Pépé 6 (en vers et contre tous)

Le dernier chapitre du collège, pour mes petits, j'ai essayé de le faire rimé... ou rimer.

C'est pas très top, sans doute, mais je vous demande ; vous comprenez  ce que je raconte ou non ?

 

Pépé 6...  en vers

 

Je suis « le Moulin de la Bouisso (¹)» !

Quand je commence, on ne m’arrête !

J’ai l’énergie : « Allez ! Oh Hisse !

(Que jamais de muet on me traite !)

Au Collège’ d’en haut, la dirlo

C’était Mislin.

Genre toute vêtue de lin

(Elle était snob)

A nous prolos

Encore plus pauvres qu’un vieux Job...

Elle’ nous apprenait les manières...

Au réfectoire près de l’aiguière

Était une corbeille à pain :

Nous y plongions tous des deux mains,

Mordions les tranches à belles dents

Quand on entend son cri strident :

« Mais c’est la table d’Aliboron ?!

"On ne mord pas dans son pain : on le rompt !"

La phrase est restée proverbiale.

 

Un autre jour sur mes sandales

elle a focalisé :

(Quelle bourrasque d’alizés!)

Lesquelles étaient certes originales

Par un élastique au talon.

Je m’en suis retrouvé tout pâle

(Pas de quoi nous faire un violon.)

« Les Blaquière qui se distinguent ! »

M’a-t-elle pris pour Ribouldingue ?

Moi qui pourtant filais si doux

Qui jamais ne fus trop voyou ?

 

La faute était à ma sister

Qui n’était jamais la dernière

à mettre le souk au dortoir !

J’étais fin prêt pour l’abattoir

Par sa belle réputation

Tombée sur moi pauvre couillon !

 

Il y en aurait tant à dire

Mad’moisel’ Roux, c’était la pire !

Vêtue de noir,

un pachyderme !

au derme

noir:

c'était de crasse !

et toute ronde

Il lui fallait la place !

Parfumant tout l’air à la ronde

D’une odeur lourde de gibier

Gibier largement faisandé !

Environnée de fumerolles,

La « Science Nat. » c’était son rôle

Elle expérimentait les gaz ?

Mais pour nous, c’était pas l’extase !

Une immense réputation :

Près d’elle deux générations

retinrent leur respiration !

 

Il y a aussi "l’anarchie !"

Ça part d’un coup : pas réfléchi !

Ce cri de guerre des potaches !

Ces sauvages, de vrais apaches !

C’était pour le repas du soir

De préférence. (Au réfectoire)

Le plat sur la table, au milieu,

Le cri « anArchie !» est lancé

Au « top », on s’est tous élancés

Que chacun se serv' comme il peut !

Pour les frittes ? C’est amusant !

Les saucisses, c’est encore drôle

Mais la purée ? Hallucinant !

A pleines mains ! Plus les torgnoles !

On repeignait le réfectoire !

« AnArchie » ? Oui : Jubilatoire !

 

Et puis y’a eu ce sicilien…

C’était un sacré philistin !

Aux yeux tout injectés de sang.

Fallait faire avec ce brigand

Il voulait massacrer Pierrot

Un ami juif  (pas un catho !)

Qu'était tout gentil, et serviable

qui nous laissait ses frittes à table.

M’ont tous lâché ces escogriffes

Tout seul pour le sortir des griffes

Du fou furieux :

j’ai pas flanché !

Mais on va pas trop s’épancher

Je n’ai cherché qu’à faire au mieux.

 

De tous mes profs, j’ai préféré

Ce bon Pascal, le philosophe

il était là pour libérer

(Il en avait l’étoffe)

Nos pauvres esprits enchaînés…

Platon, Descartes il nous a égrainés…

Il est vrai que son nom : Pascal

Pour la philo... c’était royal !

Et il n’a pas démérité

Son maître mot ? Lucidité !

 

Sa femme en plus était jolie

Et les benêts

S’en étonnaient…

 

Les filles aussi aiment l’esprit !

 

 

 

(1) Le moulin à blé de "la Bouisse ou Boueisso"  à St Maximin, était réputé ne jamais s’arrêter. Ça a fait un dicton.

Tes écrits fleurent toujours bon le thym et la farigoulette !

Je me surprends  à lire tes textes "ave l assent channtant" et là l effet est encore plus grand !

Le plaisir Baptiste ..le plaisir !!! N oublions pas le plaisir !