La mort : une source d'inspiration poétique majeure ?

il y a 15 minutes, Léna-Postrof a dit :

Comment savoir qu'il allait dégénérer aussi vite ?

Rien n'a "dégénéré" sans vous, sans moi. Le monde, la société, l'humanité, etc., "tout"!, est vous, et moi; c'est... "nous". Nous pouvons encore nous en ressaisir de ce "nous"... 

il y a 10 minutes, Léna-Postrof a dit :

"Merci" pour la première partie.

Ce "don" peut être parfois un peu flippant. Cela dépend de qui offre. 

Si vous l'avez toute lue alors c'est que vous êtes bien courageux. 

Et oh que non, il y a des introvertis. Ils me stressent.

Refuser le stress, n'est-ce pas refuser la vie? 

Les couleurs de la mort

Entre noir et blanc, 
Tu hésites à choisir ton vêtement.
Le frocard a cru
Pouvoir t'échapper et de toile écru
Savoir se draper,
Mais bien entendu, tu l'as rattrapé.
 
Le prélat s'est vu
De pourpre enrobé, mais c'est dépourvu
Qu'il prit tout son sens
Avec le forçat qui de la potence,
Deux chandeliers d'or,
Compagnons de misère, bien à tort
Ayant dérobés,
Se laissa sauver par le bon abbé.  
 
Et au fond du bouge,
La Révolution dont le sang est rouge 
Sème les chimères,
Distille l'espoir comme le trouvère.
Mais bien entendu
Lui, ne le fait qu'avec de faux pendus
Quand Elle ne saurait,
Dans sa démence, prononcer d'autre arrêt
Que celui de mort
Qu'elle étale et distribue sans remords. 
 
Moi qui vais partir,
Entre noir et blanc j'hésite à choisir 
Mais bien entendu,
Ni la pourpre ni l'or ne m'étant dûs,
Il n'est que le rouge
Pour tacher "ai-crus" et lame de vouge,
Que dans mon linceul
Je veux emporter comme s'ils étaient seuls
À pouvoir prouver
Que j'ai combattu sans jamais trouver
Le moindre repos,
Et de ce fardeau, faire mon oripeau.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le bilan

J'ai demandé à mon amie
De m'aider à ranger ma vie
Sur la balance j'ai mis ma prose
Juste à côté posé mes vers
Et dans sa main une jolie rose
Dont les épines j'avais fait taire
Je lui ai dit tu dois choisir
Lequel des deux je dois finir
 
Elle m'a souri a réfléchi
Et sur le ton le plus gentil
M'a déclaré qu'à ma demande
Elle ne voulait pas se soumettre
Car le parfum de la lavande
La rose ne saurait émettre 
Et que ranger ma poésie
N'était question d'apostasie
 
Et d'ajouter qu'il me fallait
Si vraiment choisir je devais
Considérer satisfaction
Comme la clé de mon dilemme 
Et mesurer mes créations
À l'aune des quelques tantièmes 
De la jouissance qu'elles me donnent
Quand je les sers douces patronnes
 
J'ai bien tenté avec le temps
Dont je sais ne pas avoir tant
D'argumenter tout doucement
Sans la presser sans la brusquer
De mieux peser décidément
Sur la bascule détraquée
En ajoutant cette églantine
Et sans attendre Valentine
 
Mais rien n'y fit et dans les fers
De mon tourment comme en enfer 
Je suis resté seul sans pouvoir
Sur la trière sans gouvernail
Qui m'emmène vers le devoir
Et fait de moi l'épouvantail
Dressé en proue me terminer
Sans avoir pu rien terminer
 
 
 
 
 
 

Le 10/12/2019 à 19:50, Guillaume_des_CS a dit :

Rien n'a "dégénéré" sans vous, sans moi. Le monde, la société, l'humanité, etc., "tout"!, est vous, et moi; c'est... "nous". Nous pouvons encore nous en ressaisir de ce "nous"... 

Vous et moi, plus quelques autres contre le reste du monde, vous croyez ? Nous nous battrions là contre des moulins à vent.

Nous sommes nombreux à nous sentir des marginaux et pourtant je ne suis pas si sûre qu'un groupe de "marginaux" saurait inverser la tendance, malgré tous les efforts conjugués.

Ça nivelle plutôt vers le bas. Cette société ne veut pas être sauvée. 

Nous ne pouvons être qu'observateurs, protéger les nôtres, être vrais dans toutes nos actions ou du moins nous y efforcer. Agir localement, là où il faudrait, pour la relever, agir plus en profondeur.

Je serai toujours du côté de l'amour (pour en revenir à Marguerite Yourcenar). 

Le 10/12/2019 à 20:01, Guillaume_des_CS a dit :

Refuser le stress, n'est-ce pas refuser la vie? 

Nous devons tous composer avec le stress et c'est surtout que j'aime comprendre (et je ne dois pas être la seule). 

il y a 49 minutes, Léna-Postrof a dit :

Vous et moi, plus quelques autres contre le reste du monde, vous croyez ? Nous nous battrions là contre des moulins à vent.

Nous sommes nombreux à nous sentir des marginaux et pourtant je ne suis pas si sûre qu'un groupe de "marginaux" saurait inverser la tendance, malgré tous les efforts conjugués.

Ça nivelle plutôt vers le bas. Cette société ne veut pas être sauvée. 

Nous ne pouvons être qu'observateurs, protéger les nôtres, être vrais dans toutes nos actions ou du moins nous y efforcer. Agir localement, là où il faudrait, pour la relever, agir plus en profondeur.

Je serai toujours du côté de l'amour (pour en revenir à Marguerite Yourcenar). 

Nous devons tous composer avec le stress et c'est surtout que j'aime comprendre (et je ne dois pas être la seule). 

Vous me donnez à réfléchir... Mais ce soir je déprime. Je vous donnerais trop facilement raison...

Il y a 20 heures, Guillaume_des_CS a dit :

Vous me donnez à réfléchir... Mais ce soir je déprime. Je vous donnerais trop facilement raison...

J'espère que la déprime s'est envolée. 

il y a 45 minutes, Léna-Postrof a dit :

J'espère que la déprime s'est envolée. 

Merci de vous en soucier 

Disons que je la supporte mieux ce soir...

Tenez, laissez-moi vous dédier celui-ci en hommage à votre sollicitude:

La clé de ton coeur
Juste pour m’enivrer  
Je te l'ai volée !

C'est un "pré-kovanien"! Écrit il y a longtemps, dans une autre vie, il fait partie d'une série dédiée à l'ivresse... 

Il y a 4 heures, Guillaume_des_CS a dit :

Merci de vous en soucier 

Disons que je la supporte mieux ce soir...

Tenez, laissez-moi vous dédier celui-ci en hommage à votre sollicitude:

La clé de ton coeur
Juste pour m’enivrer  
Je te l'ai volée !

C'est un "pré-kovanien"! Écrit il y a longtemps, dans une autre vie, il fait partie d'une série dédiée à l'ivresse... 

J’espère que ça ira mieux. 

Merci pour le partage. C’est taquin. Et vous l’avez restituée cette clé ? 

il y a 5 minutes, Léna-Postrof a dit :

Et vous l’avez restituée cette clé ? 

Non, jamais. C'est-à-dire que je me suis tellement enivré de l'élixir de son cœur, que la clé s'est perdue... Et tout a débordé, partout, partout...

Arf!, Madame, que remuez-vous là?...

Le 13/12/2019 à 20:24, Guillaume_des_CS a dit :

Non, jamais. C'est-à-dire que je me suis tellement enivré de l'élixir de son cœur, que la clé s'est perdue... Et tout a débordé, partout, partout...

Arf!, Madame, que remuez-vous là?...

Ouf ! Si c'était simplement pour s'amuser, cela n'aurait pas été joli.