L'arrogance de la victoire

Bonjour, je recherchais une section psychologie que je n'ai malheureusement pas trouvée.

Une idée, ou plutôt une manière d'être me donne à réfléchir. Pouvez vous débattre avec moi de ce postulat ?

Je veux bien perdre pour vous si vous voulez ...

Je pense que ce doit  paraitre antinomique que je puisse ne rien perdre à ne pas gagner .. Voir même être gagnante de perdre .

Ne pas vouloir gagner, ou accepter de perdre, est ce toujours synonyme de faiblesse ? Ou peut raisonnablement espérer en tirer une force
 

Quelques uns parmi vous sont enclins à partager cette vision ?

il y a 32 minutes, Sittelle a dit :

Je veux bien perdre pour vous si vous voulez ...

Je pense que ce doit  paraitre antinomique que je puisse ne rien perdre à ne pas gagner .. Voir même être gagnante de perdre .

Non, ce n'est pas antinomique.

Cela induit une forme d'humilité ou d'empathie, voire affect envers l'autre.

Ce n'est pas l'expression d'une faiblesse... au contraire, je dirais une certaine sagesse et force de caractère !

Le seul jeu qui vaille, qui audrait plutôt est le win-win, le gagnant -gagnant. Malheureusement, culturellement nous apprenons que pour gagner il faille necessairement qu'il y est un ou plusieurs perdants. C'est ainsi que le "malheur aux vaincus" s'applique en masse afin que quelques-uns pavanent avec des lauriers, medailles, titres, et autres signes distinctifs que l'on offre à ceux qui savent mieux que les autres marcher sur les copains pour grimper plus haut qu'eux. 

Napoléon ne disait il pas de certaine récompense que:

"C'est avec des colifichets qu'on gouverne? "

il y a 7 minutes, Sittelle a dit :

Bonjour, je recherchais une section psychologie que je n'ai malheureusement pas trouvée.

Une idée, ou plutôt une manière d'être me donne à réfléchir. Pouvez vous débattre avec moi de ce postulat ?

Je veux bien perdre pour vous si vous voulez ...

Je pense que ce doit  paraitre antinomique que je puisse ne rien perdre à ne pas gagner .. Voir même être gagnante de perdre .

 

Ne pas vouloir gagner, ou accepter de perdre, est ce toujours synonyme de faiblesse ? Ou peut raisonnablement espérer en tirer une force
 

Quelques uns parmi vous sont enclins à partager cette vision ?

 

 

Bonjour Sitelle,

non ce n'est pas du tout antinomique ... cela peut être une force >>> cela renvoie à la notion de bénéfice secondaire : dans ce qui peut paraître à première vue une défaite ou une perte, les gains peuvent  en réalité être plus importants que les bénéfices tirés d'une victoire.  C'est du reste ce qui freine le changement et c'est ce qui engendre certaines résistances qui font préférer la "perte"

Perdre ou gagner quoi? Un cours particulier: je perd 30 euros mais je gagne une connaissance à vie... Ou encore "un de perdu, 10 de retrouvé"... 

Après la phrase "je veux bien perdre pour vous" est une fausse défaite puisque le narrateur affirme sa victoire en disant qu'il est au dessus de la victoire. "Je veux bien perdre pour vous" c'est un peu ce que je dis à mes petits cousins quand on joue et qu'ils veulent gagner... Je suis dans une position de supériorité au point de maitriser intégralement ma victoire et ma défaite. Dans ce cas, accepter de perdre c'est gagner la paix sociale en faisant plaisir aux enfants... Mais je suis tellement supérieur que je n'ai pas besoin de leur dire que je suis supérieur, je les laisse gagner... Sauf bien sur aux échecs parce que ce jeu implique que "les échecs" (notons que nom du jeu s'utilise au pluriel) ce sont les leçons qu'on apprend: chaque échec et une future victoire. 

Oh comme ça me parle ! en 2 jours j'ai anéanti volontairement pratiquement 3 ans d'efforts pour atteindre un objectif. Je perds ! et je n'ai aucune envie de changer d'avis. Moralement je me sens à 20 % d'échec mais je sais que je vais rebondir. Financièrement je dois être à 120 % d'échec mais au pire des cas j'arrondirai les fins de mois. Pour mon estime personnelle je suis à 10 % échec parce que la décision m'a demandé du courage mine de rien. Et en matière d'apprentissage l'échec ça permet d'apprendre 90 % de ses erreurs. bon il faut que je trouve encore 70 % de positif quelque part.....

il y a 2 minutes, eclipsepartielle a dit :

Oh comme ça me parle ! en 2 jours j'ai anéanti volontairement pratiquement 3 ans d'efforts pour atteindre un objectif. Je perds ! et je n'ai aucune envie de changer d'avis. Moralement je me sens à 20 % d'échec mais je sais que je vais rebondir. Financièrement je dois être à 120 % d'échec mais au pire des cas j'arrondirai les fins de mois. Pour mon estime personnelle je suis à 10 % échec parce que la décision m'a demandé du courage mine de rien. Et en matière d'apprentissage l'échec ça permet d'apprendre 90 % de ses erreurs. bon il faut que je trouve encore 70 % de positif quelque part.....

 Euh... je me suis un peu perdue avec tous ces pourcentages ! 

il y a 1 minute, Yokkie a dit :

 Euh... je me suis un peu perdue avec tous ces pourcentages ! 

ouais tu as raison je vais abandonner les statistiques  

D'accord avec toi,parfois il peut y avoir des avantages à perdre.

On peut même trouver des avantages à ne pas combattre, si le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Mais pourquoi être forcément arrogant dans la victoire?

Pour étoffer notre réflexion, je vais vous citer le prof de judo de mon fils qui disait à ses élèves:

Sois humble dans la victoire car un jour toi aussi tu perdras et cela te fera mal de voir quelqu'un pavoiser à tes dépens.

respecte ton adversaire comme tu aimerais qu'il te respecte.

Bonjour Sittelle,

Lorsque je joue aux dames contre un de mes petits enfants, je joue pour gagner.

Si c’est toujours le même qui gagne, cela émousse très vite le plaisir de la confrontation et du partage d’un bon moment ensemble, tant pour le gagnant que pour le perdant.

Ce n’est pas une faiblesse, ni un effort surhumain, mais être gagnant quelque part, en perdant quelques parties dans ce cas là.

A moins qu’on veuille écourter la rencontre, au quel cas on s’empresse de toujours gagner !

à l’instant, querida13 a dit :

D'accord avec toi,parfois il peut y avoir des avantages à perdre.

On peut même trouver des avantages à ne pas combattre, si le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Mais pourquoi être forcément arrogant dans la victoire?

Pour étoffer notre réflexion, je vais vous citer le prof de judo de mon fils qui disait à ses élèves:

Sois humble dans la victoire car un jour toi aussi tu perdras et cela te fera mal de voir quelqu'un pavoiser à tes dépens.

Respecte ton adversaire comme tu aimerais qu'il te respecte.

Bonjour.

De deux choses l'une : soit vous jouez le jeu (ce qui signifie que vous jouez pour gagner) soit vous ne le jouez pas. Si vous jouez le jeu, alors perdre est un échec. Si vous ne jouez pas le jeu, alors il n'y a pas de jeu. Et la question perd de son sens.

Un sujet qui pourrait vous intéresser : le dilemme du prisonnier (dilemme !). C'est un exercice très intéressant sur un jeu collaboratif, surtout dans sa version itérée.

A+

Exemple de jeu gagnant-gagnant: http://jeudutao.fr/tao.asp?page=taovillage_infos

il y a 42 minutes, Sittelle a dit :

Bonjour, je recherchais une section psychologie que je n'ai malheureusement pas trouvée.

Une idée, ou plutôt une manière d'être me donne à réfléchir. Pouvez vous débattre avec moi de ce postulat ?

Je veux bien perdre pour vous si vous voulez ...

Je pense que ce doit  paraitre antinomique que je puisse ne rien perdre à ne pas gagner .. Voir même être gagnante de perdre .

 

Ne pas vouloir gagner, ou accepter de perdre, est ce toujours synonyme de faiblesse ? Ou peut raisonnablement espérer en tirer une force
 

Quelques uns parmi vous sont enclins à partager cette vision ?

 

 

C'est compliqué les femmes !

J'ai trouvé mes plus grandes victoires dans mes échecs les plus blessants .  

il y a 8 minutes, S.A.S a dit :

J'ai trouvé mes plus grandes victoires dans mes échecs les plus blessants .  

Bon, les types aussi !

Moi, quand j'ai tort ou quand je me trompe, ça me fait carrément chier, et il me faut un peu du temps pour me reprendre. Je me morfonds un certain temps avant de refaire surface...

C'est Nietzsche qui disait (pas texto : de mémoire) "Ne blesse pas un solitaire ou alors tue-le car un solitaire est un puits sans fond d'où rien ne remonte."

il y a 3 minutes, Blaquière a dit :

Moi, quand j'ai tort ou quand je me trompe, ça me fait carrément chier, et il me faut un peu du temps pour me reprendre. Je me morfonds un certain temps avant de refaire surface...

Yes... tu viens de remporter une victoire en l'admettant publiquement !

Prochaine étape.... admettre que tu as tort sur le moment. 

Tu en sortiras grandi : perdant-gagnant ! 

il y a 1 minute, Yokkie a dit :

Yes... tu viens de remporter une victoire en l'admettant publiquement !

Prochaine étape.... admettre que tu as tort sur le moment. 

Tu en sortiras grandi : perdant-gagnant ! 

En admettant que j'aie vraiment tort et que je le reconnaisse, ce n'est pas moi qui en sortirai grandi mais plutôt toi. Je trouve ce slogan "perdant-gagnant" grotesque.  Il sert en premier à convaincre ceux à qui on l'a mis bien profond (pardon pour la vulgarité) qu'ils doivent être satisfaits. C'est d'ailleurs un slogan politique. (Je pense à Ségo).

Quand les riches gagnent et que les pauvres perdent, c'est "perdant-gagnant" et tout le monde doit être content !