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Le Trolley Problem en mode compliqué


Jean Beneau

  

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Membre, Posté(e)
Jean Beneau Membre 154 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

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Le train se dirige vers B

Sur B se trouve la femme et l'enfant de l'homme qui est sur A

Si l'homme sur A actionne sa manette, le train ira sur C

Si tu actionnes ta manette en premier, le train ira sur A

Qu'est qu'il faut faire?

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Membre, Posté(e)
Seyar Membre 3 853 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Evidemment j'actionne la manette! A-Man est mon pote, donc hors de question de le laisser mourir lui et sa famille!

DOnc j'actionne la manette, ça va sur A mais lui saute à temps vers sa famille et les inconnus se font sauver par superman qui a entendu les appels de toutes ces victimes!!

Et au pire, si SUperman n'arrive pas, ben j'suis toujours pote avec A-Man qui est en plus super riche donc cooool alors que les autres.... bah on est trop nombreux sur terre de toute façon...

....................

Puis sinon : c'est un "trolley", on peut bien tous actionner ou pas nos leviers, ça met pas bien longtemps à s'arrêter et encore, s'il est en action...:p

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 682 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Si le but du jeu est de faire le maximum de victimes, alors je touche à rien et je laisse le mec en A envoyer le train sur la voie C. :dev:

Mais on peut trouver mieux (ou plutôt pire!) Admettons qu'il y a 25 personnes dans le train et que, heureux hasard, je dispose à côté de moi d'un lance-roquettes chargé. Je tire sur le train, et il n'ira écraser personne. Bon évidemment, il y aura des dégâts collatéraux...:o°

Soyons sérieux deux secondes. Le manque total de réalisme de ce "problème" lui enlève pratiquement tout intérêt. Voilà d'ailleurs le commentaire de la Wikipédia à ce sujet :

"Les psychologues Christopher Bauman et Peter McGraw estiment que ces dilemmes sont stupides, peu réalistes et inapplicables à des problèmes de la vie réelle, de sorte qu'ils ne nous éclairent pas autant qu'on pouvait l'espérer sur la nature humaine. Ils s'appuient sur le fait que, lors de la présentation de ces dilemmes à des classes d'étudiants universitaires, ils suscitent des réactions amusées dans 63 % des cas pour l'homme obèse [autre problème du même genre] et 33 % pour le tramway. Or « l'humour peut altérer les processus décisionnels normalement utilisés dans l'évaluation de problèmes moraux. »

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Membre, Baby Forumeur, 29ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
29ans‚ Baby Forumeur,
Posté(e)

Il n'y a pas de bonne réponse ou de mauvaise réponse à cette question. Il ne s'agit pas de maths. Tout est question de ressenti personnel.

Ce problème pose entre autre la question du bien commun, qui est souvent confondu avec le bien du plus grand nombre. Que faire lorsqu'on est confronté à un tel dilemme ? Une réaction naturelle est de privilégier la survie du plus grand nombre (réflexe grégaire), et c'est souvent l'idée qui vient la première en tête, même si l'opérateur choisit finalement une autre option.

Cela soulève aussi une autre problématique, qui est celle de la valeur de la vie. Nous les humains, qui aimons quantifier et surtout compter (nécessité survenue avec le besoin de faire du commerce), pensons que deux vies valent plus qu'une. Il s'agit d'une évidence arithmétique mais nous n'avons jamais défini la valeur d'une vie.

Il serait possible de capitaliser (caput : tête) l'apport de telle ou telle personne à la société, ou à titre personnel. Autrement dit, sauver une personne c'est investir sur elle dans un futur plus ou moins proche. Répondre à ce problème sous pression, c'est avoir déjà réfléchi sur l'intérêt que l'on peut tirer de la survie de certains individus. C'est en outre un domaine de la psychologie que l'on retrouve souvent dans certaines séries télévisées traitant de survie en groupe (pour ne citer qu'un exemple parmi d'autres, Koh Lanta), et tout simplement dans l'Histoire de l'Humanité.

Et pour rebondir sur ce qu'a dit Seyar plus haut, même l'amitié est capitalisable. On pense que l'amitié est faite de bons sentiments (en insistant sur la "gratuité" du rapport à l'autre) alors que cela n'a rien de transcendant. L'amitié et l'attachement sont des conséquences de notre évolution en groupe. Les liens que forment les individus entre eux ne sont rien d'autre que des poutres qui servent à renforcer une bâtisse. Comme il est fondamental que l'on survit plus facilement à deux plutôt que seul(e), les situations de stress démontrent parfois que l'amitié n'est qu'un outil permettant à certains de mieux survivre, outil dont il est d'ailleurs facile de se départir.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
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Monsieur A est enchaîné aux rails ?

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Membre, Forumeur autochtone, Posté(e)
Skanderbeg Membre 1 910 messages
Forumeur autochtone,
Posté(e)

Il n'y a pas de bonne réponse ou de mauvaise réponse à cette question. Il ne s'agit pas de maths. Tout est question de ressenti personnel.

Ce problème pose entre autre la question du bien commun, qui est souvent confondu avec le bien du plus grand nombre. Que faire lorsqu'on est confronté à un tel dilemme ? Une réaction naturelle est de privilégier la survie du plus grand nombre (réflexe grégaire), et c'est souvent l'idée qui vient la première en tête, même si l'opérateur choisit finalement une autre option.

Cela soulève aussi une autre problématique, qui est celle de la valeur de la vie. Nous les humains, qui aimons quantifier et surtout compter (nécessité survenue avec le besoin de faire du commerce), pensons que deux vies valent plus qu'une. Il s'agit d'une évidence arithmétique mais nous n'avons jamais défini la valeur d'une vie.

Il serait possible de capitaliser (caput : tête) l'apport de telle ou telle personne à la société, ou à titre personnel. Autrement dit, sauver une personne c'est investir sur elle dans un futur plus ou moins proche. Répondre à ce problème sous pression, c'est avoir déjà réfléchi sur l'intérêt que l'on peut tirer de la survie de certains individus. C'est en outre un domaine de la psychologie que l'on retrouve souvent dans certaines séries télévisées traitant de survie en groupe (pour ne citer qu'un exemple parmi d'autres, Koh Lanta), et tout simplement dans l'Histoire de l'Humanité.

Et pour rebondir sur ce qu'a dit Seyar plus haut, même l'amitié est capitalisable. On pense que l'amitié est faite de bons sentiments (en insistant sur la "gratuité" du rapport à l'autre) alors que cela n'a rien de transcendant. L'amitié et l'attachement sont des conséquences de notre évolution en groupe. Les liens que forment les individus entre eux ne sont rien d'autre que des poutres qui servent à renforcer une bâtisse. Comme il est fondamental que l'on survit plus facilement à deux plutôt que seul(e), les situations de stress démontrent parfois que l'amitié n'est qu'un outil permettant à certains de mieux survivre, outil dont il est d'ailleurs facile de se départir.

Les deux parties que j'ai surlignées me paraissent contradictoires. Si c'est un ressenti ce n'est pas une réflexion (même faite antérieurement). Je suis d'accord avec les mécanismes que vous décrivez mais ils sont inconscients et pour ainsi dire naturels ; ils ne découlent pas d'un calcul mais d'un instinct. Le bonhomme A est appelé à sauver ses proches et qui plus est la transmission de ses gènes avec sa femme et son enfant, mais pour le sentir il n'a pas eu besoin au préalable d'en faire la réflexion.

En revanche, le scenario qui aurait vraiment demandé une réflexion est celui selon lequel le bonhomme A aurait sacrifié sa famille pour sauver les neuf personnes, car cela aurait été un acte contre-nature (contre-instinctif) basé sur une obligation morale.

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Membre, Forumeur autochtone, Posté(e)
Skanderbeg Membre 1 910 messages
Forumeur autochtone,
Posté(e)

J'ajoute une dernière chose. Si notre préférence pour nos proches ne visait au fond qu'à se renforcer soi-même, alors on préférerait à coup sûr qu'ils meurent plutôt que de mourir nous même. Or, il est certainement encore plus difficile de laisser son enfant, sa mère ou sa femme mourir, que de se suicider pour l'empêcher. Derrière les avantages mutuels des liens humains, il y a donc autre chose que l'intérêt égoïste.

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 682 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Ce genre de "problème" rappelle irrésistiblement le type de dilemmes auquel les nazis adoraient soumettre les populations qui dépendaient d'eux. On en a une bonne illustration dans la série "Un village français", ou un fonctionnaire de Vichy s'était vu offrir le choix suivant : désigner lui-même 10 otages à fusiller, ou bien ce sont 20 otages qui seraient fusillés. Ce n'est pas que de la fiction, c'est le genre de chantage auquel fut soumis le gouvernement de Vichy à l'été 1941 dans la sinistre affaire dite de la "Section spéciale".

Face à un tel choix, il n'y a pas de bonne solution. Ou plutôt, chaque solution pourrait entraîner des discussions sans fin. L'unique bonne solution, c'est de tout faire pour ne jamais se retrouver dans une telle situation. Idem dans notre "problème du trolley". Faut-il sacrifier une mère et son enfant, 4 individus ou bien 9? Sachant qu'en plus l'un des protagonistes qui peut agir est le mari de la mère et le père de l'enfant. Là encore, il n'y a pas de bonne solution, tout au plus peut-être une moins mauvaise que les autres, et encore, au nom de quels critères?

Si donc il n'y a pas de bonne solution, à quoi bon poser le problème, puisqu'il ne peut guère nous renseigner sur les gens qui y répondent? A moins qu'on cherche précisément à recruter des salauds, ce qui par les temps qui courent ne peut pas être exclu.

En tous cas, ce problème nous renseigne tout à fait quant à la mentalité de l'individu qui l'a conçu...

Bref, camarades, si jamais dans la boîte où vous bossez ou au moment d'un recrutement on veut vous faire passer ce genre de test, méfiance!

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Invité Tar Baby
Invités, Posté(e)
Invité Tar Baby
Invité Tar Baby Invités 0 message
Posté(e)
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Le train se dirige vers B

Sur B se trouve la femme et l'enfant de l'homme qui est sur A

Si l'homme sur A actionne sa manette, le train ira sur C

Si tu actionnes ta manette en premier, le train ira sur A

Qu'est qu'il faut faire?

Il faut actionner les freins.

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