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Les métaux rares


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J'a trouvé ça :-). Ça ne parle pas de la Corée du Nord mais bon.

 

Les métaux rares, qu’est-ce que c’est ?

Iridium, indium, platine, terres rares : ces métaux aux noms parfois méconnus sont essentiels pour les industries de pointe. Sans eux, pas de batteries électriques, d’éoliennes, de téléphones portables ou de fibre optique.

L’Union européenne fournit une liste de 27 matières premières rares (phosphore, cobalt, hélium, etc.), dont de nombreux métaux. Ce sont des minerais présents en quantité infime dans la croûte terrestre. Ils sont naturellement mélangés à d’autres métaux plus abondants (fer, aluminium, etc.). Pour en obtenir quelques kilos, il faut extraire des tonnes de terre. Les scientifiques parlent de rareté géologique mais aussi industrielle. Certains métaux abondants peuvent devenir rares si la demande explose.

A quoi servent-ils ?

Grâce à leurs propriétés chimiques uniques, ce sont les vitamines de la transition énergétique et numérique, le pétrole du XXIe siècle. Sans métaux rares, nos téléphones portables feraient la taille d’une brique, n’auraient ni écran tactile ni vibreur. Sans eux, impossible de propulser un TGV à 500 km/h. C’est hallucinant, ils nous ont envahis. Notre futur high-tech sera toujours plus tributaire de ces minerais dont la production ne cesse de croître.

Quel est le principal pays producteur de métaux rares ?

La Chine a le leadership sur la production d’une ribambelle d’entre eux. Elle contrôle notamment 95% de la production mondiale de terres rares. En 1992, Deng Xiaoping (numéro un de la Chine de 1978 à 1992) aurait dit de façon prémonitoire, «le Moyen-Orient a le pétrole, la Chine a les terres rares». Historiquement, les Etats-Unis étaient leader sur le marché. Mais avec la prise de conscience écologique des années 80, les Occidentaux ne veulent plus de mines chez eux. Extraire des métaux rares est trop sale et coûteux en énergie.

Les Chinois, dans une quête de croissance effrénée, récupèrent le job. Pendant des décennies, au prix d’un dumping social et environnemental sans précédent, l’Empire du milieu inonde l’Occident de métaux rares très peu chers. Cette situation arrange tout le monde, d’un côté les pays occidentaux développent leurs nouvelles technologies à faible coût, de l’autre les Chinois s’enrichissent.

Tout va bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que la Chine prenne conscience des leviers économiques et géopolitiques qu’elle peut actionner avec ces ressources. Au tournant des années 2000, sa croissance et ses besoins en métaux rares explosent. Pour satisfaire sa demande intérieure et développer ses propres technologies, Pékin décide de fermer le robinet. Après avoir gavé l’Occident de métaux rares, le pays restreint ses exportations. C’est la fameuse politique des quotas qui chauffe les oreilles de l’Organisation mondiale du commerce.

La Chine en a profité pour développer sa propre transition énergétique…

Exactement, au détriment de la nôtre. Le mot innovation est devenu un mantra en Chine. Les technologies vertes et le numérique sont les nouveaux moteurs de la croissance chinoise, indispensable à la survie du Parti communiste. Pour assurer son avance industrielle, Pékin n’a pas hésité à s’approprier les technologies occidentales. En échange d’un accès direct et illimité aux métaux rares, de nombreux industriels ont migré vers l’Empire du milieu. Les Chinois ont accédé à leurs laboratoires de recherche. Sous couvert de co-innovation, ils ont sinisé les brevets européens et américains. Grâce à ce chantage aux métaux, la Chine est devenue le leader mondial de la transition énergétique. Le pays est sorti de l’âge de pierre auquel les Occidentaux voulaient le cantonner.

Trouve-t-on des métaux rares dans d’autres pays ?

Il y en a partout, du lithium en Bolivie et en Argentine, du cuivre au Chili, du cobalt en république démocratique du Congo. L’Indonésie est également une grande puissance minière qui regorge d’étain. Tous ces pays veulent s’inspirer de l’exemple chinois et capter la valeur ajoutée des métaux rares. Plus aucun Etat ne veut reproduire le schéma néocolonialiste selon lequel les pays en développement produisent les minerais bruts, le vendent une poignée de dollars aux Occidentaux ; et ces derniers le valorisent avec quelques brevets pour le revendre dix fois plus cher.

Au-delà des ambitions, c’est très dur à mettre en place car ça veut dire ouvrir des routes, installer des lignes électriques, faire venir des savoir-faire. En 2015, l’Indonésie a tenté un embargo sur l’exportation de minerais brut. Derrière, elle n’avait pas un tissu industriel suffisamment développé pour transformer la ressource. Elle a dû faire marche arrière deux ans plus tard. Seule certitude, les Occidentaux doivent accepter de partager le gâteau technologique auquel toutes les nations aspirent.

Quelles sont les conséquences écologiques de cette course aux métaux rares ?

Qui dit mine, dit dégâts environnementaux. C’est le revers de la croissance verte à tous crins. En Mongolie intérieure, la principale région minière chinoise, c’est un enfer de Dante. Aucune réglementation n’est appliquée. Les usines rejettent leurs effluents toxiques directement dans les sols. La population paye un lourd tribut avec un taux de cancer très élevé. Le problème c’est que le recyclage coûte plus cher que l’extraction. Piégés par une logique du moindre coût, les industriels préfèrent renvoyer leurs déchets en Chine et s’approvisionner directement en nouveaux minerais.

La transition énergétique ne fait donc que déplacer la pollution ?

Cette transition est un leurre. Un fabuleux marketing nourrit l’illusion que les énergies renouvelables sont vertes. Nous oublions sciemment qu’elles sont tributaires de l’extraction de métaux sales. Nous avons juste délocalisé la pollution et faisons semblant de faire du propre. Prenez l’exemple des voitures électriques. Le terme «zéro émission» est délirant. Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique génère presque autant de carbone qu’un diesel. Comment peut-on qualifier cette technologie de durable ?

La révolution numérique, essentielle au développement de nouvelles sources d’énergie, entretient aussi le mirage d’un monde moins physique. En réalité, derrière un courriel se cachent des milliers de kilomètres de câbles de cuivre. Nous oublions que la quantité de matière est finie. Les experts connaissent déjà le jour exact où on extraira le dernier minerai rentable. Les technologies pourront toujours évoluer et repousser la date butoir, mais à quel prix ? C’est une course de vitesse qui épuise la terre.

Au nom de la sobriété, du moindre impact de l’homme sur l’environnement, nous creusons toujours plus. Nous vivons en plein paradoxe. Les plus productivistes pensent déjà aux océans et aux astéroïdes où le potentiel minier serait gigantesque. Les grandes puissances sont en train de s’approprier des endroits que la communauté internationale s’était juré de laisser à l’abri des appétits industriels. En 2015, Barack Obama a ouvert la danse. Il a autorisé les citoyens américains à devenir propriétaires d’astéroïdes pour exploiter des gisements de métaux rares. C’est en rupture totale avec l’idée que l’espace est un bien commun de l’humanité.

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Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
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Bonjour tous et toutes,

Quleques précisions s'imposent :

* La recherche d'éléments rares n'est pas finie. Nous n'explorons qu'une infime partie de la croute terrestre et il n'y a pas de contrainte fossile comme avec le pétrole.

* L'industrie de la captation solaire n'en est qu'à ses débuts. Elle n'est optimisée ni en technologie, ni en production, ni en recyclage. De meilleurs rendements sont envisageables.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 5 heures, popepat a dit :

J'a trouvé ça :-). Ça ne parle pas de la Corée du Nord mais bon.

 

Les métaux rares, qu’est-ce que c’est ?

Iridium, indium, platine, terres rares : ces métaux aux noms parfois méconnus sont essentiels pour les industries de pointe. Sans eux, pas de batteries électriques, d’éoliennes, de téléphones portables ou de fibre optique.

L’Union européenne fournit une liste de 27 matières premières rares (phosphore, cobalt, hélium, etc.), dont de nombreux métaux. Ce sont des minerais présents en quantité infime dans la croûte terrestre. Ils sont naturellement mélangés à d’autres métaux plus abondants (fer, aluminium, etc.). Pour en obtenir quelques kilos, il faut extraire des tonnes de terre. Les scientifiques parlent de rareté géologique mais aussi industrielle. Certains métaux abondants peuvent devenir rares si la demande explose.

A quoi servent-ils ?

Grâce à leurs propriétés chimiques uniques, ce sont les vitamines de la transition énergétique et numérique, le pétrole du XXIe siècle. Sans métaux rares, nos téléphones portables feraient la taille d’une brique, n’auraient ni écran tactile ni vibreur. Sans eux, impossible de propulser un TGV à 500 km/h. C’est hallucinant, ils nous ont envahis. Notre futur high-tech sera toujours plus tributaire de ces minerais dont la production ne cesse de croître.

Quel est le principal pays producteur de métaux rares ?

La Chine a le leadership sur la production d’une ribambelle d’entre eux. Elle contrôle notamment 95% de la production mondiale de terres rares. En 1992, Deng Xiaoping (numéro un de la Chine de 1978 à 1992) aurait dit de façon prémonitoire, «le Moyen-Orient a le pétrole, la Chine a les terres rares». Historiquement, les Etats-Unis étaient leader sur le marché. Mais avec la prise de conscience écologique des années 80, les Occidentaux ne veulent plus de mines chez eux. Extraire des métaux rares est trop sale et coûteux en énergie.

Les Chinois, dans une quête de croissance effrénée, récupèrent le job. Pendant des décennies, au prix d’un dumping social et environnemental sans précédent, l’Empire du milieu inonde l’Occident de métaux rares très peu chers. Cette situation arrange tout le monde, d’un côté les pays occidentaux développent leurs nouvelles technologies à faible coût, de l’autre les Chinois s’enrichissent.

Tout va bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que la Chine prenne conscience des leviers économiques et géopolitiques qu’elle peut actionner avec ces ressources. Au tournant des années 2000, sa croissance et ses besoins en métaux rares explosent. Pour satisfaire sa demande intérieure et développer ses propres technologies, Pékin décide de fermer le robinet. Après avoir gavé l’Occident de métaux rares, le pays restreint ses exportations. C’est la fameuse politique des quotas qui chauffe les oreilles de l’Organisation mondiale du commerce.

La Chine en a profité pour développer sa propre transition énergétique…

Exactement, au détriment de la nôtre. Le mot innovation est devenu un mantra en Chine. Les technologies vertes et le numérique sont les nouveaux moteurs de la croissance chinoise, indispensable à la survie du Parti communiste. Pour assurer son avance industrielle, Pékin n’a pas hésité à s’approprier les technologies occidentales. En échange d’un accès direct et illimité aux métaux rares, de nombreux industriels ont migré vers l’Empire du milieu. Les Chinois ont accédé à leurs laboratoires de recherche. Sous couvert de co-innovation, ils ont sinisé les brevets européens et américains. Grâce à ce chantage aux métaux, la Chine est devenue le leader mondial de la transition énergétique. Le pays est sorti de l’âge de pierre auquel les Occidentaux voulaient le cantonner.

Trouve-t-on des métaux rares dans d’autres pays ?

Il y en a partout, du lithium en Bolivie et en Argentine, du cuivre au Chili, du cobalt en république démocratique du Congo. L’Indonésie est également une grande puissance minière qui regorge d’étain. Tous ces pays veulent s’inspirer de l’exemple chinois et capter la valeur ajoutée des métaux rares. Plus aucun Etat ne veut reproduire le schéma néocolonialiste selon lequel les pays en développement produisent les minerais bruts, le vendent une poignée de dollars aux Occidentaux ; et ces derniers le valorisent avec quelques brevets pour le revendre dix fois plus cher.

Au-delà des ambitions, c’est très dur à mettre en place car ça veut dire ouvrir des routes, installer des lignes électriques, faire venir des savoir-faire. En 2015, l’Indonésie a tenté un embargo sur l’exportation de minerais brut. Derrière, elle n’avait pas un tissu industriel suffisamment développé pour transformer la ressource. Elle a dû faire marche arrière deux ans plus tard. Seule certitude, les Occidentaux doivent accepter de partager le gâteau technologique auquel toutes les nations aspirent.

Quelles sont les conséquences écologiques de cette course aux métaux rares ?

Qui dit mine, dit dégâts environnementaux. C’est le revers de la croissance verte à tous crins. En Mongolie intérieure, la principale région minière chinoise, c’est un enfer de Dante. Aucune réglementation n’est appliquée. Les usines rejettent leurs effluents toxiques directement dans les sols. La population paye un lourd tribut avec un taux de cancer très élevé. Le problème c’est que le recyclage coûte plus cher que l’extraction. Piégés par une logique du moindre coût, les industriels préfèrent renvoyer leurs déchets en Chine et s’approvisionner directement en nouveaux minerais.

La transition énergétique ne fait donc que déplacer la pollution ?

Cette transition est un leurre. Un fabuleux marketing nourrit l’illusion que les énergies renouvelables sont vertes. Nous oublions sciemment qu’elles sont tributaires de l’extraction de métaux sales. Nous avons juste délocalisé la pollution et faisons semblant de faire du propre. Prenez l’exemple des voitures électriques. Le terme «zéro émission» est délirant. Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique génère presque autant de carbone qu’un diesel. Comment peut-on qualifier cette technologie de durable ?

La révolution numérique, essentielle au développement de nouvelles sources d’énergie, entretient aussi le mirage d’un monde moins physique. En réalité, derrière un courriel se cachent des milliers de kilomètres de câbles de cuivre. Nous oublions que la quantité de matière est finie. Les experts connaissent déjà le jour exact où on extraira le dernier minerai rentable. Les technologies pourront toujours évoluer et repousser la date butoir, mais à quel prix ? C’est une course de vitesse qui épuise la terre.

Au nom de la sobriété, du moindre impact de l’homme sur l’environnement, nous creusons toujours plus. Nous vivons en plein paradoxe. Les plus productivistes pensent déjà aux océans et aux astéroïdes où le potentiel minier serait gigantesque. Les grandes puissances sont en train de s’approprier des endroits que la communauté internationale s’était juré de laisser à l’abri des appétits industriels. En 2015, Barack Obama a ouvert la danse. Il a autorisé les citoyens américains à devenir propriétaires d’astéroïdes pour exploiter des gisements de métaux rares. C’est en rupture totale avec l’idée que l’espace est un bien commun de l’humanité.

Oui mais qui veut se passer de technologie?

Nous sommes tous responsables .

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 919 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, popepat a dit :

J'a trouvé ça :-). Ça ne parle pas de la Corée du Nord mais bon.

 

Les métaux rares, qu’est-ce que c’est ?

Iridium, indium, platine, terres rares : ces métaux aux noms parfois méconnus sont essentiels pour les industries de pointe. Sans eux, pas de batteries électriques, d’éoliennes, de téléphones portables ou de fibre optique.

L’Union européenne fournit une liste de 27 matières premières rares (phosphore, cobalt, hélium, etc.), dont de nombreux métaux. Ce sont des minerais présents en quantité infime dans la croûte terrestre. Ils sont naturellement mélangés à d’autres métaux plus abondants (fer, aluminium, etc.). Pour en obtenir quelques kilos, il faut extraire des tonnes de terre. Les scientifiques parlent de rareté géologique mais aussi industrielle. Certains métaux abondants peuvent devenir rares si la demande explose.

A quoi servent-ils ?

Grâce à leurs propriétés chimiques uniques, ce sont les vitamines de la transition énergétique et numérique, le pétrole du XXIe siècle. Sans métaux rares, nos téléphones portables feraient la taille d’une brique, n’auraient ni écran tactile ni vibreur. Sans eux, impossible de propulser un TGV à 500 km/h. C’est hallucinant, ils nous ont envahis. Notre futur high-tech sera toujours plus tributaire de ces minerais dont la production ne cesse de croître.

Quel est le principal pays producteur de métaux rares ?

La Chine a le leadership sur la production d’une ribambelle d’entre eux. Elle contrôle notamment 95% de la production mondiale de terres rares. En 1992, Deng Xiaoping (numéro un de la Chine de 1978 à 1992) aurait dit de façon prémonitoire, «le Moyen-Orient a le pétrole, la Chine a les terres rares». Historiquement, les Etats-Unis étaient leader sur le marché. Mais avec la prise de conscience écologique des années 80, les Occidentaux ne veulent plus de mines chez eux. Extraire des métaux rares est trop sale et coûteux en énergie.

Les Chinois, dans une quête de croissance effrénée, récupèrent le job. Pendant des décennies, au prix d’un dumping social et environnemental sans précédent, l’Empire du milieu inonde l’Occident de métaux rares très peu chers. Cette situation arrange tout le monde, d’un côté les pays occidentaux développent leurs nouvelles technologies à faible coût, de l’autre les Chinois s’enrichissent.

Tout va bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que la Chine prenne conscience des leviers économiques et géopolitiques qu’elle peut actionner avec ces ressources. Au tournant des années 2000, sa croissance et ses besoins en métaux rares explosent. Pour satisfaire sa demande intérieure et développer ses propres technologies, Pékin décide de fermer le robinet. Après avoir gavé l’Occident de métaux rares, le pays restreint ses exportations. C’est la fameuse politique des quotas qui chauffe les oreilles de l’Organisation mondiale du commerce.

La Chine en a profité pour développer sa propre transition énergétique…

Exactement, au détriment de la nôtre. Le mot innovation est devenu un mantra en Chine. Les technologies vertes et le numérique sont les nouveaux moteurs de la croissance chinoise, indispensable à la survie du Parti communiste. Pour assurer son avance industrielle, Pékin n’a pas hésité à s’approprier les technologies occidentales. En échange d’un accès direct et illimité aux métaux rares, de nombreux industriels ont migré vers l’Empire du milieu. Les Chinois ont accédé à leurs laboratoires de recherche. Sous couvert de co-innovation, ils ont sinisé les brevets européens et américains. Grâce à ce chantage aux métaux, la Chine est devenue le leader mondial de la transition énergétique. Le pays est sorti de l’âge de pierre auquel les Occidentaux voulaient le cantonner.

Trouve-t-on des métaux rares dans d’autres pays ?

Il y en a partout, du lithium en Bolivie et en Argentine, du cuivre au Chili, du cobalt en république démocratique du Congo. L’Indonésie est également une grande puissance minière qui regorge d’étain. Tous ces pays veulent s’inspirer de l’exemple chinois et capter la valeur ajoutée des métaux rares. Plus aucun Etat ne veut reproduire le schéma néocolonialiste selon lequel les pays en développement produisent les minerais bruts, le vendent une poignée de dollars aux Occidentaux ; et ces derniers le valorisent avec quelques brevets pour le revendre dix fois plus cher.

Au-delà des ambitions, c’est très dur à mettre en place car ça veut dire ouvrir des routes, installer des lignes électriques, faire venir des savoir-faire. En 2015, l’Indonésie a tenté un embargo sur l’exportation de minerais brut. Derrière, elle n’avait pas un tissu industriel suffisamment développé pour transformer la ressource. Elle a dû faire marche arrière deux ans plus tard. Seule certitude, les Occidentaux doivent accepter de partager le gâteau technologique auquel toutes les nations aspirent.

Quelles sont les conséquences écologiques de cette course aux métaux rares ?

Qui dit mine, dit dégâts environnementaux. C’est le revers de la croissance verte à tous crins. En Mongolie intérieure, la principale région minière chinoise, c’est un enfer de Dante. Aucune réglementation n’est appliquée. Les usines rejettent leurs effluents toxiques directement dans les sols. La population paye un lourd tribut avec un taux de cancer très élevé. Le problème c’est que le recyclage coûte plus cher que l’extraction. Piégés par une logique du moindre coût, les industriels préfèrent renvoyer leurs déchets en Chine et s’approvisionner directement en nouveaux minerais.

La transition énergétique ne fait donc que déplacer la pollution ?

Cette transition est un leurre. Un fabuleux marketing nourrit l’illusion que les énergies renouvelables sont vertes. Nous oublions sciemment qu’elles sont tributaires de l’extraction de métaux sales. Nous avons juste délocalisé la pollution et faisons semblant de faire du propre. Prenez l’exemple des voitures électriques. Le terme «zéro émission» est délirant. Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique génère presque autant de carbone qu’un diesel. Comment peut-on qualifier cette technologie de durable ?

La révolution numérique, essentielle au développement de nouvelles sources d’énergie, entretient aussi le mirage d’un monde moins physique. En réalité, derrière un courriel se cachent des milliers de kilomètres de câbles de cuivre. Nous oublions que la quantité de matière est finie. Les experts connaissent déjà le jour exact où on extraira le dernier minerai rentable. Les technologies pourront toujours évoluer et repousser la date butoir, mais à quel prix ? C’est une course de vitesse qui épuise la terre.

Au nom de la sobriété, du moindre impact de l’homme sur l’environnement, nous creusons toujours plus. Nous vivons en plein paradoxe. Les plus productivistes pensent déjà aux océans et aux astéroïdes où le potentiel minier serait gigantesque. Les grandes puissances sont en train de s’approprier des endroits que la communauté internationale s’était juré de laisser à l’abri des appétits industriels. En 2015, Barack Obama a ouvert la danse. Il a autorisé les citoyens américains à devenir propriétaires d’astéroïdes pour exploiter des gisements de métaux rares. C’est en rupture totale avec l’idée que l’espace est un bien commun de l’humanité.

Beaucoup d'erreurs dans ce message d'ouverture :

l'hélium est un gaz, le phosphore, le cobalt ... ne sont pas des métaux rares.

On qualifie en chimie de métaux rares les Lanthanides (voir votre tableau de Mendelieff).

Par ailleurs, leur qualificatif de "rare" n'est pas dû à la rareté géologique mais du fait que les Lanthanides ont les mêmes propriétés chimiques et qu'il est donc très difficile de les séparer. Ils sont essentiellement produit en Mongolie Intérieure (Chine) et leur élaboration requière beaucoup d'acide sulfurique. Mais il est possible de les produire sans pollution (mais ce serait plus cher).

Lorsque leur cout deviendra prohibitif, il sera économiquement intéressant de les produire à partir des déchets informatiques, téléphones mobiles, éoliennes usagés, panneaux solaires usés...

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merci pour vos réactions

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 439 messages
scientifique,
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Le 06/02/2018 à 08:33, Genesiis a dit :

* L'industrie de la captation solaire n'en est qu'à ses débuts. Elle n'est optimisée ni en technologie, ni en production, ni en recyclage. De meilleurs rendements sont envisageables.

C'est bizarre cette euphorie !

 les panneaux solaire au silicium monocristallin (les plus répandus) sont presque arrivés au rendement maximum théorique !

la technologie du silicium monocristallin est au point depuis 50 ans !

en production il n'y a que le facteur surface et le facteur orientation variable qui peuvent progresser.

quant au recyclage en fin de vie, il produit : du verre cassé, du silicium, des métaux de connexion, l'aluminium du cadre et des plaques de plastique époxy. Aucune catégorie ne pose de problème insoluble !

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Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

Peut être trouvez vous l'offre commerciale optimale, je n'en ai eu aucune sur aucun site.

La pose relève tellement de l'amateurisme qu'il est préférable de le faire sois même.

Quel est le volume de collecte des panneaux obsolètes ? On s'en débarrasse comme des monstres !

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 919 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, Répy a dit :

C'est bizarre cette euphorie !

 les panneaux solaire au silicium monocristallin (les plus répandus) sont presque arrivés au rendement maximum théorique !

la technologie du silicium monocristallin est au point depuis 50 ans !

en production il n'y a que le facteur surface et le facteur orientation variable qui peuvent progresser.

quant au recyclage en fin de vie, il produit : du verre cassé, du silicium, des métaux de connexion, l'aluminium du cadre et des plaques de plastique époxy. Aucune catégorie ne pose de problème insoluble !

C'est un peu hors sujet mais les panneaux solaires photovoltaïques font l'objet de R&D intéressantes dont :

- augmenter le rendement actuel de 15 à 40 % environ (je ne parle pas du facteur de charge qui est limité à 10 % en france ce qui est dû à la géographie),

- les capteurs du futurs ne seront pus à base de silicium mono ou polycristallin ou amorphe mais soit de CdTe (tellure de cadmium) ou mieux de polymères greffés.

Bien sûr il faudra toujours les dopés en éléments chimiques pour assurer les zones n et p (déficit et excès d'électrons).

Le solaire photovoltaïque représente 1,5 % de la production d'électricité en France et la même proportion dans le monde.

Je ne pense pas qu'en 2050 on puisse dépasser 8 % de la production mondiale car cela reste une énergie chère (malgré les baisses), aléatoires et consommateurs de grandes surfaces.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 439 messages
scientifique,
Posté(e)
il y a 13 minutes, Pierrot89 a dit :

C'est un peu hors sujet mais les panneaux solaires photovoltaïques font l'objet de R&D intéressantes dont :

- augmenter le rendement actuel de 15 à 40 % environ (je ne parle pas du facteur de charge qui est limité à 10 % en france ce qui est dû à la géographie),

- les capteurs du futurs ne seront pus à base de silicium mono ou polycristallin ou amorphe mais soit de CdTe (tellure de cadmium) ou mieux de polymères greffés.

Bien sûr il faudra toujours les dopés en éléments chimiques pour assurer les zones n et p (déficit et excès d'électrons).

Le solaire photovoltaïque représente 1,5 % de la production d'électricité en France et la même proportion dans le monde.

Je ne pense pas qu'en 2050 on puisse dépasser 8 % de la production mondiale car cela reste une énergie chère (malgré les baisses), aléatoires et consommateurs de grandes surfaces.

Je partage l'essentiel de tes arguments.

en revanche les panneaux à tellurure de cadmium vont utiliser deux éléments rares et toxiques alors que le silicium est abondant et bon marché. Donc ces nouveaux panneaux ne pourront pas être installés en aussi grande quantité.

Le marché du photovoltaïque c'est essentiellement les pays pauvres et ensoleillés comme l'Afrique.

Mais là, plutôt que de développer intensément la surface de captation, il faut développer le stockage de l'énergie dans des batteries de grande capacité. 

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 919 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Répy a dit :

Je partage l'essentiel de tes arguments.

en revanche les panneaux à tellurure de cadmium vont utiliser deux éléments rares et toxiques alors que le silicium est abondant et bon marché. Donc ces nouveaux panneaux ne pourront pas être installés en aussi grande quantité.

Le marché du photovoltaïque c'est essentiellement les pays pauvres et ensoleillés comme l'Afrique.

Mais là, plutôt que de développer intensément la surface de captation, il faut développer le stockage de l'énergie dans des batteries de grande capacité. 

Bonjour,

oui, mais les batteries de stockage de l'électricité resteront très chères encore longtemps et utilisent des éléments rares comme le lithium... à moins que la R&D en cours au CEA valide des batteries basées sur le fer (métal peu cher) ?

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Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

L'électrolyse de l'eau couplé avec l'oxydation de l'hydrogène me semble une solution au stockage de l'électricité.

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 919 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 53 minutes, Genesiis a dit :

L'électrolyse de l'eau couplé avec l'oxydation de l'hydrogène me semble une solution au stockage de l'électricité.

Le stockage de l'hydrogène sous haute pression est une voie mais le rendement global reste faible entre le rendement de l'électrolyse et surtout le stockage de l'hydrogène.

Actuellement la meilleurs façon de stocker l'énergie reste les STEP (action de la gravité) mais très consommateur de surface.

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Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

Oui, mais le rendement ca se travaille : on peut compenser les électrodes en platine par un élévateur de tension ; on peut utiliser une petite turbine en aliage de titane où une pile à combustible pour la restitution ; le stockage pourrait être micro compartimenté avec veilleuse et cuve à évent reliée à la terre. Il me semble temps d'en finir avec le syndrome Zepelin.

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 6 919 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Genesiis a dit :

Oui, mais le rendement ca se travaille : on peut compenser les électrodes en platine par un élévateur de tension ; on peut utiliser une petite turbine en aliage de titane où une pile à combustible pour la restitution ; le stockage pourrait être micro compartimenté avec veilleuse et cuve à évent reliée à la terre. Il me semble temps d'en finir avec le syndrome Zepelin.

Vous avez raison, la R&D trouvera des solutions plus économiques pour comprimer à très haute pression et stocker l'hydrogène (ou un hydrure) dans des conteneurs ad hoc... mais actuellement vous ne pouvez récupérer au mieux que 50 % de l'énergie que vous avez fournie.

Le stockage d'électricité (quelque soit sa forme : gravité, chimique, thermique ...) reste un problème économique qui handicape les énergies dites renouvelables et intermittentes.

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