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Être muet, c'est mieux qu'être bègue...


Badboy_

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
Posté(e)

C'est un débat que j'aimerai bien tenter... Car en effet, j'ai longtemps vécu cet handicap, et une forme de bégaiement rare, le bredouillement. Pour être plus précis dans la définition de ce trouble de la parole je vous invite à cliquer sur le lien :

https://www.begaiement.org/bredouillement/

Donc moi je l'ai très mal vécu, car ça m'a pris suite à un accident de la circulation. Alors peut être ne suis je pas né à la bonne période, néanmoins, je fus longtemps la cible de moquerie de tout le monde, et ce qui me fait dire que le bégaiement est peut être le pire des handicap, c'est que d'une part, il est méconnu, d'autre part, on ne peut pas se défendre.... Donc on est obligé de tout encaisser. Le fait de prendre la parole dans ces conditions va d'avantage aggraver la situation.

Maintenant, une pensée m'est venue à l'esprit... Est-ce que muet aurait été mieux ? Est-ce qu'il aurait mieux fallu que je sois muet plutôt que bègue ? Car être muet nécessite moins d'énergie pour parler techniquement, c'est autant d'énergie d'économiser...

Là, actuellement, c'est un handicap que j'ai beaucoup travaillé, car il me faisait obstacle à ma vie sociale et professionnelle. Mais même m'étant amélioré, ça se remarque moins maintenant, néanmoins, parler me demande plus d'effort de concentration et d'énergie.

Ca me fatigue à force... Est-ce qu'on peut devenir muet par intervention chirurgicale ? 

Quelque part, c'est une solution au problème.

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Membre, Rapaz lindo, 34ans Posté(e)
Timo-I Membre 27 971 messages
34ans‚ Rapaz lindo,
Posté(e)

Ca m'arrive aussi de temps en temps de bégayer. Surtout quand je dois expliquer quelque chose sur le vif, sans préparation. Ouais c'est clair, ça craint.

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 620 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour Badboy,

Pourquoi ne pas prendre exemple sur une réussite, dans cette lutte contre le bégaiement?

(Article extrait du Parisien)

C'EST
un des secrets les mieux gardés de François Bayrou. Comment a-t-il fait pour surmonter son bégaiement,
qui le gênait considérablement pendant sa jeunesse ? « J'admire comment il a su dominer son
problème d'élocution. Ça dénote une vraie force d'être », commentait François Mitterrand. De
fait, les difficultés d'élocution du petit paysan béarnais étaient réelles. « Les garçons l'appelaient
Shakes... car il n'arrivait pas à dire Shakespeare », raconte Marie-Gabrielle Monset, à ses côtés
sur les bancs de l'école en quatrième, en 1963, au collège public de Nay. « C'était un petit
garçon très malin, mais qui bégayait très très fortement », ajoute cette professeure d'anglais,
restée dans ce même établissement.
Au lycée, la situation de ce littéraire ne s'améliore pas
beaucoup. Serge Javalovès, écrivain et ami d'enfance de François Bayrou, s'en souvient : « Son
bégaiement attirait moqueries et sarcasmes. Mais il était vraiment courageux. Un jour, il nous
a bluffés en osant quand même prendre la parole en public devant un auditoire, malgré le risque
de trébucher. Ce fut une de ses premières victoires. »

« Il a bossé
comme un fou
»

Bayrou se fait aider discrètement par son professeur de français, Jean Biès, à qui il rend
visite pour des cours supplémentaires le premier samedi de chaque mois. « Je lui disais : 
Patientez,
patientez, ne laissez pas vos idées se bousculer au portillon...
Peu à peu, il progressait »,
nous précise-t-il. Le jeune François bénéficie aussi des conseils éclairés de la femme de son
professeur, Rolande Biès, morpho-psychologue et docteur en psychologie clinique. « Je lui faisais
faire des séances individuelles à notre domicile. Je lui disais de parler comme il voulait,
de ne pas avoir peur de l'autre. En revanche, il n'est jamais venu consulter dans mon cabinet,
à Pau, en tant que patient », observe-t-elle.
La méthode finit par porter ses fruits. D'autant
plus que le jeune paysan y met tout son coeur. « Il a bossé comme un fou, a appris des dizaines
de poèmes par coeur, en s'entraînant seul, jusqu'à ne plus trébucher. Il avait mis au point
une gymnastique intellectuelle pour éviter de prononcer à l'avance les mots trop compliqués
», détaille un député UDF. Il lui arrive encore de trébucher, mais de moins en moins. L'abbé
Dominique Maye-Lasserre, alors prêtre à Saint-Martin de Pau, se souvient de son paroissien,
en 1975, donc à 24 ans, qui « butait encore un petit peu sur les mots lorsqu'il était fatigué.
Mais il n'hésitait pas à lire les passages de la Bible à voix haute. » Pour se perfectionner,
François Bayrou fait un « stage de diction » à Bordeaux, dans un cours de théâtre.
Aujourd'hui,
il ne bégaie plus, et son cas est pris en exemple par les professionnels. Christian Boisard,
président de l'association le Bègue, explique que « la réussite de M. Bayrou aide beaucoup les
personnes qui ont ce type de problème. Elles me le disent souvent. Cela leur donne confiance,
en se disant qu'elles aussi peuvent arriver à maîtriser leur hypersensibilité et leur respiration
». Le handicap initial du candidat est finalement devenu une force.

 

 

  Le Parisien

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
Posté(e)

J'ai réussi également à m'améliorer. Néanmoins, parler me demande plus d'effort. Moi je ne begaie pas ! Ca s'appelle le bredouillement, longtemps considéré comme une forme de bégaiement. Sauf qu'à la place de trebucher sur les syllabes, je vais me mettre à parler ultra vite, à macher les mots, sans m'en rendre compte justement, c'est là le piège.

Donc j'arrive à maitriser le débit, sauf que ça me demande de la concentration, je dois me concentrer sur la manière et sur ce que je dis, c'est loin d'être simple, et ça me rajoute de la fatigue, en plus du taf, car je bosse à la même cadence que les autres, sauf que ça m'use à la longue. Je sais pas si je fais bien comprendre mon problème. Ok, je parles beaucoup mieux, je vois moins les gens plisser des yeux quand ils m'écoutent, sauf que ça me demande une énergie considérable, et j'en ai simplement marre !

Donc j'en viens à me demander si ma vie ne serait pas plus simple si je devenais muet...

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 732 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

S'exprimer Vs ne pas s'exprimer, y a pas photo, mieux vaut s'exprimer.

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Invité pako
Invités, Posté(e)
Invité pako
Invité pako Invités 0 message
Posté(e)

Salut Badboy , 

Suite à un accident de la circulation tu dis ? 

À quel âge si c'est pas indiscret ?

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Membre, 67ans Posté(e)
pic et repic Membre 14 391 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
Posté(e)

bonjour,

bonjours à tous ceux qui bégaient.....et aux autres aussi

je "souffre " de ce problème et les thérapies qui m'ont permis d'être plus décontracté ne l'ont pas totalement éliminé ( il se manifeste de façon plus marquée quand je suis énervé et surtout fatigué.....mais rarement quand je dois m'adresser à une assemblée ..! )

je ne prends pas la mouche facilement et je laisse glisser pas mal de choses...sauf si l'on vient se moquer du bégaiement...alors là je deviens très incisif, voir carrément méchant , et je peux avoir des paroles très blessantes.

ce n'est pas drôle et je n'ai jamais laissé quelqu'un se moquer de ce problème.

même si, et le cas s'est déjà produit, je suis gêné par un bègue....j'ai envie de finir la phrase pour lui ou de lui dire...arrête, reprend ta respiration et recommence..allez comprendre !

mais malgré cela je le crie, haut et fort et sans bégaiement..il vaut mieux être bègue que muet.

être bègue c'est pouvoir quand même s'exprimer et cela il faut le faire, ne pas hésiter, parler un poil plus fort pour que l'on vous entende.

boooone journée ( pardonnez ce léger bégaiement de mon clavier ) 

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Claude 1er empereur romain; Camille Desmoulins; Albeurk II de Monaco; Démosthène (je crois).

Le père de mon beauf était bègue. On s'habitue.

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Membre+, ✖►, Posté(e)
Kai Membre+ 7 166 messages
✖►,
Posté(e)

Moi je te répondrais qu'il vaut mieux être bègue que muet. Je ne connaissais pas le bredouillement donc merci pour le lien, j'ai appris un truc sur ce coups là, ça à l'air d'être une variante effectivement. Mon compagnon est bègue et souvent il a des réflexions du même genre à savoir qu'il vaudrait mieux pour lui ne pas pouvoir parler du tout. Si on sors au resto, il va me regarder et me demander à moi de parler au serveur et passer commande par exemple, il va avoir des moments ou il va chercher à éviter de parler parce qu'il anticipe trop. 

On se connais un peu depuis l'enfance parce qu'il était mon ami quand on étais mômes, donc son bégaiement, je peux te dire qu'il le supporte et vis avec depuis très longtemps. Par moment j'ai eu l'impression que ça allait mieux parfois ça repartait un peu de plus belle. Mais déjà à l'école son calvaire c'était les séances de lecture (d'énoncés, de textes, de n'importe quoi), parce qu'en plus du bégaiement il avait aussi des difficultés à lire et c'était des moqueries constantes et des ricanements en classe voir des imitations gênantes et moqueuses. On s'est suivi pratiquement toute notre scolarité étant jeunes, je me souviens que ça me faisait mal au coeur pour lui et que du coups je levais la main et j'étais constamment volontaire pour lire quand le prof cherchait un lecteur (avant de taper au hasard dans la liste de classe et d'imposer), c'était un peu "Moi moi moi" .. et parfois ça foirait "Bon quelqu'un que j'entends jamais pour changer" ... vlan tu pouvais être sûr que c'était pour lui là. 

Je ne trouve pas ça drôle et j'ai toujours détesté qu'on se moque de lui, adulte ça va un peu mieux, les gens je pense n'osent pour la plupart faire de remarques (ou en tout cas pas devant toi ?), parfois ils sont un peu gênés peut être mais ça passe bien pour autant que j'ai pu remarquer, mais le plus dur c'était vraiment à l'époque quand on étais mômes, les gamins sont bien plus cruels entre eux. Je trouve ça triste quand il n'ose rien dire, bègue ou pas, pour moi c'est pas vraiment un problème, il suffit juste de prendre le temps de l'écouter et le problème s'il y en a un, ce sont les gens qui sont parfois très cons en fait et pour ça tu peux pas faire grand chose malheureusement .. 

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
Posté(e)
Le 28/01/2017 à 21:33, pako a dit :

Salut Badboy , 

Suite à un accident de la circulation tu dis ? 

À quel âge si c'est pas indiscret ?

9ans.

Maintenant j'arrive à m'exprimer sans que ça se remarque, ou sans plus. Ca m'arrive d'accélérer le débit ou de trébucher mais j'arrive à le corriger. Simplement, ça m'est ultra fatiguant, et ça se rajoute à la fatigue du travail, du quotidien... Parce que je dois d'avantage me concentrer.

Ce qui fait que je fuis inconsciemment les rapports sociaux, de peur que ça se découvre,et qu'on me juge à travers.

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
Posté(e)
Le 29/01/2017 à 10:42, pila a dit :

Claude 1er empereur romain; Camille Desmoulins; Albeurk II de Monaco; Démosthène (je crois).

Le père de mon beauf était bègue. On s'habitue.

Sauf qu'ils sont moins pris au sérieux je trouve. C'est justement le fait d'être bègue, surtout que le cinéma les présente toujours soit comme des imbéciles heureux soit comme des psychopathes, du coup les gens associent forcément le bégaiement à l'un des deux. Du coup ils jugeront d'abord le handicap avant d'apprendre à connaitre la personne, ça présente des difficultés voire une impossibilité de s'intégrer socialement.

Le 28/01/2017 à 20:56, January a dit :

S'exprimer Vs ne pas s'exprimer, y a pas photo, mieux vaut s'exprimer.

On peut s'exprimer sans parler... J'ai connu beaucoup de muets, ils sont parfaitement autonomes, et je remarque qu'on se moque pas d'un muet. Que d'un bègue, essaie de t'imaginer dans la peau d'un bègue.

Le 29/01/2017 à 07:23, pic et repic a dit :

bonjour,

bonjours à tous ceux qui bégaient.....et aux autres aussi

je "souffre " de ce problème et les thérapies qui m'ont permis d'être plus décontracté ne l'ont pas totalement éliminé ( il se manifeste de façon plus marquée quand je suis énervé et surtout fatigué.....mais rarement quand je dois m'adresser à une assemblée ..! )

je ne prends pas la mouche facilement et je laisse glisser pas mal de choses...sauf si l'on vient se moquer du bégaiement...alors là je deviens très incisif, voir carrément méchant , et je peux avoir des paroles très blessantes.

ce n'est pas drôle et je n'ai jamais laissé quelqu'un se moquer de ce problème.

même si, et le cas s'est déjà produit, je suis gêné par un bègue....j'ai envie de finir la phrase pour lui ou de lui dire...arrête, reprend ta respiration et recommence..allez comprendre !

mais malgré cela je le crie, haut et fort et sans bégaiement..il vaut mieux être bègue que muet.

être bègue c'est pouvoir quand même s'exprimer et cela il faut le faire, ne pas hésiter, parler un poil plus fort pour que l'on vous entende.

boooone journée ( pardonnez ce léger bégaiement de mon clavier ) 

Bah je te comprends... as tu essayé l'orthophoniste ? 

Malheureusement, ça va plus loin que de simples moqueries. Dans le monde du travail, ou dans le monde des adultes, on ne te dira rien, ou pas forcément. Autant on n'aime pas trop se moquer, autant ça parle... J'ai commencé à chercher du taf, avec cet handicap, que j'avais réussi à corriger, mais pas suffisamment. Du coup ça se remarquait, et on me refusait des postes, ou on ne me gardait pas. Genre les postes de vendeurs, ou des métiers où l'élocution est primordiale, c'est mort...

Désolé, c'est aussi la réalité des choses, un aveugle, tu n'en feras jamais un pilote de course... C'est con à dire, mais ça ferme des portes, ça réduit les possibilités.

En plus, moi ce qui me gène, dès que je fatigue par exemple, j'ai du mal à controler, et là les gens me regardent d'un air surpris, et parmi mes ex, une m'a confié qu'elle se sentait carrément génée, quand je parlais devant ses parents, ou devant ses amis. Personne se moquait, néanmoins, ça suscitait une gêne... Et je peux reconnaitre que c'est chiant pour l'interlocuteur, faut aussi se mettre à leur place.

C'est pourquoi je te parlais d'orthophoniste. Est-ce qu'il existe des moyens pour rééduquer la parole ?

Parce que le problème du bredouillement, c'est que je ne me rends pas compte justement, les autres percevront comme un débit ultra rapide, que moi ça ne me choquera pas...

Quand j'avais commencé à travailler mon bredouillement justement, j'avais eu l'idée de m'exprimer en me filmant (les caméscopes sont d'excellents outils), là tu te rends compte, tu peux corriger, et surtout tu peux te mettre à la place des gens qui t'écoutent. C'est parfois très dur, mais néanmoins c'est assez efficace. Pour le corriger seulement, pas pour l'effacer.

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
Posté(e)
Le 29/01/2017 à 12:18, Kai a dit :

Moi je te répondrais qu'il vaut mieux être bègue que muet. Je ne connaissais pas le bredouillement donc merci pour le lien, j'ai appris un truc sur ce coups là, ça à l'air d'être une variante effectivement. Mon compagnon est bègue et souvent il a des réflexions du même genre à savoir qu'il vaudrait mieux pour lui ne pas pouvoir parler du tout. Si on sors au resto, il va me regarder et me demander à moi de parler au serveur et passer commande par exemple, il va avoir des moments ou il va chercher à éviter de parler parce qu'il anticipe trop. 

On se connais un peu depuis l'enfance parce qu'il était mon ami quand on étais mômes, donc son bégaiement, je peux te dire qu'il le supporte et vis avec depuis très longtemps. Par moment j'ai eu l'impression que ça allait mieux parfois ça repartait un peu de plus belle. Mais déjà à l'école son calvaire c'était les séances de lecture (d'énoncés, de textes, de n'importe quoi), parce qu'en plus du bégaiement il avait aussi des difficultés à lire et c'était des moqueries constantes et des ricanements en classe voir des imitations gênantes et moqueuses. On s'est suivi pratiquement toute notre scolarité étant jeunes, je me souviens que ça me faisait mal au coeur pour lui et que du coups je levais la main et j'étais constamment volontaire pour lire quand le prof cherchait un lecteur (avant de taper au hasard dans la liste de classe et d'imposer), c'était un peu "Moi moi moi" .. et parfois ça foirait "Bon quelqu'un que j'entends jamais pour changer" ... vlan tu pouvais être sûr que c'était pour lui là. 

Je ne trouve pas ça drôle et j'ai toujours détesté qu'on se moque de lui, adulte ça va un peu mieux, les gens je pense n'osent pour la plupart faire de remarques (ou en tout cas pas devant toi ?), parfois ils sont un peu gênés peut être mais ça passe bien pour autant que j'ai pu remarquer, mais le plus dur c'était vraiment à l'époque quand on étais mômes, les gamins sont bien plus cruels entre eux. Je trouve ça triste quand il n'ose rien dire, bègue ou pas, pour moi c'est pas vraiment un problème, il suffit juste de prendre le temps de l'écouter et le problème s'il y en a un, ce sont les gens qui sont parfois très cons en fait et pour ça tu peux pas faire grand chose malheureusement .. 

Le collège c'est une horreur. Ca te rajoute du stress, et le stress c'est justement ce qui véhicule l'handicap. Si tu ajoutes les moqueries, les humiliations permanentes, pire les regards de pitié, pour moi c'était le plus insupportable.

Mais malheureusement, c'est un exemple qu'il vaut mieux être muet justement. Muet, ton copain aurait passé son collège avec beaucoup moins traumatisme.

Après faut pas se mentir, même pour toi, c'est pénible à écouter, surtout au resto, pour le peu que ce soit une ambiance calme, que tout le monde entende, et que tout le monde se retourne....

Le pire, c'est les remarques du genre "parles moins vite" ou "parle leeeeennteeement", ah putain.... :censored: Une fois j'avais dérapé, et j'avais répondu "et toi, si tu veux moins grossir t'as qu'à moins bouffer", et j'avais réussi à le dire nettement, sans trébucher.

C'est peut être cruel comme remarque, parce que les gens qui te disent ça ne pensent pas mal, mais c'est la même chose.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 732 messages
107ans‚ ©,
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il y a 7 minutes, Badboy_ a dit :

 

 Que d'un bègue, essaie de t'imaginer dans la peau d'un bègue.

 

Oh je l'imagine très bien. J'ai eu ce problème pendant longtemps. Il revient parfois lorsque j'ai une très forte émotion.

Ca me choque simplement, que tu envisages une opération qui te mette en situation de handicap définitif, alors que probablement tout n'est pas complètement perdu, tu pourrais peut être évoluer encore puisque tu as dit que c'était déjà mieux avec le travail que tu as déjà fait. 

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
Posté(e)
il y a 5 minutes, January a dit :

Oh je l'imagine très bien. J'ai eu ce problème pendant longtemps. Il revient parfois lorsque j'ai une très forte émotion.

Ca me choque simplement, que tu envisages une opération qui te mette en situation de handicap définitif, alors que probablement tout n'est pas complètement perdu, tu pourrais peut être évoluer encore puisque tu as dit que c'était déjà mieux avec le travail que tu as déjà fait. 

Ou pas... T'imagine pas ce par quoi je suis passé avant d'arriver à corriger et tu n'imagines pas les efforts que ça me rajoute au quotidien, et la phobie de pouvoir déraper à n'importe quel moment, la phobie de prendre la parole...

Ca me rappelle une blague où un mec répond à un bègue "le mieux pour ne plus que tu bégaies, tu fermes ta gueule". Ca peut être absurde à première vue, n'empêche que c'est vrai. Ne pas parler, c'est une solution pour ne pas bégayer en faisant moins d'effort.

Et même si je fais évoluer, je me dis que ce sera encore des efforts, qui ne meneront à rien, parce que le bégaiement, j'ai lu partout qu'on ne pouvait pas le faire disparaitre totalement.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 732 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Je ne te juge pas tu sais ne t'y trompe pas. Je trouve ça tellement dommage d'en arriver là... Tu es sûr que plus personne ne peut t'aider ? Tu te rends compte, tu es jeune et tu te condamnes à un handicap définitif, tu risques de ne jamais trouver d'emploi. 

Lorsque j'étais plus jeune, je n'ai jamais pensé à me faire enlever les cordes vocales, ça surtout pas, mais en revanche, lorsque j'étais fatiguée, ça m'est arrivé de faire croire aux gens qui ne me connaissaient pas que je ne parlais pas et l'isolement était le même. Mais je me suis rendue compte d'autre chose : pratiquer ce genre de feinte ne m'aidait pas à avoir plus confiance en moi, c'était plutôt de l'auto destruction de l'estime de soi. 

 

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Membre+, ✖►, Posté(e)
Kai Membre+ 7 166 messages
✖►,
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Citation

Après faut pas se mentir, même pour toi, c'est pénible à écouter, surtout au resto, pour le peu que ce soit une ambiance calme, que tout le monde entende, et que tout le monde se retourne....

Oh ça je vais te dire, je m'en fiche pas mal. Moi je préfèrerais carrément qu'il commande lui même ou qu'il ose parler, plutôt que de le voir me lancer un regard et me dire "vas y toi". Les stratégies d'évitement comme ça, il pense que ça l'aide sur le moment et je cède souvent parce que je ne sais plus comment lui tenir tête avec ça, il ne veux pas en démordre. Mais c'est pas bon du tout et c'est pas une solution, je crains un peu que sa confiance en lui ne finisse par en prendre un coups. Gamine je ne savais pas comment l'aider et je l'aimais beaucoup déjà donc ça me touchait quand n'importe qui s'en prenait à lui pour n'importe quoi (pas uniquement son bégaiement) et je pensais qu'à parler à sa place ou mettre en place des petites stratégies comme ça, ça pouvait aider et lui éviter de faire trop face à toutes ces méchancetés et moqueries, c'était pas mal naif .... en grandissant, je me suis rendue compte qu'en fait je ne lui rendais pas service comme je le croyais parce que je voyais que justement la situation lui était devenue de plus en plus confortable comme ça et que du coups il s'enfermait trop là-dedans.   

Je n'ai jamais ressenti de malaise avec son bégaiement ou de honte en public ou quoique ce soit du genre. Les gens ça se retourne sur n'importe quoi de toutes façons, un look qui dénote un peu, quelqu'un qui arrive en retard t'as toute une salle qui va se retourner, si tu parles même sans bégayer il suffit d'avoir une voix un peu atypique, un timbre particulier pour déjà faire que les gens alentours vont aussi se retourner sur toi ... il faut apprendre à ne même plus les calculer ou y faire attention sinon tu ne vis plus effectivement ^^ Ca arrive parfois que des gens se retournent quand ils l'entendent et c'est lui que ça semble gêner bien plus que moi. Ce qui me dérange c'est pas le problème lui même c'est la manière dont lui il le ressens ou va le vivre mal en fait ... parce que je n'aime pas le voir pas bien comme ça, forcément ça va avoir un impact sur moi aussi. Si je suis avec lui, c'est que je l'accepte comme il est et s'il était si pénible que ça, je ne serais pas là. Maintenant, si demain il assume ça et ne se laisse plus bouffer comme actuellement, que ce soit par ce que je peux bien en penser, ce que les gens en général vont penser ou dire de lui, et bien c'est tout ce que je souhaite, il n'y aurait plus aucun problème du tout ce jour là !  

Maintenant penser à devenir muet ça va trop loin je trouve. Remplacer un handicap avec un autre ? Je ne suis pas sûre du tout que ce soit la bonne solution. Moi même si mon compagnon bute sur ses mots, j'adore le timbre de sa voix alors je préfère qu'il puisse continuer à parler même en butant un peu et en ayant pas une parole très fluide que s'il ne parlait plus du tout !  Je trouve même chez lui que ça a un certain charme, moi j'aime bien l'écouter et ce petit défaut de parole fait partie de lui.  Le voir muet, euuh .. j'en serais triste quand même et je me dirais qu'il souffre de ça encore plus que ce que je pensais déjà parce que pour en arriver là ... je ne sais pas comment je le prendrais  :/  Je sais que ça peut être handicapant, mais pour autant je trouve ça assez extrême d'en arriver à se dire qu'on préfèrerais ne pas parler du tout.  Maintenant si c'est ce que tu veux, je ne pourrais pas t'aider beaucoup, je ne connais pas vraiment les possibilités, je doute qu'on accepterais même de te faire subir une intervention qui t'infligerait un handicap plus lourd encore mais bon je peux me tromper ?   Je sais que mon copain plus jeune faisait des séances chez une orthophoniste qui avait bien aidé quand même mais une intervention pour réellement devenir muet ou faire retirer les cordes vocales, ça je ne sais pas si un médecin accepterait un truc pareil, c'est une demande assez inhabituelle je pense alors .. ??

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
Posté(e)
Le 31/01/2017 à 10:28, January a dit :

Je ne te juge pas tu sais ne t'y trompe pas. Je trouve ça tellement dommage d'en arriver là... Tu es sûr que plus personne ne peut t'aider ? Tu te rends compte, tu es jeune et tu te condamnes à un handicap définitif, tu risques de ne jamais trouver d'emploi. 

Lorsque j'étais plus jeune, je n'ai jamais pensé à me faire enlever les cordes vocales, ça surtout pas, mais en revanche, lorsque j'étais fatiguée, ça m'est arrivé de faire croire aux gens qui ne me connaissaient pas que je ne parlais pas et l'isolement était le même. Mais je me suis rendue compte d'autre chose : pratiquer ce genre de feinte ne m'aidait pas à avoir plus confiance en moi, c'était plutôt de l'auto destruction de l'estime de soi. 

 

Franchement, je ne sais pas vraiment quoi en penser (d'où le topic en fait :D). Mais c'est vrai que l'idée m'a traversé l'esprit. Aurai je mieux vécu le fait d'être muet que d'être bègue. Si tu analyses bien, muet, tu ne te fatigues pas en fait. Que veux tu t'en prendre à un muet ? Il ne parle pas, il ne parle pas ! Mais un bègue sera plus cible de moquerie et d'attaques gratuites, et se fatiguera beaucoup plus plus, d'autant que le souci ne touche que 1% de la population française, donc méconnu.

Après, ce n'est nullement une complainte de ma part, je ne me lamente pas, je ne veux pas que les choses soient interprêtées ainsi, ça fait des années que je parles très bien, et très peu s'en aperçoivent maintenant. Simplement, ça me fatigue beaucoup plus plus. Une collègue à moi, qui a une élocution plus naturelle, fera la même journée que moi en se fatiguant moins. Je suis obligé de me concentrer sur ce que je dis, et à ma manière de parler.

Parce que cette expérience de cet handicap, qui m'a touché une bonne partie de mon enfance, n'a fait que me démontrer à quel point la faiblesse n'était pas tolérée en ce bas monde. J'ai vu les masques tomber très jeune en fait. Ensuite on s'y fait.

Mais est-ce qu'une opération de ce genre peut se faire ? Techniquement ?

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Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
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Le 31/01/2017 à 13:21, Kai a dit :

Oh ça je vais te dire, je m'en fiche pas mal. Moi je préfèrerais carrément qu'il commande lui même ou qu'il ose parler, plutôt que de le voir me lancer un regard et me dire "vas y toi". Les stratégies d'évitement comme ça, il pense que ça l'aide sur le moment et je cède souvent parce que je ne sais plus comment lui tenir tête avec ça, il ne veux pas en démordre. Mais c'est pas bon du tout et c'est pas une solution, je crains un peu que sa confiance en lui ne finisse par en prendre un coups. Gamine je ne savais pas comment l'aider et je l'aimais beaucoup déjà donc ça me touchait quand n'importe qui s'en prenait à lui pour n'importe quoi (pas uniquement son bégaiement) et je pensais qu'à parler à sa place ou mettre en place des petites stratégies comme ça, ça pouvait aider et lui éviter de faire trop face à toutes ces méchancetés et moqueries, c'était pas mal naif .... en grandissant, je me suis rendue compte qu'en fait je ne lui rendais pas service comme je le croyais parce que je voyais que justement la situation lui était devenue de plus en plus confortable comme ça et que du coups il s'enfermait trop là-dedans.   

Je n'ai jamais ressenti de malaise avec son bégaiement ou de honte en public ou quoique ce soit du genre. Les gens ça se retourne sur n'importe quoi de toutes façons, un look qui dénote un peu, quelqu'un qui arrive en retard t'as toute une salle qui va se retourner, si tu parles même sans bégayer il suffit d'avoir une voix un peu atypique, un timbre particulier pour déjà faire que les gens alentours vont aussi se retourner sur toi ... il faut apprendre à ne même plus les calculer ou y faire attention sinon tu ne vis plus effectivement ^^ Ca arrive parfois que des gens se retournent quand ils l'entendent et c'est lui que ça semble gêner bien plus que moi. Ce qui me dérange c'est pas le problème lui même c'est la manière dont lui il le ressens ou va le vivre mal en fait ... parce que je n'aime pas le voir pas bien comme ça, forcément ça va avoir un impact sur moi aussi. Si je suis avec lui, c'est que je l'accepte comme il est et s'il était si pénible que ça, je ne serais pas là. Maintenant, si demain il assume ça et ne se laisse plus bouffer comme actuellement, que ce soit par ce que je peux bien en penser, ce que les gens en général vont penser ou dire de lui, et bien c'est tout ce que je souhaite, il n'y aurait plus aucun problème du tout ce jour là !  

Maintenant penser à devenir muet ça va trop loin je trouve. Remplacer un handicap avec un autre ? Je ne suis pas sûre du tout que ce soit la bonne solution. Moi même si mon compagnon bute sur ses mots, j'adore le timbre de sa voix alors je préfère qu'il puisse continuer à parler même en butant un peu et en ayant pas une parole très fluide que s'il ne parlait plus du tout !  Je trouve même chez lui que ça a un certain charme, moi j'aime bien l'écouter et ce petit défaut de parole fait partie de lui.  Le voir muet, euuh .. j'en serais triste quand même et je me dirais qu'il souffre de ça encore plus que ce que je pensais déjà parce que pour en arriver là ... je ne sais pas comment je le prendrais  :/  Je sais que ça peut être handicapant, mais pour autant je trouve ça assez extrême d'en arriver à se dire qu'on préfèrerais ne pas parler du tout.  Maintenant si c'est ce que tu veux, je ne pourrais pas t'aider beaucoup, je ne connais pas vraiment les possibilités, je doute qu'on accepterais même de te faire subir une intervention qui t'infligerait un handicap plus lourd encore mais bon je peux me tromper ?   Je sais que mon copain plus jeune faisait des séances chez une orthophoniste qui avait bien aidé quand même mais une intervention pour réellement devenir muet ou faire retirer les cordes vocales, ça je ne sais pas si un médecin accepterait un truc pareil, c'est une demande assez inhabituelle je pense alors .. ??

Bah l'orthophoniste, j'ai tenté, mais à un certain age, il faut passer par des orthophonistes spécialisés bégaiement. Ils vont te prendre une fortune, ça ne sera pas remboursé par la sécu, et tu risques de tomber sur des escrocs.

Déjà la meilleure manière de travailler cet handicap (je profite du topic pour en parler), c'est déjà de le reconnaitre, et d'apprendre à vivre avec. Parce que plus on begaie, plus on s'énerve, ensuite on croise le regard de l'interlocuteur, on s'angoisse, ce qui accentue le problème, pour le peu que l'entourage ne nous soit pas favorable, ça peut vite s'aggraver.

Après quand je l'avais travaillé (je l'ai travaillé tout seul), j'avais fait beaucoup d'exercices de lecture à voix haute, en me forçant à ralentir, j'avais fait beaucoup d'exercices de respirations (le begaiement peut venir ou s'amplifier suite à une mauvaise respiration), mais c'est à partir du moment où j'ai commence à me filmer en train parler que j'ai réellement pu avancer. Comme je l'ai dit on ne se rend pas compte car on ne s'entend pas parler, on le voit mieux sur une vidéo, et on voit les tics aussi.

Devenir muet... Je ne sais pas si c'est vraiment un handicap plus lourd. Si tu t'es habituée à son bégaiement, tu peux t'habituer à son mutisme. Si tu l'avais connu muet plutot que bègue, ça aurait changé la donne ? Après c'est tout à ton honneur, mais j'ai pu constater que très peu de gens tolèrent le bégaiement, ils l'associent soit à une faiblesse d'esprit (donc moquerie), soit à un problème psychiatrique (et on me l'a réellement suggéré, on pensait que j'étais schizo quand j'étais au lycée, parce que je bégayais. Le fait que ce soit méconnu malheureusement, et que ce soit continuellement ridiculisé au cinéma, ça n'aide pas).

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 732 messages
107ans‚ ©,
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Il y a 20 heures, Badboy_ a dit :

ça fait des années que je parles très bien, et très peu s'en aperçoivent maintenant.

Mais alors pourquoi vouloir devenir muet ?

 

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  • 1 mois après...
Membre, Délinquant du forum, Posté(e)
Badboy_ Membre 3 158 messages
Délinquant du forum,
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Le 05/02/2017 à 17:32, January a dit :

Mais alors pourquoi vouloir devenir muet ?

 

Dsl du temps de réponse :(

Tout simplement que ne plus bégayer ne suffit pas... Je n'arrive plus à communiquer à l'oral. J'ai un blocage à ce niveau là... Je me mets à stresser dès que quelqu'un vient me parler, surtout si c'est un inconnu, ou pire quelqu'un que je n'aime pas.

Mais même devant les gens que j'aime bien, je n'arrive pas à m'exprimer clairement, ou à rendre mon discours intéressant, ou du moins à capter l'attention. Ceux qui me connaissent depuis longtemps, même si mon problème mécanique a disparu, ils me voient toujours comme un bègue...

Et franchement, ça m'use... ça me fatigue de plus en plus.... Je commence à penser que c'est gaspiller de l'énergie, et je me dis que je n'ai pas envie de passer toute ma vie comme ça. Devenir muet pourrait être la solution. Je n'en ai pas encore parlé au médecin, ni même fait part de mon sentiment aux gens, mais ça me trotte toujours dans la tête.

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