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Le combat

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querida13

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 16/05/2017 à 18:23, querida13 a dit :

Eh bien voilà on y  arrive aux fondamentaux  de la philosophie!

allez, un peu de lecture:

le-poulailler.fr/2016/07/autour-de-socrate-1-lhomme est-il-la-mesure-de-toute-chose

J'ai lu le texte du Poulailler. Un peu en diagonale, c'est vrai. Merci en tout cas ! Mais ma conclusion serait que Protagoras est un véritable philosophe qui prend la psychologie réelle en compte, et Socrate un bourrin religieux... Bien sûr que la température de l'eau est un absolu. On a même trouvé le zéro absolu . Mais c'est pas ça qui vaut. Si j'ai trop chaud, même une eau tiède me fera attraper la crève et j'en crèverai.

Quand bien même on me prouvera dans l'absolu que cette eau n'était pas si froide.

Ce que dit Socrate, ce n'est pas qu'il y a une vérité universelle, c'est que cette vérité universelle est imposée, édictée par LA Divinité. Protagoras, lui, dit que c'est à l'homme de dire ce qui lui va ou pas et que le monde  est relatif. Surtout le monde humain.

Il suffit de regarder autour de soi pour constater que le monde (même si on peut le regretter ) va comme le dit Protagoras.

"L'homme est la mesure de toute chose." Oui ! La seule philosophie acceptable pour l'homme est d'améliorer sa façon de mesurer le monde.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Pour en revenir au sujet, je trouve que cette notion de combat pour la vie ou survire est un peu surfaite. Elle est à la mode. C'est ce qu'on voudrait nous inculquer dans notre société capilalo-libéralo-financière.

Mais à mon avis, ce n'est pas une réalité. C'est une idéologie. C'est une symbolisation arbitraire  et généralisée de quelques expériences réelles.

Combat cela sous entend combat contre un Autre semblable. La généralisation ne tarde pas qui est que tout autre devient un ennemi potentiel. Ce qui est (à mon avis) absolument faux. On est en plein dans l'idéologie libérale, là ! Diviser pour mieux régner... C'est une relation violente à l'autre qu'induit systématiquement ce principe et qu'il tente d'instaurer.

Survivre est bien plus une affaire d'intelligence ou d'adaptation (pour ne parler pas que de nous) que de combat. Je veux dire que la notion de combat ne peut s'appliquer qu'à un semblable. Cueillir des baies, semer du blé ou même tuer un mammouth, c'est ça, survivre. Et ça n'est pas un combat ! C'est se démerder.

Cet après midi, j'ai fait un vasèou de roquette, une ligne (!!!) de radis et un vasèou de mesclum. J'ai usiné à ma survie à fond, mais de combat, point !

Modifié par Blaquière
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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 085 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Parce que notre société envoie d' autres que toi au combat contre la nature!

Notre société a divisé les tâches  et nous a appris à collaborer pour que le combat soit moins rude pour chacun de nous tous (par exemple les enfants du XXIeme siècle ont une vie moins rude que ceux du XIXeme siècle);ette voilà déchargé de tes tâches traditionnelles de chasseur cueilleur(alors du coup ta seule tâche est d'aller au supermarché, si encore tu n'as pas envoyé ta femme à ta place aller chasser le radis et le mesclun:smile2:)nous avons de plus créé des outils qui effectuent les tâches les plus rudes à notre place.Mais imagine que soudain tout un pan de la société s'effondre comme naguère avec l'arrivée des pestes ou sous l'influence d'une catastrophe généralisée ou d'une guerre totale.Retrouverais-tu la niaque de ton ancêtre paléolithique qui affrontait quasiment peau nue les forces de la nature armé simplement de son silex?Et si demain il n'y avait plus de pétrole saurais -tu retrouver le chemin des campagnes pour aller récolter le blé que la moissonneuse batteuse ne fauche plus? Saurais -tu quoi faire pour lutter contre la faim? Saurais tu différencier le champignon vénéneux du champignon comestible, la baie consommable de la baie toxique?Ou serais -tu , misérable et grelottant comme ces naufragés volontaires de the island en train de perdre les kilos confortables que t'a apportés la douillette civilisation cocoonante , car tu crèverais plutôt la dalle?

Modifié par querida13
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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Blaquière a dit :

Pour en revenir au sujet, je trouve que cette notion de combat pour la vie ou survire est un peu surfaite. Elle est à la mode. C'est ce qu'on voudrait nous inculquer dans notre société capilalo-libéralo-financière.

Mais à mon avis, ce n'est pas une réalité. C'est une idéologie. C'est une symbolisation arbitraire  et généralisée de quelques expériences réelles.

Combat cela sous entend combat contre un Autre semblable. La généralisation ne tarde pas qui est que tout autre devient un ennemi potentiel. Ce qui est (à mon avis) absolument faux. On est en plein dans l'idéologie libérale, là ! Diviser pour mieux régner... C'est une relation violente à l'autre qu'induit systématiquement ce principe et qu'il tente d'instaurer.

Survivre est bien plus une affaire d'intelligence ou d'adaptation (pour ne parler pas que de nous) que de combat. Je veux dire que la notion de combat ne peut s'appliquer qu'à un semblable. Cueillir des baies, semer du blé ou même tuer un mammouth, c'est ça, survivre. Et ça n'est pas un combat ! C'est se démerder.

Cet après midi, j'ai fait un vasèou de roquette, une ligne (!!!) de radis et un vasèou de mesclum. J'ai usiné à ma survie à fond, mais de combat, point !

Si c'est d'abord question d'idéologie, et s'il n'y a pas plus, on doit pouvoir trouver un grand nombre d'époques et de sociétés dans lesquelles la figure du combat n'est pas centrale...

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, querida13 a dit :

Il y a plusieurs solutions:

On parlait autrefois de gens reclus qui pratiquaient un ascétisme assez particulier:ils se faisaient emmurer vivants.Ils étaient nourris par quelques personnes qui faisaient passer de la nourriture par une sorte de trappe/chattière.

-des personnes désirent se retirer du monde Parfois dans des couvents.D'autres font voeu de silence. 

-Des moines tentent l'expérience de l'ascèse et tentent de  se détacher de tout besoin matériel y compris celui de manger:cette ascèse est celle du Christ qui tint quarante jours et quarante nuit dans le désert.ce fut à un certain moment de sa vie ladémarche bouddhiste d'Alexandra David-Neel.

-Des philosophes cyniques qui tentent d'être au plus près de la vérité des choses en se passant le plus possible de biens matériels et c'est le cas de Diogène qui jette son gobelet parce qu'il a vu un enfant boire dans le creux de a main.

Eh bien voilà qui n'a pas l'air d'une vie sans combat ! S'il faut aller jusqu'à s'emmurer pour ne point céder aux tentations ! Alors peut être oui, l'idée par l'ascèse est d'arriver finalement à un état d'apaisement et de pureté. Mais d'ici là... c'est un combat éminemment violent au sein des tendances qui nous composent...

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 085 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Et encore...N'est-ce pas, même dans ce cas-là,  un combat contre soi-même?Certains mystiques allant même jusqu'à  se punir eux-mêmes d'avoir cédé aux tentations de la chair en s'auto-flagellant!

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Précisément. Ils sont bien rares ceux qui auraient définitivement battu le mal, pour qu'ils échappent à toute tentation qu'ils ne doivent combattre activement. En fait, que je sache, il n'y en a pas un qui prétende y être arrivé. Le combat ne s'arrête jamais.

Le nihilisme en revanche, n'est il pas plus proche d'une vie "sans combat" ?

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Petitpepin a dit :

Si c'est d'abord question d'idéologie, et s'il n'y a pas plus, on doit pouvoir trouver un grand nombre d'époques et de sociétés dans lesquelles la figure du combat n'est pas centrale...

C'est l'emploi même du mot combat qui me semble impropre. Mais une idéologie bien endoctrinée, ça n'est pas rien. c'est un prisme qui déforme absolument toute notre vision du monde et notre mentalité.

Le combat. En parler, employer la notion à tout bout de champ, c'est comme une surenchère, pour se donner de l'émotion. S'imaginer que notre vie est trépidante ! La réalité c'est que le plus souvent notre vie est d'un chiant !!!

Mais on dit c'est le "struggle for life", et d'un coup ça prend ses lettres de noblesse ça prend une tournure épique, mythique... Même dans notre société actuelle, la figure du combat n'est pas centrale du tout. C'est se faire du cinéma de le croire. c'est comme les rats dans la boite. On a un excédent d'énergie à dépenser. Les uns font du vélo, les autres le jardin (moi!) d'autre de la marche à pied, d'autre appuient sur l'accélérateur de la voiture... le combat-combat n'est vraiment qu'occasionnel et à la marge.

Il faudrait distinguer entre le mécanisme -salutaire ?- physiologique de répondre à une agression par une action, (le plus souvent mal-t-à propos d'ailleurs) et le (vrai ?) combat qui serai en quelque sorte un désir d'agression de l'Autre et de violence a priori. Ce désir ou ce besoin d'agression, ne me semble pas forcément nécessaire à la survie. Et je le verrai plutôt (presque toujours) comme un exutoire à une tension antérieure.

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Blaquière a dit :

C'est l'emploi même du mot combat qui me semble impropre. Mais une idéologie bien endoctrinée, ça n'est pas rien. c'est un prisme qui déforme absolument toute notre vision du monde et notre mentalité.

Le combat. En parler, employer la notion à tout bout de champ, c'est comme une surenchère, pour se donner de l'émotion. S'imaginer que notre vie est trépidante ! La réalité c'est que le plus souvent notre vie est d'un chiant !!!

Mais on dit c'est le "struggle for life", et d'un coup ça prend ses lettres de noblesse ça prend une tournure épique, mythique... Même dans notre société actuelle, la figure du combat n'est pas centrale du tout. C'est se faire du cinéma de le croire. c'est comme les rats dans la boite. On a un excédent d'énergie à dépenser. Les uns font du vélo, les autres le jardin (moi!) d'autre de la marche à pied, d'autre appuient sur l'accélérateur de la voiture... le combat-combat n'est vraiment qu'occasionnel et à la marge.

Il faudrait distinguer entre le mécanisme -salutaire ?- physiologique de répondre à une agression par une action, (le plus souvent mal-t-à propos d'ailleurs) et le (vrai ?) combat qui serai en quelque sorte un désir d'agression de l'Autre et de violence a priori. Ce désir ou ce besoin d'agression, ne me semble pas forcément nécessaire à la survie. Et je le verrai plutôt (presque toujours) comme un exutoire à une tension antérieure.

D'accord avec ce que tu écris ici, mais ça ne me semble pas pour autant attaquer le fond de ce qui est désigné par Querida. Quant à des vies d'un chiant, ça dépend vraiment qui.

Dans les sociétés actuelles, la figure du combat n'est pas centrale... franchement je sais pas comment le mettre en évidence ? quelles sociétés ? C'est surtout la place qu'elle occupe dans les sociétés techniciennes qui est intéressante, et là d'accord très souvent c'est une manière de se sentir exister, sensation mise à mal, parce que perte de sens en général aussi. Bref on adore les sensations fortes, l'adrénaline mais comme un à-côté, une compensation de quelque chose de plus profond et qui semble perdu. En revanche tout indique que le combat au sens de "se mesurer à un adversaire" est omniprésent et fondamental chez l'homme, joue un rôle immense dans l'imaginaire et la hiérarchie sociale. Les guerriers dominent souvent. Pas besoin de chercher très longtemps pourquoi... A l'instant là je ne trouve pas un seul mythe qui ne mette pas en scène la lutte ouverte de forces opposées. Et notre histoire, eh bien ce sont beaucoup de guerres, et c'est d'ailleurs l'objet premier de l'histoire, la guerre, ses circonstances, etc. Ce n'est pas particulièrement idéologique de reconnaître ça, enfin je crois pas que ça le soit forcément. Et pour ma part, le "besoin d'agression", je le situe plutôt dans la perspective girardienne, de l'emballement du désir mimétique (désir du désir de l'Autre), qui en arrive, passé un stade, à l'antagonisme pure et simple, l'écrasement de l'autre étant voulu pour lui-même, après l'avoir été pour ce que l'autre possède. D'où les dix commandements, qui se terminent par la proscription de tout désir qui porte sur ce qui appartient à l'autre, pour la simple raison que c'est toujours ainsi que commencent les luttes fratricides. D'où la peur immémoriale de la contagion, car le désir est contagieux ; d'où la mise en marge des endeuillés et les interdits stricts, car leur statut les place dans une situation très favorable à la rivalité ; d'où les rites, qui reproduisent, en s'efforçant de les canaliser, les différentes étapes de la crise mimétique, et aboutissent à un sacrifice : le dernier stade de l'antagonisme etant le tous contre un.

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Ecoutez, si ça peut vous faire plaisir, D'accord ! Tout est un combat. Chaque seconde de notre vie est un combat !

Ce matin je me suis réveillé, j'ai combattu durement contre le sommeil.

J'ai pris mon bol dans le placard : combat contre la porte ! Puis contre la cafetière ! Contre le frigo pour prendre le lait et un gâteau de riz. Contre les robinets de la salle de bain pour la toilette... ET ET ! LA BROSSE A DENTS !!!

Combat ensuite contre la route pour aller acheter le pain! Contre la Poste pour oster deux lettres ! Contre la pharmacie pour échanger un remède qui n'allait pas.

 Combat contre le rideau du magasin pour ouvrir la "boutique"! Combat contre les étagères pour sortir les objets sur la devanture ...

Combat contre la voiture pour décharger le matériel de mon intervention de samedi à Nice.

 Combat contre l'instituteur qui est venu rechercher les pots des ses élèves que j'ai fait cuire... Combat contre l'arrosoir pour envoyer un coup d'eau sur les semis d'hier... Combat contre mon assiette pour le repas de midi,

Combat contre la touffe de genêts que j'ai découpés en petits morceaux pour la réduction des lustres métalliques...

Combat contre le pinceau pour passer ce lustre sur les pièce... Combat contre le four pour préparer la cuisson.Combat contre le ruisseau d'arrosage pour arroser les tomates...

Et là, maintenant : (Sur Internet, et vous ) COMBAT CONTRE LE COMBAT !

En espérant que l'avenir ne me réserve pas de combats plus... combattants...

Modifié par Blaquière
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 728 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 15 heures, Petitpepin a dit :

En revanche tout indique que le combat au sens de "se mesurer à un adversaire" est omniprésent et fondamental chez l'homme, joue un rôle immense dans l'imaginaire et la hiérarchie sociale.

Petitpépin,

Il me semble que là aussi le terme adversaire ne soit pas approprié, nous avons certes la fâcheuse tendance à tout tourner en compétition, en compétitivité ou " de se mesurer à ", mais cela ne renvoie pas à la même notion ou idée. Même dans la boxe, la finalité n'est pas d'exterminer un adversaire, ni de le traiter réellement comme tel, ce n'est pas un ennemi à abattre, le vocable si employé est imagé, métaphorique, parodique, le " combat " de boxe en l'occurrence est un prétexte à autre chose, raison pour laquelle il y a d'autres types de sport, où le processus n'est pas agressif vis à vis d'un autre ou des autres participants, à l'inverse lorsque l'on mène un véritable combat, il n'y a pas d'autre intention que la recherche de la destruction, de la mise hors d'état de nuire, d'anéantir tout ou partie ce que l'on prend pour une menace, en général un sentiment de haine se fait ressentir plus ou moins prononcé, alors que dans une compétition sportive par exemple, hormis exception, ce n'est pas ce sentiment qui se fait jour, c'est soit une recherche de fierté, de contentement, de satisfaction, un besoin de reconnaissance, d'être adulé, de réussir, de se dépasser, etc... et pour ce faire, il faut donc quelqu'un ou quelque chose à dépasser, à surpasser, d'en être le plus " fort ", victorieux, ce pourquoi il y a des classements, des mesures. De même, si le voisin a telle chose, et que je me mesure à lui, j'aurais la mauvaise manie de vouloir faire mieux que lui, avoir plus et le montrer, cela semble renvoyer à notre place dans la hiérarchie, nous sommes toujours enclins à rechercher une meilleur place, et de faire en sorte de ne pas redescendre, d'où la surenchère permanente en tout lieu et tout temps !

Dit autrement, nous désirons, par nature, une place de choix dans l'échelle sociale, groupale ou clanique, d'avoir une valeur et qu'elle soit reconnue par autrui, il n'est donc pas question de détruire, ou de faire disparaitre les autres, et leurs jugements, dont nous avons justement besoin pour mesurer notre place, ce que nous valons au sein de la société, ce serait sinon comme un spectacle sans spectateur, si nous considérerions le public en véritable ennemi à faire disparaitre, nous avons tout simplement besoin du regard des autres pour nous sentir à notre place, raison pour laquelle la lutte ou le combat, appliqués à tout et à n'importe quoi, n'en sont pas véritablement, mais un simulacre/parodie/comédie seulement ! ( l'intention et le sentiment très négatif associé n'y étant pas )

 

Il y a 15 heures, Petitpepin a dit :

Et pour ma part, le "besoin d'agression", je le situe plutôt dans la perspective girardienne, de l'emballement du désir mimétique (désir du désir de l'Autre), qui en arrive, passé un stade, à l'antagonisme pure et simple, l'écrasement de l'autre étant voulu pour lui-même, après l'avoir été pour ce que l'autre possède. D'où les dix commandements, qui se terminent par la proscription de tout désir qui porte sur ce qui appartient à l'autre, pour la simple raison que c'est toujours ainsi que commencent les luttes fratricides. D'où la peur immémoriale de la contagion, car le désir est contagieux ; d'où la mise en marge des endeuillés et les interdits stricts, car leur statut les place dans une situation très favorable à la rivalité ; d'où les rites, qui reproduisent, en s'efforçant de les canaliser, les différentes étapes de la crise mimétique, et aboutissent à un sacrifice : le dernier stade de l'antagonisme etant le tous contre un.

 

La peur n'évite pas le danger, dirais-je ! Car tout se joue, non pas à l'âge Playskool, mais dans la tête !

On peut certes tenter de tarir ou s'extraire de toutes les sources qui donnent envie, et/ou on peut aussi apprendre dans une certaine mesure à ne pas succomber, à devenir moins sensible à la tentation, mais pour cela, il faut au préalable apprendre à se connaitre et à reconnaitre ses failles, ses faiblesses, puis en accepter le poids, enfin se donner les moyens de vivre avec, parfois faire quelques petits faux pas, la vie n'est pas une ligne droite qu'il suffirait de suivre, elle se construit pas après pas, sans destination connue d'avance...

Le problème donc, ce n'est pas l'extérieur, c'est nous-même ! Il ne sert donc à rien de s'emmurer, car l'esprit l'est déjà dans la boite crânienne, on ne fait que rajouter une couche en quelque sorte, peu utile ou efficace, raison pour laquelle il y a eu des dérives sur les pratiques sexuelles de certains religieux reclus par exemple. On ne peut tout bonnement pas se fuir nous-même, pas plus que je peux me débarrasser de l'ombre qui me suit !  : )

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 085 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)
Le 20/5/2017 à 10:08, deja-utilise a dit :

Manifestement, tu n'arrives pas à concevoir que l'on puisse être acteur de sa vie, sans sombrer dans la combativité ! Ce qui est à mes yeux, une erreur, par focalisation/restriction.

 

Est-ce que le mathématicien qui fait face à une difficulté, se retrouve en guerre contre l'équation qu'il n'arrive pas à résorber ? Non, c'est justement cette non facilité qui le fascine, qui l'attire, réussir là où tant d'autres échouent ou peinent ( en plus de son inclinaison pour cette discipline ), mais il n'est pas en croisade pour autant, c'est l'essence même de son engouement, il est dans l'attente d'une question retord, qui sera " digne " de son investissement, et il aura les plus grandes joies à résoudre ce qui l'aura justement entravé, c'est un challenge, un dépassement de soi, non un combat ou une lutte pour asservir, faire front ou s'approprier je ne sais quoi.

 

 

De même, et pour répondre à ce que j'ai avancé un peu avant, l'amour n'est certainement pas quelque chose qui se conquière, on ne peut pas forcer les choses, cela ne dépend pas uniquement de nous, et encore moins de notre combativité, ce n'est pas quelque chose que l'on décide, mais qui s'impose à nous, il n'y a pas d'ennemi à abattre ou à faire capituler, il y a certes une part de chance, une part interactive, et parfois d'augmenter/moduler ses chances d'occurrences mais sans garantie aucune; lorsque l'on décide de faire un enfant, nous n'avons aucune certitude qu'on aimera, réellement, cet être à venir, et ce malgré le poids des normes sociales actuelles ou le regard des autres, nous en avons eu bien souvent le désir, et mis les moyens, mais on ne peut pas savoir à l'avance la réussite de cette entreprise, pas plus que l'on aime immanquablement tous les membres de sa famille, ou que n'importe quelle rencontre finisse en amitié ! Il y a donc quelque chose qui est au-delà de simplement se battre ou de lutter pour ou contre.

Après, il y a des personnes qui ont mis tellement d'attentes ou se sont investies corps et âme dans une union potentielle, que ça les rend plus que malheureux de ne pas obtenir satisfaction ( mythe, idéologie, légende, inconscient collectif ), sans oublier ceux qui sont fortement déçus par celle ( = union ) qu'ils consomment, ça n'a rien à voir avec un combat, c'est de l'ordre du vécu, de l'inadéquation entre les expectatives et la réalité, on ne peut pas vivre ses rêves ou ses fantasmes par notre volonté sur autrui, il faut et il suffit de tomber sur la ou les bonnes personnes, non de les transformer ou leur imposer nos vues, ce qui peut très bien ne jamais arriver, rien n'est joué d'avance ni à l'instant T ni par évolution temporelle, il n'y a pas non plus d'équilibre cosmique à rétablir, certains pourront malheureusement connaitre " l'enfer " toute leur vie...

C'est un peu plus civilisé chez les humains, mais que dire des amours animales ou pour conquérir une femelle on assiste à des duels en bonne et dûe forme?

 

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Invité Pollo
Invités, Posté(e)
Invité Pollo
Invité Pollo Invités 0 message
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le pouvoir attractif de la gangue.. réelle ou imaginaire... ?.... Peut on y échapper ou est -ce là le véritable trou noir...?...

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 085 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)
Il y a 3 heures, deja-utilise a dit :

Petitpépin,

Il me semble que là aussi le terme adversaire ne soit pas approprié, nous avons certes la fâcheuse tendance à tout tourner en compétition, en compétitivité ou " de se mesurer à ", mais cela ne renvoie pas à la même notion ou idée. Même dans la boxe, la finalité n'est pas d'exterminer un adversaire, ni de le traiter réellement comme tel, ce n'est pas un ennemi à abattre, le vocable si employé est imagé, métaphorique, parodique, le " combat " de boxe en l'occurrence est un prétexte à autre chose, raison pour laquelle il y a d'autres types de sport, où le processus n'est pas agressif vis à vis d'un autre ou des autres participants, à l'inverse lorsque l'on mène un véritable combat, il n'y a pas d'autre intention que la recherche de la destruction, de la mise hors d'état de nuire, d'anéantir tout ou partie ce que l'on prend pour une menace, en général un sentiment de haine se fait ressentir plus ou moins prononcé, alors que dans une compétition sportive par exemple, hormis exception, ce n'est pas ce sentiment qui se fait jour, c'est soit une recherche de fierté, de contentement, de satisfaction, un besoin de reconnaissance, d'être adulé, de réussir, de se dépasser, etc... et pour ce faire, il faut donc quelqu'un ou quelque chose à dépasser, à surpasser, d'en être le plus " fort ", victorieux, ce pourquoi il y a des classements, des mesures. De même, si le voisin a telle chose, et que je me mesure à lui, j'aurais la mauvaise manie de vouloir faire mieux que lui, avoir plus et le montrer, cela semble renvoyer à notre place dans la hiérarchie, nous sommes toujours enclins à rechercher une meilleur place, et de faire en sorte de ne pas redescendre, d'où la surenchère permanente en tout lieu et tout temps !

Dit autrement, nous désirons, par nature, une place de choix dans l'échelle sociale, groupale ou clanique, d'avoir une valeur et qu'elle soit reconnue par autrui, il n'est donc pas question de détruire, ou de faire disparaitre les autres, et leurs jugements, dont nous avons justement besoin pour mesurer notre place, ce que nous valons au sein de la société,

Le sport est une bataille symbolique où la mort de l'autre n'est pas recherchée.(Quoiqu'en regardant l'état de certains boxeurs,rugbymen, footballeurs on se le demande parfois) La défaite est obtenue par le score.Pourtant cela n'empêche pas l'équipe de France d'y aller en chantant le chant très guerrier de la Marseillaise.Ou les néo-zélandais d'effectuer le très impressionnant ballet belliqueux du Haka!Le vocabulaire du sport ressemble à celui de la guerre:battre, vaincre, infliger une défaite, gagner, remporter la victoire, n'a t-on pas des adversaires? Ne joue t-on pas en attaque ou en défense selon quelque TACTIQUE?le tireur du penalty n'a t'il pas FUSILLE le goal  en lui décochant UN BOULET DE CANON?

A l'impayable Blaquière:je vais me battre contre la saleté, contre l'amoncellement de la vaisselle,contre la crasse du linge, contre les plis des vêtements,je combattrai mon appétit,je bataillerai contre ces bocaux qui ne veulent pas s'ouvrir, puis je  grillerai quelques patates après les avoir écorchées,trancherai la viande, avec l'arme fatale:le couteau de cuisine.Et je dévorerai à belles dents....La terre nous use, mais nous l'usons aussi...Eternelle lutte contre les éléments.

...

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Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

Petitpépin,

Il me semble que là aussi le terme adversaire ne soit pas approprié, nous avons certes la fâcheuse tendance à tout tourner en compétition, en compétitivité ou " de se mesurer à ", mais cela ne renvoie pas à la même notion ou idée. Même dans la boxe, la finalité n'est pas d'exterminer un adversaire, ni de le traiter réellement comme tel, ce n'est pas un ennemi à abattre, le vocable si employé est imagé, métaphorique, parodique, le " combat " de boxe en l'occurrence est un prétexte à autre chose, raison pour laquelle il y a d'autres types de sport, où le processus n'est pas agressif vis à vis d'un autre ou des autres participants, à l'inverse lorsque l'on mène un véritable combat, il n'y a pas d'autre intention que la recherche de la destruction, de la mise hors d'état de nuire, d'anéantir tout ou partie ce que l'on prend pour une menace, en général un sentiment de haine se fait ressentir plus ou moins prononcé, alors que dans une compétition sportive par exemple, hormis exception, ce n'est pas ce sentiment qui se fait jour, c'est soit une recherche de fierté, de contentement, de satisfaction, un besoin de reconnaissance, d'être adulé, de réussir, de se dépasser, etc... et pour ce faire, il faut donc quelqu'un ou quelque chose à dépasser, à surpasser, d'en être le plus " fort ", victorieux, ce pourquoi il y a des classements, des mesures. De même, si le voisin a telle chose, et que je me mesure à lui, j'aurais la mauvaise manie de vouloir faire mieux que lui, avoir plus et le montrer, cela semble renvoyer à notre place dans la hiérarchie, nous sommes toujours enclins à rechercher une meilleur place, et de faire en sorte de ne pas redescendre, d'où la surenchère permanente en tout lieu et tout temps !

Dit autrement, nous désirons, par nature, une place de choix dans l'échelle sociale, groupale ou clanique, d'avoir une valeur et qu'elle soit reconnue par autrui, il n'est donc pas question de détruire, ou de faire disparaitre les autres, et leurs jugements, dont nous avons justement besoin pour mesurer notre place, ce que nous valons au sein de la société, ce serait sinon comme un spectacle sans spectateur, si nous considérerions le public en véritable ennemi à faire disparaitre, nous avons tout simplement besoin du regard des autres pour nous sentir à notre place, raison pour laquelle la lutte ou le combat, appliqués à tout et à n'importe quoi, n'en sont pas véritablement, mais un simulacre/parodie/comédie seulement ! ( l'intention et le sentiment très négatif associé n'y étant pas )

 

La peur n'évite pas le danger, dirais-je ! Car tout se joue, non pas à l'âge Playskool, mais dans la tête !

On peut certes tenter de tarir ou s'extraire de toutes les sources qui donnent envie, et/ou on peut aussi apprendre dans une certaine mesure à ne pas succomber, à devenir moins sensible à la tentation, mais pour cela, il faut au préalable apprendre à se connaitre et à reconnaitre ses failles, ses faiblesses, puis en accepter le poids, enfin se donner les moyens de vivre avec, parfois faire quelques petits faux pas, la vie n'est pas une ligne droite qu'il suffirait de suivre, elle se construit pas après pas, sans destination connue d'avance...

Le problème donc, ce n'est pas l'extérieur, c'est nous-même ! Il ne sert donc à rien de s'emmurer, car l'esprit l'est déjà dans la boite crânienne, on ne fait que rajouter une couche en quelque sorte, peu utile ou efficace, raison pour laquelle il y a eu des dérives sur les pratiques sexuelles de certains religieux reclus par exemple. On ne peut tout bonnement pas se fuir nous-même, pas plus que je peux me débarrasser de l'ombre qui me suit !  : )

Déjà,

Je suggère de contacter le cnrtl afin qu'ils modifient l’étymologie du mot "combat" qui ne nous convient pas. Étymol. et Hist. 1. 1538 « action de se mesurer avec un adversaire » (R. Estienne, Dictionarium Latino gallicum, s.v. certamen) http://www.cnrtl.fr/definition/combat

Et la définition d'adversaire :

I.− Personne du parti opposé sur laquelle on veut remporter l'avantage.

A.− [Dans un combat, un duel, une compétition sportive, un jeu] : (...) 7
 
Citation

Dit autrement,

nous désirons, par nature, une place de choix dans l'échelle sociale, groupale ou clanique, d'avoir une valeur et qu'elle soit reconnue par autrui, il n'est donc pas question de détruire, ou de faire disparaitre les autres, et leurs jugements, dont nous avons justement besoin pour mesurer notre place, ce que nous valons au sein de la société, ce serait sinon comme un spectacle sans spectateur, si nous considérerions le public en véritable ennemi à faire disparaitre, nous avons tout simplement besoin du regard des autres pour nous sentir à notre place, raison pour laquelle la lutte ou le combat, appliqués à tout et à n'importe quoi, n'en sont pas véritablement, mais un simulacre/parodie/comédie seulement

Mais qui parle d'exterminer le monde entier, le public et le téléviseur ? Ou trouves tu ça dans mon message ? A quoi ta réponse fait elle référence en fait ?

Crois tu que les poilus étaient très intéressés par la gloire ?

Je ne trouve pas non plus de rapport entre ton dernier paragraphe et mes propos ci-haut.

Bon, je suis de mauvais poil aussi, ça n'aide guère.

Modifié par Petitpepin
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Invité Pollo
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Invité Pollo
Invité Pollo Invités 0 message
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il n 'est de combat que celui que nous acceptons. Vivre c 'est endurer, jusqu'à la sortie. 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 085 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

D'accord pour endurer jusqu'à la sortie, moins d'accord pour l'acceptation des combats; Parfois nous ne combattons que parce que l'on est soi-même agressé!

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Invité Pollo
Invités, Posté(e)
Invité Pollo
Invité Pollo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, querida13 a dit :

D'accord pour endurer jusqu'à la sortie, moins d'accord pour l'acceptation des combats; Parfois nous ne combattons que parce que l'on est soi-même agressé!

Bonsoir Querida,

je combats mon clavier en ce moment.... un bouton et hop' tout s ' efface... joies et mystères de l 'informatique...

 

Bref, je vais essayer de te re- faire une réponse....

 

.../..."nous ne combattons que parce que l'on est soi-même agressé!"..

Voilà où je voulais en venir. Se défendre combattre... c 'est, indépendamment de la violence de l ' agression, de la violence physique ou morale (la loi par exemple est claire sur le sujet) le type de situation qu'  il faut accepter. A l 'instant T, celui ou celle qui se défendra choisira de le faire en acceptant la part  de haine, de volonté de nuire, la part de prédation que l 'autre voudra imposer. Il faudra se mettre au niveau, "hisser" son humanité à "hauteur" de celle de l ' autre, accepter ce que notre être nous refuse. Accepter de devenir un combattant. C 'est là la condition sine qua non  a l ' amorce de la réaction de défense. Tu acceptes le combat, certes parce que tu n ' as pas d ' autre choix, mais tu l ' acceptes pour défendre ta vie. Combien de personnes ne pourraient y parvenir parce que tout dans ce combat est contre nature (la leur)? . La fuite est une option, mais pour se prémunir sans écueil, il faut une part de hasard, de chance, et sans doute aussi un long travail quotidien d' évitement du pire (qui ne sera jamais gage de réussite totale).  

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