Comment pensez-vous réagir si on vous annonce que vous allez mourir ?

Une connaissance à moi (divorcé, la cinquantaine) avec qui je passe la plupart de mes week-end m'a annoncé hier qu'il était atteint de la maladie de charcot. Les médecins lui disent qu'il est en évolution 1, soit évolution lente. Les médecins lui ont dit qu'il lui restait grand maximum 10 ans avant de mourir.

Il me dit qu'il pleure tous les jours, je lui ai dit qu'il devait profiter un max de la vie. Il me dit que oui il va voyager, avoir des relations sexuelles etc... Bref faire ce qu'il lui plait. Mais j'ai l'impression quand même qu'il est très fragilisé. Je ne sais d'ailleurs pas quoi lui dire, pour lui remonter le moral. M'a demandé comment je réagirais moi si c'était pareil, je n'ai pas répondu car quand ça nous arrive, on ne sait pas trop je pense.

Mouais....tu mourra peut-être avant lui. Avant d'être mort on est vivant et la vie est une maladie mortelle.

il y a 6 minutes, Fuck Them All a dit :

avoir des relations sexuelles

J'espère qu'au moins il se protégera, enfin, surtout, protégera les autres.

il y a 5 minutes, Petit pois a dit :

Mouais....tu mourra peut-être avant lui. Avant d'être mort on est vivant et la vie est une maladie mortelle.

J'espère qu'au moins il se protégera, enfin, surtout, protégera les autres.

Ca n'a rien à voir avec une personne lambda, là il sait qu'il lui reste grand max 10 ans à vivre.

A ma belle- mère on avait dit la même chose quand elle était jeune, concernant une autre maladie...Elle a 89 ans cette année. Les médecins ne sont pas infaillibles et il peut toujours y avoir des avancées médicales...

- Monsieur... J'ai reçu les résultats des analyses... Je suis désolé mais... la maladie sera la plus forte...

- Je vais mourir ?! Docteur, il me reste combien de temps ?!

- Difficile à estimer... mais je dirai 10.

- 10 ? Mais 10 ans ? 10 mois?

- Non, 10 ! 9... 8... 7...

Tout le monde va mourir un jour, désolé pour ceux qui l'apprennent.

Bonjour, pour ton ami, ce  n'est pas seulement dix ans maximum à vivre mais avec une évolution de la maladie qui ne lui permettra peut être  pas non plus de faire tout ce qu'il veut, douleurs, problème physique... Quand on apprend ce genre de nouvelles, je pense qu'il faut déjà un certain temps avant de l'accepter pour pouvoir vivre ensuite au maximum de ce que l'on peut et le soutien et la présence de proches doit permettre de mieux y faire face. Concernant certaines maladies, on ne trouve pas forcément les mots face à la douleur mais il n'est pas utile non plus de trouver absolument les mots, juste l'écouter, comprendre ce qu'il peut ressentir et lui apporter autre chose de part ta présence en faisant en sorte qu'il passe ne serait ce qu'un bon moment en ta compagnie. Si tu ne trouves pas les mots, tu as plusieurs autres possibilités pour lui remonter le moral, par exemple, faire avec lui des activités qu'il aime, lui apporter ce qu'il peut avoir besoin, l'aider...

Stephen Hawking a été diagnostiqué en 1964, il est décédé cette année. 

Je pense que c'est intéressant de se pencher sur cette maladie qui aujourd'hui ne se soigne pas. Il me faudrait beaucoup d'imagination pour me mettre à la place d'un patient parce que l'issue est quand même à moyen ou long terme... Ce qui est sur c'est que c'est effectivement aujourd'hui qu'il faut faire tout ce qu'on pensait faire plus tard, pas forcément parce qu'on va mourir mais parce que la maladie ne lui permettra plus de faire le GR20 par exemple. 

Le carpe diem est toujours un très bon conseil... même si la préparation à vivre prisonnier de son corps n'est pas à exclure. 

Il faut vivre comme si on allait mourir demain ou dans 10 mn. Facile à dire, pas à faire, mais c'est une attitude mentale que l'on peut acquérir petit à petit et c'est aussi un sentiment de liberté qui s'ensuit.

C'est une nouvelle bouleversante que ton ami a appris, je n'ose même pas imaginer dans l'état où je me retrouverai si on m'annoncé avec certitude que ma chère vie ne serait bientôt plus rien.

Je lui souhaite énormément de courage à lui et à ses proches. Ça doit être dur de profiter de la vie quand on a une dur nouvelle comme ça digérée. 

Est ce qu'il a peur de la mort ?

Il y a 7 heures, Petit pois a dit :

J'espère qu'au moins il se protégera, enfin, surtout, protégera les autres.

Depuis quand la maladie de charcot est-elle une maladie sexuellement transmissible ? 

il y a 8 minutes, soisig a dit :

Depuis quand la maladie de charcot est-elle une maladie sexuellement transmissible ? 

Bien vu !  Mais l'un n'empêche pas l'autre.

Bonjour, c'est quelle maladie de Charcot ?

Je pense malheureusement que certaines maladies sont pires que la mort...

Le ‎31‎/‎05‎/‎2018 à 12:41, Fuck Them All a dit :

Une connaissance à moi (divorcé, la cinquantaine) avec qui je passe la plupart de mes week-end m'a annoncé hier qu'il était atteint de la maladie de charcot. Les médecins lui disent qu'il est en évolution 1, soit évolution lente. Les médecins lui ont dit qu'il lui restait grand maximum 10 ans avant de mourir.

Il me dit qu'il pleure tous les jours, je lui ai dit qu'il devait profiter un max de la vie. Il me dit que oui il va voyager, avoir des relations sexuelles etc... Bref faire ce qu'il lui plait. Mais j'ai l'impression quand même qu'il est très fragilisé. Je ne sais d'ailleurs pas quoi lui dire, pour lui remonter le moral. M'a demandé comment je réagirais moi si c'était pareil, je n'ai pas répondu car quand ça nous arrive, on ne sait pas trop je pense.

C'est terrible je trouve de savoir son destin.

Bien moi on me l'a annoncé il y a quelques années, enfin plusieurs fois, la première j'étais jeune et a cette époque , il y avait pas beaucoup de chance de s'en sortir, la maladie de Crohn, le gastroenterologue m'a dit six mois, je suis encore là, je me suis pris en mains. Il y a 6 ans, une leucémie, là j'arrive à l'hopital, le médecin annonce à ma femme que j'arrive un peu tard, et qu'il y a très peu de chance de me sauver,il me fait le reproche de ma négligence, je tombe dans le comma, et je n'en avais rien à battre de mourir, pour moi c'est comme changer de pièces, des chiottes je passe au salon, ou au garage. La mort, bon le plus tard possible quand même, mais alors ce que je peux m'en foutre, j'ai bien vécu aucun regret. J'ai brulé la vie de partout, ce qui m'ennuie c'est ma femme, je veux pas qu'elle souffre, mais moi alors là, je m'en batti ben les couillons. L'année dernière j'apprends que j'ai l'aorte qui est en train de péter, fallait une opération immédiate, j'en avais très peu a vivre, quelque semaines à quelque mois, j'en   ai parlé ici même. Alors c'était le choix, soit l'opération et j'avais très peu de chance que ça marche, soit je me retrouvait en légume, soit je passais de vie à trépas sur le billard, ou j'avais pas plus de 3 mois de vie, bon je suis encore là il y a un ans, donc j'ai vécu 9 mois de plus, et au dernier examens, ça se guéri tout seul,  c'est vrai que je fais de la méditation aussi. Donc la mort, faut s'en foutre elle arrivera bien assez tôt.

Dis à ton ami que les statistiques et les certitudes sont faites pour évoluer, pour être remises en cause en permanence... Même si cette maladie ne laisse guère d'espoir sur son évolution, le corps humain est parfois impressionnant.

Je vais te citer un exemple qui m'est très cher : ma femme... Son cœur a été attaqué par un virus, qui l'a détruit en seulement 24H... Les médecins m'ont annoncé son décès dans les 48 / 72 heures après son admission au CHU.

Puis après 3 lourdes opérations, et deux greffes cardiaques (un cœur artificiel, puis un vrai cœur), après 5 mois d'hospitalisation, ma femme a déjoué tous les pronostics. Même si elle est en fauteuil aujourd'hui, on sait qu'elle retrouvera une vie quasi normale sous 1 à 2 ans...

Pour répondre à ta question, je suis tombé en profonde dépression pendant son 1er mois d'hospitalisation, et je ne pouvais me résoudre à perdre ma femme, malgré le pessimisme de l'ensemble des médecins. Pour ma femme, elle était dans le coma, donc elle n'a pas souvenir de cette période difficile. 

Voilà, pour te dire que même en cas d'annonce de décès à plus ou moins long terme, on doit toujours garder espoir. Et dans le cas de ma femme, les médecins sont formels, ce qui l'a aidé à se battre pour s'en sortir, ce sont ses proches, sa famille, qui étaient chaque jour à ses côtés (ma femme s'est battue pour ses enfants, pour elle, pour moi). Donc surtout, il faut accompagner ton ami, et lui montrer qu'il ne doit jamais baisser les bras.

Bon courage à vous, et surtout à lui.

Bonsoir

C'est cruel de savoir qu'on va mourir bientôt, je ne sais pas si on peu psychologiquement se préparer a la mort, à moins d'avoir une conviction religieuse , sinon comment se résoudre a accepter qu’après c'est le néant.

Le 12/07/2018 à 04:50, Promethee_Hades a dit :

Bien moi on me l'a annoncé il y a quelques années, enfin plusieurs fois, la première j'étais jeune et a cette époque , il y avait pas beaucoup de chance de s'en sortir, la maladie de Crohn, le gastroenterologue m'a dit six mois, je suis encore là, je me suis pris en mains. Il y a 6 ans, une leucémie, là j'arrive à l'hopital, le médecin annonce à ma femme que j'arrive un peu tard, et qu'il y a très peu de chance de me sauver,il me fait le reproche de ma négligence, je tombe dans le comma, et je n'en avais rien à battre de mourir, pour moi c'est comme changer de pièces, des chiottes je passe au salon, ou au garage. La mort, bon le plus tard possible quand même, mais alors ce que je peux m'en foutre, j'ai bien vécu aucun regret. J'ai brulé la vie de partout, ce qui m'ennuie c'est ma femme, je veux pas qu'elle souffre, mais moi alors là, je m'en batti ben les couillons. L'année dernière j'apprends que j'ai l'aorte qui est en train de péter, fallait une opération immédiate, j'en avais très peu a vivre, quelque semaines à quelque mois, j'en   ai parlé ici même. Alors c'était le choix, soit l'opération et j'avais très peu de chance que ça marche, soit je me retrouvait en légume, soit je passais de vie à trépas sur le billard, ou j'avais pas plus de 3 mois de vie, bon je suis encore là il y a un ans, donc j'ai vécu 9 mois de plus, et au dernier examens, ça se guéri tout seul,  c'est vrai que je fais de la méditation aussi. Donc la mort, faut s'en foutre elle arrivera bien assez tôt.

J'allais répondre qu'il ne fallait pas donner foi aux médecins et décider de se prendre en main. Les croire est le pire qu'il puisse faire. Et voilà le témoignage de Promethée à l'appui.

J'ai connu un jeune de 18 ans condamné par les médecins au fauteuil roulant à vie suite à un accident de voiture. 1 an plus tard, il sonnait à la porte, venant voir mon fils. Scotchée j'étais. Après son départ, je dis à mon fils : il remarche ? j'ai vu qu'il boitait un peu mais c'est léger. Réponse : ben oui, comme quoi les médecins, hein... Il avait juste oublié de m'en parler. C'est loin d'être un cas unique.

il y a 23 minutes, CLIC a dit :

Bonsoir

C'est cruel de savoir qu'on va mourir bientôt, je ne sais pas si on peu psychologiquement se préparer a la mort, à moins d'avoir une conviction religieuse , sinon comment se résoudre a accepter qu’après c'est le néant.

Bonjour Clic, poigne de mains

Bien le néant entre nous je trouve qu'il n'y a rien de plus rassurant, mais bon ça c'est une opinion. Ce qui serait terrible c'est que ça continue après, par ce que s'il y a un après il y a forcément un avant, et cela nous rends éternel, hors l'éternité ça fait surtout bien long. Une vie avec le néant après il y a rien de plus rassurant. C'est en fait le truc athée, une vie suffit, rien ne vaut le néant, si il n'y a pas de néant c'est insupportable. Je ne suis pas athée, mais je comprends ce mode de pensée.