être soi: Comment réussir aujourd'hui à l'être selon vous

Bonjour!

On convient qu'aujourd'hui de plus en plus de personnes cachent leur ''vrai moi'' derrière un masque. Ce masque cache l'idée que la plupart des gens se font de eux-même: imparfaits. Pensez vous comme Lise bourbeau (elle a écrit le livre: les 5 blessures de l'âme) que notre masque corresponde à notre blessure de vie? et dans ce cas comment ferions nous pour être ''naturel''?  

Le naturel, c' est avoir épousé avec sincérité son masque, jusqu' à absorbption de celui-ci par son propre moi...

Bonjour,

Ca me paraît assez compliqué parce que ça peut représenter différentes situations qui peuvent vouloir dire tout et son contraire. Après on peut dire d'une personne qu'elle n'est pas naturelle si on sent qu'elle joue la comédie, si on sent que ce n'est pas sa vraie nature...mais ce n'est pas parce qu'une personne paraîtra ou sera naturelle que cela voudra dire qu'elle est elle-même parce que ça peut très bien être un masque, une armure qu'elle s'est construite sans que l'autre le sache et pas forcément non plus elle-même. Suivant les événements que l'on a vécu, on peut changer, être mieux ou le contraire suite aux expériences et l'on peut se chercher, se trouver plus ou moins dans le sens où l'on s'accepte, s'apprécie tel que l'on est mais  je ne suis pas sûr qu'un jour on arrive à être complètement soi-même puisqu'on évolue dans le temps. Après cela dépend qu'est ce que l'on entend pas être soi-même, celui qu'on était avant,  celui que l'on est devenu ou celui que l'on deviendra.

Une personne = un cheminement. Il n'existe aucun mode d'emploi universel pour être vraiment soi. 

Nous sommes formatés par la vie que nous menons, si bien qu'il est souvent difficile de se définir soi-même. Mais est-ce bien nécessaire.... à trop se demander si l'on est vraiment soi on ne trouve plus sa place nulle part. 

C'est clair qu'il ne faut pas en faire une obsession non plus. Je pense à tous ces gens qui mangent du "développement personnel" en boucle, et bien je les plains, déjà ils ne profitent pas de la vie il me semble. Relevez la tête, respirez et regardez autour de vous. On ne peut pas sans cesse introspecter. La vie la vraie, elle reste autour de nous. Et c'est par interaction avec les autres aussi que nous devenons nous. Pas en faisant des tests à la noix, en remplissant des cahiers de dp ou en se farcissant la tête de mauvais bouquins de gourous psychologiques.

Faut réfléchir deux minutes, si on fait confiance à ce genre de méthode pour "se trouver", à quel résultat aboutit-on ? Est-on vraiment soi à la fin ou suit-on juste les préceptes de bouquins et autres ?

La personnalité se construit tous les jours. "Si vous voyez l'habit d'un homme, vous voyez le fond de son âme." Montesquieu. Pour être naturel, il faut vivre loin des autres. Mais "Celui qui n'a pas besoin des autres est un dieu ou une brute." Aristote.

Il y a 2 heures, January a dit :

C'est clair qu'il ne faut pas en faire une obsession non plus. Je pense à tous ces gens qui mangent du "développement personnel" en boucle, et bien je les plains, déjà ils ne profitent pas de la vie il me semble. Relevez la tête, respirez et regardez autour de vous. On ne peut pas sans cesse introspecter. La vie la vraie, elle reste autour de nous. Et c'est par interaction avec les autres aussi que nous devenons nous. Pas en faisant des tests à la noix, en remplissant des cahiers de dp ou en se farcissant la tête de mauvais bouquins de gourous psychologiques.

Faut réfléchir deux minutes, si on fait confiance à ce genre de méthode pour "se trouver", à quel résultat aboutit-on ? Est-on vraiment soi à la fin ou suit-on juste les préceptes de bouquins et autres ?

c'est vrai, ça n'aide pas toujours. au fond il faut se chercher pour se trouver. Il me semble que les livres de développement personnels n'imposent pas de préceptes mais ça doit dépendre de qui les écrit.

il y a 23 minutes, Talon 1 a dit :

La personnalité se construit tous les jours. "Si vous voyez l'habit d'un homme, vous voyez le fond de son âme." Montesquieu. Pour être naturel, il faut vivre loin des autres. Mais "Celui qui n'a pas besoin des autres est un dieu ou une brute." Aristote.

oui, c'est juste! je pense qu'il faut d'abord se trouver donc vivre loin du ''jugement'' des autres du coup (c'est vivre loin des autres ça non?) et ensuite vu que l'on a besoin de l'humain retourner à la société! 

Il ya cependant des sages boudhistes qui sont à un tel degré de sagesse qu'ils peuvent vivre seuls!

*bouddhistes

Je me faisais une réflexion la semaine dernière lors d'une introspection en ballade, où j'analysais mes comportements en me trouvant des tas de défauts: trop ceci, trop cela, pas assez ça... Et me disais "est ce qu'une personne qui se trouve trop égoïste (c'est un exemple) est par nature trop égoïste?" Une fois le constat posé, est ce que mon "naturel" va consister à accepter mon égoïsme (c'est toujours un exemple) ou à le chasser? Ce qui revient à grossièrement modifier la question "comment être soi même?" en "comment devenir un porc égoïste?" 

Être soi même devient alors la chose à fuir absolument pour avoir une vie heureuse; en effet personne ne veut vivre avec un porc égoïste et je finirais par être malheureux moi même à force d'être chassé par les autres. 

Et à l'inverse je ne peux pas non plus devenir un ange vertueux cherchant perpétuellement l'approbation des autres pour me faire accepter parce que je serais aussi malheureux. 

J'en arrive donc au même point que January: chercher à être soi même ou fuir ce que l'on est sont des mouvements qui nous éloigne non pas d'un point de "vérité" qui existerait en nous même (la vérité n'existant pas) mais à trouver le juste milieu, l'équilibre, l'harmonie qui nous apporte mieux que le bonheur: la paix intérieur. Là où ça peut se compliquer c'est que ce point d'harmonie est comme une musique: la musique n'est pas belle parce qu'elle a une jolie note (un fa ou un si bémol), c'est l'enchainement des notes qui rend la musique harmonieuse. C'est donc un mouvement d'équilibre, comme le simple fait de marcher, qui est un enchainement d'instabilités (pied droit, pied gauche, pied droit etc.). L'enchainement des instabilités fabrique cet équilibre. 

En somme,  chercher à être soi même consisterait à négliger l'équilibre en croyant devenir équilibré, à croire que le bonheur consiste à vivre sur son pied droit. Laissons ça aux flamants roses...

Il y a 1 heure, lolalicot a dit :

loin du ''jugement'' des autres du coup (c'est vivre loin des autres ça non?) et ensuite vu que l'on a besoin de l'humain retourner à la société! 

C'est une gageure : comment pouvez-vous vous connaître sans fréquenter les autres ? Comment savoir si l'on est grand sans se comparer aux autres ? On se connaît grâce à nos relations sociales. "Bien fol le médecin qui se soigne lui-même." Montaigne

Il y a 1 heure, Crabe_fantome a dit :

Je me faisais une réflexion la semaine dernière lors d'une introspection en ballade, où j'analysais mes comportements en me trouvant des tas de défauts: trop ceci, trop cela, pas assez ça... Et me disais "est ce qu'une personne qui se trouve trop égoïste (c'est un exemple) est par nature trop égoïste?" Une fois le constat posé, est ce que mon "naturel" va consister à accepter mon égoïsme (c'est toujours un exemple) ou à le chasser? Ce qui revient à grossièrement modifier la question "comment être soi même?" en "comment devenir un porc égoïste?" 

 

Être soi même devient alors la chose à fuir absolument pour avoir une vie heureuse; en effet personne ne veut vivre avec un porc égoïste et je finirais par être malheureux moi même à force d'être chassé par les autres. 

 

Et à l'inverse je ne peux pas non plus devenir un ange vertueux cherchant perpétuellement l'approbation des autres pour me faire accepter parce que je serais aussi malheureux. 

 

J'en arrive donc au même point que January: chercher à être soi même ou fuir ce que l'on est sont des mouvements qui nous éloigne non pas d'un point de "vérité" qui existerait en nous même (la vérité n'existant pas) mais à trouver le juste milieu, l'équilibre, l'harmonie qui nous apporte mieux que le bonheur: la paix intérieur. Là où ça peut se compliquer c'est que ce point d'harmonie est comme une musique: la musique n'est pas belle parce qu'elle a une jolie note (un fa ou un si bémol), c'est l'enchainement des notes qui rend la musique harmonieuse. C'est donc un mouvement d'équilibre, comme le simple fait de marcher, qui est un enchainement d'instabilités (pied droit, pied gauche, pied droit etc.). L'enchainement des instabilités fabrique cet équilibre. 

 

En somme,  chercher à être soi même consisterait à négliger l'équilibre en croyant devenir équilibré, à croire que le bonheur consiste à vivre sur son pied droit. Laissons ça aux flamants roses...

 

ah oui! mais est ce que ce côté égoiste n'est pas un défaut mais plutôt une névrose? dans ce cas ça ne serait pas notre ''moi'' profond. tu disais que ça n'était qu'un exemple mais en fait tout dépend de l'exemple! car si une personne est maladroite c'est pour moi un défaut car ce n'est surement pas le resultat d'une blessure passée. Donc non être soi ça serait voir en quoi on est égoiste et quel est la place que prend l'égo dans notre vie ( vous êtes d'accord que l'égo c'est le mental? )

Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

C'est une gageure : comment pouvez-vous vous connaître sans fréquenter les autres ? Comment savoir si l'on est grand sans se comparer aux autres ? On se connaît grâce à nos relations sociales. "Bien fol le médecin qui se soigne lui-même." Montaigne

oui, pardon

Il y a 3 heures, lolalicot a dit :

c'est vrai, ça n'aide pas toujours. au fond il faut se chercher pour se trouver. Il me semble que les livres de développement personnels n'imposent pas de préceptes mais ça doit dépendre de qui les écrit.

oui, c'est juste! je pense qu'il faut d'abord se trouver donc vivre loin du ''jugement'' des autres du coup (c'est vivre loin des autres ça non?) et ensuite vu que l'on a besoin de l'humain retourner à la société! 

Il ya cependant des sages boudhistes qui sont à un tel degré de sagesse qu'ils peuvent vivre seuls!

*bouddhistes

ah mais non ! (je ne suis pas clair) quand je parlais de s'éloigner du jugement des autres je pensais à ne pas faire une affaire personnelle de ce que disent les autres

il y a 7 minutes, lolalicot a dit :

ah oui! mais est ce que ce côté égoiste n'est pas un défaut mais plutôt une névrose? dans ce cas ça ne serait pas notre ''moi'' profond. tu disais que ça n'était qu'un exemple mais en fait tout dépend de l'exemple! car si une personne est maladroite c'est pour moi un défaut car ce n'est surement pas le resultat d'une blessure passée. Donc non être soi ça serait voir en quoi on est égoiste et quel est la place que prend l'égo dans notre vie ( vous êtes d'accord que l'égo c'est le mental? )

Il me semble que Freud évoque la pulsion de mort comme le désir de revenir à cette époque d'avant la vie, dans le ventre de sa mère où il n'y avait ni souffrance, ni stress... Mais il n'y a pas non plus de moi ou d'égo ou de mental, nous étions dans un état "végétatif" je dirais. 

Se comprendre c'est chercher, creuser, réfléchir... ce n'est pas quelque chose de naturel comme manger, dormir, boire ou jouer. Une théorie semble proposer l'idée que les gens qui ont besoin de chercher, de réfléchir aux choses, sont des gens qui ont un sentiment d'insécurité et qui vont chercher, par la connaissance, la culture etc. à se renforcer. Ainsi, en théorie, le fait de chercher à comprendre les choses serait symptomatique d'un sentiment d'insécurité et ne serait donc pas naturel. En gros chercher à être soi est un paradoxe, à l'image de ces intellectuels chinois des derniers millénaires qui cherchent à définir le Zen alors que le paysan heureux le vit au quotidien sans même le savoir. Le Zen étant "le non mental" quelque part. 

Il y a 17 heures, lolalicot a dit :

Bonjour!

On convient qu'aujourd'hui de plus en plus de personnes cachent leur ''vrai moi'' derrière un masque. Ce masque cache l'idée que la plupart des gens se font de eux-même: imparfaits. Pensez vous comme Lise bourbeau (elle a écrit le livre: les 5 blessures de l'âme) que notre masque corresponde à notre blessure de vie? et dans ce cas comment ferions nous pour être ''naturel''?  

Le naturel dérange tellement, que plus personne n'ose le montrer ou le révéler !

Donc quand quelqu'un en prend le risque, il est jugé par tout le monde...

Pas pour rien que les cancers soient si répandus !

il y a 5 minutes, pep-psy a dit :

Le naturel dérange tellement, que plus personne n'ose le montrer ou le révéler !

Donc quand quelqu'un en prend le risque, il est jugé par tout le monde...

Pas pour rien que les cancers soient si répandus !

Évidemment que c'est chiant de se retrouver en soirée avec quelqu'un qui dit ce qu'il parle sans réfléchir et sans prendre les autres en considération. Avant d'être jugé par tout le monde il se place déjà dans une position de juge où il estime que les autres doivent subir les conneries qu'il ou elle tient absolument à dire en public. 

il y a 8 minutes, January a dit :

 

Tu ne comprends pas

La dernière fois alors que j'étais maître de conférence, j'ai interrompu mon discours pour lâcher une caisse (rien de plus naturel) et ça n'a pas été bien accueilli. Et bien maintenant je me retiens et j'ai peur de l'arrivée du cancer à cause de ça

Oh

J'crains pour ma vie là, toutes les fois où je me suis retenue de quelque chose j'ai fabriqué mon cancer c'est ça qu'tu dis ?? Ok. Je quitte le forum. Adieu.

J'apprends depuis quelques mois à me dévoiler un peu plus et à être moins sur la défensive, à dire et à montrer aux gens que je les aime. Parce que dans le fond je l'ai toujours pensé, seulement j'ai toujours mis un mur (le même que dans GoT) entre les gens et moi.

Etre soi c'est ne pas se cacher et je me rends compte que j'aime les gens qui se dévoilent, c'est un vrai cadeau qu'ils te font parfois.

Fais gaffe quand même, Winter is coming.

il y a 2 minutes, titenath a dit :

Etre soi c'est ne pas se cacher et je me rends compte que j'aime les gens qui se dévoilent, c'est un vrai cadeau qu'ils te font parfois.

Je suis bien d'accord