Ce que le monothéisme doit au polythéisme

Prêcher dans le désert n'est pas chose aisée. Pour qu'une nouvelle religion s'installe et est des fidèles, elle ne peut balayer totalement ce qui l'a précédé. Syncrétiser, c'est arriver à incorporer des anciennes pratiques, des rites, des us et coutumes d'un ancien culte à sa propre religion. En théologie, le vieil adage : "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes" est plus que vrai. Voici donc quelques exemples de cette pratique.

La Kaaba n'est pas une "invention" de l'islam. Cette pierre était présente dans la péninsule arabique bien avant la naissance de Mahomet. Cassius Maximus Tyrius, philosophe grec du II° siècle nous dit : "les arabes adorent aussi, mais je ne sais quoi. Quant à l'objet sensible de leurs adorations, je l'ai vu, c'est une pierre quadrangulaire." Il n'est pas le seul qui la mentionne, son contemporain Clément d'Alexandrie, philosophe chrétien nous indique : "les arabes adorent des pierres".

La Kaaba n'était pas la seule pierre sacrée de l'Arabie pré-islamique ; elle n'était qu'une relique parmi les autres. Une pierre blanche se trouvait à Al-balat et une pierre rouge était située à Ghaiman.

Avant l'hégire, les tribus arabes étaient polythéistes et leur panthéon comptait plus de cinquante divinité dont certaines provenaient d'Égypte, du Moyen-Orient ou de Syrie. La Mecque est déjà un haut lieu de pèlerinage et un grand centre religieux. On vénère là-bas Houbal (une divinité lunaire) et ses trois filles : Uzza (déesse de la fertilité), Manat (déesse du destin) et al-Lat (déesse de la féminité).

Lorsque Mahomet attaque La Mecque en 630, il fait détruire toutes les idoles de la cité et les temples des déesse. Pourtant, alors que la religion qu'il professe condamne fermement l'idolâtrie : "N'adorez pas d'autres dieux que Dieu ; car je crains pour vous le châtiment du grand jour (sourate 46)", il épargne la Kaaba.

Comment incorporer la Kaaba à la nouvelle religion ?

On l'a dit descendue du paradis, d'une blancheur éclatante que la corruption des hommes aurait noircie. Adam et Ève auraient construit un autel, Abraham le rebâtira après le déluge.

La Kaaba n'est pas la seule survivante des croyances pré-islamiques. Le rituel de circumambulation (tourner autour d'un symbole dans le sens contraire des aiguilles d'une montre) lié à la pierre est toujours pratiqué durant le pèlerinage à La Mecque. Tout le folklore d'alors se retrouve dans le Coran : les djinns, les efrits (ifrits), les goules ou encore Bahamut.

On peut rapprocher les peyote juifs des chevelures grecques, assyriennes et babyloniennes. On sait que durant la période classique (500-323 av. J.-C), les grecs avaient les cheveux courts et frisés (naturellement ou non d’ailleurs) pour se différencier de ceux qu’ils appelaient les barbares. Les sculptures assyriennes représentent des hommes aux cheveux tombant en boucles sur leurs épaules. Ces coiffures ne semblent pas naturelles ; ils se sont fait des "boucles".

Ce n'est pas étonnant, les juifs ont vécu à Babylone et ont toujours été en contact avec la culture hellénistique.

Le monotheisme doit le veau d or au polythéisme.

On ne détruit vraiment que ce qu'on remplace.

Le plus frappant dans le genre ce sont les récits de la Genèse directement inspirés de textes sumériens. On y prend ni plus ni moins des récits polythéistes pour les réécrire dans une version monothéiste.

http://home.nordnet....tml#comparaison

Prêcher dans le désert n'est pas chose aisée. Pour qu'une nouvelle religion s'installe et est des fidèles, elle ne peut balayer totalement ce qui l'a précédé. Syncrétiser, c'est arriver à incorporer des anciennes pratiques, des rites, des us et coutumes d'un ancien culte à sa propre religion. En théologie, le vieil adage : "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes" est plus que vrai.

Tous ceux qui sont à l'origine d'une “nouvelle” religion se sont généralement appuyés sur la tradition antérieure, en en considérant la doctrine comme parfaitement valable en soi. Le renouvellement ne consiste en général qu'à débarrasser cette doctrine de tout ce qui s'y est ajouté de superflu, de superstitions, d'erreurs, etc.

Jésus, par exemple, n'a jamais renié le judaïsme, bien au contraire, il l'a vécu à fond; mais il ne s'est pas privé de critiquer vertement ceux qui le faussaient.

Mahomet n'a jamais prêché autre chose que le retour à la religion abrahamique originelle.

La théorie souvent ressassée selon laquelle l'Église reprenait de nombreux rites, temples ou usages païens dans le seul but de “faciliter la transition” vers le christianisme est d'une absurdité sans nom. On peut tout aussi bien essayer de faire croire que Michel-Ange remplissait la Chapelle Sixtine de Sibylles, du passeur Charon, etc., pour “rassurer” les quelques âmes discrètement païennes survivant encore au XVIe siècle dans une Europe depuis longtemps pleinement christianisée.

Les chrétiens ont souvent fustigé les païens, c'est indéniable, mais les plus éclairés d'entre eux ont toujours puisé dans les doctrines païennes pour approfondir et fonder l'enseignement de leur propre tradition.

Les Hébreux, étant nomades, ont inventé un dieu qu'ils pouvaient prier partout. Les polythéistes sont des paysans, pas des nomades.

Les Hébreux, étant nomades, ont inventé un dieu qu'ils pouvaient prier partout. Les polythéistes sont des paysans, pas des nomades.

Hmmm...je ne suis pas sûre que cet argument tienne ; quid des peuples chasseurs de l’Arctique?

Pour moi le monothéisme est une dégénérescence du polythéisme. C'est, en quelque sorte, du polythéisme qui a mal tourné.

Les polythéistes sont des paysans, pas des nomades.

Tiens, jamais entendu ce genre de rapprochement, tu peux developper ou donner des sources ?

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Abraham et son fils ismael ont construit la kaaba.Dieu les a guidé jusqu'à l'endroit où il devait construire un monument qui serait là pour ramener le peuple d'abraham à croire en un Dieu unique.Quand les arabes l'ont détruits pour la reconstruire,ils se sont arrêtés au fondation d'abraham.

Tiens, jamais entendu ce genre de rapprochement, tu peux developper ou donner des sources ?

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Cela remonte au temps lointain de "La Pensée Magique." Ignorant les causes des évènements, les humains ont inventé des génies. Des génies pour presque tout : arbre, fleuve, montagne, tonnerre, etc... Ils étaient semi-nomades : ils habitaient une région jusqu'à ce qu'ils aient spolié tout l'environnement. Bêtes et plantes. Pour s'installer à nouveau dans une nouvelle région, ils tuaient une bête et observaient dans ses viscères ce qui était consommable et s'il n'y avait pas traces de maladies. Cette coutume a perduré jusqu'à Rome, qui avait des aruspices. C'est la sédentarité qui a permis de révérer les génies. On craint un fleuve quand on vit sur ses rives.

Pour ceux qui s'intéressent un peu aux origines de l'Islam : https://legrandsecretdelislam.files.wordpress.com/2015/08/le-grand-secret-de-lislam.pdf

Il aurait été plus pratique et constructif de nous fournir quelques grands titres de cet ouvrage avec le # de la page pour nous en donner l’appétit, car ce n'est pas "un peu" d'intérêt que cela requiert pour s'y attaquer mais beaucoup. Car à première vue, il n'y a rien là de nouveau...

Le rabat-joie ! En plus ca ne fait que 96 pages ! Pour d'accord c'est mieux d'avoir une liseuse pour ça. Mais j'ai la solution pour vous !

Comprendre l’apparition de l’islam nécessite de remonter aux espérances juives d’un messie politique. Celles-ci ont été transmises à des Arabes, dont Mahomet, par les judéonazaréens, un groupe d’ex-judéochrétiens (donc hétérodoxe) qui ne reconnaissait Jésus que comme ce messie politique, et qui s’est cru choisi par Dieu pour dominer le monde avec l’appui de ses alliés arabes. Mais ces derniers accaparèrent le pouvoir et se sont débarrassés de leurs inspirateurs. Pour légitimer leur autorité, les califes ont alors constitué une religion nouvelle à partir des vestiges du messianisme initial porté par les judéonazaréens, en s’efforçant d’occulter leur rôle. L’histoire des premiers temps de l’islam a ainsi été complètement façonnée par les scribes et commentateurs de la cour des califes, à Damas puis à Bagdad. Les textes laissés par les judéonazaréens y ont été réécrits et réinterprétés a posteriori pour fabriquer au fil d’un processus historique de plusieurs siècles

un corpus religieux nouveau, un livre saint nouveau supposé livrer une révélation nouvelle, ce qui a donc impliqué l’invention progressive du prophétisme de Mahomet.

Un résumé de cet ouvrage en une dizaine de pages est disponible ici : https://legrandsecretdelislam.files.wordpress.com/2015/11/synthese_grand_secret_de_l_islam-1sur2_resume.pdf

C'est pas forcement le bon sujet, mais a la base je disais ça pour le fameux cube vide...

Pour ceux qui s'intéressent un peu aux origines de l'Islam : https://legrandsecretdelislam.files.wordpress.com/2015/08/le-grand-secret-de-lislam.pdf

Merci beaucoup pour ce lien ! Pour ceux qui rechignent à le consulter : courage ! Il n'y a que 96 pages et ça se lit tout seul.

Le plus frappant dans le genre ce sont les récits de la Genèse directement inspirés de textes sumériens. On y prend ni plus ni moins des récits polythéistes pour les réécrire dans une version monothéiste.

http://home.nordnet....tml#comparaison

Oui j'en avais entendu parler.

Abraham et son fils ismael ont construit la kaaba. Dieu les a guidé jusqu'à l'endroit où il devait construire un monument qui serait là pour ramener le peuple d'abraham à croire en un Dieu unique. Quand les arabes l'ont détruits pour la reconstruire, ils se sont arrêtés au fondation d'abraham.

Si Mahomet ne l'a pas détruite, c'est qu'il savait que sans la Kaaba, la Mecque perdrait toute son attractivité économique et religieuse.

Et dire qu'ils tournent toujours autour de leurs pierres....des païens adorateurs de cailloux!

L'histoire pré-islamique de La Mecque est assez obscure28. Dans les dernières décennies du XXe siècle, les vestiges antiques, médiévaux et modernes de la ville ont été détruits systématiquement et l'on ignore dès lors tout de son archéologie32. Cette histoire pré-islamique repose sur des traditions musulmanes tandis que plusieurs chercheurs remettent en cause l’existence de La Mecque à cette époque.

Selon la tradition musulmane, son implantation ne devrait rien à une oasis. Cette singularité qui serait relevée par le Coran33 participerait de son caractère sacré, préexistant à l'implantation de l'islam. Mais, en vérité, la ville s'est probablement structurée dans cette région aride autour d'un point d'eau qui, d'ailleurs, existe toujours et qui est à l'origine de la Kaaba, lieu sacré où se seraient retrouvées les caravanes et les tribus. Et il reste la trace d'une divinité protectrice. Il accueille à proximité et à une date indéterminée un bétyle - une « demeure (bayt) du dieu (el) » - qui fait l'objet d'un pèlerinage aux environs de l'équinoxe de printemps28.

Reprenant la tradition musulmane, la Mecque serait, aux VIe et VIIe siècles, un centre économique modeste au regard des grandes cités caravanières comme Palmyre et Pétra, ses ressources apparaissent limitées et on y souffre régulièrement de la faim26. Mais c'est un centre sanctuaire et cultuel polythéiste qui abrite la Kaaba et accueille des pèlerinages donnant lieu à de grands rassemblements, notamment au cours des trêves, coïncidant avec la tenue d'importantes foires34.

La recherche actuelle revient sur l'idée, largement partagée jusque-là, selon laquelle la péninsule arabique aurait alors été essentiellement dominée par une société de type nomade, car il semble que La Mecque elle-même ait vécu davantage du commerce à longue distance, qui implique une implantation sédentaire dans un cadre urbanisé, proposant des services de type entrepôts, établissements financiers ou administratifs, etc. Cette surévaluation du rôle des nomades est un biais qui s'explique sans doute par le fait que les nomades occupent une place prépondérante dans la poésie préislamique. Or cette poésie constitue un des fondements de l'identité arabe. Et comme de plus elle est une source importante de connaissance de la société préislamique, cela peut expliquer pourquoi on a longtemps vu la culture préislamique essentiellement à travers le prisme des nomades, en en faisant ainsi les porteurs de la civilisation préislamique, et en sous-estimant par là-même –voire en négligeant complètement– le rôle des sédentaires. Pour ce qui est de La Mecque, il semble même plutôt que les habitants aient pris les nomades à leur service, établissant de multiples réseaux d'alliances commerciales et religieuses35. D'autre part, l'importance ainsi que le poids commercial et économique de la ville à cette époque ont été réévalués à la baisse depuis les travaux de Patricia Crone. La chercheuse montre la limitation des ressources et la modestie relative de la taille de cette cité dont on ne trouve d'ailleurs pas, pour cette période, d'attestation dans la littérature non-musulmane26. La Mecque semble néanmoins avoir été, avec Najran et Adan, une ville active de la région, témoignant d'une relative sécurité et prospérité36.

Des païens adorateurs de cailloux !

«Qui est un rocher si ce n'est notre Dieu?» (Psaume 18, 32)

Le Christ, pierre de fondement ou pierre angulaire, ce n'est pas mal non plus.

«Qui est un rocher si ce n'est notre Dieu?» (Psaume 18, 32)

Le Christ, pierre de fondement ou pierre angulaire, ce n'est pas mal non plus.

Si vous y voyez "des cailloux de même nature"..... :cool:

Si vous y voyez “des cailloux de même nature”...

Vous n'avez pas terminé votre phrase...

Vous n'avez pas terminé votre phrase...

C'est intentionnel!

Par contre...vous n'avez pas compris la question qui s'y rapporte????