Quelle différence faites-vous entre grossièreté et vulgarité ?

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Il y a 2 heures, January a dit :

Bah... 

Et encore on peut trouver pire avec elle.. 

Certains diront qu elle n est pas vulgaire mais qu elle est "bonne"

il y a 52 minutes, Passiflore a dit :

 

D'après toi une personne vulgaire ne se rend pas compte qu'elle l'est, vulgaire ?

 

Intéressant, ça... Parfois, certes mais parfois aussi la vulgarité peut être une façon d'être voulue, une façon d'exprimer quelque chose comme le rejet d'une éducation trop stricte par exemple, un acte de rébellion en somme.

 

 

Oui exactement.. la vulgarité est dans le caractère..une espèce de rébellion en quelque sorte.. et intentionnelle.

Trump est pour moi l'exemple type de la vulgarité. Dans tous les domaines.

Vulgariser c'est rendre accessible au plus grand nombre, c'est synonyme de démocratiser.

Ce qui est vulgaire relève à l'origine d'une considération snobe pour qualifier ce qui est commun, c'est une manière péjorative de dire ordinaire. Chez les Romains cela voulait déjà dire ordinaire sans être forcément péjoratif. Le terme plus précisément de "vulgarité" va surtout s'employer après la Révolution française par une élite pour mépriser une certaine égalisation des moeurs. Madame de Staël l'a utilisé la première pour qualifier les habitudes sociales nouvelles. Donc en réalité vous êtes tous ici très vulgaires, même si vous n'êtes pas grossiers.  

Ce qui est grossier est plus simplement ce qui manque de délicatesse, que ce soit sur la forme ou le fond. Cela concorde donc généralement avec ce qui est vulgaire mais pas forcément. La rudesse de deux chevaliers qui s'éclatent dans une joute équestre peut être qualifiée de grossière, de même que leur ripaille excessive ; ça n'est cependant pas vulgaire car ça ne relève pas de ce qui est ordinaire et sans distinction.

En prenant un exemple plus récent et mieux adapté à un forum, la personne polie aux idées conformistes est vulgaire et non-grossière, tandis que la personne transgressive et rentre-dedans est grossière et non-vulgaire.

Difficile, pour moi, de distinguer entre ce qui relève de la grossièreté et ce qui relève de la vulgarité. J'imagine que la grossièreté touche surtout au langage, alors que la vulgarité se manifeste bien plus dans un comportement, une attitude, une façon d'être.

Mais pour ce qui est de la grossièreté, je suis toujours surpris que les gens s'attachent parfois bien plus à la forme qu'à ce qui peut être dit. On peut avoir des propos plus déplacés que quelques grossièretés tout en ayant un langage soutenu...

Il y a 4 heures, Tequila Moor a dit :

mais peut-être faudrait-il trouver une définition plus large de la vulgarité, au risque de réduire le vulgaire à la seule dimension sexuelle ?

Oui, ça peut être la quête..

Il y a 3 heures, sirielle a dit :

Pour moi la vulgarité peut avoir beaucoup de valeur sans être forcément à connotation sexuelle.

Tu pourrais donner un exemple ?

il y a 16 minutes, Dzag a dit :

 

Mais pour ce qui est de la grossièreté, je suis toujours surpris que les gens s'attachent parfois bien plus à la forme qu'à ce qui peut être dit.

parce que la forme, quoi qu'on en dise, compte parfois plus que le fond.

Citation

On peut avoir des propos plus déplacés que quelques grossièretés tout en ayant un langage soutenu...

Absolument.

il y a 1 minute, chanou 34 a dit :

parce que la forme, quoi qu'on en dise, compte parfois plus que le fond.

Et tu ne trouves pas cela étrange ? un mec qui te dit, "putain m'dame t'a fait tomber ton larfeuille" est-ce qu'il est plus ou moins grossier que le mec en costard qui reluquera tes nibards sans vergogne en te filant du "Madame, vous êtes réellement charmante".

il y a 6 minutes, Dzag a dit :

Et tu ne trouves pas cela étrange ?

non, parce que très souvent il n'y a pas de fond.
 

Citation

 

un mec qui te dit, "putain m'dame t'a fait tomber ton larfeuille" est-ce qu'il est plus ou moins grossier que le mec en costard qui reluquera tes nibards sans vergogne en te filant du "Madame, vous êtes réellement charmante".

 

Le premier n'est pas grossier ; dans ce contexte, "putain" est une expression comme le "con" qui ponctue très souvent les phrases du parler du Sud Ouest. Ce n'est pas ça la grossièreté. Le second...il est juste mal élevé.

à l’instant, chanou 34 a dit :

il est juste mal élevé.

et un mec grossier, par définition, il est pas un peu mal élevé....

et un mec vulgaire, par définition, il est pas un peu mal élévé....

Cela marche aussi pour les nanas, évidemment.

à l’instant, Dzag a dit :

et un mec grossier, par définition, il est pas un peu mal élevé....

et un mec vulgaire, par définition, il est pas un peu mal élévé....

 

 

Pas forcément...ça peut être une question de circonstances. C'est beaucoup plus l'attitude et le comportement que les paroles qui déterminent la vulgarité "intrinsèque". Enfin à mon avis...

il y a 1 minute, chanou 34 a dit :

Pas forcément...

Ah mais le pas forcément... je suis d'accord. Mais comme il est question de différencier la vulgarité de la grossièreté, je trouve que l'éducation à sans doute un peu à voir quand même dans la capacité de certains à ne pas avoir toujours le vocabulaire adapté ou les attitudes attendues. Et qu'en raison de ces lacunes éducatives, certains seront catalogués comme "grossier" ou "vulgaire".

Mais je te l'accorde.... ce n'est absolument pas une régle absolue

Il y a 6 heures, Petit ours a dit :

Donc ça devient de la grossièreté (...)

Non, pas forcément.

Il y a 5 heures, January a dit :

Tu pourrais donner un exemple ?

Un langage cru ou même courant par exemple peut être considéré vulgaire sans être grossier du moment qu'il est approprié aux circonstances. Une tenue clinquante, une attitude décontractée peuvent paraître vulgaires sans être forcément grossières pour autant non plus. Nombreuses sont les bienséances ou "bonnes manières" ne convenant bien que dans certaines situations précises, ou avec certaines personnes et pas d'autres, et qui au-delà deviennent pompeuses, ridicules, ou même finalement grossières parce que déplacées ou pédantes. 

J'apprécie donc une part importante de la vulgarité et ses codes issus des milieux populaires, ainsi que la relative insouciance qui les caractérise et qui ouvre la porte à un certain nombre de libertés, de modes et d'expressions imagées. Elle concourt effectivement aussi parfois à l'art de créer ou de s'affirmer en bravant des tabous oppressants.

Il y a 12 heures, January a dit :

 Tout est dans le titre. 

 

 

etre grossier pour moi....c'est un peu le mot en lui même....t'as pas dégrossi ce qu'il y a devant toi alors des fois t'es pas adapté à la situation, ou pas dans les "convenances ": tu làches un pêt, tu rôtes, tu manques de tact etc...."

La vulgarité, c'est montrer de maniére tout à fait voulu quelque chose de communément reconnu comme "indigne".....de façon excessive............si tu as une robe  trop petite pour toi ou qui montre trop ton c-ul.....ben c'est vulgaire.......faire un doigt d'honneur à quelqu'un .....ce qui est qd même la représentation d'une pénétration du pénis.....c'est vulgaire style "je te baise en pensée"......

Voilà voilà

Il y a 23 heures, sirielle a dit :

A mon sens la grossièreté est forcément au moins un peu péjorative car elle est brutale ou gauche à sa façon, alors que la vulgarité n'est pas forcément péjorative, elle peut représenter aussi une forme de simplicité, voire d'audace.

surtout en rapport sexuel,la vulgarité peut-être un stimulant

Il y a 13 heures, sirielle a dit :

Un langage cru ou même courant par exemple peut être considéré vulgaire sans être grossier du moment qu'il est approprié aux circonstances. Une tenue clinquante, une attitude décontractée peuvent paraître vulgaires sans être forcément grossières pour autant non plus. Nombreuses sont les bienséances ou "bonnes manières" ne convenant bien que dans certaines situations précises, ou avec certaines personnes et pas d'autres, et qui au-delà deviennent pompeuses, ridicules, ou même finalement grossières parce que déplacées ou pédantes. 

J'apprécie donc une part importante de la vulgarité et ses codes issus des milieux populaires, ainsi que la relative insouciance qui les caractérise et qui ouvre la porte à un certain nombre de libertés, de modes et d'expressions imagées. Elle concourt effectivement aussi parfois à l'art de créer ou de s'affirmer en bravant des tabous oppressants.

la vulgarité peut-être une forme d'expression artistique,de provocation pour attirer l'attention,tandisque la grossièreté est le langage del'illétré qui n'a que ça pour se défendre a défaut de vocabulaire

Il y a 1 heure, cry baby a dit :

la vulgarité peut-être une forme d'expression artistique,de provocation pour attirer l'attention,tandisque la grossièreté est le langage del'illétré qui n'a que ça pour se défendre a défaut de vocabulaire

Un short en jean avec un débardeur simple peut représenter une tenue vulgaire, sans recherche de classe, ce qui peut s'avérer correct, joli et respectable quand-même, du moins dans un certain cadre. On ne devient grossier que lorsqu'on heurte réellement les convenances (et non pas les chichis), qu'on soit vulgaire ou élégant, distingué, en paroles comme en tout acte ou façon d'être aussi. 

il y a 3 minutes, sirielle a dit :

 lorsqu'on heurte réellement les convenances

sauf que les convenances, comme tu dis, elles sont changeantes selon les endroits, les moments, les personnes, les avis de chacun.... 

Ce qui est grossier ou vulgaire pour une personne ne l'est pas forcément pour une autre.

il y a 11 minutes, sirielle a dit :

Un short en jean avec un débardeur simple peut représenter une tenue vulgaire, sans recherche de classe, ce qui peut s'avérer correct, joli et respectable quand-même, du moins dans un certain cadre. On ne devient grossier que lorsqu'on heurte réellement les convenances (et non pas les chichis), qu'on soit vulgaire ou élégant, distingué, en paroles comme en tout acte ou façon d'être aussi. 

c'est exactement ce que je voulais exprimer