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Discipline à l'école: "Le bavardage est devenu un fléau"


January

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 739 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Les élèves français sont les champions de l'indiscipline selon une note de la Fédération des conseils de parents d'élèves. Un climat qui pèse en partie sur leurs résultats scolaires. 

"La discipline s'est assez régulièrement dégradée de 2000 à 2012", selon la note de la FCPE.

Pour formuler ce constat, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a utilisé l'index du "climat de discipline" de Pisa. Les experts de cette étude internationale des performances des systèmes éducatif ont établi un classement, en calculant la fréquence à laquelle les élèves de 3ème, seconde et première indiquent que se produisent certaines situations dans leur classe: trop de bruit et de désordre, des élèves qui n'écoutent pas, ou encore qui se mettent à travailler longtemps après le début du cours. 

http://www.lexpress.fr/education/discipline-a-l-ecole-le-bavardage-est-devenu-un-fleau_1894142.html

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 128 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Une seule solution: ouvrir l'école plus tôt et prolonger les récrés.De cette manière ,ils communiqueraient et joueraient davantage  avec leurs pairs pendant les pauses.

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Invité Marpletree
Invités, Posté(e)
Invité Marpletree
Invité Marpletree Invités 0 message
Posté(e)

C'est un problème récurrent que l'on retrouve au primaire, au collège et au lycée.

Dans les appréciations de classe que l'on reçoit avec le bulletin, quelques soit le niveau, toujours le bavardage reviens. Plus ou moins marqué selon les matières.

 

 

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Membre, Zigbu, 76ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
76ans‚ Zigbu,
Posté(e)

On parlait de "l'enfant roi" en Chine, on pourrait en dire autant pour notre pays. Tout jeunes ils ont tous les droits, même celui de couper la parole quand des adultes causent entre eux. Comment dans ce cas n'en feraient ils pas autant en cours ?

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 128 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Je ne leur jetterai pas la pierre, petite, qu'est ce que j'ai pu me faire aligner( et aligner comme lignes)pour bavardages au primaire!

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Membre, 68tarde même pas repentie, 69ans Posté(e)
apis 32 Membre 6 071 messages
69ans‚ 68tarde même pas repentie,
Posté(e)

Apprendre en silence ... Alors qu'on c'est très bien que c'est dans l'échange, la confrontation des représentations que l'apprentissage se construit.

Et pas à la fin d'une demi heure de discours, quand le prof invite ( pas de façon toujours aimable ) à poser des questions.

Si on est déjà largué depuis 20 minutes, c'est chose impossible.

De plus, je défie tout adulte de s'enfermer à 30 ou plus dans une pièce, sur des sièges inconfortables, sans bouger ni parler, à écouter des discours plus ou moins intéressants.

Le système éducatif a les élèves qu'il mérite.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 128 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)
Il y a 2 heures, querida13 a dit :

Je ne leur jetterai pas la pierre, petite, qu'est ce que j'ai pu me faire aligner( et aligner comme lignes)pour bavardages au primaire!

Maintenant quand on met une punition ce ont les hauts cris, quand j'en avais une ma mère m'en collait le double et on se tenait à carreau...jusqu'à la suivante!Et pas de contestation, je n'avais jamais raison face au prof.

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)

'suis d'accord, mais tout de même, à "notre époque" nous avions guère cette latitude de bavardage, ça partait vite chez le dirlo ! ( j'en sais qq chose :sleep:).

Mais les adultes ne font pas mieux. Comme dit apis, à trente, et à fortiori à plus que ça, dans une conférence "pro", si l'exposé est peu stimulant ( trop connu, manque de charisme, voix pénible à écouter, c'que j'sais encore !) les bavardages se font nombreux au point de ne plus pouvoir entendre si vous en avez encore envie.

Le problème, plus que le nombre est la capacité de l'enseignant à susciter l’intérêt.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 512 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Je réfléchissais à un truc... Et si au lieu de continuer d'appliquer une formule ancestrale en estimant qu'un cours doit durer une heure, on ne pouvait pas faire 2 cours d'une demi heure à la place? Comme on est dans une génération "zapping" (les enfants comme nous) il serait peut être plus stimulant d'adapter les cours à notre époque. Peut être pas forcément tous les cours, mais + de nouveautés = moins d'ennuie donc moins de bavardages donc + de concentrations.

 

Après je comprends l'idée que parce que nos grands parents allaient à l'école à 12 km à pieds sous 8 mètres de neige en se levant à 4h du matin on se dit que nos gamins devaient pouvoir faire la même chose... Sauf qu'on évolue; on ne peut pas avoir des cours de grand père alors que la vie active va nous demander de passer très vite à autre chose.

 

On me dira aussi que c'est important d'apprendre... Bien sur mais je théorise sur le fait que l'école est faite non pour apprendre les affluents de la Loire ou utiliser un rapporteur mais pour développer une connexion neuronale laquelle servira pour les études supérieurs. Qui se souvient du programme d'Histoire de CM1? Et même si on devait s'en souvenir les programmes étaient adaptés à des gamins et donc sans intérêts. L'essentiel de l'école est de savoir lire, écrire, compter et d'avoir un bon réseau neuronal pour apprendre des choses beaucoup plus intéressantes qui vont servir dans la vie de tout les jours.

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 17 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je réfléchissais à un truc... Et si au lieu de continuer d'appliquer une formule ancestrale en estimant qu'un cours doit durer une heure, on ne pouvait pas faire 2 cours d'une demi heure à la place? Comme on est dans une génération "zapping" (les enfants comme nous) il serait peut être plus stimulant d'adapter les cours à notre époque. Peut être pas forcément tous les cours, mais + de nouveautés = moins d'ennuie donc moins de bavardages donc + de concentrations.

 

Après je comprends l'idée que parce que nos grands parents allaient à l'école à 12 km à pieds sous 8 mètres de neige en se levant à 4h du matin on se dit que nos gamins devaient pouvoir faire la même chose... Sauf qu'on évolue; on ne peut pas avoir des cours de grand père alors que la vie active va nous demander de passer très vite à autre chose.

 

On me dira aussi que c'est important d'apprendre... Bien sur mais je théorise sur le fait que l'école est faite non pour apprendre les affluents de la Loire ou utiliser un rapporteur mais pour développer une connexion neuronale laquelle servira pour les études supérieurs. Qui se souvient du programme d'Histoire de CM1? Et même si on devait s'en souvenir les programmes étaient adaptés à des gamins et donc sans intérêts. L'essentiel de l'école est de savoir lire, écrire, compter et d'avoir un bon réseau neuronal pour apprendre des choses beaucoup plus intéressantes qui vont servir dans la vie de tout les jours.

Assez d'accord...mais hélas, on n'apprend , en primaire, même plus aux enfants à savoir lire, écrire, compter....j'te parle même pas du bon réseau neuronal. Dernièrement un enfant que j'ai en charge devait apprendre les pays d'Europe. Europe UE s'entend...ben j'ai dû expliquer que l'UE n'est pas l'Europe, le continent européen, ce que l 'enseignement n’avait su lui faire réaliser !!!

Quant aux divisions, au seuil de la sixième il ne sait pas les poser directement, il écrit les restes les soustrait , écrit le résultat, le reste et ainsi de suite : une division fait une demi-page ! Et il est dans les trois premiers de sa classe  f-0-073.gif?w=550

En conjugaison, il maîtrise à peine le présent , le futur et l'imparfait. Le participe-passé est approximatif....bref, on n'est pas rendu !

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 512 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, Petit pois a dit :

Assez d'accord...mais hélas, on n'apprend , en primaire, même plus aux enfants à savoir lire, écrire, compter....j'te parle même pas du bon réseau neuronal. Dernièrement un enfant que j'ai en charge devait apprendre les pays d'Europe. Europe UE s'entend...ben j'ai dû expliquer que l'UE n'est pas l'Europe, le continent européen, ce que l 'enseignement n’avait su lui faire réaliser !!!

Quant aux divisions, au seuil de la sixième il ne sait pas les poser directement, il écrit les restes les soustrait , écrit le résultat, le reste et ainsi de suite : une division fait une demi-page ! Et il est dans les trois premiers de sa classe  f-0-073.gif?w=550

En conjugaison, il maîtrise à peine le présent , le futur et l'imparfait. Le participe-passé est approximatif....bref, on n'est pas rendu !

Après peut être que c'est une adaptation à la prochaine société, de la même manière que Flaubert nous cracherait à la gueule d'écrire comme on écrit aujourd'hui. Si demain tout est question de savoir chercher l'information au lieu de l'obtenir par soi même, avec une calculatrice au lieu de compter, avec internet au lieu de 8 bouquins etc. Le monde n'appartient plus à celui qui se lève tôt, il appartient à celui qui a des ouvriers qui se lèvent tôt. 

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Invité Marpletree
Invités, Posté(e)
Invité Marpletree
Invité Marpletree Invités 0 message
Posté(e)

Ce matin ma fille qui est est en troisième m'expliquait que sa voisine de classe ne savait même pas calculer de tete 3×4 (ou ne se donnait pas la peine). 

En parlant des adultes, hier j'assistais a une conférence. La moitié du public était sur son smartphone ou tablette. Même une des intervenants a la tribune consultait son portable.. 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 5 minutes, Petit pois a dit :

Assez d'accord...mais hélas, on n'apprend , en primaire, même plus aux enfants à savoir lire, écrire, compter....(...)

Quant aux divisions, au seuil de la sixième il ne sait pas les poser directement, il écrit les restes les soustrait , écrit le résultat, le reste et ainsi de suite : une division fait une demi-page ! Et il est dans les trois premiers de sa classe 

On va peut-être retrouver la raison et éviter de tomber dans un complet "école-bashing". 

Vous mélangez pas mal de chose dans votre message. Vous mélangez les compétences de base et le degré de leur maîtrise/réalisation. Bien sûr que ce que vous dites est faux : nous avons en France pratiquement éradiqué l'analphabétisme ; cela vient contredire votre vision très noire des choses.

Oui, l'école apprend à lire à ses élèves.

Oui, l'école apprend à écrire à ses élèves. 

Certes, ils font de plus en plus de fautes, mais l'école n'est en rien responsable de ce désastre, et les compétences de nos élèves n'en sont pas moins comprises, et même, paradoxalement, les fautes montrent qu'elles sont bien comprises ! L'évolution de la langue française fait que son orthographe est de moins en moins compréhensible pour n'importe quel locuteur : la disparition à l'oral de la distinction "in/un", de la distinction "é/è-ai", "a/â" va nécessaire produire des fautes dans l'écriture. Parmi les fautes les plus courrantes, on retrouve l'hypercorrection : les gosses et les ado savent qu'il y a parfois des doubles consonnes en français, et souvent, ils en ajoutent là où il ne doit pas en avoir. Certains y voient une faute, j'y vois au contraire une connaissance du français que n'avaient pas les enfants du début du XXe siècle. 

Et oui, l'école lui apprend à compter. 

Un gosse ne sait pas poser une division ? La belle affaire. Avez-vous au moins pris le temps de regarder comment on lui avait appris à poser ses opérations ? Parce que les méthodes ont considérablement évoluées en quelques années, et il est parfaitement normal qu'un enfant ne réussisse pas à poser une opération selon un mode qui, s'il vous est familier, lui est en revanche inconnu. 

Est-ce que ces évolutions dans les pratiques d'enseignement sont bien ou mal ? Ce n'est pas le lieu ni le moment d'en juger. Sans doute y aura-t-il des choses à jeter, mais, en tout cas sur le plan de la pédagogie, on a fait pas mal de progrès ces dernières années. 

Après, il y a l'indiscipline. Ah ce marronier... 

Remercions Apis de nous rappeler un fait essentiel : pour des enfants, l'école est une violence phénoménal. Un enfant déborde d'énergie, et le faire s'assoir des heures durant va à l'encontre de ce que son corps demande en matière d'activité et de dépense. Encore en primaire ça va : 45min par séance. Par contre, dans le secondaire, les 55 minutes sont effectivement peut-être à revoir. 

Il est possible que cette violence qu'est le fait d'être discipliné à l'école soit plus difficile à faire avaler quand on sait que l'environnement de nos jeunes mettent en péril les capacités de concentration et d'attention de nos enfants (la TV diminuant l'attention des enfants est un phénomène connu, et quand on sait que certains enfants passent plus de temps devant elle que devant un instit, faut pas s'étonner qu'il y ait des effets et dans les résultats et dans l'attention).

Mais s'il n'y avait que ça... Comment a évolué la place de l'école dans la société ? Quelle légitimité a-t-elle encore pour susciter la discipline de tout un chacun comme ça peut être le cas dans pas mal de pays asiatique ? On peut se poser la question quand des hommes politiques parmi les plus élevés qualifient le personnel en des termes forts dépréciatifs, ou ces associations et groupes qui en attaque, sans en avoir pourtant une connaissance claire, les programmes scolaires (trop de "théorie du genre", pas assez de "fierté nationale"). Une école qui se fait attaquer de partout perd forcément un peu de son charisme et de son autorité, intellectuelle et symbolique. 

Mais se pose aussi la question de la façon dont la fameuse école républicaine traite ses élèves. Une école qui reproduit, avec une précision déconcertante, les inégalités sociales de départ, avec un personnel dépassé qui, sans doute par réflexe, se réfugie dans un conservatisme pédagogique et social (les notes, les dictées, le 1/3 d'innéistes dans l'enseignement (ceux qui croyent que l'intelligence est innée !), ou les profs qui croient encore que la dyslexie se résoud avec un peu de rigueur...), et puis les élèves puis les étudiants qui sortent diplômés mais sans guère d'occasion de s'élever socialement... Certains peuvent se dire, et ils sont en droit de le penser, qu'alors qu'ils sont sans doute déjà hors-jeux, ils devraient tout de même respecter les règles dictées sans concession ? 

Mais il y a aussi l'effet du bon vieux temps, d'un âge d'or de la discipline qui n'a en fait jamais existé, et qui biaise bien des impressions. On en a eu le coup ici, avec la visite du bureau du dirlo... Bizarrement, dans la Guerre des boutons, ça ne faisait déjà pas peur. Dans le film Le Pion, un jeune étudiant faisait déjà face à une bande de gamins qui le dépassaient par leur chahut permanent. Ca remet pas mal de nuance dans la discussion. 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 128 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Il y a aussi une façon d'organiser son cours à revoir.Et des questions fondamentales à se poser:

-Que vais je faire passer?

Que vont-ils noter?

Comment vont- ils s'entraîner?

Comment vont- il appliquer?

Que vont- ils faire?

Comment vais-je rendre vivant mon cours:varier les supports, changer d'endroit, varier les tâches,surprendre les enfants, varier les postures.

De plus il faut avoir plusieurs manières de faire son cours sous la main.

Impossible d'agir pendant la digestion (enfants calmes) comme pendant la fin d'après midi (enfants plus toniques) le matin (actif et concentrés, frais) comme à onze heures(en perte d'attention car moins de sucre dans le sang).

 

 

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Membre, 54ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

Cela durera tant que on enseignera à des enfants d'aujourd'hui, qui ont une façon d'apprendre d'aujourd'hui, avec des méthodes qui sont de plus en plus inadaptée à la manière dont ils construisent maintenant leur manière d'acquérir la connaissance.... la société évolue ....l'école non..

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, Crabe_fantome a dit :

Après peut être que c'est une adaptation à la prochaine société, de la même manière que Flaubert nous cracherait à la gueule d'écrire comme on écrit aujourd'hui. Si demain tout est question de savoir chercher l'information au lieu de l'obtenir par soi même, avec une calculatrice au lieu de compter, avec internet au lieu de 8 bouquins etc. Le monde n'appartient plus à celui qui se lève tôt, il appartient à celui qui a des ouvriers qui se lèvent tôt. 

Nan mas attends ! le truc, c'est que je me suis dit bon, "ils" comptent sur les ordi et la calculette...bah non : j'ai dû lui apprendre comment s'en servir pour faire des recherches autres que de jeux et iln'a jamais vu une calculette de sa vie ( mais a toutes les games possibles) !!!

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 15 minutes, Foraveur a dit :

Cela durera tant que on enseignera à des enfants d'aujourd'hui, qui ont une façon d'apprendre d'aujourd'hui, avec des méthodes qui sont de plus en plus inadaptée à la manière dont ils construisent maintenant leur manière d'acquérir la connaissance.... la société évolue ....l'école non..

Un autre marronier. 

Qui n'en serait pas un si vous parliez autrement qu'en termes aussi vagues. Définissez donc ce que sont ces méthodes inadaptées, ce qu'est la manière aujourd'hui d'acquérir des connaissances etc. 

Je ne dis pas que je ne suis pas d'accord, hein, mais la critique à coup de lieux communs et bien trop simple et trop généraliste pour être pertinente. Je trouve aussi que certaines façons d'enseigner certaines matières sont bien trop inadaptées. L'histoire pourrait impliquer davantage l'élève ; l'orthographe pourrait faire ll'objet de bien des tolérances sur les points en cours d'évolution (exit les pluriels muets, les accord avec "avoir" et les doubles consonnes) entre autres. 

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, PLS maker a dit :

On va peut-être retrouver la raison et éviter de tomber dans un complet "école-bashing". 

Vous mélangez pas mal de chose dans votre message. Vous mélangez les compétences de base et le degré de leur maîtrise/réalisation. Bien sûr que ce que vous dites est faux : nous avons en France pratiquement éradiqué l'analphabétisme mais pas l'illettrisme généralisé ; cela vient contredire votre vision très noire des choses.

Oui, l'école apprend à lire à ses élèves. A décrypter

Oui, l'école apprend à écrire à ses élèves. Pas sans faute d'orthographe

Certes, ils font de plus en plus de fautes, mais l'école n'est en rien responsable de ce désastre, et les compétences de nos élèves n'en sont pas moins comprises, et même, paradoxalement, les fautes montrent qu'elles sont bien comprises ! L'évolution de la langue française fait que son orthographe est de moins en moins compréhensible pour n'importe quel locuteur : la disparition à l'oral de la distinction "in/un", de la distinction "é/è-ai", "a/â" va nécessaire produire des fautes dans l'écriture. Parmi les fautes les plus courrantes, on retrouve l'hypercorrection : les gosses et les ado savent qu'il y a parfois des doubles consonnes en français, et souvent, ils en ajoutent là où il ne doit pas en avoir. Certains y voient une faute, j'y vois au contraire une connaissance du français que n'avaient pas les enfants du début du XXe siècle. Je dirais plutôt qu'il s'agit de hasard et de trop grande acceptation des accents locaux, d'où la perte des é,è, ai....

Un gosse ne sait pas poser une division ? La belleaffaire. Avez-vous au moins pris le temps de regarder comment on lui avait appris à poser ses opérations ? Parce que les méthodes ont considérablement évoluées en quelques années, et il est parfaitement normal qu'un enfant ne réussisse pas à poser une opération selon un mode qui, s'il vous est familier, lui est en revanche inconnu. Et bien, oui, depuis la maternelle, je le suis, lui et d'autres, et que les méthodes aient évolué j'en suis consciente, mais ces méthodes ne les amènent pas à savoir diviser (entre autre) autrement qu'en posant par écrit le cheminement  qu'ils devraient avoir mentalement..

Est-ce que ces évolutions dans les pratiques d'enseignement sont bien ou mal ? Ce n'est pas le lieu ni le moment d'en juger. Sans doute y aura-t-il des choses à jeter, mais, en tout cas sur le plan de la pédagogie, on a fait pas mal de progrès ces dernières années. En nivelant par le bas.

Après, il y a l'indiscipline. Ah ce marronier... 

Remercions Apis de nous rappeler un fait essentiel : pour des enfants, l'école est une violence phénoménal. Un enfant déborde d'énergie, et le faire s'assoir des heures durant va à l'encontre de ce que son corps demande en matière d'activité et de dépense. Encore en primaire ça va : 45min par séance. Par contre, dans le secondaire, les 55 minutes sont effectivement peut-être à revoir. Ce qui nous donnera des professionnels incapables de tenir le temps de leur travail....

Il est possible que cette violence qu'est le fait d'être discipliné à l'école soit plus difficile à faire avaler quand on sait que l'environnement de nos jeunes mettent en péril les capacités de concentration et d'attention de nos enfants (la TV diminuant l'attention des enfants est un phénomène connu, et quand on sait que certains enfants passent plus de temps devant elle que devant un instit, faut pas s'étonner qu'il y ait des effets et dans les résultats et dans l'attention). Sauf que là aussi, beaucoup ne tiennent pas leur attention le temps d'un film....le phénomène zapping me paraît plus préjudiciable et plus intéressant si je veux suivre votre raisonnement.

Mais s'il n'y avait que ça... Comment a évolué la place de l'école dans la société ? Quelle légitimité a-t-elle encore pour susciter la discipline de tout un chacun comme ça peut être le cas dans pas mal de pays asiatique ? On peut se poser la question quand des hommes politiques parmi les plus élevés qualifient le personnel en des termes forts dépréciatifs, ou ces associations et groupes qui en attaque, sans en avoir pourtant une connaissance claire, les programmes scolaires (trop de "théorie du genre", pas assez de "fierté nationale"). Une école qui se fait attaquer de partout perd forcément un peu de son charisme et de son autorité, intellectuelle et symbolique. Mais se pose aussi la question de la façon dont la fameuse école républicaine traite ses élèves. Une école qui reproduit, avec une précision déconcertante, les inégalités sociales de départ, avec un personnel dépassé qui, sans doute par réflexe, se réfugie dans un conservatisme pédagogique et social (les notes, les dictées, le 1/3 d'innéistes dans l'enseignement (ceux qui croyent que l'intelligence est innée !), ou les profs qui croient encore que la dyslexie se résoud avec un peu de rigueur...) Pour avoir une toute jeune belle-fille nouvellement formée à l'enseignement et pas encore titularisée, je peux vous affirmer le contraire : nos chères têtes blondes ( ou pas d'ailleurs) bénéficient de toute leur indulgence et de tout l'arsenal des prétextes et la compréhension à l'échec . Aux dernières vacances elle m'a envoyée une carte postale charmante : "tu me manque"...je cherche encore le "s" dans une phrase pour le moins élémentaire !, et puis les élèves puis les étudiants qui sortent diplômés mais sans guère d'occasion de s'élever socialement...Je parlais de niveau CM2, je doute qu'il se projette si loin. Certains peuvent se dire, et ils sont en droit de le penser, qu'alors qu'ils sont sans doute déjà hors-jeux, ils devraient tout de même respecter les règles dictées sans concession ?Apprendre la discipline scolaire est un apprentissage des contraintes qu'ils rencontreront immanquablement dans leur vie professionnelle et sociale, ce n'est pas en faire des "veaux" sans libre arbitre et sans réflexion pour autant.

Mais il y a aussi l'effet du bon vieux temps, d'un âge d'or de la discipline qui n'a en fait jamais existé, et qui biaise bien des impressions. On en a eu le coup ici, avec la visite du bureau du dirlo... Bizarrement, dans la Guerre des boutons, ça ne faisait déjà pas peur. Dans le film Le Pion, un jeune étudiant faisait déjà face à une bande de gamins qui le dépassaient par leur chahut permanent. Ca remet pas mal de nuance dans la discussion. 

 

C'est vrai que j'ai rebondi sur un post, sans réel rapport à la discipline. Mais c'est ce manque de discipline qui fait que nos gosses se dispersent et perdent ( voire n'acquièrent pas) toute concentration, toute appréhension de contrainte qui réside dans un apprentissage. Et là, à cet âge, c'est l'apprentissage de la vie, parallèlement à celui qu'ils devraient avoir au sein de leur environnement proche .

Parce qu'hélas et en plus, toute cette mansuétude et tolérance maximales, ne leur donne pas pour autant , comme il a été dit, un bon réseau neuronal.

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

A la limite, il vaut mieux être policier que professeur. On a au moins un arme et on peut tirer dans le tas si on se sent menacé.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Génial les commentaire en plein dans la citation, pratique pour reprendre point par point ==

Sauf votre respect, vous avez bien cinquante ans de retard sur la façon dont fonctionne un enfant et sur ce que l'on considère comme l'intelligence. Parler d'illetrisme généralisé en est une preuve flagrante : votre postulat va à l'encontre de TOUS les indicateurs constatés ; les résultats de travaux menés par des universitaires montrent bien que, si effectivement nous faisons un peu plus de fautes que les élèves de 1873 sur dictée identique, les fautes sont bien moins graves et prouve que non seulement l'illetrisme a reculé, mais que les mots sont mieux compris qu'avant ! On a moins de faute grave dans les copies de nos bambins (par faute grave on entend les fautes entravant la compréhension du message, comme le mauvais découpage d'un mot ; un "s" oublié à la deuxième personne du singulier, c'est même pas anecdotique : on s'en fiche de ce genre de chose... je suis désolé pour votre petite anecdote, mais elle ne montre rien, si ce n'est que même avec un niveau d'étude conséquent, on fait des fautes, ce qui prouve bien que ça n'a rien à voir avec l'intelligence, rassurez-vous donc concernant votre belle-fille). 

L'enseignement du français (langue maternelle) s'attache davantage au sens des mots et de la phrase qu'à la forme des mots. Nous avons donc des élèves plus efficace pour saisir le sens d'une phrase et produire des phrases faisant sens, et ça s'est payé par plus de faute car on s'attache moins à la forme brute des mots. Parce qu'on sait, on le constate tous : ça marche mieux comme ça ! Tant pis pour l'orthographe. 

De même, la confusion é/è n'est pas une question "d'accent" (c'est franchement hautain d'en parler ainsi) mais une évolution phonologique naturelle de la langue française. J'en veux pour preuve que cette distinction devient minoritaire sur notre territoire, et qu'elle continue de s'étendre. Mes institutrices ne faisaient pas la distinction, et c'est normal : on ne la faisait pas dans ma région natale. Le même sort attend la distinction "in/un", et quand elle sera complète, il faudra revenir sur la notation de ce son en orthographe, au risque de voir cette orthographe incomprise et objet de davantage de fautes. 

Il en va de même pour votre considération des aptitudes en math du gamin que vous avez à votre charge : ne pas savoir poser mentalement une division n'est pas un drame. Du haut de mon bac+6, j'en suis moi-même incapable, sauf pour les simples, et suis contraint de la poser sur papier. Et alors ? Tout le monde n'est pas capable de faire tout de tête. L'erreur ici est de vouloir appliquer votre fonctionnement personnel sur les autres, et ça, ya pas plus rédhibitoire en contexte d'enseignement. 

" Ce qui nous donnera des professionnels incapables de tenir le temps de leur travail...." En Asie, où les élèves sont loué pour leur bon niveau et leur efficacité, un cours ne dépasse JAMAIS 45 minutes. Il n'y a AUCUN rapport avec le fait de pouvoir tenir ou non un temps de travail, mais plutôt des considération sur les pauses à faire entre deux disciplines et sur l'encombrement de la mémoire immédiate. 45 minutes est laaaargement plus pertinent que 55. Au-delà, je pense que les autres enseignants ici le confirmeront, ça devient difficile de les tenir, et même de les intéresser. Même avec toute la meilleure volonté du monde. 

Et quand bien même, revient-il à des enseignants d'enfants de commencer à apprendre aux gamins la tenue d'un temps de travail professionnel ? Je ne le crois pas, c'est mettre une pression trop importante à un âge où l'enfant a droit à l'insouciance et l'épanouissement. 

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