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Les mathématiques au coeur des discriminations sociales à l'entrée de Polytechnique


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Extraits d'un article de sociologie (boouuuh !) sur les concours de polytechnique

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L’analyse de la distribution des notes aux épreuves du concours de l’X montre que les étudiants issus des classes dominantes réussissent mieux que les élèves issus des classes moyennes et populaires. Quelle que soit la filière ou la nature de l’épreuve, la hiérarchie des notes au concours suit, de manière presque infaillible (les candidats dont le père est cadre du public sont la notable – et régulière – exception) la hiérarchie sociale de ceux qui s’y présentent. 

Ce sont donc les matières scientifiques, et plus précisément les épreuves les plus importantes de la filière (la physique en PC, les mathématiques en MP) qui creusent l’écart le plus important entre les enfants d’ingénieurs et les boursiers. 

En cause, on retrouverait des effets de parrainages, et là l'article devient délicieux

Citation

Ces effets de parrainage, pour être correctement saisis, doivent être décomposés : ils recouvrent la préparation spécifique dédiée à ce concours en particulier – et notamment le respect d’un hors programme officieux – d’abord, et l’entretien de ce que nous proposons d’appeler une disposition esthétique à l’endroit des mathématiques, ensuite.

La "disposition esthétique", kézako ? C'est quelque chose qui...

Citation

(...) permet d’expliquer pourquoi, sur les épreuves de mathématiques de MP en particulier, l’écart entre les candidats issus des catégories dominantes et les boursiers s’accroît au sein des meilleures classes préparatoires. Dans les comptes rendus qu’ils font des épreuves de mathématiques dans les rapports du concours, les examinateurs identifient chez les candidats deux postures à l’égard des exercices qu’ils leur soumettent, que l’on peut schématiquement désigner comme une posture technique et une posture esthétique. Si l’adoption de l’une ou l’autre de ces postures n’est pas en soi rédhibitoire – en particulier pour les candidats issus de la filière PC – la présence structurante de ces catégories de jugement dans l’œil des examinateurs, et leur claire hiérarchisation, joue un rôle déterminant dans la réussite des candidats issus de certaines classes préparatoires.

(...)

Le rapport de la deuxième épreuve de mathématiques du concours MP 2011 explique ainsi : « Il est dommage qu’une majorité ait préféré appliquer un théorème de convergence dominée dans toute sa lourdeur (mais heureusement correct) alors que l’étude directe des sommes partielles se limitait à celle d’une série géométrique et une majoration du type : … » (Concours MP 2011, Épreuve B de mathématiques). Les examinateurs opposent ici les deux postures techniques et esthétiques : les situations où s’applique le théorème de convergence dominée sont très fréquentes, mais ses hypothèses sont fastidieuses à vérifier – cette vérification, « dans toute sa lourdeur », convient à la majorité, mais une solution plus fine, que seule repère une minorité, consiste à identifier et à mettre en œuvre une solution plus simple. 

(...)

Clairement hiérarchisées, les deux postures techniques et esthétiques qu’identifient les examinateurs des épreuves de mathématiques de l’X renvoient à une polarisation profonde et ancienne de la discipline, que l’on repère tant au sein de la recherche mathématique (...) que de son enseignement (...). Si l’on suit la lecture qu’en donne B. Zarca (2012), l’espace de la recherche en mathématiques est structurée suivant une ligne de fracture qui oppose les mathématiciens qui pratiquent les mathématiques appliquées, pour qui prime l’utilité des outils mathématiques qu’ils développent, et ceux qui pratiquent les mathématiques pures, pour qui prime leur beauté. Dans l’espace de l’enseignement, la propension à adopter l’une ou l’autre de ces postures est, de manière très précoce, très inégalement distribuée socialement

(l'article en entier : https://www.cairn.info/revue-sociologie-2018-2-page-169.htm ) 

"gnagnagna les sciences sociales c'est pas des vrais sciences et la maîtrise de l'écrit est inégalitaire" :noel:

"gnagnagna les mathématiques c'est juste de l'intelligence" :noel:

"gnagnagna les prépas se sont démocratisées, c'est trop l'ascenseur social t'as vu ?" :noel:

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Membre, 152ans Posté(e)
chanou 34 Membre 23 701 messages
Maitre des forums‚ 152ans‚
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Si j'ai bien compris, ce sont les examinateurs qui sont "mis en accusation" là ( façon de parler hein...), en donnant une meilleure note à la solution la plus esthétique.
Mais je n'ai pas lu en quoi la classe sociale de l’étudiant influe sur son choix d"une méthode plutôt que d'une autre...:hum:

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 950 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

La sélection des "élites" en France est peu démocratique et ne renouvelle peu les classes sociales.

Mais c'est "moins pire" pour les écoles d'ingénieurs plus démocratiques que dans d'autres domaines comme la médecine et la profession d'avocat.

Les critères de sélection des élèves varient selon les époques mais il ne me semble pas adhérent de faire une place de chois aux mathématiques : langage permettant de "résoudre les problèmes" plutôt que la physique, la chimie, biologie ... qui sont trop un catalogue de connaissances acquises mais peu un mode d'emploi évolutif avec le progrès des connaissances.

C'est mon opinion.

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Membre, 34ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 010 messages
Maitre des forums‚ 34ans‚
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Idem, je ne comprends pas ton argumentaire. Que les meilleurs eleves aient des parents brillants, ca a toujours ete le cas. Ensuite ils ne disent pas qu'il y a une question d'esthetique. L'exemple que tu cites me parait tres parlant pour montrer l'inverse en fait. Les eleves qui appliquent la convergence dominee pour des series geometriques ont raison, mais ca fait perdre beaucoup de temps au candidat qui l'utilise. Je pense qu'ils ont eu les meme points sur la question qu'une personne ayant eu une solution plus simple mais il a perdu beaucoup plus de temps que cette derniere.

il y a 4 minutes, Pierrot89 a dit :

La sélection des "élites" en France est peu démocratique et ne renouvelle peu les classes sociales.

Mais c'est "moins pire" pour les écoles d'ingénieurs plus démocratiques que dans d'autres domaines comme la médecine et la profession d'avocat.

Les critères de sélection des élèves varient selon les époques mais il ne me semble pas adhérent de faire une place de chois aux mathématiques : langage permettant de "résoudre les problèmes" plutôt que la physique, la chimie, biologie ... qui sont trop un catalogue de connaissances acquises mais peu un mode d'emploi évolutif avec le progrès des connaissances.

C'est mon opinion.

Il faut arreter. Les eleves qui font l'ULM ou l'X, ce sont les meilleurs, un point c'est tout. Apres, de temps en temps, il existe une personne tres forte qui n'a suivi aucune filiaire classique, mais c'est rare.

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il y a 21 minutes, chanou 34 a dit :

Mais je n'ai pas lu en quoi la classe sociale de l’étudiant influe sur son choix d"une méthode plutôt que d'une autre...:hum:

En gros, les élèves des prépas les plus élitistes (Louis le Grand, Henri IV, Sainte-Geneviève) sont seuls formés aux implicites du concours. Une formation "hors programme" qui ne se fait pas (et ne le peut ?) dans toutes les prépas. 

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Membre, 152ans Posté(e)
chanou 34 Membre 23 701 messages
Maitre des forums‚ 152ans‚
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il y a 7 minutes, PLS maker a dit :

En gros, les élèves des prépas les plus élitistes (Louis le Grand, Henri IV, Sainte-Geneviève) sont seuls formés aux implicites du concours. Une formation "hors programme" qui ne se fait pas (et ne le peut ?) dans toutes les prépas. 

Ok. j'avais pas du tout compris ça en effet.

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Après, se fournir en loucedé en annales et en conseils est un implicite de la prépa, mais tous les taupins ne sont pas mis au parfum. 

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Membre, 34ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 010 messages
Maitre des forums‚ 34ans‚
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Il y a 2 heures, PLS maker a dit :

En gros, les élèves des prépas les plus élitistes (Louis le Grand, Henri IV, Sainte-Geneviève) sont seuls formés aux implicites du concours. Une formation "hors programme" qui ne se fait pas (et ne le peut ?) dans toutes les prépas. 

Tu as vu le niveau des mecs qui sont dans les grandes prepas? Dans les plus petites prepas, il serait juste impossible de faire le meme programme car tu larguerais absolument tous les eleves.

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 950 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 2 heures, chanou 34 a dit :

Ok. j'avais pas du tout compris ça en effet.

Pour entrer dans une taupe renommé comme Louis Le Grand, Henri IV, Ginette ... il faut obtenir un bac avec mention si possible très bien ou bien. En principe, il n'y a pas de discrimination sociale (mes cousines l'ont fait venant d'un milieu socialement modeste) mais bien sûr j'observe que les taupins sont très souvent fils d'ingénieurs, professeurs de faculté ou de lycées, médecins où le milieu est favorable au travail intensif et encouragé par la famille qui voit cela comme une promotion et une fierté.

 

Démocratiser la formation des élites n'est pas simple.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 799 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Il y a 6 heures, PLS maker a dit :

Extraits d'un article de sociologie (boouuuh !) sur les concours de polytechnique

En cause, on retrouverait des effets de parrainages, et là l'article devient délicieux

La "disposition esthétique", kézako ? C'est quelque chose qui...

(l'article en entier : https://www.cairn.info/revue-sociologie-2018-2-page-169.htm ) 

"gnagnagna les sciences sociales c'est pas des vrais sciences et la maîtrise de l'écrit est inégalitaire" :noel:

"gnagnagna les mathématiques c'est juste de l'intelligence" :noel:

"gnagnagna les prépas se sont démocratisées, c'est trop l'ascenseur social t'as vu ?" :noel:

Et sans Physique et mathématiques on fait quoi à l'X ? De la sociologie ?

Que la sélection se fasse là dessus c'est tout ce qu'il y a de plus logique non ?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 799 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Il y a 3 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

Tu as vu le niveau des mecs qui sont dans les grandes prepas? Dans les plus petites prepas, il serait juste impossible de faire le meme programme car tu larguerais absolument tous les eleves.

Non . D'ailleurs des prépas plus modestes placent régulièrement des élèves dans le top 10. C'est par ailleurs ... le même programme. La différence se joue sur le niveau de compétition, la quantité de travail et le niveau des épreuves sur les DS du Samedi. Même au sein d'une prépa il y a différents niveaux, une petite prépa comme JB Say ( par pour la techno où ils sont au top pour l'ENSAM ) propose des épreuves de niveaux différents aux DS selon le niveau de l'élève . Nous ne sommes plus dans une logique égalitaire même DS pour tous, mais concours, le but étant d'amener l'élève le plus haut possible pour qu'il réussisse le concours le plus haut possible .

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Invité Invités 0 message
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Il y a 3 heures, Virtuose_en_carnage a dit :

Tu as vu le niveau des mecs qui sont dans les grandes prepas? Dans les plus petites prepas, il serait juste impossible de faire le meme programme car tu larguerais absolument tous les eleves.

Oui, rien d'exceptionnels, on trouve des élèves aussi bon dans bien des prépas de province. Les prépas appliquent le même programme, bon an mal an par endroit certes, mais c'est largement possible selon le personnel. 

Là, ce que met en évidence l'article, ce sont les formations "hors programme", dont la transmission dépend d'autre chose que des programmes, par exemple de l'environnement social des profs et des élèves ;) 

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Membre, 70ans Posté(e)
jacky29 Membre 38 029 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, chanou 34 a dit :

Si j'ai bien compris, ce sont les examinateurs qui sont "mis en accusation" là ( façon de parler hein...), en donnant une meilleure note à la solution la plus esthétique.
Mais je n'ai pas lu en quoi la classe sociale de l’étudiant influe sur son choix d"une méthode plutôt que d'une autre...:hum:

salut chanou, quand je pense à mon oncle qui était boursier et qui a fait l'école des mines tout seul comme un grand, je souris, quand je pense à mon père qui a fait médecine en signant pour 25 ans à la Royale, je rigole... leur père était ouvrier spécialisé puisque chaudronnier de son état. l'un comme l'autre n'était pas un rejeton de bourgeois! comme quoi, je suis comme toi, je me pose des question sur ce type d'articles. 

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il y a 27 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Et sans Physique et mathématiques on fait quoi à l'X ? De la sociologie ?

Sociologised :D

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 799 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 12 minutes, jacky29 a dit :

salut chanou, quand je pense à mon oncle qui était boursier et qui a fait l'école des mines tout seul comme un grand, je souris, quand je pense à mon père qui a fait médecine en signant pour 25 ans à la Royale, je rigole... leur père était ouvrier spécialisé puisque chaudronnier de son état. l'un comme l'autre n'était pas un rejeton de bourgeois! comme quoi, je suis comme toi, je me pose des question sur ce type d'articles. 

Certes Jacky, mais les grandes écoles sont désormais sociologiquement moins ouvertes. Les enfants de prof y sont par exemple surreprésentés, on peut le regretter, une nouvelle classe sociale est née .

 

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/14/01016-20130514ARTFIG00411-comment-les-profs-font-reussir-leurs-enfants.php

 

Ce sont les plus grands bénéficiaires du système scolaire. De l'école primaire au lycée, les enfants d'enseignants sont les premiers de la classe. Ils passent devant tout le monde, y compris les enfants de cadres avec lesquels ils sont habituellement mélangés dans les statistiques. Pour la première fois, une étude rendue publique en février a démontré ce phénomène, batterie de chiffres à l'appui. Bien que l'écart «soit toujours mesuré faible, il est récurrent et orienté dans le même sens», explique Annie Da-Costa Lasne, qui a consacré sa thèse de doctorat (1) à étudier ce fait.

Les enfants d'enseignants sont ainsi 46% à obtenir un baccalauréat scientifique contre 43% pour les enfants de cadres. Ces derniers abandonnent presque deux fois plus fréquemment leurs études supérieures sans avoir «décroché» de diplôme que les «chouchous» du système pour lesquels le taux d'abandon est de 7,5%, soit le plus faible. Bref, les enfants d'enseignants ont plus de chances que tous les autres d'obtenir les meilleurs résultats.

http://blog.lefigaro.fr/education/2010/06/le-delit-dinitie-des-professeurs-1.html

Tout le monde, désormais, connaît ces chiffres consternants : les enfants d’enseignants sont surreprésentés dans les grandes écoles, Normale sup et Polytechnique en tête. Dans un éditorial du magazine Enjeux-les Echos intitulé Le scolaire de la honte, Eric le Boucher, directeur de la rédaction et co-fondateur du site Slate.fr, dénonce le fait que la moitié des élèves de polytechnique ont au moins un de leurs parents enseignant. « Pour parvenir, écrit-il, au sommet des sommets du système scolaire national, la crème de la crème de l’élite, pour intégrer les belles positions, assurées ensuite toute la vie durant, il faut être un enfant du système, avoir le « décodeur » que seuls les « insiders » possèdent : les professeurs. » Le terme, qu’Eric le Boucher n’emploie pas, mais qui s’est répandu pour dénoncer le phénomène, est celui de « délit d’initiés ».

Et de fait, les statistiques sont d’une violence glaçante : un enfant d’enseignant a 92% de chances d’obtenir un baccalauréat, contre 37% pour un fils de chômeur et 51% pour un fils d’ouvrier non qualifié. Et si l’on parle du très convoité bac scientifique, les chiffres sont de 43% pour un enfant d’enseignant et 6% pour un enfant d’ouvrier non qualifié. Le gouffre est plus impressionnant encore en classe préparatoire (la multiplication des bourses et des classes préparatoires – dont beaucoup ne feront jamais entrer un seul de leurs élèves dans ces très grandes écoles – permettant de masquer l’échec en affichant des taux de boursiers alléchants). Oui, les enfants dont au moins un des parents est professeur ont plus de chances d’être de bons élèves, et les bons élèves ont plus de chances de réussir des concours anonymes fondés sur une haute culture générale. Mais le lecteur attentif aura d’emblée remarqué que cette formulation est déjà très différente de celle de l’éditorialiste suscité.

Qu’est-ce, en effet, qu’un « délit d’initié » ? Toute personne qui, disposant d’informations privilégiées à titre professionnel, les utilise de manière illicite c’est-à-dire réalise ou permet sciemment de réaliser sur le marché, directement ou par personne interposée, une ou plusieurs opérations avant que le public ait connaissance de ces informations, commet, selon la définition officielle, un « délit d’initié ». Le terme concerne donc, à l’origine, des opérations boursières, et rapporte au coupable un bénéfice d’ordre pécuniaire. On comprend donc la métaphore : les professeurs connaissent les arcanes d’un système complexe et peuvent donc faire accéder leurs enfants aux positions les plus éminentes. Mais que l’on permette à l’auteur de ces lignes d’émettre quelques doutes sur la validité de cette métaphore, et même d’affirmer que son caractère inopérant empêche d’identifier les cause du phénomène, et donc d’y remédier

 

================================================================

Peut être tenter la discrimination négative ? Nan j'déconne .

Le concours est ouvert à tous et on ne vous demande pas la carte d'identité de vos parents , foncez, de belles carrières à la clé .

 

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Membre, 70ans Posté(e)
jacky29 Membre 38 029 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
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il y a 1 minute, DroitDeRéponse a dit :

Certes Jacky, mais les grandes écoles sont désormais sociologiquement moins ouvertes. Les enfants de prof y sont par exemple surreprésentés, on peut le regretter, une nouvelle classe sociale est née .

 

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/14/01016-20130514ARTFIG00411-comment-les-profs-font-reussir-leurs-enfants.php

 

Ce sont les plus grands bénéficiaires du système scolaire. De l'école primaire au lycée, les enfants d'enseignants sont les premiers de la classe. Ils passent devant tout le monde, y compris les enfants de cadres avec lesquels ils sont habituellement mélangés dans les statistiques. Pour la première fois, une étude rendue publique en février a démontré ce phénomène, batterie de chiffres à l'appui. Bien que l'écart «soit toujours mesuré faible, il est récurrent et orienté dans le même sens», explique Annie Da-Costa Lasne, qui a consacré sa thèse de doctorat (1) à étudier ce fait.

Les enfants d'enseignants sont ainsi 46% à obtenir un baccalauréat scientifique contre 43% pour les enfants de cadres. Ces derniers abandonnent presque deux fois plus fréquemment leurs études supérieures sans avoir «décroché» de diplôme que les «chouchous» du système pour lesquels le taux d'abandon est de 7,5%, soit le plus faible. Bref, les enfants d'enseignants ont plus de chances que tous les autres d'obtenir les meilleurs résultats.

http://blog.lefigaro.fr/education/2010/06/le-delit-dinitie-des-professeurs-1.html

Tout le monde, désormais, connaît ces chiffres consternants : les enfants d’enseignants sont surreprésentés dans les grandes écoles, Normale sup et Polytechnique en tête. Dans un éditorial du magazine Enjeux-les Echos intitulé Le scolaire de la honte, Eric le Boucher, directeur de la rédaction et co-fondateur du site Slate.fr, dénonce le fait que la moitié des élèves de polytechnique ont au moins un de leurs parents enseignant. « Pour parvenir, écrit-il, au sommet des sommets du système scolaire national, la crème de la crème de l’élite, pour intégrer les belles positions, assurées ensuite toute la vie durant, il faut être un enfant du système, avoir le « décodeur » que seuls les « insiders » possèdent : les professeurs. » Le terme, qu’Eric le Boucher n’emploie pas, mais qui s’est répandu pour dénoncer le phénomène, est celui de « délit d’initiés ».

Et de fait, les statistiques sont d’une violence glaçante : un enfant d’enseignant a 92% de chances d’obtenir un baccalauréat, contre 37% pour un fils de chômeur et 51% pour un fils d’ouvrier non qualifié. Et si l’on parle du très convoité bac scientifique, les chiffres sont de 43% pour un enfant d’enseignant et 6% pour un enfant d’ouvrier non qualifié. Le gouffre est plus impressionnant encore en classe préparatoire (la multiplication des bourses et des classes préparatoires – dont beaucoup ne feront jamais entrer un seul de leurs élèves dans ces très grandes écoles – permettant de masquer l’échec en affichant des taux de boursiers alléchants). Oui, les enfants dont au moins un des parents est professeur ont plus de chances d’être de bons élèves, et les bons élèves ont plus de chances de réussir des concours anonymes fondés sur une haute culture générale. Mais le lecteur attentif aura d’emblée remarqué que cette formulation est déjà très différente de celle de l’éditorialiste suscité.

Qu’est-ce, en effet, qu’un « délit d’initié » ? Toute personne qui, disposant d’informations privilégiées à titre professionnel, les utilise de manière illicite c’est-à-dire réalise ou permet sciemment de réaliser sur le marché, directement ou par personne interposée, une ou plusieurs opérations avant que le public ait connaissance de ces informations, commet, selon la définition officielle, un « délit d’initié ». Le terme concerne donc, à l’origine, des opérations boursières, et rapporte au coupable un bénéfice d’ordre pécuniaire. On comprend donc la métaphore : les professeurs connaissent les arcanes d’un système complexe et peuvent donc faire accéder leurs enfants aux positions les plus éminentes. Mais que l’on permette à l’auteur de ces lignes d’émettre quelques doutes sur la validité de cette métaphore, et même d’affirmer que son caractère inopérant empêche d’identifier les cause du phénomène, et donc d’y remédier

 

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eh oui! je me marre! mon plus jeune oncle côté paternel est enseignant, aucun de ses deux fils n'est entré en école préparatoire, ils sont musiciens tous les deux... un autre oncle avait fait une prépa, son fils a fait math sup et sep pour passer le concours d'aéronavale, de peur d'échouer, il ne s'est même pas présenté, une de mes amies est enseignante, ses deux filles sont pour l'une chanteuse lyrique pour l'autre, professeur des écoles... rires! bref, il est évident que pour des gosses d'un milieu plus éduqué, cela sera une facilité mais en faire une loi d'airain! puis-je m'en amuser, DDR? 

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Membre, 34ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 010 messages
Maitre des forums‚ 34ans‚
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il y a 30 minutes, PLS maker a dit :

Oui, rien d'exceptionnels, on trouve des élèves aussi bon dans bien des prépas de province. Les prépas appliquent le même programme, bon an mal an par endroit certes, mais c'est largement possible selon le personnel. 

Là, ce que met en évidence l'article, ce sont les formations "hors programme", dont la transmission dépend d'autre chose que des programmes, par exemple de l'environnement social des profs et des élèves ;) 

Des bons eleves dans des prepas de province, oui. Mais l'elite, elle, est concentrée dans quelques prepas. Et me dire que les gens qui forment cette elite ne se distingue des autres, non pas par leurs qualités, mais uniquement par leur environnement est d'une mauvaise foi sans nom. Personnellement, je n'aurai jamais été du niveau des trois mecs de l'ULM que j'ai croisé, meme si j'avais eu la formation qu'eux ont suivi.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 799 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 6 minutes, jacky29 a dit :

eh oui! je me marre! mon plus jeune oncle côté paternel est enseignant, aucun de ses deux fils n'est entré en école préparatoire, ils sont musiciens tous les deux... un autre oncle avait fait une prépa, son fils a fait math sup et sep pour passer le concours d'aéronavale, de peur d'échouer, il ne s'est même pas présenté, une de mes amies est enseignante, ses deux filles sont pour l'une chanteuse lyrique pour l'autre, professeur des écoles... rires! bref, il est évident que pour des gosses d'un milieu plus éduqué, cela sera une facilité mais en faire une loi d'airain! puis-je m'en amuser, DDR? 

On est sur une promo de 300 Jacky , votre raisonnement ne tient donc pas la route .La statistique est claire les enfants d’enseignants trustent plus les classes scientifiques sélectives que les enfants de CSP+ et décrochent moins ensuite . Il y a un biais social très clair , quand on est fils de la classe sociale des enseignants on a beaucoup plus de chance d’integrer les écoles les plus prestigieuses. Vos amis ne contredisent en rien la règle . Tout comme moi ils savent parfaitement que les options n’en sont pas unes , et que pour faire du commerce à très haut niveau , ou même hypokhâgne, un bac scientifique c’est très bien . Bref des parents ne respectant pas les envies profondes de leurs enfants :(

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 799 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 12 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Des bons eleves dans des prepas de province, oui. Mais l'elite, elle, est concentrée dans quelques prepas. Et me dire que les gens qui forment cette elite ne se distingue des autres, non pas par leurs qualités, mais uniquement par leur environnement est d'une mauvaise foi sans nom. Personnellement, je n'aurai jamais été du niveau des trois mecs de l'ULM que j'ai croisé, meme si j'avais eu la formation qu'eux ont suivi.

Heu je n’ai jamais dit que ce n’etait Pas par leur qualité . Mais de très très bons élèves font le choix de préparer les concours sans aller dans une parisienne, parce que l’ambiance ne leur convient pas etc etc . Perso je n’allais plus beaucoup en cours 6 mois avant les concours , les khôlles, les DS et le reste boulot perso . Quand aux profs c’étaient des normaliens qui auraient pu enseigner dans n’importe quelle prepa . Maintenant ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit Ginette ou Stan ou Louis le grand c’est top . Henri IV va vérifier par toi même le nom est prestigieux mais les résultats , Hoche c’est mieux .

Préparer ses concours à Fermat, kerichen ou chateaubriand si on est pas parigot c’est parfois une bonne option . L’internat ne convient pas à tout le monde , on est loin de la famille etc à chacun de se connaître et faire selon l’envie . L’important étant de ne pas s’autocensurer et. Écouter les connards t’expliquser que ça sert à quoi vu que tu seras chômeur :censored:

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il y a 19 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Des bons eleves dans des prepas de province, oui. Mais l'elite, elle, est concentrée dans quelques prepas. 

Vous confondez élite et formation de meilleure qualité. 

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