Vivre avec un mort sur la conscience

« Comment vit-on une mort qu'on a provoquée sans le vouloir ? »

L'interrogation se lit sur tous les visages, filmés par Olivier Pighetti. Il y a d'abord ceux de Jocelyne et de Jean-Pierre. Elle est assistante familiale. Lui agriculteur. Parmi les enfants qu'ils accueillent, Mati, bientôt 2 ans, est agité. Pour éviter qu'il ne sorte de son lit pendant la sieste, le couple décide de rajouter une planche au-dessus de son couchage. Le petit garçon mourra coincé entre les barreaux.

Il y a aussi Antoine, à peine 18 ans, qui a fauché une mère de famille. Ou encore Joachim (photo), qui a tué sa compagne en percutant une autre voiture...

http://www.europe1.fr/medias-tele/tuer-sans-le-vouloir-ces-vies-brisees-a-cause-dactes-involontaires-3220133

On doit vivre mal très mal... je ne suis pas sûre que l'on puisse appeler ça vivre. Après un tel drame, on doit survivre tout au plus, rongé par la culpabilité en se repassant le film sans arrêt pour essayer de comprendre là où tout a basculé dans l'horreur.

Enfin bon j'imagine... 

Je ne pourrais pas

Involontaire, involontaire... J'ai pas de détails sur les affaires en question mais souvent on résume par 2 cas :

- Soit la personne joue au loto, dans ce cas oui c'est un meurtrier.

- Soit en réalité ça ne dépend absolument pas d'elle, malgré la culpabilité ressenti, et là c'est difficile.

Parce que bon... comme ceux qui skient hors piste et qui s'étonnent de se prendre une avalanche sur le nez. Tu choisis pas de gagner au loto mais tu peux choisir de ne pas jouer.

Et là... On voit que personne ne vient participer... C'est trop dur. Et pourtant, on cloue au pilori ces gens... Oui...

Cela dépend dans quelles circonstances....accidentel alors oui, le reproche vous hantera pour toute la vie ....juste l'acuité de la sensation diminuera avec le temps...

Pour le reste, si l'on sert l'Etat dans une fonction de défense, alors il faut bien avoir réfléchit avant de s'engager que ces situations font partie du job et si on ne se sent pas capable d'assumer de porter le poids d'âmes il vaut mieux renoncer.

Le 05/04/2017 à 20:10, January a dit :

Et là... On voit que personne ne vient participer... C'est trop dur. Et pourtant, on cloue au pilori ces gens... Oui...

je suis d'accord, c'est trop dur, on voit tellement de misères sur internet qu'on zappe certains sujets.

Pour la première, il y a une lourde faute professionnelle en parallèle donc peut on appeler "mort involontaire" quand c'est le résultat d'une lourde faute professionnelle ?

Je ne sais pas si je pourrais vivre avec ça.... En fait je pense que je ne pourrais pas. 

Je ne sais pas si je pourrais gérer suffisamment la culpabilité ensuite... Je pense à ce fait divers, cette maman qui a écrasé son bébé de deux ans, qui accourait à son véhicule. Elle ne l'a pas vu... Vraiment là, je ne sais pas ce qui m'arriverait ensuite. 

Cela dépend aussi de son degré de responsabilité dans l'accident ....est ce du a une négligence ou a vraiment un élément que l'on ne pouvait pas maîtriser....

il y a 13 minutes, January a dit :

Vraiment là, je ne sais pas ce qui m'arriverait ensuite. 

Je demanderais a me faire lobotomiser,ou à me faire passer pour fou,pour que l'on me drogue à mort pour ne plus penser,déconnecter tous les neurones

Oublier ..oui ca peut convenir a certains...je ne sais pas ....et surtout je ne juge pas (chacun choisit ce qui est "soulageant" pour lui) ...mais je pense que accepter et admettre sa faute si faute il y a ca peut être a long terme plus bénéfique pour recommencer a vivre normalement....

il y a 4 minutes, Foraveur a dit :

Cela dépend aussi de son degré de responsabilité dans l'accident

Tu sais je crois que pour un drame pareil, on aura beau dire à cette femme - si c'est le cas - "tu ne pouvais pas voir ton enfant là où il était c'était impossible" (sortie d'un garage - camionnette - en marche arrière), on pourra lui seriner ça pendant des lustres, j'ai bien peur qu'elle ne se remette jamais, et je pense que ce serait le cas de la majeure partie d'entre nous. C'est horrible, enfin moins je n'arrive même pas à envisager un truc pareil. 

Oui je dis pas le contraire mais ....une fois que touts les "si" on été envisagés il reste que les faits....il ne s'agit pas d'oublier mais d'apprendre a vivre avec....

il y a 25 minutes, Foraveur a dit :

il ne s'agit pas d'oublier mais d'apprendre a vivre avec....

Apprendre à vivre ou essayer de survivre avec ? 

Dans un premier temps survivre a cela ...puis, apprendre a vivre avec ...c'est pour cela que je pense que dans le cas d'un accident définir précisément sa part de responsabilité est essentiel....et cette responsabilité doit être attestée par une autorité de justice...accepter d'être responsable c'est déja avancer....

Je connais des gens qui ont eu ce problème. Une dame dont le petit de trois ans est tombé il y a bien longtemps dans la fosse à lisier de la ferme. Un collègue de boulot  qui a écrasé avec sa voiture deux bonnes soeurs qui traversaient la rue (il a klaxonné; mais, ne riez pas; elles étaient sourdes). Et le fils d'un copain de travail qui a tué un cycliste peu prudent.

Il faut se dire (je sais que ça doit être dur) que ce sont des accidents. Les "coupables" ne s'appellent pas Fourniret ni Emile Louis.

C'est dur de frapper ces lignes. Il y a quelque chose me concernant dont nul n'est au courant. C'est un peu différent de cela.

il y a 4 minutes, pila a dit :

Je connais des gens qui ont eu ce problème. Une dame dont le petit de trois ans est tombé il y a bien longtemps dans la fosse à lisier de la ferme. Un collègue de boulot  qui a écrasé avec sa voiture deux bonnes soeurs qui traversaient la rue (il a klaxonné; mais, ne riez pas; elles étaient sourdes). Et le fils d'un copain de travail qui a tué un cycliste peu prudent.

Il faut se dire (je sais que ça doit être dur) que ce sont des accidents. Les "coupables" ne s'appellent pas Fourniret ni Emile Louis.

C'est dur de frapper ces lignes. Il y a quelque chose me concernant dont nul n'est au courant. C'est un peu différent de cela.

Trop tard.

C'est je pense ...justement la qu'intervient la notion de responsabilité ...parceque ce n'était pas intentionnel, ce sont juste des gens de la vie de tout les jours qui ont été impliqués dans un accident qui a causer la mort d'une autre personne innocente....il n'y a pas de "mal" derrière pas d'intention mauvaise....un accident qui a détruit des vies....

Dans le cas d'une faute ou d'une négligence qui a entraîné une mort...c'est un peu différent parceque il n'y a pas d'intention mais juste une irresponsabilité ....c'est un poids que chacun doit apprendre alors à porter.... mais la douleur du deuil et de la culpabilité peut être une forme d'expiation nécessaire....