction ou par solidarité mais parce que tel ou tel syndicat possède des clés pour avancer dans la boite ou pour t'obtenir ton club de vacances du CE. "Ah tu bosses chez Michelin... Tu connais Xavier Bourbouin?... - Bah non on est 4000..." On est 4000, on a conscience d'être nombreux, mais personne ne se connait en fait. 

De là le travail est en passe de rejoindre l'obsolescence de la religion en termes de ciment social.

 

C'est compliqué pour le chomeur parce que s'il cherche à se socialiser ailleurs comme une association on va lui reprocher de ne plus chercher de travail. Comme si chercher du travail allait lui prendre 80h par semaine... C'est une vision pragmatique dans le sens où chacun participe à la société, chacun paye des impots et notre système de solidarité prélève sur ses impots une part pour le cas où quelqu'un perde son emploi. Le but est qu'il retrouve du boulot au plus vite parce que pendant ce temps il vit au crochet des autres. Ce qui peut effectivement impliquer un sentiment de culpabilité (intériorisation), voire un sentiment de rejet de la société (extériorisation) si on rejette la culpabilité de type "regarde moi ces cons qui bossent, les moutons du système..."

 

Une fois embauché notre cerveau s'adaptera à la nouvelle situation. Si je suis gardien de nuit au Louvres et que j'adore le silence, l'art et avoir du temps pour moi je vais me retrouver sous le #ilovemyjob et adhérer à mon travail. Si en revanche je nettoie les abattoirs  alors que je suis végan alors je vais développé un sentiment de rejet. En fait ça me fait penser à un même taf dans une grosse boite genre orange, edf ou sncf où tu vas rapidement savoir qui est entré dans la boite à 20 ans (blasé, impression d'être exploité, le doigt sur l'arrêt de travail) et qui a connu le privé avant (en bossant les samedi et les dimanches, et les jours de fêtes jusqu'à 20h pour un smic...). L'un se sentira exploité parce qu'il n'a rien connu de pire alors que l'autre aura une reconnaissance parce qu'il vient d'un milieu pro bien pire. 

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il y a 34 minutes, Crabe_fantome a dit :

De là le travail est en passe de rejoindre l'obsolescence de la religion en termes de ciment social. 

Je ne suis pas convaincu du tout par cela. La première question qui nous est posée par un inconnu après le prénom c'est le métier qu'on exerce. Et la politique étant devenue la servante de l'économie, avec un culte de la croissance et de l'emploi nous sommes loin d'en sortir. Il y a pourtant mille et une façons parfois meilleures de contribuer à la société mais cela reste peu reconnu et respecté. Les mères au foyer, les soutiens de famille comme les chômeurs actifs dans le tissu associatif en savent quelque chose. Nous avons l'idée que si une activité n'est pas rémunérée elle ne vaut pas grand-chose.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 512 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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il y a 7 minutes, Quasi-Modo a dit :

Je ne suis pas convaincu du tout par cela. La première question qui nous est posée par un inconnu après le prénom c'est le métier qu'on exerce. Et la politique étant devenue la servante de l'économie, avec un culte de la croissance et de l'emploi nous sommes loin d'en sortir. Il y a pourtant mille et une façons parfois meilleures de contribuer à la société mais cela reste peu reconnu et respecté. Les mères au foyer, les soutiens de famille comme les chômeurs actifs dans le tissu associatif en savent quelque chose. Nous avons l'idée que si une activité n'est pas rémunérée elle ne vaut pas grand-chose.

Oui il y a toujours un reflexe de connaitre l'autre, peut être plus en fonction de son niveau social à la limite mais comme ça ne se fait pas on demande le salaire on demande le métier pour avoir une idée, pour se positionner, pour voir si on peut échanger... parce que connaitre le métier d'un autre ne sert à rien en fait. Ici par exemple, personne ne se demande son métier... On est là incognito... et au pire quelqu'un va percé le secret d'un métier d'un forumeur pour s'en servir contre lui et lui opposer une argumentation ad hominem de type "comment tu peux t'en prendre au chômeur alors que tu es toi même payé par la collectivité?". 

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il y a une heure, Talon 1 a dit :

Pour être exploité, il faut être utile. Le travail est un produit utile aux autres et à soi-même.

Classiquement le travail est utile à soi parce qu'il permet un salaire. Entre être utile ou être exploité je ne voyais qu'un verre tantôt à moitié vide et tantôt à moitié plein. Autrement dit nous parlons de la même chose.

A moins qu'un forumeur ne tente de creuser la distinction entre être utile et être exploité. Peut-être la différence serait la reconnaissance et le respect qui est obtenu en retour. Ainsi que le fait que l'entreprise participe vraiment au bien-être général.

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Invité Quasi-Modo
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il y a 21 minutes, Crabe_fantome a dit :

Oui il y a toujours un reflexe de connaitre l'autre, peut être plus en fonction de son niveau social à la limite mais comme ça ne se fait pas on demande le salaire on demande le métier pour avoir une idée, pour se positionner, pour voir si on peut échanger... parce que connaitre le métier d'un autre ne sert à rien en fait. Ici par exemple, personne ne se demande son métier... On est là incognito... et au pire quelqu'un va percé le secret d'un métier d'un forumeur pour s'en servir contre lui et lui opposer une argumentation ad hominem de type "comment tu peux t'en prendre au chômeur alors que tu es toi même payé par la collectivité?". 

Oui il y a une vraie violence insoupçonnée dans la question "Que fais tu dans la vie ?". Parce que pour commencer tout le monde ne travaille pas. Et que c'est même un fort marqueur social car de nos jours le chômage touche surtout les moins diplômés. Finalement c'est une façon pour les gens de vous situer dans la hiérarchie sociale car si vous répondez que vous êtes femme de ménage ou mère au foyer vous serez moins bien considérée que si vous annoncez que vous êtes architecte ou ingénieure. On vous traitera avec moins de déférence, on vous coupera davantage la parole et on prêtera moins attention à ce que vous avez à dire.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 512 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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il y a 7 minutes, Quasi-Modo a dit :

Classiquement le travail est utile à soi parce qu'il permet un salaire. Entre être utile ou être exploité je ne voyais qu'un verre tantôt à moitié vide et tantôt à moitié plein. Autrement dit nous parlons de la même chose.

A moins qu'un forumeur ne tente de creuser la distinction entre être utile et être exploité. Peut-être la différence serait la reconnaissance et le respect qui est obtenu en retour. Ainsi que le fait que l'entreprise participe vraiment au bien-être général.

Le truc c'est que être utile ou être exploité relève du sentiment... dans les faits c'est les deux: je t'embauche parce que j'ai besoin de toi (mais ça peut très bien être un autre) et je te paye pour que tu te lève tôt et que tu donnes de ton temps pour me rendre plus riche. 

 

il y a 2 minutes, Quasi-Modo a dit :

Oui il y a une vraie violence insoupçonnée dans la question "Que fais tu dans la vie ?". Parce que pour commencer tout le monde ne travaille pas. Et que c'est même un fort marqueur social car de nos jours le chômage touche surtout les moins diplômés. Finalement c'est une façon pour les gens de vous situer dans la hiérarchie sociale car si vous répondez que vous êtes femme de ménage ou mère au foyer vous serez moins bien considérée que si vous annoncez que vous êtes architecte ou ingénieure. On vous traitera avec moins de déférence, on vous coupera davantage la parole et on prêtera moins attention à ce que vous avez à dire.

Oui, c'est un marqueur de caste. Je suis "docteur" entraînera plus de respect et d'écoute que "je fais des ménages". Peut être à tort parce que le médecin peut être con comme ses pieds avec des anecdotes de merde, alors que la femme de ménage peut nous faire mourir de rire avec ses visites d'appartements incongrus. 

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Invité hell-spawn
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Il y a 6 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Il est assez drôle de remarquer que ce qui fait beaucoup souffrir les gens au chômage est leur sentiment d'inutilité. Qui en outre se transforme en sentiment d'être exploité lorsqu'ils trouvent un travail. Cela ressort clairement dans les discussions avec chacun.

Ne voient ils donc pas que se sentir inutile appelle à se mettre au service des autres qui se feront souvent une joie de vous utiliser ? Par ailleurs notre société qui donne une place grandissante au travail ne va-t-elle pas aussi dans ce sens (accepter qu'on se serve de soi au travail pour pouvoir enfin se servir des autres comme consommateur) ainsi que contre l'impératif catégorique kantien selon lequel il faut toujours traiter autrui comme une fin en soi et non comme un simple moyen ?

L'homme a besoin de se sentir utile, c'est un fait et un besoin de l'âme ( comme le dit Simone Weil dans "l'enracinement" ), mais pour se sentir utile il faut aussi etre respecté.

Rien n'empeche en théorie d'etre salarié tout en étant respecté par un employeur, chacun a son role a jouer sans nécessité d'exploitation aliénante.

Il est vrai que plus ça va, plus ça empire de ce coté la.

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Invité Quasi-Modo
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il y a 22 minutes, Crabe_fantome a dit :

Le truc c'est que être utile ou être exploité relève du sentiment... dans les faits c'est les deux: je t'embauche parce que j'ai besoin de toi (mais ça peut très bien être un autre) et je te paye pour que tu te lève tôt et que tu donnes de ton temps pour me rendre plus riche.

Oui, c'est un marqueur de caste. Je suis "docteur" entraînera plus de respect et d'écoute que "je fais des ménages". Peut être à tort parce que le médecin peut être con comme ses pieds avec des anecdotes de merde, alors que la femme de ménage peut nous faire mourir de rire avec ses visites d'appartements incongrus. 

Il y a des personnes pourtant talentueuses qui n'ont juste jamais eu l'occasion de se réaliser au point de vue professionnel. Mais elles sont noyées dans la masse de tous les mediocres qui pleurent sur leur sort en étant persuadés qu'ils sont des génies incompris.

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

 

Bonjour. Je ne vous ai pas tous lu afin d'être libre d'exprimer mon avis avec le moins d'influences possible. comme à mon habitude je vous lirai tous par la suite. 

Sauf exception: 

 

Il y a 6 heures, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Il est assez drôle de remarquer que ce qui fait beaucoup souffrir les gens au chômage est leur sentiment d'inutilité. Qui en outre se transforme en sentiment d'être exploité lorsqu'ils trouvent un travail. Cela ressort clairement dans les discussions avec chacun.

J'ai toujours travaillé et dans de nombreux domaines dans ma jeunesse. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être exploité. Je bosse, on me paye ! 

Je sais que nombreux sont ceux qui bossent pour l'entreprise s'en approprient certaines responsabilité et travaillent sans compter. La plus part des employeurs sont bénis du ciel face à ces personnes. 

Il y a 6 heures, Quasi-Modo a dit :

Ne voient ils donc pas que se sentir inutile appelle à se mettre au service des autres qui se feront souvent une joie de vous utiliser ?

Pourquoi dis tu " utiliser"?  au sens négatif. Je me fias une joie d'être capable d'accomplir une tache, d'être utile.

Un mauvais "petit chef"  peut t'utiliser oui, au sens ou ton effort dne sera pas reconnu et meme méprisé 

Il y a 6 heures, Quasi-Modo a dit :

Par ailleurs notre société qui donne une place grandissante au travail ne va-t-elle pas aussi dans ce sens (accepter qu'on se serve de soi au travail pour pouvoir enfin se servir des autres comme consommateur) ainsi que contre l'impératif catégorique kantien selon lequel il faut toujours traiter autrui comme une fin en soi et non comme un simple moyen ?

J'avoue ne pas comprendre...se servir de soi au travail.. puis des autres pour telles ou telles motivations, ( consommer etc...)

Il me semble que tout cela est alambiqué, une vision tres négative du lien social au travail...

Il y a 5 heures, épixès a dit :

Comme le souligne Coluche: «On dit que les gens veulent du travail, c'est pas vrai: de l'argent leur suffirait.». 

Par contre je suis moins sûr qu'on cède à son employeur plutôt que devant la nécessité.

Si l'on cède, c'est bien par nécessité de conserver son emploie et donc cette courbure de l'échine est bien destinée à l'employeur. 

Il y a 4 heures, Annalevine a dit :

Que c’est drôle, quand on est soi même payé par la collectivité, de cracher sur les chômeurs. Bientôt ces inutiles qui  peuplent ce fil, et qui jouissent d’être inutiles tout en étant payé par les autres, vont venir pisser sur les handicapés. 

Ne sois pas de mauvaise fois et reconnais qu'il est bien plus facile à un handicapé de reculer ses roues à la forces de ses bras afin de libérer le caniveau destiné. Chacun doit faire l'effort pour le bien etre de l autre et laisser la place au "valides" pour pisser est un bon début. 

Vois tu la facilité qu'il y à dire l'absurde, le terriblement injuste et stupide en utilisant de nobles arguments ?   Je sais ton intelligence ! 

Elle ne t'autorise pas à dire de telles vilaines choses, juger et condamner la médiocrité .....tu es bien plus que cela je le sais !

 

Il y a 4 heures, Annalevine a dit :

Et oui Epixes, souffrez qu’une personne vienne ici dire ce que vous êtes. Je vois que vous êtes si peu courageux que vous ne savez rien faire d’autre que d’exprimer une virtuelle émotion. Vous passez votre temps à détruire quiconque a une foi ici. Vous êtes un prédateur dont  la seule jouissance est d’embarquer les autres dans votre néant. J’éprouve une grande colère pour ces gens dont le seul but dans la vie est d’emporter les autres dans leur enfer. Vous pullulez.

 

Exprimer nos émotions, nos croyances et nos incertitudes afin d'en débattre !  et oui c'est bien cela qu'il me plait de lire et non pas un long déballage culturelle, stérilisant le sentiment sincère et perso .

Les prédateurs:   ils sont utiles, plus ou moins facile à combattre, mais tu as raison car ils peuvent etre nocifs et emporter avec eux ceux dont les turpitudes les dépassent et espérer en ces "prédateurs" une voie de salut .

 

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 31 minutes, hell-spawn a dit :

L'homme a besoin de se sentir utile, c'est un fait et un besoin de l'âme ( comme le dit Simone Weil dans "l'enracinement" ), mais pour se sentir utile il faut aussi etre respecté.

Rien n'empeche en théorie d'etre salarié tout en étant respecté par un employeur, chacun a son role a jouer sans nécessité d'exploitation aliénante.

Il est vrai que plus ça va, plus ça empire de ce coté la.

Pour ma part je me sens utile et non exploité donc j'ai de la chance de bien vivre mon métier. Je suis d'accord avec toi sur le fait que se sentir utile soit un besoin. Mais j'avoue que comme le disait crabe c'est une question de point de vue sur la même scène ou carrément de l'humeur du jour.

Il me semble contradictoire de vouloir être utile professionnellement et de refuser l'exploitation dans son concept même si nous pourrions tenter une distinction par le truchement du respect accordé ou du sentiment d'être utile à la collectivité.

Et puis ce qui est respecté et reconnu ce sont les résultats et pas ce que nous sommes ni même notre travail. Si vous avez travaillé d'arrache-pied pour un mauvais résultat vous ne serez pas estimé ni respecté.

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