Faut-il être vraiment le premier ?

Pas de quoi Sirielle...

En première analyse, de manière logique, Confucius a raison, il faut lui apprendre à pêcher.

Mais je crois que cet exemple est mis en avant surtout par ceux qui veulent garder leur poisson pour eux ! (Je ne parles pas pour toi) Donc en premier, si quelqu'un a faim, donne-lui en premier un poisson ! Tu auras le temps en suite de lui apprendre à pêcher.

Quand je parle du travail, je ne veux pas dire ce truc qui est sensé nous faire chier et par lequel on est obligés de passer pour gagner sa vie. Je veux dire se concentre, affiner son geste, sa compréhension, améliorer le résultat, s'efforcer de l'améliorer.. C'est ça pour moi le travail. Je reconnais que ça puisse avoir un aspect un peu laborieux. Le bon côté c'est que ce n'est pas une imposture.

Il y a 1 heure, centurion a dit :

Sirielle...

Tu es une personne gentille (sans la connotation bébête que les gens y ajoutent par malice, c'est sincère de ma part)  c'est certain, tu as envie d'apporter ton grain de sel en vue d'améliorer les choses, donc je suis plutôt admiratif qu'autre chose te concernant. Mais le monde dans lequel nous vivons c'est pas ça, je t'assure...

Alors franchement il faut redescendre sur terre (je le dis respectueusement), je te propose un peu de lecture, Jean-Claude Michéa tu connais ?

- Impasse Adam Smith : brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche

- L'Empire du moindre mal : essai sur la civilisation libérale

- L'Enseignement de l'ignorance et ses conditions modernes

- Les Mystères de la gauche : de l'idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu

- Le Complexe d'Orphée : la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès

Je ne connaissais pas non plus Michéas. J'ai un peu regardé sur Wiki, ça m'a l'air d'être une bonne adresse ! Merci du tuyau !

Il y a 1 heure, Demonax a dit :

Je  ne comprendrais jamais cette diabolisation de la compétition...

 

Dans un cadre strictement définis avec une activité d’où elle émane ( tennis, échecs, pétanques... ) je crois que la compétition à de l’intérêt puisqu'elle démontre ce que peut faire un corps humain.

Si je m'en tiens aux jeu d'échecs les sœurs Polgar ont simplement fait la preuve d'une stricte égalité homme femme et c'est un "résultat"  impressionnant dont la mesure est d'une grande précision, ce qui n'est pas rien vu les théories délirantes qui circulent encore ( peut être des reste de phrénologie?).

Au football la seule victoire de 98 démontre elle aussi des aspects intéressant de la réalité mais la compétition par équipe est plus compliquée à aborder la part la de la collaboration y est centrale pour parvenir au but.

Cependant transposé cette forme d'interaction dans des domaines de la vie courante est un piège assez grossier sans aucun fondement, puisque la mesure de la "performance" variable suivant le contexte est d'une grande imprécision, l'effet est d'établir une structure  sociale extrêmement pyramidale et c'est très simple à comprendre... tu as donc raison les perdants n'aiment pas, mais la "compétition"( ainsi conçu) en fabrique en masse ce qui d'un point de vue démocratique assure une certaine légitimité.

Au sortir de la guerre le diable était celui qui jetait la pièce d'or au milieu d'un groupe d'affamés ( la beauté du diable) entrainant une "compétition" en réalité un combat sans règles dont l'unique résultat remarquable est un gros tas de perdants aigris. Maintenant sa nouvelle figure est celui ou celle qui ne participe pas au combat pour la pièce d'or. C'est une régression dans la manière de juger d'une situation (à mon avis) puisque, les yeux sur la ligne d'arrivée : ( je n'ai pas écrit horizon mais le cœur y était) on n’aperçoit plus le montreur de marionnettes.

Il y a 5 heures, Demonax a dit :

Le complexe ... ?

Il ne faudrait pas être soi-même atteint d'une certaines pathologie*, pour en voir partout là où elle ne se trouve pas ?
Il faut arrêter d'interpréter abusivement les intentions des gens, ou leur fonctionnement. (...)

Je  ne comprendrais jamais cette diabolisation de la compétition... Pourquoi donc amalgamer compétition et "mauvaise intention" ? Sans doute, l'argument préférer des perdant "mauvais joueur", pour justifier leur place

*: Tu es atteint de psychanalyse ?
Le complexe du psychanalyste ?

Il doit y'avoir quelque chose qui cloche dans ton raisonnement : j'ai toujours été le premier et j'ai toujours réussi tout ce que j'ai entrepris !

Faudrait que tu approfondisses un peu les réflexions de la psychanalyse peut être ?!

il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Je ne connaissais pas non plus Michéas. J'ai un peu regardé sur Wiki, ça m'a l'air d'être une bonne adresse ! Merci du tuyau !

Tu peux aussi t'intéresser à l'américain Christopher Lasch au moins pour deux ouvrages tout aussi essentiels à mes yeux que ceux de Michéa (Michéa, véritable génie de notre temps, parce qu'il a tout compris) :

- La culture du narcissisme

- La révolte des élites et la trahison de la démocratie

il y a une heure, Blaquière a dit :

[...] j'ai toujours été le premier et j'ai toujours réussi tout ce que j'ai entrepris !

Tant mieux pour toi
Mais dans ce cas, pourquoi voudrais-tu diaboliser la compétions ? Si tu la maitrise, tu peux faire le choix de perdre, pour laisser les autres gagner, et t'éviter d'être dans le mauvais rôle du "méchant compétiteur premier ".

Quant à la psychanalyse, c'est un sujet passionnant !! Mais, c'est dommage qu'elle soit polluer par la psychanalyse d'obédience freudienne. Mais c'est un autre sujet

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il y a une heure, ribouldingue a dit :

[...] celui qui jetait la pièce d'or au milieu d'un groupe d'affamés ( la beauté du diable) entrainant une "compétition" [...]

Dans ce cas, on confond "l'habit (la compétition) avec le moine (le diable)"
La compétition est malvenue dans ce contexte, avec ces intentions !... Tout comme avec l'abus, ou dans des circonstances inapproprié. Mais on peut aussi voir (que l'on soit gagnant, ou apprentie) des points positifs à la compétition. Et c'est ce déni qui me dérange le plus, chez certains.

Il y a 17 heures, centurion a dit :

Tu peux aussi t'intéresser à l'américain Christopher Lasch au moins pour deux ouvrages tout aussi essentiels à mes yeux que ceux de Michéa (Michéa, véritable génie de notre temps, parce qu'il a tout compris) :

- La culture du narcissisme

- La révolte des élites et la trahison de la démocratie

 

Très bonnes lectures!

si toute compétition humaine implique le suivi de règles édictées par des personnes aillant autorité, c'est sans doute pour cela que les dérives malsaines de nos sociétés prônent une surévaluation de l'efficience sous couvert d'efficacité, car en tant qu'évaluation, les règles sont évolutives quantitativement à une norme, aujourd'hui c'est la prévalence de l'efficience sur l'efficacité ...et n'est-ce pas là une des définitions de la compétition ?

Il faut On peut être premier, dans ces conditions :
_ Respecter du premier.
_ Respecter du dernier.
_ Respecter de tous les autres candidats.
_ Avantage pour le premier.
_ Pas de désavantage pour les autres candidats.
_ Aide pour le dernier.
_ Pas de glorification de la victoire (juste une reconnaissance des qualités).
_ Pas de stigmatisation des perdants (juste une reconnaissance des difficultés).

A partir de là, il n'y a plus de problème, si ?
On reconnait la valeur de l'effort/chance/don du premier, et on ne dévalorise pas les autres.

"tout est bien qui finit bien "

« Faut-il être vraiment le premier ? »

Posséder les qualités d’un premier de la classe, dans plein de domaines, est une grande chance pour faire face aux aléas de la vie. Par contre, vouloir afficher sa supériorité sur les autres en briguant la première place est, me semble-t-il, plus discutable.