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Scènes de crime au Louvre


January

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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Révélation

feignasse ! :sleep:...........................................................:fleur::bisou:

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 443 messages
107ans‚ ©,
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:D

A tout à l'heure

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
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il y a 6 minutes, January a dit :

:D

A tout à l'heure

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Animatrice, Fille infréquentable, 82ans Posté(e)
Kira Animatrice 27 531 messages
82ans‚ Fille infréquentable,
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Mais que vous êtes bêtes :D 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 443 messages
107ans‚ ©,
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Allez, avançons, rendons nous auprès du tableau Les massacres du Triumvirat » d’Antoine Caron – 1566, salle n°9.

Résultat de recherche d'images pour "les massacres du triumvirat antoine caron"

 

Couleurs chaudes, carte postale idyllique, la Rome ancienne. A y regarder de plus près, ce que nous montre ce tableau n’a rien d’idyllique. Il y règne une folie meurtrière. Nous voyons le Colisée au centre, derrière lui le Panthéon. A gauche, l’arc de Titus et le Mausolée d’Hadrien. Le Tibre baigne l’ensemble à l’arrière-plan. Dans ce décor splendide, un massacre se commet sous nos yeux : de nombreuses personnes sont tuées en même temps, avec cruauté.

Les motifs en sont politiques et ses auteurs sont trois souverains. Au milieu du panneau central, un homme vêtu d’un uniforme jaune brandit un tête comme un trophée. Ce n’est apparemment pas sa seule victime : sur le muret qui court de part et d’autre de la figure centrale des têtes décapitées sont disposées par dizaines. Hommes, femmes, enfants, vont bientôt subir le même sort.

En bas du panneau central, à gauche, un soldat arrache le cœur d’un homme déjà décapité. A droite un autre soldat est sur le point de frapper un vieillard. A chaque extrémité du triptyque, une femme prie.

Pas un recoin du tableau où la mort n’aparaisse. Jeté dans un puits, fuyant le feu, ou tentant de s’embarquer sur des bateaux, des hommes tentent d’échapper à cette folie meurtrière.

Nous sommes les témoins du massacre du triumvirat. Qui sont ces trois souverains responsables de ce bain de sang ? Le décor permet d’imaginer que ce sont Octave, Lépide et Marc-Antoine. Après le meurtre de César par Brutus, ils s’allièrent pour combattre le camp des meurtriers. C’est en Grèce, à Philippes, qu’eut lieu la bataille qui mit fin à la guerre civile par le triomphe des trois alliés. Revenus victorieux à Rome, ils pourchassèrent tous ceux qui avaient soutenu les traîtres. Ce massacre eut lieu en 42 avant J.-C. Il résulte directement de la proscription, une mesure juridique instaurée par le triumvirat, qui condamnait à mort, sans procès, tous les ennemis de l’état.

On peut voir les trois chefs réunis à l’intérieur du Colisée, sous une tente, surveillant la bonne exécution de leurs ordres.

Derrière cette scène de l’histoire romaine, une autre scène terrible se joue. L’artiste révèle, à travers son tableau, une vérité dissimulée qui touche à l’époque où il vivait.

Le véritable sujet du tableau concerne un autre groupe d’hommes qui constituèrent, en 1561, un « triumvirat catholique ». Il s’agissait de François de Guise, d’Anne de Montmorency et de Jacques d’Albon de Saint-André. Leur alliance, comme la guerre qu’ils menaient, était religieuse et leurs ennemis étaient les protestants, les huguenots. On estime entre 2 et 4 millions le nombre de protestants qui ont perdu la vie au cours des guerres de religion en France entre 1562 et 1598. Exécutée en 1566, la toile d’Antoine Caron pourrait se référer au massacre de Vassy : le 1er mars 1562, une centaine de protestants y ont été tués par les homes du duc François de Guise.

La peinture est tristement prémonitoire d’un autre massacre du même type, de plus grande échelle. Bien sûr il s’agit du massacre de la Saint Barthélémy, le 24 août 1572. C’est ici au palais du Louvre que débuta ce massacre pour ensuite se répandre dans Paris, y faisant plus de 3000 victimes.

 

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Invité Petit pois
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Rapprochement très intéressant  !  bien qu'évident je n'y avais pas pensé :sleep: merci ! 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 443 messages
107ans‚ ©,
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Rendons nous salle n°16. Voici un panneau inférieur d’une armoire Noyer, chêne en partie doré et peint : Caïn et Abel – 1580.

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Le panneau inférieur de droite de cette armoire représente le premier meurtre de l’humanité. Plus que cela, le il représente le premier fratricide. Caïn, le premier-né d’Adam et Eve, est le meurtrier du puîné, Abel.

Tous les éléments du récit de l’Ancien Testament sont réunis dans ce panneau de 20x20 cm. A l’arrière plan, nous voyons les feux qui ont servi aux offrandes que chacun a faites à Dieu. Caïn qui travaillait la terre présente les fruits tandis qu’Abel, éleveur, offre les premiers nés de son troupeau. La fumée du sacrifice d’Abel monte dans le ciel, signe que Dieu agrée son offrande, tandis que celle de caïn est dispersée par le vent : Dieu l’a rejetée.

Cela met Caïn très en colère : il est le premier né, c’est lui qui devrait être le béni de Dieu ! Ceci le fait carrément douter de la justice du sacrifice qu’il a concédé à Dieu pour payer le péché de son père et de sa mère dont il est lui-même innocent (non mais sans blague !).

Dans sa fureur, Caïn se saisit d’une pierre et tue son frère Abel. La pierre le frappe à la tête, on voit sur la peinture Abel porter la main à sa tête, là où la pierre l’a frappé.

Caïn tourne le dos à sa victime et ses mains sont dissimulées entre ses genoux, comme s’il déniait avoir commis son forfait.

Dieu apparaît et l’interroge : « Où est ton frère Abel ? » Caïn : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? »

C’est la scène dont nous sommes témoins. Dieu sait ce qui est arrivé : « Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ! » et il chasse Caïn de la terre fertile qui a reçu le sang de son frère. Alors Caïn répond que sa peine est trop lourde à porter et qu’il sera un errant parcourant la Terre et que le premier venu le tuera. »

Alors Dieu mit une marque sur Caïn, afin que le premier venu ne le frappât point.

Caïn est le premier meurtrier de l’histoire de l’humanité et « la marque » va se transmettre à ses enfants qui vont hériter de ses instincts meurtriers. Savez-vous que c’est sur cette histoire que de pseudo-scientifiques se sont appuyés et ont prétendu qu’on pouvait reconnaître un meurtrier à partir de caractéristiques physiques ?

 

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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Ha bé non, je ne savais pas, perso. ( c'est pénible ton topic: à la fois j'apprends ou me rappelle plein de choses et à la fois je me sens totale ignare ! :mouai:...............t'es foutue de me remettre les neurones en marche! nanmèsapa ??:rtfm:

;)

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 443 messages
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il y a 11 minutes, Petit pois a dit :

Ha bé non, je ne savais pas, perso. ( c'est pénible ton topic: à la fois j'apprends ou me rappelle plein de choses et à la fois je me sens totale ignare ! :mouai:...............t'es foutue de me remettre les neurones en marche! nanmèsapa ??:rtfm:

;)

Pareil pour moi, on croit savoir et puis... Bah non en fait ;) 

 

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Animatrice, Fille infréquentable, 82ans Posté(e)
Kira Animatrice 27 531 messages
82ans‚ Fille infréquentable,
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Du coup je me sens moins bête :p 

Sinon, un peu hs, j'aime le style du meuble 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 443 messages
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Hop, salle 19, voyons ce plat, Le Massacre des Niobides, émail peint sur cuivre, par Martial Courteys – fin XVIe siècle.

Résultat de recherche d'images pour "le massacre des niobides plat"

Alors là c’est la tuerie frénétique, une vendetta conduite au nom de l’honneur d’une lignée. Vous vous souvenez d’Apollon et Artémis, prêts à tout pour défendre l’honneur de Léto, leur mère ? Et bien revoilà les jumeaux carnassiers.

Des victimes gisent partout sur le sol, d’autres courent pour tenter d’échapper à leur sort ou cherchent à protéger leurs frères ou leurs sœurs de la mort qui tombe du ciel. Les victimes sont les Niobides, les sept fils et les sept filles de Niobé, femme du roi de Thèbes.

Sur la partie supérieure du plat, nous voyons Apollon avec son arc et ses flèches qui frappent les enfants mâles et Artémis qui, armée d’une lance, s’apprête à exécuter les filles de cette famille infortunée.

C’est l’hubris de Niobé (qu’est ce que c’est que ce truc ? Alors : l’hubris désigne la démesure d’un sentiment, plus particulièrement de l’orgueil poussant les mortels à défier les lois morales ou divines), l’hubris de Niobé donc, la démesure de son orgueil de mère, est à l’origine du massacre, est la cause de la mort de ses enfants. Venue de Phrygie pour être reine de Thèbes, la religion de la ville n’était pas la sienne. Lors de la fête que la ville donnait chaque année en l’honneur de Léto, elle s’adressa avec arrogance à la foule et critiqua le rite : « Quelle absurdité est-ce là, d’adorer des êtres que vous n’avez jamais vus au lieu de ceux que vous avez sous les yeux. Je suis fille et épouse de rois. Mais plus encore, je suis fertile, sept fois plus que Léto qui n’a mis au monde que deux enfants. J’en ai quatorze ! Peuple de Thèbes, c’est moi qu’il faut adorer, car je suis chérie de la fortune et je le resterai ! »

(Ca va ch…..)

En Grèce ancienne, l’hubris était un crime, poursuivi par Némésis, qui incarnait la justice des dieux. Insulter la mère des jumeaux était une folie. A peine Niobé eut-elle fini de parler que le ciel se couvrit de nuées et une pluie de flèches et de lances décimèrent ses enfants. Aucun ne survécut.

Le roi de Thèbes, père des enfants, ne pouvant lancer une vendetta contre les dieux, se suicida. Niobé retourna en Phrygie où sa douleur profonde la transforma en pierre.

Si vous visitez le mont Spylos, aujourd’hui, en Turquie, les habitants de la région vous parleront du « rocher qui pleure ». C’est une formation naturelle qui ressemble au visage d’une femme. L’eau de pluie filtre à travers ses parois poreuses. On dit que c’est Niobé versant, pour l’éternité, des larmes sur ses enfants massacrés.

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 443 messages
107ans‚ ©,
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Attention vous êtes prêts pour le titre du prochain tableau ? « Thomyris, reine des Messagêtes, fait plonger la tête de Cyrus le Grand dans un vase rempli de sang, pour venger son fils » (ouf), de Petrus Paulus Rubens – 1620-25

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Nous sommes dans la salle 17 et devant cette peinture, on voit les personnes qui se pressent autour de la reine et qui attendent en silence le moment où la tête sera plongée dans le vase. L’histoire a fait connaître le nom de ce roi de Perse, Cyrus le Grand. Mais qui est Thomyris ?

Cyrus, souverain du plus grand empire que le monde ait connu à cette époque (VIe siècle avant J.-C.) était considéré comme le roi des rois. Il avait la réputation d’être invincible. Mais quand il entreprit la conquête du royaume des Messagêtes, un peuple de Scythis (Asie centrale), son invincibilité en prendra un coup dans l’aile.

Thomyris régnait sur les Messagêts. Cyrus la demanda en mariage avec le royaume pour dot, elle refusa sa demande. Cyrus va préparer l’invasion du royaume. Thomyris le sommera d’interrompre ces manœuvres et de renoncer à son entreprise injuste et déloyale, car ceux qui commettent l’injustice se préparent un sort funeste. L’avertissement de la reine fut méprisé comme le signe de faiblesse d’une femme. Thomyris invita alors Cyrus à choisir le lieu de la bataille. Cyrus décida que la guerre se déroulerait dans le pays de Thomyris. Ne respectant aucune règle de loyauté, il tendit un piège indigne d’un roi, d’un homme, d’un guerrier.

Quand il eut pénétré avec son armée sur les terres de Thomyris, il fit préparer de la nourriture et du vin en vue d’un banquet et ordonna à ses armées une retraite temporaire. Les Messagêtes s’enivrèrent rapidement puis s’endormirent et Cyrus passa à l’attaque. Plus de la moitié des ennemis furent tués ou capturés et parmi ces derniers, le fils de la reine, le général Spargapises.

Thomyris exigea de Cyrus qu’il se retire et relâche son fils. A la place, Cyrus fit ôter les chaînes de Spargasises, pour qu’il puisse mettre fin à ses jours.

Thomyris jura alors sur le soleil que la soif de sang de Cyrus serait assouvie, si inextinguible qu’elle soit. Elle rassembla alors le reste de son armée et battit Cyrus à plates coutures, il perdit la vie au cours du combat. Et c’est la reine en personne qui décapita le cadavre.

Le tableau montre que Thomyris a tenu sa promesse. La tête de son ennemi, dans un instant, sera plongée dans vase empli de sang, afin qu’il étanche sa soif.

Cette peinture appartenait à ? A ? Louis XIV enfin (encore lui) ! Elle était accrochée dans la salle du trône et faisait face au fameux portrait du Roi-Soleil par Hyacinthe Rigaud. Elle lui servait de memento, lui rappelant que la soif de conquête doit avoir des limites. Ces limites ne sont pas imposées par les armes ou par les lois humaines. Elles sont d’origine divine, dictées par la justice et la morale.

 

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January Modérateur 59 443 messages
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Salle n°12, Adonis mort de Laurent de la Hyre – 1624-28

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L’amour et le crime occupent une large place dans la mythologie grecque. Désir, jalousie, passion, sont les mobiles les plus courants du meurtre.

Ce qui intrigue en premier sur cette toile, c’est le chien. Le chien qui reste aux côtés de son maître mort. Son maître, c’est Adonis, fruit des amours illégitimes et incestueux, inspiré à une jeune fille par la malédiction d’une déesse. Smyrna (aussi appelée Myrrha) était entièrement dénué de désir amoureux ou sexuel. Aphrodite, la déesse de l’amour fut très contrariée en apprenant cela. Aucune mortelle ne pouvait dédaigner ses dons ! Enragée, Aphrodite lui jeta un sort qui lui commandait de tomber amoureuse de son père, Cinyras. Aussitôt Smyrna n’eut de cesse d’assouvir son corps affamé et recourut à la ruse pour le faire : déguisée en servante, elle se glissa dans le lit de son père et assouvit son désir. Elle fut enceinte des œuvres de son propre père. Ce dernier la pourchassa, bien résolu à la tuer pour laver la honte qu’elle avait jetée sur la famille. Il s’empara d’elle et s’apprêtait à la frapper quand Aphrodite, regrettant le sort jeté à Smyrna, la métamorphosa en arbre (que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de myrrhe). Cinyras frappa donc un tronc de son épée, et de l’entaille naquit un enfant, Adonis. Adonis était la plus belle des créatures que le monde ait porté, et Aphrodite tomba immédiatement amoureuse de lui.

Cet homme dont la naissance avait été l’œuvre d’un enchantement de la déesse enchantait la déesse en retour. Cet amour fut le seul qui apprit à Aphrodite un sentiment qui lui était jusqu’alors inconnu : le sentiment de la perte.

C’est bien joli tout ça mais Arès, super jaloux (super violent aussi), éprouva une grande jalousie : comment une déesse pouvait tomber amoureuse d’un mortel et dédaigner l’amour d’un dieu ? Aussi, un jour qu’Adonis se trouvait en forêt pour chasser, Arès se métamorphosa en sanglier et se ruat sur le jeune homme. Rien ne put sauver Adonis, le tableau nous montre que sa lance repose vainement sous son corps. Le sanglier n’est visible nulle part. La vie d’Adonis est représentée sur le tableau, passé, présent, avenir. A gauche, nous voyons sa mère (le tronc de l’arbre à myrrhe), au centre son corps mort et à droite, le chien, qui peut être voit apparaître la nouvelle forme de son maître ? On raconte que lorsque la tunique rouge d’Adonis toucha le sol, elle se transforma en rivière de sang. Aphrodite, avec le sang de son amant, va créer la rose rouge, symbole de l’amour et du désir éternels. Et des larmes d’Aphrodite naîtra une autre fleur, l’anémone aux fragiles pétales et promise à une vie brève comme le fut celle d’Adonis.

 

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Retournons au rez-de-chaussée, salle 25. Devant nous une sculpture : Judith tenant la tête d’Holopherne, de François Laddatte – 1736

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Jusqu’à encore récemment, le fait qu’une femme prenne la vie d’une autre personne était considéré comme contre-nature, puisqu’elle donnait la vie. Une femme qui tue est donc un monstre du point de vue de la morale et de la nature. Une barbare, une sorcière à poisons, dont la vamp et la femme fatale sont aujourd’hui les héritières.

Nous voyons ici Judith au moment de sa grande gloire. Son visage tourné vers Dieu, qu’elle remercie pour lui avoir donné la force de tuer l’ennemi de son peuple : Holopherne.

Judith entoure de son bras la tête tranchée (non mais c’est une manie d’décapiter les gens là !!), qu’on voit posée sur une colonne. Judith s’appuie sur la colonne et on voit sa main, dans la chevelure d’Holopherne, en un geste tendre… Dans son autre main, l’épée dont elle s’est servie pour tuer Holopherne. On voit tout de suite qu’elle est beaucoup trop volumineuse pour que Judith ait pu la manier. Mais avec l’aide de Dieu, elle y est parvenue.

Voici l’histoire : Nabuchodonosor avait envoyé Holopherne, son général valeureux, à la conquête du monde (rien que ça). C’est pas compliqué, tous ceux qui résistaient étaient massacrés. Ceux qui se rendaient devenaient des esclaves. Les Juifs étaient assiégés dans la ville de Bethulia. Au bout de 34 jours ils avaient perdu tout espoir et s’apprêtaient à se rendre.

Judith, jeune et belle veuve, leur parla et les fit renoncer à leur projet de reddition. Elle affirma pouvoir tous les sauver, avec l’aide de Dieu. Elle pria, revêtit sa plus belle robe et s’apprêta, se parant de bijoux et de parfums, de façon à faire tomber sous son charme quiconque poserait les yeux sur elle. Elle quitta la ville accompagnée d’une servante. Arrivée dans le camp ennemi, elle répandit la rumeur qu’elle connaissait un moyen de s’emparer de Bethulia sans coup férir. Sa ruse réussit et la fit conduire devant Holopherne, qui fut aveuglé par sa beauté. Elle le persuada sans mal que s’il l’écoutait, Dieu lui garantirait la victoire. Holopherne l’invita sous sa tente et son excitation était telle qu’il but toute la nuit. Aussi, lorsque tout le monde se fut retiré, était-il saoûl et endormi, seul avec Judith, qui n’attendit pas pour saisir l’occasion de lui trancher la tête. Elle mit la tête dans un sac et s’enfuit du camp Assyrien. A Bethulia, les Juifs suspendirent la tête d’Holopherne aux murailles de la ville et vainquirent les Assyriens terrifiés par le spectacle de la tête coupée de leur chef.

Aujourd’hui il est souvent admis que les femmes, pour tuer, utilisent plus habituellement le poison. C’est faux. C’est une idée reçue. Elles tuent plus souvent par arme à feu.  En outre, les femmes deviennent souvent meurtrières par légitime défense.

L’acte de Judith est tout à fait exceptionnel : elle tue pour protéger son peuple, elle se main de la justice divine. C’est ce qui fait d’elle l’archétype de la meurtrière héroïque. Elle sera honorée pour son acte, tragique. Elle n’est pas une Médée qui ceux qu’elle aime le plus au monde, elle ne souffre pas comme Thomyris qui tue pour venger la mort de son fils et ce n’est pas non plus une Charlotte Corday qui tue en sachant qu’elle le paiera de sa vie.

 

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Encore un titre à rallonge : Mercure s’apprêtant à tuer le géant Argus afin de délivrer la nymphe Io, transformée en vache – de Jean Honoré Fragonard, 1761.

Nous sommes salle 48 et devant nous se trouve une scène bucolique. Vaches et moutons paissent, le berger dort paisiblement, le chien aussi. Rien ne laisse présager un meurtre, à part peut être le personnage qui se penche sur l’homme endormi.

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En vérité dans ce tableau rien n’est ce qu’il paraît être. Dans un instant aura lieu un meurtre prémédité et commis de sang froid. Le berger endormi est un monstre, Argus. Son nom grec est Argos Panoptès (celui qui voit tout), parce qu’il est pourvu de cent yeux dont la moitié seulement se ferment quand il dort, si bien que sa surveillance ne se relâche jamais. Héra, l’épouse de Zeus, a placé sous la garde d’Argos une bien-aimée de Zeus, Io, que nous pouvons voir à l’arrière-plan, mais pas sous sa forme humaine.

Io était une jeune et jolie prêtresse dont Zeus tomba amoureux. Pour s’accoupler avec elle, Zeus couvrit la terre d’épais nuages sombres afin qu’Héra ne puisse voir son infidélité. Mais les mortels vinrent se plaindre à Héra de cette couverture nuageuse. Héra connaissait bien son époux et elle ne mit pas longtemps à comprendre ce qu’il fabriquait… Elle dissipa les nuages et vit son mari, caressant la peau d’un blanc éclatant de Io, métamorphosée en génisse. Lorsqu’Héra interrogea Zeus sur son activité, il répondit simplement qu’il admirait un bel animal (mon œil). Alors on la fait pas à Héra hein ? Elle demande à son époux qu’il lui offre la belle génisse en gage de son amour. Evidemment il ne peut pas refuser. Héra emporte la maîtresse de son époux, l’attache à un arbre et la confie à la surveillance constante d’Argos. Mais Argos n’est pas si vigilant que ça, puisqu’on le voit endormi sur le tableau…

Qui est l’homme qui se penche sur Argos ? C’est Hermès, le messager des dieux. Il est là sur ordre de Zeus, pour tuer Argos et libérer Io. Déguisé en berger, il s’est approché d’Argos et a commencé à lui raconter d’interminables histoires afin de le fatiguer. Mais Argos n’a toujours pas fermé ses cent yeux. Alors Hermès lui a joué de la flûte et il est parvenu à endormir complètement le monstre. Ce que nous voyons sur le tableau, c’est Hermès qui s’assure que tous les yeux d’Argos sont bien fermés.

La suite que nous ne pouvons voir est la décapitation d’Argos par Hermès et la délivrance de Io. Héra recueillera un par un tous les yeux d’Argos, pour les disposer sur la queue d’un paon, son oiseau favori. La vie de Io sera épargnée, mais la pauvre n’est pas au bout de ses souffrances. Elle devra fuir sur toute la surface de la Terre, exaspérée par les piqûres d’un taon lancé à sa poursuite par Héra (tu parles d’une vie). Elle traversera la mer qui portera son nom (la mer Ionienne), elle parcourra l’Illyrie, la Scythie et gravira le mont Caucase, elle donnera encore son nom au détroit du Bosphore (Bosphore venant du grec et signifiant « passage de la vache »). Elle s’arrêtera en Egypte ou Zeus lui rendra sa forme humaine et où elle accouchera de son fils Epaphos (ce qui veut dire « conçu par simple contact).

 

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Rendons nous salle n°75. Nous voici devant un Jacques-Louis David : Les Licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils – 1789

Le tableau nous ramène à l’histoire antique de Rome et aux temps troublés de la fin du Ive siècle avant J.-C. Mais cette fois c’est un père qui est au centre d’un conflit d’intérêts.

DavidBrutusSonsCorps.jpg

 

On voit trois parties dans ce tableau. En bas à droite un groupe de quatre femmes en grande souffrance. Trois d’entre elles tournent la tête pour ne pas voir, à l’arrière plan gauche, le cortège funèbre. L’une cache son visage, l’autre défaille dans les bras de sa mère et la troisième lève ses deux mains devant ses yeux. Une seule de ces femmes observe le convoi funèbre avec désespoir. Elle est la mère des jeunes filles et aussi la mère des deux hommes morts que les Licteurs ramènent dans leur maison. C’est le corps du second fils que l’on voit, le premier ayant déjà été transporté dans la maison. Les fils se nomment Titus et Tiberius et ils ont été exécutés pour trahison. L’ordre a été donné par Lucius Junius Brutus, l’homme assis à gauche dans le bas du tableau.  Il est le fondateur de la république romaine et également le père des deux garçons.

Brutus fut élevé dans la maison de son oncle, Lucius Tarquinius Superbus, également connu sous le nom de Tarquin le Superbe, qui fut le dernier roi à régner sur Rome. Le père et le frère de Brutus, qui représentaient une menace pour le trône, avaient été assassinés par ordre du roi. Brutus avait été épargné parce qu’il se fit passer pour un simple d’esprit (« Brutus » veut dire « stupide » en latin). Sa ruse va lui permettre de préparer la fin de la monarchie romaine.

L’occasion se présenta lorsque Lucrèce, une noble dame romaine, fut violée par le fis du roi, Sextus tarquinius. Bien que l’affaire fut rendue publique, Sextus demeura impuni et Lucrèce se suicida. Brutus proclama alors, avec l’appui du peuple et de l’armée, l’exil de la famille royale. Il institua la démocratie, fonda la république romaine et devint l’un de ses deux consuls. Il fit jurer au peuple de Rome de ne plus jamais permettre que quiconque devînt roi.

Pendant son gouvernement, la famille des Tarquins tenta de reconquérir son trône en conspirant avec de puissants romains. Les deux fils de Brutus furent mêlés au complot et Brutus, consul, réagit avec vigueur et fit respecter la loi de Rome, même au prix de la vie de ses propres enfants.

La scène qui se déroule devant nos yeux se passe immédiatement après l’exécution. Brutus ne trahit aucune émotion. Pourtant, il est représenté le poing serré avec force sur le décret portant la sentence de mort et les pieds contractés, et là le peintre nous permet de voir la douleur du père.

On voit derrière Brutus une statue qui représente Rome, signe que l’intérêt de la République romaine est au-dessus des liens de paternité.

 

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La toile que nous allons voir maintenant est très célèbre. Nous sommes salle n°54 au deuxième étage et Marat vient de rendre l’âme.

Marat assassiné, par Jacques-Louis David – 1794

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Cette œuvre est une copie contemporaine de l’original exécuté par l’atelier de l’artiste. La peinture originale est conservée aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles. 

Avec Robespierre, Marat était l’une des figures les plus éminentes et les plus puissantes du gouvernement révolutionnaire. Son journal, L’Ami du Peuple, était l’organe de la faction la plus radicale du mouvement révolutionnaire, qui conduisit le pays sous le règne de la Terreur. On connaît l’histoire et les centaines de personnes guillotinées, les Girondins décimés.

Charlotte Corday, une jeune femme de 25 ans, qui fréquentait les milieux girondins à Caen, assistait au spectacle d’une France noyée dans le sang sous la conduite des Montagnards. Elle décida de tuer Jean-Paul Marat, le plus représentatif des extrémistes politiques. Arrivée à Paris, elle le cherche à la convention, mais il n’est pas là car un eczéma l’a contraint à rester chez lui pour se soigner en prenant des bains parfumés de menthe. Prétendant détenir une liste des girondins de Caen, elle est introduite dans la maison. Marat promet qu’il ramènera à Paris tous ceux et celles qui figurent sur la liste et les fera guillotiner.

Charlotte brandit alors le poignard qu’elle avait acheté le matin même et frappe Marat à la poitrine. Marat mourut quelques minutes plus tard, c’était le 13 juillet 1793.

La peinture saisit le moment exact où Marat rend l’âme. C’est une authentique scène de crime où l’on peut souligner l’absence de la meurtrière. Pourtant il n’y a aucun doute, la femme qui vient de tuer est encore dans la pièce, à côté de lui, attendant qu’on vienne l’arrêter. Son absence de la toile n’est pas accidentelle. Elle obéit à un propos qui est moins artistique qu’idéologique.

Le peintre, David, engagé auprès des révolutionnaires radicaux, était un ami personnel de Marat. Il fut même l’un des derniers à l’avoir vu en vie, la veille, en train d’écrire dans sa baignoire. Il savait exactement comment il voulait le représenter. Il nous introduit à la scène par le moyen de la citation gravée sur le coffre : « N’ayant pu me corrompre, ils m’on assassiné », dévoilant par là le mobile du crime tel qu’il le conçoit. La lumière est douce, le visage de Marat est pâle et l’on ne voit nulle trace de sa maladie. Il tient dans une main la lettre de Charlotte Corday et dans l’autre sa plume. L’idéalisation des traits, la blessure, et plus encore la posture du corps, avec la main reposant sans vie sur le côté, évoque une pietà. Marat mort n’est pas seulement un homme politique parmi d’autres, c’est un Christ, un martyr de la révolution. Dans une telle iconographie évidemment, la meurtrière n’a aucune place.

David croyait que cette femme n’était pas digne d’être reconnue et que son nom serait vite oublié. Il se trompait. Lorsqu’elle fut guillotinée quatre jours plus tard, elle proclama : « J’ai tué un homme pour en sauver cent mille. »

Selon la légende, Charlotte Corday fut soumise à un examen médical qui devait établir si elle était une femme ou un homme déguisé en femme, tant on ne pouvait croire qu’une femme pût être l’auteur d’un tel acte de violence.

 

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January Modérateur 59 443 messages
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Revenons dans la salle n°75 pour admirer une toile de Pierre-Paul Prud’hon, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime – 1808

Et on va quand même regarder un peu autour de nous parce-qu’on est quand même au Louvre quoi, nous sommes ici :

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Et voici la toile qui nous occupe :

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Il y a deux siècles, cette peinture était accrochée dans la salle du tribunal criminel (notre cour d’Assises d’aujourd’hui), du Palais de justice de Paris. Il suscita alors des réactions passionnées.

C’est une scène de chasse, mais tout à fait singulière. Au centre, le corps sans vie d’un jeune homme, dans une posture qui pourrait rappeler les corps du Radeau de la Méduse de Géricaut. A notre gauche, le meurtrier tient encore le couteau, arme du crime. Il commence à courir, tente de s’enfuir avec le sac d’argent volé à sa victime. La férocité de ses traits offre un vif contraste avec la beauté pure et idéalisée de la victime. Rien de plus émouvant que la victime, rien de plus tragiquement sinistre que le meurtrier. Il semble correspondre trait pour trait au portrait que Cesare Lombroso, le père de la criminologie, dressera, dans la seconde moitié du XIXe siècle, du criminel-né.

« Les homicides habituels ont le regard vitreux, froid, immobile, quelquefois sanguinaire et injecté ; le nez souvent aquilin, ou mieux crochu comme ceux des oiseaux de proie, toujours volumineux ; les mâchoires sont robustes, les oreilles longues, les pommettes larges, les cheveux crépus abondant et foncés. Assez souvent la barbe est rare, les dents canines très développées, les lèvres fines. »

Ce que nous avons en face de nous n’est pas seulement un homme, mais le crime personnifié. Cette scène est une allégorie de la Justice qui ne laisse aucun crime impuni. Les deux figures ailées que montre le tableau poursuivront le crime toujours et partout. Et ce qu’elles représentent triomphera toujours. La Justice (Thémis) et la Vengeance divine (Némésis) seront toujours là pour restaurer l’équilibre rompu par les actes criminels.

La Justice tient une balance dont le contrepoids est déjà fixé, l’affaire est déjà jugée, la culpabilité du criminel déjà prononcée. L’épée de la Justice, qu’elle tient dans l’autre main, sera l’instrument de la punition. Son corps est en mouvement mais aucun cheveu ne vole et le visage est calme : elle incarne l’impassibilité avec laquelle la justice est rendue.

Némésis elle, tient une torche, destinée à éclairer le chemin de la Justice et le visage du meurtrier. Ses cheveux sont agités par le vent et son visage est déformé de colère : elle veut s’emparer du meurtrier et le livrer à la Justice.

Cette peinture, une commande du Préfet de Paris, dominait donc la salle du tribunal criminel entre 1808 et 1815. On raconte que l’effet en était si puissant et si saisissant que les criminels en pénétrant dans la salle s’évanouissaient à sa vue.

 

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January Modérateur 59 443 messages
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Nous sommes toujours salle n°75 sous cette verrière magnifique. La toile qui nous occupe est de Jean-Auguste-Dominique Ingres : Œdipe explique l’énigme du Sphinx – 1808

Image associée

 

Nous avons devant nous le plus tragique des personnages de la mythologie grecque : Œdipe, le protagoniste de la tragédie de Sophocle, Œdipe – Roi, présentée devant les Athéniens en 428 avant J.-C.

Sur le tableau d’Ingres, nous voyons Œdipe, jeune homme, en face du Sphinx, un monstre ailé à la double nature, visage et buste de femme et corps de lion. Œdipe a fui le royaume de Corinthe dont il était le prince après avoir reçu la prophétie  selon laquelle il tuerait son père et épouserait sa mère. Sur la route de Thèbes, il rencontre le Sphinx. Ce dernier demande à chaque voyageur de résoudre une énigme, et celui qui n’a pas la réponse se fait dévorer. Les ossements humains et le pied que la peinture représente derrière le rocher sur lequel trône le Sphinx sont les restes de ses victimes…

Voilà l’énigme : « Quel est l’être qui le matin a quatre jambes, l’après-midi deux et trois jambes le soir ? »

(Qui s’est fait bouffer tout cru là ? :p)

 Nous voyons à l’arrière plan un homme qui prend la fuite pour ne pas être soumis à l’énigme du Sphinx et le monstre, face à Œdipe, lève déjà la patte (sûrement pour le décapiter c’est une manie chez eux) pour abattre le prince. Mais stop ! Œdipe a la bonne réponse : « C’est l’homme. Enfant il rampe à quatre pattes, adulte il marche sur ses deux jambes et, dans sa vieillesse, il s’aide d’une canne. » Sur le tableau on voit l’angoisse sur le visage du Sphinx. Vaincue pour la première fois, la créature se jette du haut de son rocher et meurt, libérant ainsi la ville de Thèbes, que nous voyons au loin, en bas à gauche du tableau.

Œdipe a été bien malin, mais il a scellé son destin. A Thèbes, il est accueilli en héros et il reçoit en récompense, Jocaste, reine récemment devenue la veuve de Laïos, assassiné. Œdipe devient roi de Thèbes et il aura quatre enfants de la reine.

La tragédie de Sophocle débute au moment où le nouveau royaume d’Œdipe est ravagé par la peste. L’oracle révèle que les dieux veulent que le meurtrier du précédent roi, Laïos, soit démasqué et banni. Œdipe se fait détective et commence le premier roman policier de l’histoire :

Il interroge les personnages éminents mais ça ne le mène sur aucune piste. Créon, le frère de la reine, lui suggère d’aller consulter le devin Tirésias, un vieil aveugle, qui refuse de révéler ce qu’il sait. Œdipe se fâche et il accuse le devin d’être complice du meurtre. Alors le devin accuse Œdipe d’être le meurtrier. Outragé par cette accusation, Œdipe accuse le frère de sa femme, Créon, et le vieil homme, d’avoir conspiré pour prendre le trône. Ils avaient un mobile et les moyens et l’opportunité de commettre le crime… Jocaste intervient pour calmer le conflit. Elle en demande la raison et engage Œdipe à ne pas trop croire aux oracles. Laïos n’a pas été tué par son fils, mais par des bandits, à un carrefour, juste avant l’arrivée d’Œdipe à Thèbes.

Et là, Œdipe se souvient d’avoir tué un homme à un carrefour, sur la route de Thèbes. Il demande une description de la victime et à ce qu’on lui explique les circonstances exactes du meurtre. Atterré, il découvre qu’il pourrait être le meurtrier (mais ça va être encore pire que ça).

Il apprend de la bouche de son épouse qu’il y a un témoin oculaire du meurtre. Il demande à le voir et les indices qui l’accusent se multiplient et tout ça va se terminer sur un terrible coup de théâtre.

A suivre…

 

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Animatrice, Fille infréquentable, 82ans Posté(e)
Kira Animatrice 27 531 messages
82ans‚ Fille infréquentable,
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À suivre !!!! Comment ça à suivre ? Il y a un entracte dans tes histoires :hu: 

La suite, vite la suite :miam: 

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