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Violences sexuelles : elles racontent quand leur dépôt de plainte vire au cauchemar


Doïna

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour,

Le groupe F, un collectif féministe a recueilli 500 témoignages de femmes qui racontent le mauvais accueil qu'elles ont reçu dans des commissariats ou gendarmeries lorsqu'elles ont voulu porter plainte pour des violences sexuelles. Des propos accablants publiés sur le tumblr Paye TaPolice.

Les femmes victimes racontent notamment les questions inappropriées posées par certains policiers. À la mère d'une lycéenne abusée par un autre élève, ils ont notamment demandé : "Regarde-t-elle souvent du porno ?", "Quelle est sa relation avec son père ?", "A-t-elle eu beaucoup de petits copains ?", "Est-elle provocante dans sa façon d'être et de s'habiller ?".

À cette autre, violée par son beau-père à l’âge de 12 ans, les policiers ont demandé : “Tu étais habillée comment ? Tu étais dans quelle position ? Qu’est-ce que tu lui as dit ? Tu te comportais comment ? Tu as forcément fait quelque chose.”

Lien pour lire la suite

Et aussi :

"Ces comportements, nombreux, ont pour conséquence de décourager les victimes, parfois d’ajouter à la maltraitance déjà subie. Ces dysfonctionnements découragent les victimes d’aller porter plainte et envoient un message d’impunité aux agresseurs", relayent les auteurs de l'étude.

70% des témoignages de moins de 5 ans font état d’une mauvaise prise en charge, "le fait le plus fréquent étant le refus de prendre une plainte ou le découragement de la victime à porter plainte".

Viennent ensuite "la remise en question de l’importance des faits" et "la culpabilisation des victimes", selon l’enquête. Parmi les témoignages reçus, celui d’une femme voulant porter plainte pour violences conjugales en 2016 et à qui il a été répondu : "Ce n’est pas grand-chose, pensez à vos enfants".

Une autre jeune femme, venue déposer plainte pour viol, en 2016, témoigne : "Le policier lui a répondu que ce n’était pas un viol car elle avait invité l’agresseur chez elle", raconte son amie qui l’accompagnait.

 

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Membre, Greuh, 43ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
43ans‚ Greuh,
Posté(e)

Et ça ne va pas en s'améliorant, même des plaintes simples ne sont pas prises, un viol est un traumatisme aussi violent qu'une mutilation, les personnes que je connais qui ont subi cette horreur disent toutes (et tous d'ailleurs) qu'on est plus le même après, que quelque chose est irrémédiablement perdu.

Pour certains, ils et elles arrivent a remplacer ce qui est perdu, arrivent a combler ce vide, mais d'autres vivent avec, le dénigrement par ces mêmes personnes censées les aider n'aide pas a se reconstruire, surtout qu'il n'est pas non plus rare que le personnel médical gère mal les personnes violées

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 136 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Depuis peu les policiers ont été formé à justement pouvoir répondre à ces femmes. Quoiqu'il en soit je pense qu'il convient avant d'aller porter plainte (sauf si le viol ou les violences viennent juste d'avoir lieues) de contacter une association, reconnue par l'Etat, pour obtenir une écoute et accessoirement des conseils, y compris juridique. 

 

Il peut arriver qu'une femme ne sache pas si elle a été violé ou non si l'homme l'a convaincu avec sa rhétorique alors qu'elle n'était pas d'accord par exemple. Une femme qui n'a pas osé dire non et qui du coup hésite à croire qu'elle a été victime d'un viol, or il s'agit bien d'un viol. Idem pour cette femme qui a été violé par le mec que tout le monde adore, le meilleur pote, le type qui fait tous les déménagements, celui qui lâche 100€ à la kermesse de ses neveux, celui qui vient d'avoir son agreg etc.

 

Il y a des numéros gratuits où anonymement on peut échanger avec des gens qui savent écouter et conseiller. Si ça fait plusieurs jours, semaines, mois ou années qu'on hésite à porter plainte, ça peut être utile d'en parler sereinement. Idem encore pour ces femmes dont le compagnon est délibérément violent: il existe des téléphones portables d'urgence qui sont mis provisoirement à ces femmes qui ont peur de la réaction de leur ex compagnon. Un appel d'urgence les renvoies directement auprès de professionnels des urgences, lesquels sont en contact direct avec la police. 

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, The_Dalek a dit :

Et ça ne va pas en s'améliorant, même des plaintes simples ne sont pas prises, un viol est un traumatisme aussi violent qu'une mutilation, les personnes que je connais qui ont subi cette horreur disent toutes (et tous d'ailleurs) qu'on est plus le même après, que quelque chose est irrémédiablement perdu.

Pour certains, ils et elles arrivent a remplacer ce qui est perdu, arrivent a combler ce vide, mais d'autres vivent avec, le dénigrement par ces mêmes personnes censées les aider n'aide pas a se reconstruire, surtout qu'il n'est pas non plus rare que le personnel médical gère mal les personnes violées

C'est bien que tu en parles aussi bien au féminin qu'au masculin car les hommes peuvent être victimes de crimes sexuels eux-aussi. En général, les hommes ou les garçons se font violer par d'autres hommes ou garçons, mais je me souviens d'une affaire qui remonte aux années 80 et avait fait des gorges chaudes dans la ville où cela s'était passé : un homme rentrant du boulot tard dans la nuit en empruntant un escalier qui avait la réputation d'être un véritable coupe-gorge. Un groupe de femmes lui tombe dessus, le menace avec une arme, lui baisse son pantalon, une l'oblige à se laisser faire, à lui faire l'amour ensuite (si l'on peut dire). Il a très mal vécu cet épisode. Aussi, le lendemain, choqué, il va pour déposer plainte dans un commissariat. Les policiers se sont foutus de lui, ont rechigné à prendre son dépôt dans un premier temps. Un lui a même rétorqué "Vous avez de la chance, moi j'aimerais bien que ça m'arrive !". Par la suite c'est le journal local (Le Havre libre) qui a pris le relai, et l'info de faire le tour de toute la ville comme une poignée de sel, tout le monde s'en gaussant et y allant de sa blague grasse... Et plus tard le tribunal ! La violeuse a tout de même eut droit à sa condamnation sous les quolibets des magistrats.

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Membre, Je n'en ai aucun, 51ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
51ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)

Les policiers peuvent être aussi les mieux placés pour voir les conséquences ou les résultats de l'historique des dépôts de plaintes et ont peut-être adapté leurs comportements pour faire craquer les personnes qui pensaient se servir de la justice pour faire du tort ?

Vu la facilité avec laquelle on peut détruire la vie d'une personne en l'accusant de viol, peut-être que la justice souhaite éviter des procès et des recours et des frais à n'en plus finir !

J'ai eu une discussion avec un ami gendarme, franchement, ce qu'il raconte est juste choquant, ils se retrouvent eux-mêmes accusés par certaines femmes (qu'ils ont verbalisés ou chez qui ils sont intervenus) de viol, de tournante, de truc complètement ouf !

Donc, à force d'en entendre et d'en voir, les policiers et gendarmes mettent peut-être la pédale douce à ces dépôts de plainte

Et bien entendu, ce sont les véritables victimes qui en paient le prix.

Vous voulez un petit extrait:

"Lors de l'interrogatoire d'une petite voleuse à la tire ... Elle a glissé sa main dans sa culotte pendant que le gendarme lui parlait, puis, une fois bien mouillée, elle a salué le policer en lui serrant la main et en a profiter pour lui mettre la main sur l'épaule..."

Après, un peu plus tard, elle est revenu et à dit que le gars l'avait doigtée pendant l'interrogatoire.

Donc forcément quand ces hommes de terrains voient avec quelle facilité certaines femmes sont prêtes à salir l'honneur des personnes, leur faire perdre leur boulot, etc...

Normal qu'ils émettent des doutes.

:sleep:

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Membre, Greuh, 43ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
43ans‚ Greuh,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Loargan a dit :

C'est bien que tu en parles aussi bien au féminin qu'au masculin car les hommes peuvent être victimes de crimes sexuels eux-aussi. En général, les hommes ou les garçons se font violer par d'autres hommes ou garçons, mais je me souviens d'une affaire qui remonte aux années 80 et avait fait des gorges chaudes dans la ville où cela s'était passé : un homme rentrant du boulot tard dans la nuit en empruntant un escalier qui avait la réputation d'être un véritable coupe-gorge. Un groupe de femmes lui tombe dessus, le menace avec une arme, lui baisse son pantalon, une l'oblige à se laisser faire, à lui faire l'amour ensuite (si l'on peut dire). Il a très mal vécu cet épisode. Aussi, le lendemain, choqué, il va pour déposer plainte dans un commissariat. Les policiers se sont foutus de lui, ont rechigné à prendre son dépôt dans un premier temps. Un lui a même rétorqué "Vous avez de la chance, moi j'aimerais bien que ça m'arrive !". Par la suite c'est le journal local (Le Havre libre) qui a pris le relai, et l'info de faire le tour de toute la ville comme une poignée de sel, tout le monde s'en gaussant et y allant de sa blague grasse... Et plus tard le tribunal ! La violeuse a tout de même eut droit à sa condamnation sous les quolibets des magistrats.

c'est vrai que ce genre de situation peut arriver, est ce très rare ou les victimes craignent encore plus d'en parler et font tout pour le cacher ou faire comme s'ils en tiraient de l'orgueil ?

Ce qui me choquera toujours, c'est de voir qu'il y a toujours autant de gens pour accuser la victime, la vieille excuse du "bah elle s'habille sexy c'est qu'elle cherche a se faire bourrer" ou encore, très choquant a mon sens, "la minijupe qu'elle avait, un appel au viol".

Ce genre de mentalité c'est intolérable, comme bien des hommes je suis tombé dans ma vie sur des allumeuses, le coup de la "pulsion incontrôlable", je suis toujours outré de l'entendre, une pulsion ça se contrôle, si on en est pas capable c'est avec un psychiatre qu'il faut gérer ça.

Mais je ne perds pas non plus de vue les excès et abus inverses, il y a une quinzaine d'années, une de mes connaissances s'est fait piéger, classique cas de "coup d'un soir", soirée en boîte, le gars est éméché, se fait chauffer par une jolie fille, il la ramène chez lui (pas la peine de faire un dessin concernant la suite de la nuit).

Mais c'est au réveil que la soirée plaisir se transforme en cauchemar, la fille lui réclame 5000 €, sinon elle porte plainte pour viol, mais le plus grave ce n'est pas ça, un cas pareil avec un bon avocat et quelques années de procédures, il y a de bonnes chances de résoudre l'affaire.

Sauf que la fille avait 14 ans, changeant la qualification de la plainte de "viol" a "viol sur mineure de 15 ans"...

 

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, pep-psy a dit :

Les policiers peuvent être aussi les mieux placés pour voir les conséquences ou les résultats de l'historique des dépôts de plaintes et ont peut-être adapté leurs comportements pour faire craquer les personnes qui pensaient se servir de la justice pour faire du tort ?

Vu la facilité avec laquelle on peut détruire la vie d'une personne en l'accusant de viol, peut-être que la justice souhaite éviter des procès et des recours et des frais à n'en plus finir !

J'ai eu une discussion avec un ami gendarme, franchement, ce qu'il raconte est juste choquant, ils se retrouvent eux-mêmes accusés par certaines femmes (qu'ils ont verbalisés ou chez qui ils sont intervenus) de viol, de tournante, de truc complètement ouf !

Donc, à force d'en entendre et d'en voir, les policiers et gendarmes mettent peut-être la pédale douce à ces dépôts de plainte

Et bien entendu, ce sont les véritables victimes qui en paient le prix.

Vous voulez un petit extrait:

"Lors de l'interrogatoire d'une petite voleuse à la tire ... Elle a glissé sa main dans sa culotte pendant que le gendarme lui parlait, puis, une fois bien mouillée, elle a salué le policer en lui serrant la main et en a profiter pour lui mettre la main sur l'épaule..."

Après, un peu plus tard, elle est revenu et à dit que le gars l'avait doigtée pendant l'interrogatoire.

Donc forcément quand ces hommes de terrains voient avec quelle facilité certaines femmes sont prêtes à salir l'honneur des personnes, leur faire perdre leur boulot, etc...

Normal qu'ils émettent des doutes.

C'est sûr que, dans la police, on doit en voir de fraîches et de pas mûres, mais faut-il pour autant amalgamer ?

Si, au prétexte que des fois, des tordues font ça, les policiers se mettent à soupçonner toutes les femmes de fabuler, c'est grave. Cela signifie que toutes les plaignantes sont réduites à des affabulatrices potentielles, alors qu'en fait il vaudrait mieux faire le contraire : commencer par écouter, prendre la plainte sans émettre de jugement, et c'est par la suite, quand l'accusé aura été entendu, qu'il y aura eu confrontation, qu'un jugement pourra être émis, en l'occurrence dans un tribunal. Le rôle du policier n'étant pas de se poser comme juge et partie au moment du dépôt de plainte.

C'est comme toi si tu décidais de déposer plainte suite à un vol, et puis que l'agent en face de toi refusait de prendre ta plainte parce que tu lui faisais penser à quelqu'un de pas fiable auquel il aurait déjà eu affaire, et donc qui a l'air de s'inventer un vol pour toucher l'assurance. Trouverais-tu ça juste ?

Il faut faire attention avec ce genre de policiers (qui peuvent être des policières, pas en reste non plus dans ce milieu) parce qu'ils ne vont pas se conduire de la même façon avec tous les citoyens. Je veux dire qu'ils ne vont pas mettre en doute la parole d'une femme qui a un certain niveau d'éducation, ultra-diplômée, exerçant une profession du haut de l'échelle, tandis qu'ils vont mépriser une femme au chômage depuis un certain temps, sans diplôme, s'exprimant dans un français incertain, et la malmener en tous sens en questions plutôt désobligeantes pour s'assurer qu'elle dit vrai. C'est d'autant plus dramatique quand la plaignante est une enfant ou une toute jeune ado. Un policier doit prendre la plainte, c'est tout. S'il s'avère que la plaignante a menti, cela ressortira lors de l'audition de celui qu'elle accuse ou de la confrontation ou éventuellement de l'enquête si l'autre persiste dans ses mensonges.

Il y a 9 heures, The_Dalek a dit :

c'est vrai que ce genre de situation peut arriver, est ce très rare ou les victimes craignent encore plus d'en parler et font tout pour le cacher ou faire comme s'ils en tiraient de l'orgueil ?

Ce qui me choquera toujours, c'est de voir qu'il y a toujours autant de gens pour accuser la victime, la vieille excuse du "bah elle s'habille sexy c'est qu'elle cherche a se faire bourrer" ou encore, très choquant a mon sens, "la minijupe qu'elle avait, un appel au viol".

Ce genre de mentalité c'est intolérable, comme bien des hommes je suis tombé dans ma vie sur des allumeuses, le coup de la "pulsion incontrôlable", je suis toujours outré de l'entendre, une pulsion ça se contrôle, si on en est pas capable c'est avec un psychiatre qu'il faut gérer ça.

Mais je ne perds pas non plus de vue les excès et abus inverses, il y a une quinzaine d'années, une de mes connaissances s'est fait piéger, classique cas de "coup d'un soir", soirée en boîte, le gars est éméché, se fait chauffer par une jolie fille, il la ramène chez lui (pas la peine de faire un dessin concernant la suite de la nuit).

Mais c'est au réveil que la soirée plaisir se transforme en cauchemar, la fille lui réclame 5000 €, sinon elle porte plainte pour viol, mais le plus grave ce n'est pas ça, un cas pareil avec un bon avocat et quelques années de procédures, il y a de bonnes chances de résoudre l'affaire.

Sauf que la fille avait 14 ans, changeant la qualification de la plainte de "viol" a "viol sur mineure de 15 ans"...

 

C'est moche pour ceux qui ont affaire à des filles qui font ça. La justice condamne le chantage mais quand un homme est tombé sur une mineure ? Il s'en tirera au mieux avec des années de sursis et une amende bien salée je pense. C'est à en arriver à exiger de voir la carte d'identité des jeunes avant de passer la nuit avec, ou même ne plus accepter de le faire qu'avec des partenaires dont ils sont sûrs qu'elles (ou ils d'ailleurs) ont franchi la majorité depuis un bail. En tout cas cela doit être très mal vécu.

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Membre, 71ans Posté(e)
Caravage Membre 5 998 messages
Baby Forumeur‚ 71ans‚
Posté(e)

Franchement un homme doit pouvoir se maitriser et un état alcoolisé n'excuse pas un viol sur mineure même si celle ci a "allumé" le vieux cochon en question!

                           Ca m'énerve ces excuses à 2 balles de certains mecs!!

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 356 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)

Sans vouloir mettre en doute le bien-fondé de la démarche de ce collectif pour autant, je sais d'expérience qu'il existe aussi quand même des policiers encourageant les victimes à porter plainte même si elles-mêmes ne le souhaitaient pas à la base.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, sirielle a dit :

Sans vouloir mettre en doute le bien-fondé de la démarche de ce collectif pour autant, je sais d'expérience qu'il existe aussi quand même des policiers encourageant les victimes à porter plainte même si elles-mêmes ne le souhaitaient pas à la base.

Tout à fait.

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Membre, Je n'en ai aucun, 51ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
51ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)
Il y a 11 heures, Loargan a dit :

C'est sûr que, dans la police, on doit en voir de fraîches et de pas mûres, mais faut-il pour autant amalgamer ?

Si, au prétexte que des fois, des tordues font ça, les policiers se mettent à soupçonner toutes les femmes de fabuler, c'est grave. Cela signifie que toutes les plaignantes sont réduites à des affabulatrices potentielles, alors qu'en fait il vaudrait mieux faire le contraire : commencer par écouter, prendre la plainte sans émettre de jugement, et c'est par la suite, quand l'accusé aura été entendu, qu'il y aura eu confrontation, qu'un jugement pourra être émis, en l'occurrence dans un tribunal. Le rôle du policier n'étant pas de se poser comme juge et partie au moment du dépôt de plainte.

C'est comme toi si tu décidais de déposer plainte suite à un vol, et puis que l'agent en face de toi refusait de prendre ta plainte parce que tu lui faisais penser à quelqu'un de pas fiable auquel il aurait déjà eu affaire, et donc qui a l'air de s'inventer un vol pour toucher l'assurance. Trouverais-tu ça juste ?

Il faut faire attention avec ce genre de policiers (qui peuvent être des policières, pas en reste non plus dans ce milieu) parce qu'ils ne vont pas se conduire de la même façon avec tous les citoyens. Je veux dire qu'ils ne vont pas mettre en doute la parole d'une femme qui a un certain niveau d'éducation, ultra-diplômée, exerçant une profession du haut de l'échelle, tandis qu'ils vont mépriser une femme au chômage depuis un certain temps, sans diplôme, s'exprimant dans un français incertain, et la malmener en tous sens en questions plutôt désobligeantes pour s'assurer qu'elle dit vrai. C'est d'autant plus dramatique quand la plaignante est une enfant ou une toute jeune ado. Un policier doit prendre la plainte, c'est tout. S'il s'avère que la plaignante a menti, cela ressortira lors de l'audition de celui qu'elle accuse ou de la confrontation ou éventuellement de l'enquête si l'autre persiste dans ses mensonges.

Nous parlions des coûts de la justice...

Tu additionnes: Coûts de la justice, nombre de dossiers en cours et en retard, affabulation, niveau social des personnes attaquées, niveau social des dénonciatrices, etc...

Sans doute trouveras-tu, là, des explications à ces comportements.

Tous les policiers ou gendarmes n'ont pas le même niveau de sensibilité, d'intelligence et d'empathie !

De ton opinion, faut-il, en tant que gendarme ou policier, être froid ou empathique vis à vis des personnes ?

Comment rester "impartial" devant le malheur des gens ?

J'ai été accusé à tort, je sais ce que ça fait et de quoi une affabulatrice ou manipulatrice est capable de balancer pour arriver à ses fins !

Il faut comprendre qu'il y a aussi des personnes qui réellement confondent leur imagination avec la réalité et quand elles accusent elles y croient comme si  ça s'était vraiment passé et ce ne sont pas des menteurs, mais des personnes qui vivent dans leur réalité !

Tu imagines comment arriver à prouver que la personne est en affabulation ?

Bref, il y a plus de 20ans que j'imagine que si une machine permettait de visualiser le vécu mémorisé par le cerveau, tout changerait !

Mais jusque là, l'humain sera manipulable, manipulé, dans le doute et malgré cela on devrait prononcer des décisions de justice..

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, pep-psy a dit :

Nous parlions des coûts de la justice...

Tu additionnes: Coûts de la justice, nombre de dossiers en cours et en retard, affabulation, niveau social des personnes attaquées, niveau social des dénonciatrices, etc...

Sans doute trouveras-tu, là, des explications à ces comportements.

Tous les policiers ou gendarmes n'ont pas le même niveau de sensibilité, d'intelligence et d'empathie !

De ton opinion, faut-il, en tant que gendarme ou policier, être froid ou empathique vis à vis des personnes ?

Comment rester "impartial" devant le malheur des gens ?

J'ai été accusé à tort, je sais ce que ça fait et de quoi une affabulatrice ou manipulatrice est capable de balancer pour arriver à ses fins !

Il faut comprendre qu'il y a aussi des personnes qui réellement confondent leur imagination avec la réalité et quand elles accusent elles y croient comme si  ça s'était vraiment passé et ce ne sont pas des menteurs, mais des personnes qui vivent dans leur réalité !

Tu imagines comment arriver à prouver que la personne est en affabulation ?

Bref, il y a plus de 20ans que j'imagine que si une machine permettait de visualiser le vécu mémorisé par le cerveau, tout changerait !

Mais jusque là, l'humain sera manipulable, manipulé, dans le doute et malgré cela on devrait prononcer des décisions de justice..

Les économies, ce n'est pas l'affaire du policier qui prend la plainte. Si les policiers se mettent à penser comme des comptables alors c'est le comble !

En fait, tout ce que je voulais dire, c'était qu'un policier n'avait pas à se faire juge et partie face à une personne qui souhaite déposer plainte. Il faut qu'il se garde de tomber dans le piège de l'empathie, cela va de soi, pour ne pas se laisser monter contre un accusé qu'il n'a même pas encore auditionné. Mais il ne faut pas non plus qu'il soit suspicieux dès le départ avec toutes les personnes qui viennent déposer plainte. Il ne peut porter aucun avis sur ces personnes rien qu'en se basant sur leur apparence et il n'est pas dans leur tête non plus. Qu'il se contente de prendre la plainte avec détachement, sans porter de jugement. Des questions sont possibles mais il ne faut pas non plus s'en servir pour rabaisser le/la plaignant-e avec des a priori. De toute façon, le travail du policier est d'enregistrer la plainte, d'auditionner, mener son enquête, pas de faire le boulot du juge.

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Membre, Je n'en ai aucun, 51ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
51ans‚ Je n'en ai aucun,
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Mais si d'en-haut, on dit clairement aux responsables des commissariats: "calmez-vous sur les plaintes de viol" ?

Si un policier enregistre régulièrement et avec zèle des plaintes pour un type d'agression, à force il y a peut-être quelqu'un qui va le convoquer pour lui demander de faire en sorte de mettre la pression sur les victimes pour qu'elles comprennent que ça ne leur apportera rien, etc...

On ne sait jamais et ce ne sont pas des choses qui vont sortir dans les médias !

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, pep-psy a dit :

Mais si d'en-haut, on dit clairement aux responsables des commissariats: "calmez-vous sur les plaintes de viol" ?

Si un policier enregistre régulièrement et avec zèle des plaintes pour un type d'agression, à force il y a peut-être quelqu'un qui va le convoquer pour lui demander de faire en sorte de mettre la pression sur les victimes pour qu'elles comprennent que ça ne leur apportera rien, etc...

On ne sait jamais et ce ne sont pas des choses qui vont sortir dans les médias !

On n'est pas en URSS non plus : des ordres de ne plus prendre les plaintes venant du haut, cela n'existe pas. Il peut arriver que les policiers soient à cran parce qu'il y a trop d'agressions par rapport à leurs moyens et à leurs effectifs. C'est le cas à Marseille par exemple, où les policiers ne s'en sortent plus d'enregistrer des plaintes, où les tribunaux sont complètement embouteillés... mais personne n'a le pouvoir, pour autant, d'imposer des quotas de plaintes ! Ce qui fait que si un policier, cédant à un accès de surmenage, refuse de prendre une plainte, le/la plaignant/e peut très bien se tourner vers un avocat pour la déposer quand même, et s'il s'avère que cette personne disait vrai le policier de départ peut se retrouver à avoir des comptes à rendre à ses supérieurs. On pourra lui reprocher notamment d'avoir empêché un citoyen d'avoir fait son devoir en dénonçant un agresseur qui, non inquiété, aura pu continuer ses agressions. C'est donc bien vrai que des policiers font pression sur les plaignants pour qu'ils renoncent, mais en vérité ils n'en ont pas le droit et on ne dira jamais assez aux victimes d'agression sexuelle de déposer leur plainte contre vent et marée s'il le faut. C'est dur mais c'est encore la meilleure thérapie pour remonter la pente après.

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Membre, 55ans Posté(e)
Alinéa 1ier Membre 1 643 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Loargan a dit :

Les économies, ce n'est pas l'affaire du policier qui prend la plainte. Si les policiers se mettent à penser comme des comptables alors c'est le comble !

En fait, tout ce que je voulais dire, c'était qu'un policier n'avait pas à se faire juge et partie face à une personne qui souhaite déposer plainte. Il faut qu'il se garde de tomber dans le piège de l'empathie, cela va de soi, pour ne pas se laisser monter contre un accusé qu'il n'a même pas encore auditionné. Mais il ne faut pas non plus qu'il soit suspicieux dès le départ avec toutes les personnes qui viennent déposer plainte. Il ne peut porter aucun avis sur ces personnes rien qu'en se basant sur leur apparence et il n'est pas dans leur tête non plus. Qu'il se contente de prendre la plainte avec détachement, sans porter de jugement. Des questions sont possibles mais il ne faut pas non plus s'en servir pour rabaisser le/la plaignant-e avec des a priori. De toute façon, le travail du policier est d'enregistrer la plainte, d'auditionner, mener son enquête, pas de faire le boulot du juge.

Oui mais tu sais Loargan..

Moi aussi,  j'ai juste déposé une main courante pour des faits de harcèlement basiques avec juste propos déplacés et attitudes intimidantes.

LE flic ne voulait même pas me laisser entrer dans le commissariat. .., c'est te dire....

Le problème,  c'est que les flics ont un tout petit niveau intellectuel.

Jai. demandé à être entendue par une femme mais même elle, a eu du mal à m'écouter,  j avais l'impression qu'elle avait peur d'eux ou qu'elle ne me croyait pas pour diverses raisons notamment que j...

 

DSL j'ai honte....

 

Néanmoins je conseille dans la mesure du possible à toutes les femmes qui vont au commissariat,  d'exiger d'être entendues par une femme....et pas trop moche si possible..., sinon mieux vaut un mec...et encore., en cas de harcèlement même évident un mec moche, ou macho et mal dans sa peau va estimer que c'est vous la fautive..:D

Ceci ecrit, au niveau des plaintes de droit commun, je ne comprends pas qu' on en soit encore là. ....

 

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 448 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, Alinéa 1ier a dit :

Oui mais tu sais Loargan..

Moi aussi,  j'ai juste déposé une main courante pour des faits de harcèlement basiques avec juste propos déplacés et attitudes intimidantes.

LE flic ne voulait même pas me laisser entrer dans le commissariat. .., c'est te dire....

Le problème,  c'est que les flics ont un tout petit niveau intellectuel.

Jai. demandé à être entendue par une femme mais même elle, a eu du mal à m'écouter,  j avais l'impression qu'elle avait peur d'eux ou qu'elle ne me croyait pas pour diverses raisons notamment que j...

 

DSL j'ai honte....

 

Néanmoins je conseille dans la mesure du possible à toutes les femmes qui vont au commissariat,  d'exiger d'être entendues par une femme....et pas trop moche si possible..., sinon mieux vaut un mec.

Ceci ecrit, au niveau des plaintes de droit commun, je ne comprends pas qu' on en soit encore là. ....

 

Quand un policier refuse de prendre une plainte pour une agression (sexuelle ou autre) il faut s'adresser directement à un avocat et c'est lui qui se chargera de porter la plainte au procureur. Pour les honoraires, il y a possibilité de monter un dossier d'aide juridictionnelle totale ou partielle (les bénéficiaires du rsa auront la totale d'office). Les magistrats prennent note des manquements de la police quand une personne agressée se voit contrainte de déposer sa plainte directement chez l'avocat.

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Alinéa 1ier Membre 1 643 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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il y a 36 minutes, Loargan a dit :

Quand un policier refuse de prendre une plainte pour une agression (sexuelle ou autre) il faut s'adresser directement à un avocat et c'est lui qui se chargera de porter la plainte au procureur. Pour les honoraires, il y a possibilité de monter un dossier d'aide juridictionnelle totale ou partielle (les bénéficiaires du rsa auront la totale d'office). Les magistrats prennent note des manquements de la police quand une personne agressée se voit contrainte de déposer sa plainte directement chez l'avocat.

Je n'ai pas droit  à l'aide judiciaire. ..., je gagne trop étant juriste moi-même. 

Par contre étant endettée , je ne pourrais pas me payer un avocat mais n'en aurais peut-être pas besoin... , j'ai une certaine habitude de la catche juridique devant les tribunaux, notamment administratifs de par mon approche professionnelle. ...(niveau CE). ..

D'ailleurs je conseille à toutes ces dames de faire gaffe à leur porte-feuilles si elles ne beneficient pas de l'aide juridictionnelle. ...

Attention, porter plainte pour harcèlement sexuel, comme par hasard ça coûte très cher.....

Donc ne pas hésiter à s'en tenir à la main courante.... , c'est gratuit, vous n'avez rien à prouver, et vous nuisez gratuitement à la grosse merde qui vous a harcelée. ..

Seul petit dilemme, être quand meme certaine que le harceleur ne pourra pas vous poursuivre pour calomnie ou diffamation. ..., sinon assumer.

Je préfère préciser ici que la déclaration de main courante est un acte légal , contrairement à un témoignage sur ' porc truc.fr'...où vous pouvez vous retrouver vous-même accusée de diffamation. ..., voici pourquoi en tant que juriste,  je privilégie les moyens légaux  même si la bataille en question est particulièrement dure, voire perdue d'avance. ...

Mais croire à une cause, c'est se battre pour elle....

Bon courage Mesdames 

:hi:

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