Deserter, n'est ce qu'une traitrise ?

Peut on déserter pour préserver son code moral, voir sa santé mentale ou tout déserteur n'est il qu'un traire, un lâche ?

Désolée je ne sais rien dire de plus pour le moment. Mais cela me trotte par la tête !

Pour ne pas faire un cours magistral de droit et procédures militaires, déserter est une faute morale inexcusable envers ses camarades de combat, l'Armée; L'Etat et la société...(oui je sais c'est quelque chose qui peut sembler hermétique aux civils et à notre époque..)....par contre donner sa démission en bonne et due forme est acceptable....

Pour le reste l'Histoire est pleine d'exemple de lâches et de héros ...chacun peut faire son choix....

Parfois on déserte tout simplement pour sauver sa propre existence du danger...

Ou parce que les organisateurs du combat ont eux mêmes été défaits.

Ca ne justifie pas la desertion....

Contexte guerre d'Algérie je crois.

On déserte si on s'engage. Au pire si on nous a engagé de force on peut déserter mais c'est moralement acceptable: Là je suis en pèlerinage symbolique en Europe mais si l'héritière le pen gagne je peux moralement rester ici. C'est pas de la désertion parce que je ne me suis pas engagé à être français coûte que coûte. 

Je pense que c'est l'inverse : on ne trahit que si on déserte

Déserter c'est quitter le combat.

Trahir c'est passer à l'ennemi en lui livrant ceux de son camp.

Tu saisis la nuance?

Je pense qu'il y a une grande crise à la base d'une désertion.

Comme par exemple penser que les chefs vous envoient au casse-pipe sans possibilité de victoire aucune. 

Oui je saisis la nuance. Mais ce n'est pas une guerre que je livre. Tout au plus un acharnement à continuer, une mission inutile.

En sachant que si je m’arrête le radeau sombre c'est inéluctable. Mais je suis lasse de pagayer seule dans le brouillard.

il y a 4 minutes, Sittelle a dit :

Oui je saisis la nuance. Mais ce n'est pas une guerre que je livre. Tout au plus un acharnement à continuer, une mission inutile.

En sachant que si je m’arrête le radeau sombre c'est inéluctable. Mais je suis lasse de pagayer seule dans le brouillard.

Hum, que c'est bien dit. Joli problème.

Il faut cependant en parler avec les personnes concernées. Passer de l'impersonnel au personnel.

C'est presque impossible tant ma capacité à percevoir et communiquer mes ressentis est impactée par mon alexithymie .

De quoi parles-tu?

Du sentiment d'être une traitre si j’abandonne mon radeau de fortune qui dérive au milieu d'un océan désert. Une mer morte .

Pour autant je m'épuise à garder le cap.

Pour qui ? je ne le sais même pas . s'il n'y avais que moi, je veux dire sans ma mauvaise conscience, j'aurai baissé les bras depuis longtemps.

Mais il y a les autres justement ceux qui compte sur moi .  Ceux qui me font confiance, et que je n'ose pas décevoir .

Il y a 20 heures, Sittelle a dit :

Peut on déserter pour préserver son code moral, voir sa santé mentale ou tout déserteur n'est il qu'un traire, un lâche ?

J'aurais envie de te répondre que ça dépend en grande partie de ton niveau d'engagement au départ !

Comme l'ont dit d'autres forumeurs, si on t'oblige à faire une chose contre ton gré, ce n'est ni être un traitre, ni déserté que de récupérer sa liberté dès que possible.

Ce qui n'est pas aussi évident quand l'engagement a été fort ou solennel, mais dans ce cas, c'est plus à rapprocher d'un manque de parole, de non respect d'une sorte de contrat tacite ou implicite.

La lâcheté n'a pas à être condamnée d'emblée, elle est naturelle et liée à notre instinct de conservation, c'est l'inverse qui est déraisonnable, de demander à des individus d'engager leur vie au détriment de leur nature première.

Déserter n'est pas forcément synonyme de lâcheté, car parfois ça demande du courage que de braver l'interdit de désertion et les sanctions encourues.

Bien sûr que le regard des autres pèse lourd dans la balance, qu'importe la manière dont nous y sommes pris ou si le geste était légitime, si la communauté a décrété que c'était mal, la plupart des gens se rangent à la majorité, au consensus et jugent en fonction de cette référence qu'ils ont intégrée, faite leur ou intériorisée, du moins à cette étape de leur vie.

Maintenant il serait bon de savoir si des personnes dépendent de tes actes futurs et quelles sont les promesses éventuelles que tu avais faites, ou si tu es un tuteur, un éducateur ou un représentant légal, dans ce cas tu as surtout des responsabilités envers elles, qui peuvent être déchargées en partie sur d'autres ou dans un temps futur, par exemple si ce sont tes enfants, tant qu'ils sont mineurs ils sont entièrement sous ta responsabilité, sauf défaillance manifeste, et lorsqu'ils sont majeurs et émancipés, ils ne le sont plus, légalement/juridiquement, mais ils le resteront d'une certaine manière moralement, de soi vis à vis de soi-même, ou de l'entourage.

Le cas le plus complexe a traité serait, où ce sont des impératifs contradictoires qui rentrent en conflit dans la même situation, créant une insolubilité dérangeante/perturbante, car oscillant sans cesse entre des positions conflictuelles irréconciliables, du genre si je continue dans cette voie, je " me perds ", mais si je change pour aller mieux, je vais faire des malheureux, ce qui en retour me fera également du mal de le savoir, puisque j'en suis à l'origine, la cause ! Parfois, malgré tout, d'essayer d'en parler avec les premiers intéressés, peut conduire à désamorcer la situation...

De quoi as-tu peur ?

Je suppose que nous ne serons pas les premiers à t'encourager, à t'informer, à te conseiller.
Donc, je vais droit au but, j'ai l'impression que tu es bloqué par quelque chose. Il y a une porte que tu n'arrives pas à franchir

Tout cela est malheureusement fort bien vu ...

Malheureusement je suis à la fois très fragile et d'une pugnacité déroutante.

J'ai évoqué dans un autre fil mon long parcours en déshérence depuis la fermeture du forum D'ORG et il s'avère que je suis co admin nous sommes 2 d'un minuscule forum qui périclite depuis des mois pour ne pas dire des années.

 Je suis devenue le gardien de phare,  pour lui donner la chance de survivre. Mais je n'en peux plus, suis épuisée, j'ai besoin de faire un break, mais j'ai très peur de signer l’arrêt de mort de notre "Bébé". Je suis modeste et tout à fois lucide malheureusement.

Vous allez me répondre que c'est sans importance.. Oui mais pas pour moi !

Tu as peur de faire le deuil de ce forum.

Donc, au final, la question se résume à "Combien de temps veux-tu encore perdre avec ce forum à l'agonie ?"

Je ne sais pas !