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deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il est notable que l'être humain dans sa constitution cherche sans cesse à accroitre, à améliorer, à pousser toujours plus loin les choses dont il s'occupe ou qui le concernent, dans un sens positif comme négatif.

 

Aujourd'hui, nous allons voir quelques unes de ces " magnifications ".

 

- Ce sera comportemental, comme avec les habits, il est clair que l'humain ne se contente pas d'habits fonctionnels, il leurs donne une dimension qui dépasse l'utilitaire, il souhaite être mis en valeur au travers de sa présentation vestimentaire, des tenues toujours plus choquantes, attirantes, " sexy " ou exhibitionnistes, donnant le change a contrario à la simplicité, voire même à la nudité, qui pour le coup deviendra bien fade.

 

- Dans ses désirs, par exemple, le toujours plus de sensation, on pousse le bouchon toujours un peu plus loin, il suffit de voir l'agrandissement exponentiel qu'aura connu la course à pied ces derniers temps, il ne suffit plus de faire une performance sur un marathon, il faut aussi faire des trails, des courses de plus en plus extrêmes en distance, en difficulté, poussant à ridiculiser celui ou celle qui ne ferait qu'une simple course d'endurance classique par comparaison, ou toute autre activité sportive plus académique.  

 

- Les habitudes de vie en société n'échappent pas au constat, prenons l'exemple du parfum, non contentes de leur odeur corporelle naturelle, les personnes décuplent les sensations olfactives, rendant par conséquence désuète et sans saveur une personne non parfumée.

 

- La gastronomie est une autre activité sublimée, ou la référence est poussée aussi loin que possible, oubliant du même coup la barbare cruauté envers les animaux, l'élevage dans le seul but de ravir nos papilles et pas seulement à des fins nourricières, la monstruosité travestie en plaisir culinaire. 

 

- La publicité qui nous vante des produits plus incroyables les uns que les autres, mis en valeur dans des situations faisant rêver, par des individus beaux, rendus parfaits par des artefacts informatiques, baignant dans le bonheur, l'opulence et respirant la santé, bien loin de la monotone ou fade réalité.

 

 

 

Comment se sentir bien dans sa peau, en paix dans son " âme ", quand tant de choses nous oppressent pour plagier Balavoine, lorsque l'on porte son regard sur ce phénomène de magnifier tout et n'importe quoi, dans la perspective d'avoir/de produire toujours plus de sensation à l'instant T, sans se soucier de l'effet psychologique sur du moyen ou long terme, autrement dit, sans se préoccuper le moins du monde du revers de la médaille, et des implications lourdes de sens ou de ses conséquences dans notre vision du monde, à ce point artificialisée ou virtualisée, en fin de compte proche du mirage, de l'égarement, d'une fuite en avant ?

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 44 935 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Intermède musical foule sentimentale Alain Souchon...

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 776 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Les Stoïciens et Spinoza avaient constaté ce phénomène.

"Chaque chose, selon sa puissance d'être, s'efforce de persévérer dans son être.

L'effort pour persévérer dans son être, s'il se rapporte à l'esprit seul, est appelé volonté. Mais s'il se rapporte à la fois à l'esprit et au corps, on le nomme appétit.

La Joie est le passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection.

La Tristesse est le passage de l'homme d'une plus grande à une moindre perfection.

Perfection=puissance d'agir de l'homme." Spinoza

La joie étant un passage, un changement, une progression, l'humain cherche toujours à varier ses sources de plaisir.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je m'inscruste en douce ici :p

Pour ne pas trop deséspérer il reste le narcissisme ordinaire (indifférence au sort de l'humanité en général) ou la tentation de Démocrite (pour paraphraser Onfray) : se replier dans sa cabane au fond du jardin :ninja:

Par ailleurs, ce que tu appelles magnification n'est-ce pas simplement le moteur du progrès, qu'il soit technologique, économique ou humain?

L'un dans l'autre nous pourrions toujours nous demander l'intérêt de l'auto-amélioration dans une société où plus personne ne sait collectivement où nous allons. Mais ça permet au moins d'adoucir notre passage ici bas (voir de le rallonger).

Nous sommes tous sommés de nous améliorer, de nous adapter. Mais dans le fond nous nous adaptons pour quoi?...

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

 

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir.

Citation

Nous sommes tous sommés de nous améliorer, de nous adapter. Mais dans le fond nous nous adaptons pour quoi?...

Et dans le fond, nous réussissons quoi ? à nous adapter et nous améliorer ou à tout casser et détruire ?

A+

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Voici pour un autre morceau musical (la musique adoucit les moeurs et rend elle aussi notre passage ici un peu plus doux) :

 

Citation

 

Tu es le crédit que nous accordent nos descendants,

Eden éternel où tous les rampants ont une place,

Rien ne vaut dans la balance, triste accident,

Rotondité sauvage aux errements de Laplace,

Etablis les règles du jeu exalté des perdants!

 

Poème quasi-modien

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 356 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)

A chacun ses limites et sa moralité. Je crois que le perfectionnisme, y compris esthétique, est naturel à la base, et qu'il est plus ou moins bien cadré. Et la simplicité n'en est pas moins idéale à mon avis. La société est encore excessivement égocentrique à ses dépends, mais ses lois évoluent et protègent de plus en plus son environnement, qui sort progressivement de l'ombre à laquelle il a souvent été relégué.

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Membre, Posté(e)
CAL30 Membre 422 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il se trouve que notre cerveau d'homo sapiens a besoin de nouveauté pour se motiver. Cette exigence à l'infini a de plus en plus tendance à se heurter à des limites : les limites du corps si on pense à la performance sportive; et les limites des ressources environnementales qu'il faut prendre en compte pour ne pas les surexploiter. Mais heureusement notre imagination n'a pas de limites et surexploitons la pour essayer encore de faire de notre vie un art.

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Membre, 40ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 40ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, deja-utilise a dit :

 

 

 

 

Comment se sentir bien dans sa peau, en paix dans son " âme ", quand tant de choses nous oppressent pour plagier Balavoine, lorsque l'on porte son regard sur ce phénomène de magnifier tout et n'importe quoi, dans la perspective d'avoir/de produire toujours plus de sensation à l'instant T, sans se soucier de l'effet psychologique sur du moyen ou long terme, autrement dit, sans se préoccuper le moins du monde du revers de la médaille, et des implications lourdes de sens ou de ses conséquences dans notre vision du monde, à ce point artificialisée ou virtualisée, en fin de compte proche du mirage, de l'égarement, d'une fuite en avant ?

 

A titre personnel, je n'ai pas vraiment l'impression que tant de choses nous oppressent, comme le chantait l'autre. :hu:

Pour reprendre tes exemples, y a sans doute énormément de gens qui courent pour leur plaisir sans chercher à tout prix à atteindre de hautes performances et ne se sentent pas ridicules pour autant.

Des gens qui s'habillent de manière plutôt classique, ne se parfument pas et qui n'en sont pas fades et sans saveur.

Et beaucoup de gens qui ont parfaitement conscience que la publicité n'est pas vraiment la réalité....

En fait, je crois quand même que la majorité des gens ne sont pas vraiment tels que tu les décris. Ils aspirent surtout à une vie tranquille et sans trop de soucis. Ce doit être une question d'état d'esprit.

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 21/10/2017 à 18:00, Talon 1 a dit :

Les Stoïciens et Spinoza avaient constaté ce phénomène.

"Chaque chose, selon sa puissance d'être, s'efforce de persévérer dans son être.

L'effort pour persévérer dans son être, s'il se rapporte à l'esprit seul, est appelé volonté. Mais s'il se rapporte à la fois à l'esprit et au corps, on le nomme appétit.

La Joie est le passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection.

La Tristesse est le passage de l'homme d'une plus grande à une moindre perfection.

Perfection=puissance d'agir de l'homme." Spinoza

La joie étant un passage, un changement, une progression, l'humain cherche toujours à varier ses sources de plaisir.

D'accord, mais cela ne nous dit pas ce qu'il advient lorsque l'on ne fait que répondre à cet appétit ou cette " volonté de puissance ". Et si notre recherche n'est pas un piège vicieux qui se referme sur nous, nous condamnant à toujours être en dehors de nous-même ?

Une fois que l'on a connu une certaine satisfaction ou extase, il devient difficile de faire machine arrière, et de savoir se contenter et même apprécier moins ou moins bien, qui aura été artificiellement gonflé auparavant !

Par exemple, à force de faire croire à un individu qu'il peut être riche ou célèbre, il finira par ne plus aimer sa vie ordinaire, avant même d'avoir gouté à la fortune ou la notoriété, le rêve devient ce but inaccessible, intouchable, inatteignable, l'objet de toutes les attentions, le seul ou presque leitmotiv de l'individu, sa raison dorénavant de vivre.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 21/10/2017 à 18:00, Quasi-Modo a dit :

Je m'inscruste en douce ici :p

Pour ne pas trop deséspérer il reste le narcissisme ordinaire (indifférence au sort de l'humanité en général) ou la tentation de Démocrite (pour paraphraser Onfray) : se replier dans sa cabane au fond du jardin :ninja:

Par ailleurs, ce que tu appelles magnification n'est-ce pas simplement le moteur du progrès, qu'il soit technologique, économique ou humain?

L'un dans l'autre nous pourrions toujours nous demander l'intérêt de l'auto-amélioration dans une société où plus personne ne sait collectivement où nous allons. Mais ça permet au moins d'adoucir notre passage ici bas (voir de le rallonger).

Nous sommes tous sommés de nous améliorer, de nous adapter. Mais dans le fond nous nous adaptons pour quoi?...

Ce phénomène s'insinue en toute chose, dans toutes les strates de la vie humaine, de l'individu à la mondialisation, et une fois que le désir ou la sublimation a été captée par nous, il est trop tard, l'envie ou le besoin auront été créés. Il ne sert plus à rien de fuir dans une cabane, dorénavant le " mal " se trouve intégré à notre esprit, dans notre cervelle. Comment oublier, les vacances ou les congés payés, comment oublier les petits plats du restaurants, la douceur d'une peau féminine épilée qui plus est accompagnée d'effluves artificielles enivrantes, ne plus avoir en mémoire la télévision lorsque l'ennui guète un sale jour d'hiver humide, ou encore les voyages sur les îles paradisiaques à l'autre bout du monde, les croisières à bord de paquebots rivalisant de subterfuges pour entasser toujours plus de passagers, de créer des villes nouvelles affriolantes à partir de rien, que les voitures de luxe grouillant de gadgets existent, le bonheur affiché en perfusion des acteurs publicitaires ?  

Plus, toujours plus et mieux, plus de sophistication, plus d'apparats, plus de sensations ou de sensationnel, au point de créer une rupture avec la vie quotidienne, précipitant par exemple certains jeunes et moins jeunes dans l'addiction aux jeux vidéos, cette virtualité devient plus enviable que la réalité morose/ordinaire, non stimulante, ou encore de finir par consommer ses partenaires de vie, parce que l'on voit mieux ailleurs, ou encore de sombrer dans le matérialisme en guise de succédané au bonheur dont on ignore la recette, mais c'est l'endroit qu'éclaire le lampadaire, nous sommes comme les moustiques par une nuit d'été, obnubilés par les feux étincelants de nos propres créations, perfectionnements...  

Il y a 10 heures, sirielle a dit :

A chacun ses limites et sa moralité. Je crois que le perfectionnisme, y compris esthétique, est naturel à la base, et qu'il est plus ou moins bien cadré. Et la simplicité n'en est pas moins idéale à mon avis. La société est encore excessivement égocentrique à ses dépends, mais ses lois évoluent et protègent de plus en plus son environnement, qui sort progressivement de l'ombre à laquelle il a souvent été relégué.

Mais à force de nous " vendre " l'homme parfait, la femme idéale, la vie de famille exemplaire, de rendre surfait toute chose, on déprécie du même coup tout ce qui reste sans artifice, à force de déplacer le curseur trop haut vers le haut, nous nous éloignons inéluctablement du naturel, et de finir par ne plus le vouloir, ou le temps de faire un break salvateur, afin de mieux reprendre notre hystérie collective.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 8 heures, CAL30 a dit :

Il se trouve que notre cerveau d'homo sapiens a besoin de nouveauté pour se motiver. Cette exigence à l'infini a de plus en plus tendance à se heurter à des limites : les limites du corps si on pense à la performance sportive; et les limites des ressources environnementales qu'il faut prendre en compte pour ne pas les surexploiter. Mais heureusement notre imagination n'a pas de limites et surexploitons la pour essayer encore de faire de notre vie un art.

Mais à force d'artificialiser nos vies, que reste t-il d'authentique ? Comme référence ?

Ce qui fait illusion serait-il plus important que la simple réalité crue ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 7 heures, Erneste a dit :

A titre personnel, je n'ai pas vraiment l'impression que tant de choses nous oppressent, comme le chantait l'autre. :hu:

Tu m'en vois ravi pour toi ;)

 

Il y a 7 heures, Erneste a dit :

Pour reprendre tes exemples, y a sans doute énormément de gens qui courent pour leur plaisir sans chercher à tout prix à atteindre de hautes performances et ne se sentent pas ridicules pour autant.

Ce n'est pas une question d'avoir honte ou d'être ridicule, mais de perdre notre " âme " d'être vivant/biologique en même temps, ce qui rejoint quel est le dessein que nous nous attribuons dans l'existence ?

Voir et être vu ?

L'hédonisme ?

La sociabilisation, tels la notoriété, la reconnaissance, l'estime des autres, le pouvoir sur autrui, etc... ?

Une course vers le toujours plus ou mieux, par une sorte de réflexe ?

La performance dans telle ou telle activité ?

L'érotisme ?

Laisser une trace à la postérité ?

 

Il y a 7 heures, Erneste a dit :

Des gens qui s'habillent de manière plutôt classique, ne se parfument pas et qui n'en sont pas fades et sans saveur.

Que font-ils en dehors de ça ?

Mais ne le font-ils jamais, même pour des occasions, un entretien d'embauche, un mariage ? Et puis, si ce n'est pas du parfum, ou un style vestimentaire révolutionnaire, cela peut être par une marque, des bijoux, un tatouage, une coiffure, des boutons de manchettes, une montre, un smartphone, une manière d'être ou d'agir, une activité qui signifie quelque chose dans le regard des autres, autant de stigmates qui rend toujours plus subtil le comportement humain ?

Il n'est pas nécessaire de tout faire et tout le temps, je parle d'un mouvement général de l'humain, personne ne vit comme un animal, et chacun à son niveau et à sa manière tente de magnifier sa vie ou ce qu'il est, à l'image de la société qui le fait également. Il suffit de ne considérer que les parures dans l'histoire humaine pour voir ce souci du perfectionnisme comme une constance, de soigner son image à la hauteur de ses possibilités il va sans dire. Il en va aussi ainsi avec les nouveaux élixirs de jouvence, toujours aussi séduisants, les promesses en tout genre, qui nous laissent penauds/pantois, vivre mieux et plus longtemps, de voir naitre nos enfants en bonne santé et pourquoi pas à la carte bientôt, tout doit être parfait, mieux qu'avant. Même nos parents veulent mieux pour nous que pour eux-mêmes, ils nous poussent donc dans la spirale dès le départ...

 

 

Il y a 7 heures, Erneste a dit :

Et beaucoup de gens qui ont parfaitement conscience que la publicité n'est pas vraiment la réalité....

En avoir conscience, n'est certainement pas un gage de préservation des effets pervers qui s'en suivent, certes purement psychologiques, mais bien réels, comme d'avoir conscience que fumer est nocif, n'empêche pas les symptômes d'apparaitre si l'on fume malgré tout. La conscience n'est que d'une piètre utilité face aux bouleversements et aux excitations produits au plus profond de nous, comme si de savoir que je peux me mettre en colère si on fait du mal à mes enfants et qu'il y a des lois, allait me protéger de la ressentir si l'on touche à mes enfants.

La stimulation fait son œuvre insidieusement, des études sur la publicité ont largement montré par exemple que nous serions bien plus enclins à acheter un produit vu à la TV qu'un autre non vu, il n'y a pas de protection contre des automatismes ancestraux, pas aussi simple que de savoir que ça existe en tout cas.

 

Il y a 7 heures, Erneste a dit :

En fait, je crois quand même que la majorité des gens ne sont pas vraiment tels que tu les décris. Ils aspirent surtout à une vie tranquille et sans trop de soucis. Ce doit être une question d'état d'esprit.

Oui mais avec un minimum d'excitation et de plaisir, je ne connais personne qui sache se contenter d'ataraxie, pas même moi !

C'est donc la porte ouverte à ce que j'ai dit, si on n'y prend garde. Mais on n'est pas obligé de se remettre en cause tu me diras... et ça c'est une autre histoire !

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 356 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
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Il y a 2 heures, deja-utilise a dit :

Mais à force de nous " vendre " l'homme parfait, la femme idéale, la vie de famille exemplaire, de rendre surfait toute chose, on déprécie du même coup tout ce qui reste sans artifice, à force de déplacer le curseur trop haut vers le haut, nous nous éloignons inéluctablement du naturel, et de finir par ne plus le vouloir, ou le temps de faire un break salvateur, afin de mieux reprendre notre hystérie collective.

A mes yeux c'est une question de gratitude et d'adaptation de pouvoir apprécier suffisamment un atout indépendamment de ce qu'il y a de mieux, ou de ce qu'il pourrait (éventuellement ou prétendument) y avoir de mieux. C'est aussi ce qui peut contribuer au progrès contrairement au dénigrement excessif. Quelque part je trouve aussi que c'est mettre vaniteusement la barre trop bas de chercher à idéaliser la médiocrité ou l'insanité par le paraître pour mieux vendre comme c'est parfois le cas. Et naïf de penser que seule une certaine élite sociale pourrait servir d'exemple.

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 9 349 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 1 heure, deja-utilise a dit :

Mais à force d'artificialiser nos vies, que reste t-il d'authentique ? Comme référence ?

Ce qui fait illusion serait-il plus important que la simple réalité crue ?

En effet à force comme vous dites d 'artificialiser nos vies il se pourrait bien que nous n 'existions déjà plus comme espèce humaine ou ce qu 'il en reste ...

Faudra peut être une vraie révolution , une prise de conscience si nous ne voulons pas tous finir comme de la marchandise .

Il y a 9 heures, Erneste a dit :

A titre personnel, je n'ai pas vraiment l'impression que tant de choses nous oppressent, comme le chantait l'autre. :hu:

Pour reprendre tes exemples, y a sans doute énormément de gens qui courent pour leur plaisir sans chercher à tout prix à atteindre de hautes performances et ne se sentent pas ridicules pour autant.

Des gens qui s'habillent de manière plutôt classique, ne se parfument pas et qui n'en sont pas fades et sans saveur.

Et beaucoup de gens qui ont parfaitement conscience que la publicité n'est pas vraiment la réalité....

En fait, je crois quand même que la majorité des gens ne sont pas vraiment tels que tu les décris. Ils aspirent surtout à une vie tranquille et sans trop de soucis. Ce doit être une question d'état d'esprit.

 

" En fait, je crois quand même que la majorité des gens ne sont pas vraiment tels que tu les décris. Ils aspirent surtout à une vie tranquille et sans trop de soucis. Ce doit être une question d'état d'esprit. "

C 'est pourtant une réalité quotidienne , être ce que la société consommatrice attende que vous soyez ...

Il y a 2 heures, deja-utilise a dit :

Mais à force d'artificialiser nos vies, que reste t-il d'authentique ? Comme référence ?

Ce qui fait illusion serait-il plus important que la simple réalité crue ?

En effet à force comme vous dites d 'artificialiser nos vies il se pourrait bien que nous n 'existions déjà plus comme espèce humaine ou ce qu 'il en reste ...

Faudra peut être une vraie révolution , une prise de conscience si nous ne voulons pas tous finir comme de la marchandise .

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 9 349 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 21/10/2017 à 16:54, deja-utilise a dit :

Il est notable que l'être humain dans sa constitution cherche sans cesse à accroitre, à améliorer, à pousser toujours plus loin les choses dont il s'occupe ou qui le concernent, dans un sens positif comme négatif.

 

Aujourd'hui, nous allons voir quelques unes de ces " magnifications ".

 

- Ce sera comportemental, comme avec les habits, il est clair que l'humain ne se contente pas d'habits fonctionnels, il leurs donne une dimension qui dépasse l'utilitaire, il souhaite être mis en valeur au travers de sa présentation vestimentaire, des tenues toujours plus choquantes, attirantes, " sexy " ou exhibitionnistes, donnant le change a contrario à la simplicité, voire même à la nudité, qui pour le coup deviendra bien fade.

 

- Dans ses désirs, par exemple, le toujours plus de sensation, on pousse le bouchon toujours un peu plus loin, il suffit de voir l'agrandissement exponentiel qu'aura connu la course à pied ces derniers temps, il ne suffit plus de faire une performance sur un marathon, il faut aussi faire des trails, des courses de plus en plus extrêmes en distance, en difficulté, poussant à ridiculiser celui ou celle qui ne ferait qu'une simple course d'endurance classique par comparaison, ou toute autre activité sportive plus académique.  

 

- Les habitudes de vie en société n'échappent pas au constat, prenons l'exemple du parfum, non contentes de leur odeur corporelle naturelle, les personnes décuplent les sensations olfactives, rendant par conséquence désuète et sans saveur une personne non parfumée.

 

- La gastronomie est une autre activité sublimée, ou la référence est poussée aussi loin que possible, oubliant du même coup la barbare cruauté envers les animaux, l'élevage dans le seul but de ravir nos papilles et pas seulement à des fins nourricières, la monstruosité travestie en plaisir culinaire. 

 

- La publicité qui nous vante des produits plus incroyables les uns que les autres, mis en valeur dans des situations faisant rêver, par des individus beaux, rendus parfaits par des artefacts informatiques, baignant dans le bonheur, l'opulence et respirant la santé, bien loin de la monotone ou fade réalité.

 

 

 

Comment se sentir bien dans sa peau, en paix dans son " âme ", quand tant de choses nous oppressent pour plagier Balavoine, lorsque l'on porte son regard sur ce phénomène de magnifier tout et n'importe quoi, dans la perspective d'avoir/de produire toujours plus de sensation à l'instant T, sans se soucier de l'effet psychologique sur du moyen ou long terme, autrement dit, sans se préoccuper le moins du monde du revers de la médaille, et des implications lourdes de sens ou de ses conséquences dans notre vision du monde, à ce point artificialisée ou virtualisée, en fin de compte proche du mirage, de l'égarement, d'une fuite en avant ?

 

N 'empêche quand on y pense c 'est effrayant de savoir que nous vivons dans un monde en quête perpétuel du plaisir , du paraître , du jouissif pour notre petit confort quotidien au point de créer plus de tensions , plus de souffrances animales , plus de déséquilibres etc ...

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 679 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, lumic a dit :

N 'empêche quand on y pense c 'est effrayant de savoir que nous vivons dans un monde en quête perpétuel du plaisir , du paraître , du jouissif pour notre petit confort quotidien au point de créer plus de tensions , plus de souffrances animales , plus de déséquilibres etc ...

Moi ? Jusque là, ça va !

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Membre, 40ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 40ans‚
Posté(e)
Le 22/10/2017 à 22:52, deja-utilise a dit :

Tu m'en vois ravi pour toi ;)

 

Ce n'est pas une question d'avoir honte ou d'être ridicule, mais de perdre notre " âme " d'être vivant/biologique en même temps, ce qui rejoint quel est le dessein que nous nous attribuons dans l'existence ?

Voir et être vu ?

L'hédonisme ?

La sociabilisation, tels la notoriété, la reconnaissance, l'estime des autres, le pouvoir sur autrui, etc... ?

Une course vers le toujours plus ou mieux, par une sorte de réflexe ?

La performance dans telle ou telle activité ?

L'érotisme ?

Laisser une trace à la postérité ?

 

Je connais très peu de gens qui connaissent le but de leur existence, en fait... A titre personnel, j'en sais foutrement rien.

Pis même au cas où il y aurait une tendance, c'est plutôt évolutif, il me semble. 

 

 

Citation

Que font-ils en dehors de ça ?

  :| Sérieusement ?

 

Citation

Mais ne le font-ils jamais, même pour des occasions, un entretien d'embauche, un mariage ? Et puis, si ce n'est pas du parfum, ou un style vestimentaire révolutionnaire, cela peut être par une marque, des bijoux, un tatouage, une coiffure, des boutons de manchettes, une montre, un smartphone, une manière d'être ou d'agir, une activité qui signifie quelque chose dans le regard des autres, autant de stigmates qui rend toujours plus subtil le comportement humain ?

C'est amusant, dans une autre discussion, tu me disais justement que le fait de s'habiller un minimum correctement était surtout une question de politesse et de décence... :)

Ensuite, évidemment que nous sommes soumis à certains codes sociétaux et que si on est un minimum sain d'esprit on n'ira pas à un entretien d'embauche en guenilles. De là à parler d’oppression et de perdre son âme, euh....  C'est franchement aller très loin, tu ne penses pas ?

Et puis, je pense que c'est surtout un moyen de s'individuer, exprimer notre identité, notre appartenance à un groupe ça se remarque d'ailleurs particulièrement à l'adolescence, je pense qu'on est plus dans ce registre que dans de la magnification, comme tu le dis. 

Enfin, on a aussi un certain besoin de reconnaissance, on ne peut pas vivre sans le regard de l'autre, hein ?

 

 

 

Citation

 

En avoir conscience, n'est certainement pas un gage de préservation des effets pervers qui s'en suivent, certes purement psychologiques, mais bien réels, comme d'avoir conscience que fumer est nocif, n'empêche pas les symptômes d'apparaitre si l'on fume malgré tout. La conscience n'est que d'une piètre utilité face aux bouleversements et aux excitations produits au plus profond de nous, comme si de savoir que je peux me mettre en colère si on fait du mal à mes enfants et qu'il y a des lois, allait me protéger de la ressentir si l'on touche à mes enfants.

 

La stimulation fait son œuvre insidieusement, des études sur la publicité ont largement montré par exemple que nous serions bien plus enclins à acheter un produit vu à la TV qu'un autre non vu, il n'y a pas de protection contre des automatismes ancestraux, pas aussi simple que de savoir que ça existe en tout cas.

 

Bien évidemment que si. En avoir conscience, avoir des capacités de réflexion et d'analyse ainsi qu'un minimum d'esprit critique permettent de choisir. Sinon il n'y aurait que ce qui passe à la télé qui se vendrait... 

Il ne me semble pas extrêmement complexe de réfléchir un tout petit peu avant d'acheter quelque chose, c'est un peu à la portée de n'importe qui, non ?

On a le choix, je maintiens. 

 

 

 

Citation

 

Oui mais avec un minimum d'excitation et de plaisir, je ne connais personne qui sache se contenter d'ataraxie, pas même moi !

C'est donc la porte ouverte à ce que j'ai dit, si on n'y prend garde. Mais on n'est pas obligé de se remettre en cause tu me diras... et ça c'est une autre histoire !

 

Oui, un minimum quand même, on est des êtres vivants, donc focément...

Ensuite, il me semble qu'il y a une très grosse marge entre vivre dans le plus parfait ascétisme et agir de manière totalement inconsciente pour la seule satisfaction de ses désirs ou de son narcissisme... Et je crois que l'énorme majorité se situe au milieu. 

C'est sans doute là que se situe notre désaccord: Je ne rejette pas tout ce que tu dis en bloc mais je ne pense absolument pas que la majorité des gens soient tels que tu les décris et j'ai énormément de mal à considérer que nous soyons à ce point oppressés et qu'on y perde notre âme.

 

Le 23/10/2017 à 00:31, lumic a dit :

 

C 'est pourtant une réalité quotidienne , être ce que la société consommatrice attende que vous soyez ...

 

Ok... :|

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
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Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

Je connais très peu de gens qui connaissent le but de leur existence, en fait... A titre personnel, j'en sais foutrement rien.

Pis même au cas où il y aurait une tendance, c'est plutôt évolutif, il me semble. 

Non (re)connaitre un but existentiel, mais celui que sa nature propre incline à alimenter, pour sa propre existence.

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

  :| Sérieusement ?

Sérieusement, oui !

Je vois bien que les gens font des choses, comme les animaux en font d'autres, mais j'ai du mal à cerner leurs motivations profondes.

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

C'est amusant, dans une autre discussion, tu me disais justement que le fait de s'habiller un minimum correctement était surtout une question de politesse et de décence... :)

Ah, il faudrait sans doute que tu me donnes précisément où ?

De prime abord je ne vois pas d'antinomie, il y a des " protocoles " à la bienséance, des attitudes expectées, mais s'y rajoute des petits surplus, des finesses, des raffinements, qui dépassent les règles d'usage.

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

Ensuite, évidemment que nous sommes soumis à certains codes sociétaux et que si on est un minimum sain d'esprit on n'ira pas à un entretien d'embauche en guenilles. De là à parler d’oppression et de perdre son âme, euh....  C'est franchement aller très loin, tu ne penses pas ?

Parce qu'il faut pousser le raisonnement jusqu'au bout, prenons le rouge à lèvre, qui a été en partie historiquement une cause de la chasse à la baleine, ou encore plus proche de nous, toute la cosmétique qui pour être mis sur le marché doit faire ses preuves d'innocuité, sur ?  Les animaux ! Emprisonnés et utilisés comme cobayes.

Et le saumon que l'on mange à Noël ?

Le cul-terreux qui vit " simplement " en ayant pour seules passions la pêche, la chasse et/ou son 4x4/pick-up dernier cri, il va lui de son côté sublimer à sa manière sa vie, dans une atrocité perpétrée contre la nature pour son seul plaisir, ou envers l'environnement à l'usage de son véhicule ou pour sa construction, y compris les infrastructures impliquées pour cela.

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

Et puis, je pense que c'est surtout un moyen de s'individuer, exprimer notre identité, notre appartenance à un groupe ça se remarque d'ailleurs particulièrement à l'adolescence, je pense qu'on est plus dans ce registre que dans de la magnification, comme tu le dis. 

Je pense au contraire que si il y a une constance à travers les humanités, c'est bien la recherche ou la quête du beau, en plus de la fuite/le déni de la mort. Quelle que soit la forme que prend cette magnification, que ce soit par l'écriture/littérature, l'art des artistes, l'art culinaire, le septième art, la musique, la danse, son comportement, son apparence, ses activités, son habitation, son jardin, ses loisirs, ses passions, etc... Partout l'humain porte l'empreinte du beau, de la beauté et de sa mis en exergue.

Mon " sujet " n'est pas nécessairement péjoratif, cela dit en passant. L'amour est une forme de sublimation également, l'esthétique l'emblème le plus pur ou patent, mais pas exclusif.

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

Enfin, on a aussi un certain besoin de reconnaissance, on ne peut pas vivre sans le regard de l'autre, hein ?

Oui, mais pourquoi tant démultiplier les apparences, au point de rendre fade, sans intérêt, ce qui ne l'est pas ?

N'est-ce pas là aussi une cause des échecs en couple, après avoir fait miroité je-ne-sais-trop-quoi d'un partenaire vers l'autre, lorsque la lucidité ou le faux-semblant cèdent la place à la simple expression de la réalité, on tombe des nues, c'est la déception, le mirage s'évanouit, la magie s'estompe, non ?

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

Bien évidemment que si. En avoir conscience, avoir des capacités de réflexion et d'analyse ainsi qu'un minimum d'esprit critique permettent de choisir. Sinon il n'y aurait que ce qui passe à la télé qui se vendrait... 

Tu as une trop grande estime dans nos facultés, c'est la première erreur à éviter, que de se croire à l'abri ! ;)

 

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

Il ne me semble pas extrêmement complexe de réfléchir un tout petit peu avant d'acheter quelque chose, c'est un peu à la portée de n'importe qui, non ?

Réfléchir sur quelle base, celle que l'on nous a inoculée, à un moment ou à un autre de notre existence.

Crois-tu que les gamins embarqués très top dans le jihadisme, aient un quelconque recul une fois proche d'être adulte ? Et bien, d'une manière moins mortifère, il en va de même pour nous, nous sommes formatés, et nous ne nous en rendons plus compte, ça parait tellement naturel et normal, que l'on ne remet pas en cause quoi que ce soit !

Le plus dur n'est pas de composer avec ce que l'on sait, mais bien, justement avec ce que l'on ne sait pas, qui nous échappe !

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

On a le choix, je maintiens. 

Un choix apparent seulement, n'est pas un choix.

Pour qu'il y ait un choix, il faudrait pouvoir le faire en dehors de nous-même, objectivement, sans tenir compte de notre propre personne. Et le seule façon pragmatique de le faire, c'est de s'appuyer sur des éléments extérieurs à nous même, c'est à dire de s'en remettre non à nos goûts ou préférences, mais à ce qui appartient aux " objets ", aux lois de la nature, et comme ces derniers sont rarement reconnus ou connus, on cède à la facilité, on fait confiance, on se réfère à quelqu'un, à une expérience, à une information mémorisée, à ce qui fait autorité, etc...

Et puis, soyons réaliste, chaque chose est connectée avec beaucoup d'autres, qui elles-mêmes le sont tout autant, ainsi de suite, si on voulait faire un choix raisonnable, il faudrait inclure toutes ces connexions, et toutes nos dimensions morales, spirituelles, cognitives, inconscientes, affectives, etc... Un noeud gordien.

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

 

Ensuite, il me semble qu'il y a une très grosse marge entre vivre dans le plus parfait ascétisme et agir de manière totalement inconsciente pour la seule satisfaction de ses désirs ou de son narcissisme... Et je crois que l'énorme majorité se situe au milieu. 

Oui et donc dans l'ignorance quasi totale des répercussions ou implications de ces choix, sur le plan individuel, collectif, sociétal, écologique, moral, environnemental, etc... Comme on l'a toujours fait, vivre sans se préoccuper de ce que nous faisons, alors que nos moyens et la population humaine pèsent lourds sur la planète, comme jamais auparavant.

Ce temps-là est révolu... il le faut.

 

Le 24/10/2017 à 10:35, Erneste a dit :

C'est sans doute là que se situe notre désaccord: Je ne rejette pas tout ce que tu dis en bloc mais je ne pense absolument pas que la majorité des gens soient tels que tu les décris et j'ai énormément de mal à considérer que nous soyons à ce point oppressés et qu'on y perde notre âme.

Ils le sont sans s'en rendre compte, tout bonnement parce que c'est ce qui fait office de " normalité ".

L'humain ne peut que très difficilement juger objectivement, mais bien toujours relativement aux autres, que ce soit au niveau de l'individu, d'un groupe, d'une société, d'une nation, de notre espèce... Chaque petit geste aussi anodin soit-il en apparence, multiplié par le nombre que nous sommes, peut avoir un impacte significatif, car toute une industrie se cache derrière chacun d'eux ! Et par un retour de bâton, déjà en mouvement, nous en serons aussi les victimes, bien que l'ironie du sort ne " punisse " pas les fauteurs de troubles en premier, entre autre, nous buvons, nous respirons et nous mangeons d'ores et déjà la merd* que nous avons déversée en toute " innocence " ou impunité.  

Trop, c'est trop, trop d'opulence, trop de transport, trop de consommation, trop d'exploitation, trop d'humains, trop gourmands, trop de superflus, trop d'amusements/loisirs, trop de domination, trop de petits riens, etc...

 

Pourtant la magnificence peut se produire dans la simplicité des sentiments sincères ! Des choses immatérielles, et finalement la seule nourriture dont nous avons le plus besoin, mais dont nous manquons cruellement, et que essayons de compenser plus que la maladroitement dans des artifices coupables. 

 

 

 

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