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Comme un allemand en France


January

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 641 messages
107ans‚ ©,
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Bonjour :)

Comme promis, la nouvelle lecture partagée, que j'avais déjà présentée ici : http://www.forumfr.c...-allemands.html

Le livre :

Comme_un_allemand_192_283.jpg

C'est un "beau livre", d'un format atypique, au papier épais , et qui rassemble hormis les lettres, beaucoup de photos et de fac-similés.

Ce livre a été édité avec le soutien de la fondation d'entreprise La Poste. La Fondation La Poste a pour objectif de soutenir l'expression écrite. Mécène de l'écriture épistolaire elle soutient l'édition de correspondances et les manifestations qui les mettent en valeur. Je ne savais pas que ça existait.

Les auteurs : Aurélie Luneau est docteur en histoire, spécialiste de la période. Jeanne Guérout est franco-allemande, historienne et journaliste. Stefan Martens est docteur en histoire, spécialiste du IIIe Reich et du régime de Vichy.

On estime à environ 28 milliards le nombre de lettres et de cartes postales envoyées par la Feldpost (service postal de la Wehrmacht, et 12 milliards de colis pendant la guerre. Les lettres était le seul moyen de communication entre les soldats et leurs proches, le téléphone était réservé aux administrations militaires. L'acheminement par la Feldpost était gratuit pour les plis jusqu'à 250 grammes.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 641 messages
107ans‚ ©,
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Chapitre 1 - Le temps des vainqueurs

Avril-Décembre 1940

16 mai 1940

Chers parents !

[...] Notre adversaire a été repoussé incroyablement vite.

[...] Nos adversaires sont en majorité des Noirs.

[...] Soyez sans inquiétude si vous ne recevez pas de courrier, on manque de temps et de papier.

Sieg Heil !

23 mai 1940

[...] Nous sommes momentanément arrêtés par une vieille ligne fortifiée. Mais on y arrivera. Après tout, nous avons des prisonniers en masse.

[...] Devant nous, soldats, il y a le Führer, et nous pouvons entièrement compter sur lui.

26 mai 1940

[...] Jour et nuit on entend tonner l'artillerie. Les français ne savent pas économiser leurs munitions. Tous les soirs, entre 10 et 11 heures, et durant la nuit, vers 4 ou 5 heures, ils tirent comme des fous.

[...] A bientôt, en espérant une victoire rapide, je vous salue de tout coeur,

Votre fils reconnaissant, Michl

Ces trois extraits sont issus de la correspondance de Michael Herzog, jeune soldat qui participera avec enthousiasme à la campagne de France.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 641 messages
107ans‚ ©,
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Avril 1940

Mais que cherchons-nous à faire à l'Ouest ? Est-ce que nous voulons faire exploser la France, des gens courageux mais qui aiment aussi la paix et qui ont de si belles cathédrales ? Ce n'est pas possible.

Mai 1940

Le Français est capable de haïr dans des formes toutes différentes des nôtres. Leur haine gît dans des profondeurs que nous avons du mal à sonder. [...] - souvent je sais, mais pas toujours, pourquoi nous l'avons "méritée".

(Extraits issu de la correspondance de Hans Albring, 21 ans)

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 641 messages
107ans‚ ©,
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29 mai 1940

Nous traversons des localités mitraillées, derrière eux les Français n'ont pas laissé des maisons d'habitation, mais des porcheries [...]

Nous refusons de nous installer dans ces quartiers et nous montons nos tentes.

[...] Les poilus qui nous ont précédé ici ont fait des ravages inimaginables.

14 juin 1940

Et les voilà : ils passent par centaines devant nous : les Blancs, des Noirs, des Sénégalais et des Marocains, la moitié du monde semble avoir rassemblé ses fils ici.

[...] La violence des attaques et la puissance des armes allemandes les ont usés. [...] Ils ne pensent pas à s'enfuir, ils veulent juste la paix, enfin la paix. La France est au bout du rouleau !

Extraits issus de la correspondance de Hansjörg P., 23 ans.

Il indique encore dans sa correspondance la rencontre avec les civils français qui sont plutôt indifférents et amères face à ce qu'on leur a raconté (la propagande) et qui ne correspond pas à ces troupes allemandes disciplinées, bien nourries, qui n'assassinent pas les enfants comme on le leur avait dit.

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Membre, 116ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 116ans‚
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dis-moi January, il y avait aussi la censure, tout n'était pas dit.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 641 messages
107ans‚ ©,
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Oui tout à fait, il est expliqué que vu la masse de courrier envoyée chaque jour, la censure n'inquiétait pas plus les soldats que ça. Pourtant la teneur des lettres laisse penser que les correspondants s'auto-censuraient car on voit bien qu'il n'y a que des observations générales. Je pense que c'était aussi une façon de ne pas inquiéter les familles. Reste qu'on peut lire les courriers "entre les lignes", effectivement.

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January Modérateur 59 641 messages
107ans‚ ©,
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? 1940

Un cortège infini de prisonniers s'avançait, de toutes les couleurs et de toutes les races ; [...]

Je tressaillis de dégoût et de répulsion [...] aucune raison de s'apitoyer, vraiment pas ! Il lui est arrivé (il parle de la France) ce qu'elle avait mérité et ce qu'elle avait fait aux autres.

Paul Lingermann, écrivain. Il publie en 1941 son Journal de Paris 1940.

Là, pas utile de lire entre les lignes, on sent bien le racisme et l'anti-France.

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Membre, 116ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 116ans‚
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Dans son livre Henri Amouroux note 10 000 civils morts, mitraillés par les airs entre mai et juillet 1940, ils avaient cherché la guerre ceux-là ?

Les allemands avaient inventé quelque chose pour l'occasion, le double mitraillage.

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January Modérateur 59 641 messages
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13 juin 1940

La vue est vaste et splendide. [...] Au loin s'élève une colonne de fumée. Verdun en feu, qui était réputée forteresse imprenable.

[...] Plus nous approchons de Reims, moins il y a d'avions ennemis. Les Français ont l'air de ne plus en avoir [...]

Et les Anglais ? A l'évidence, ils ne se soucient pas beaucoup de leurs Alliés qui luttent jusqu'au bout.

14 juin 1940

Le casque allemand, aussi désagréable et pesant soit-il, est revenu à l'honneur, et nous le portons avec fierté. A notre sentiment de gratitude et de fierté s'ajoute ici aujourd'hui la joie infinie d'apprendre à 17 heures la nouvelle de la victoire, de la capitulation de Paris et de nos troupes à 11 heures ce matin dans la ville.

16 juin 1940

Cinq minutes avant 18 heures, pendant une courte halte, la nouvelle - non confirmée - est annoncée : la France veut déposer les armes. [...] Pétain aurait expliqué qu'il ne peut continuer le combat.

[...] Dans les villages, les enfants se tiennent au bord des routes, les femmes sanglotent à voix basse, les hommes nous interpellent : La guerre est finie...

Ils le disent presque avec joie et en riant, car ce n'est pas "leur" guerre, mais la guerre des fauteurs de trouble et des capitalistes.

18 juin 1940

[...] Un prêtre catholique enlève même son chapeau plat à notre passage. Ici ou là, pendant la marche, on arrive à attraper une bouteille de vin, on ne fait pas beaucoup de manières, on casse le goulot, et la bouteille est vidée en marchant.

Arnold Binger, 36 ans.

Dans le livre suit un album photo du même soldat. Beaucoup possédait des appareils photos parce-que la Wehrmacht estimait que l'échange de photos avec la famille permettait au soldat de garder le moral et il n'y avait pas de censure. Seule la photographie d'installations militaires était interdite.

On voit des photos de groupe, une sur laquelle trois soldats tiennent à terre un drapeau bleu blanc rouge "Vive la France", une autre auprès de la ligne de démarcation, ou cette autre à côté d'une peugeot chargée pour l'exode.

La page suivante montre une photo couleur de l'entrée des troupes dans Paris, le 14 juin 1940.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 641 messages
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17 juin 1940

Ma petite Doris,

[...] Une guerre comme celle-là, ça me va, on se croirait dans un voyage au KDF. On se balade tranquillement dans la région. La nourriture est hors pair ; aujourd'hui, on eu trois tablettes de chocolat Suchard en extra, formidable non ?

NB : le KDF est le mouvement Kraft Durch Freude (La force par la joie). Le KDF fait partie du Arbeitsfront (Front du travail), c'est l'organisme nazi qui a remplacé les syndicats. Tous les travailleurs y sont inscrits. Le KDF organise les activités sportives et culturelles.

Kurt Marlow, 26ans

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January Modérateur 59 641 messages
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21 juin 1940

Ma chère Ursula !

[...] L'un deux a examiné mes bottes et n'en revenait pas qu'un soldat allemand puisse avoir des bottes en cuir et non en carton ou autre ersatz. Comment ces gens se représentaient les conditions de vie des Allemands demeure pour moi un mystère. Un autre croyait d'ailleurs que nous étions des Anglais. [...] C'est grâce à cette circonstance que nous pûmes passer sans dommage au milieu de ces nombreux soldats ennemis.

Heinz Rahe (il écrit d'un village de Savoie, où il rencontre des soldats français, abandonnés et simplement renvoyés chez eux par leurs officiers)

Il y a sur la page suivante un fac-similé de sa lettre. L'écriture y est tellement régulière que ç'en est impressionnant. Petite, courant rigoureusement d'un bout à l'autre de la feuille. Les lignes s'enchaînent avec rigoureusement le même espace, vraiment c'est impressionnant. Souci d'économie du papier peut être, mais je trouve que c'est tout de même une performance.

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January Modérateur 59 641 messages
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22 juin 1940

Combien de misère marche là, combien d'affamés. Combien de fois, ces derniers jours, quand nous étions obligés de nous arrêter, nous a-t-on mendié du pain. Comme ça fait mal au coeur !

[...] Les coupables sont ailleurs et ne souffrent de rien, ils passent à côté de la misère et des souffrances de leur peuple, froidement et sans coeur...

H.B.

26 juin 1940

Ma très chère Suse,

Il faut reconnaître une chose au Français : ils portent dignement et vaillamment leur lourd destin. Ils ne gémissent pas et ne se plaignent pas.

[...] Il est étonnant de constater combien la population des campagnes du centre de la France est proche de la nôtre.

Wilhelm Brunner

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January Modérateur 59 641 messages
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04 juillet 1940

Ma chère petite femme !

La France n'a pas beaucoup à manger et doit en plus nourrir toutes nos troupes d'occupation. Ici, on ne trouve presque plus rien à acheter.

[...] La France est, presque partout, en rupture de stock. Mais peut être qu'on pourra trouver quelque chose en Angleterre. On verra bien.

08 juillet 1940

Je vous ai envoyé 13 petits paquets. Ils sont tous numérotés, ainsi tu pourra voir si tous sont arrivé et quand.

Suit une liste de 13 paquets et de ce qu'ils contiennent. Paire de chaussures, chocolat, savon, café, crèmes pour le visage...

[...] Le principal est que cela te plaise. Tout vient de Paris. Après, j'aurai une vraie petite Parisienne à la maison.

Martin Meier, 22 ans.

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January Modérateur 59 641 messages
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9 juillet 1940

D'ici nous pouvons très clairement voir les trois sommets du Mont Blanc. Je ne puis te dire combien c'est magnifique.

[...] Je dois admettre que cette campagne militaire est très riche en attractions touristiques.

11 juillet 1940

Hier je t'ai parlé du Mont Blanc, ma petite, c'était une vue étourdissante.

[...] Le soleil couchant jetait ses derniers rayons sur son sommet enneigé. Ce fut un jeu splendide, la neige et le soleil.

[...] Irène, je n'oublierai jamais cette image. C'était la première fois que je voyais un glacier.

Ernst Guicking

On voit ici plutôt la description d'un voyage touristique. Ils sont nombreux les soldats qui écrivent sur ce modèle.

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January Modérateur 59 641 messages
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2 juillet 1940

Comparé à l'Allemagne, tout est plus fatigant, tout est sale.

Cette infirmière de la Croix-Rouge stationnée à la caserne Beunonville décrit ici l'état crasseux de toute chose, notamment des lits desquels on ne change pas les draps, la vermine, et l'attitude inamicale des infirmières françaises et surtout des bonnes soeurs.

[...] Non, décrire cela nous emmènerait trop loin. Pour un Allemand, c'est à peine imaginable. Les commerçants sont, pour certains, insolents et effrontés. Nous sommes beaucoup trop convenables pour cette racaille.

Irmgard P.

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January Modérateur 59 641 messages
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17 juillet 1940

Le service ressemble à celui du temps de paix, même pour les exercices et les appels. Cela va continuer ainsi plusieurs semaines, sinon des mois. Mais une chose est sûre, nous serons rentrés à la maison avant la fin de l'année.

[...] De toute façon, ça n'a vraiment rien à avoir avec l'Allemagne ici - le peuple est paresseux et en grande partie crasseux. [...] La population est assez pervertie, du moins là où nous sommes. D'après ce que j'ai entendu, ce n'est pas mieux ailleurs. On s'était quand même fait une autre idée de la "grande nation". Comme quoi, une guerre gagnée peut bien vous pourrir un peuple.

Helmut Nick

Ca se retrouve souvent dans les lettres, le français sale et paresseux.

Sur une page encore un fac-similé de lettre, impressionnante de régularité. Suis-je moi aussi en train de tomber dans le cliché de l'allemand droit et discipliné ? C'est en tout cas ce que je ressens en regardant ces lettres.

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January Modérateur 59 641 messages
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13 juillet 1940

Mon plus grand désir était de voir Notre-Dame [...] Malheureusement, l'église n'était pas ouverte. Malgré cela, j'ai été très impressionné par l'extérieur.

Suit une belle description détaillée.

[...] Un travail très fin et très abouti.

[...] Les tours sont trapues et probablement inachevées, en tout cas elles ne dépassent pas de beaucoup la nef centrale.

Heinz Rahe

Automne 1940

[...] Mais l à où il y a beaucoup de lumière, il y a aussi beaucoup d'ombre... [...] A Paris, dans le bastion de la franc-maçonnerie mondiale, j'ai vu beaucoup de choses que le Français ne voit peut être pas : les négresses attifées sur les boulevards ; les couples mixtes ; les rues sans jeunesse ; les femmes sans enfants ; les champs sans paysans...

[...] Mais je vis plus encore : l'envers des boulevards splendides. [...] Je vis des vieillards chercher dans les poubelles quelque chose de comestible.

[...] Je vis les fainéants et les fainéantes , élégamment vêtues [...] et je pense que cette injustice sociale est une des causes de la défaite française.

[...] Les logements ? C'est à peine descriptible.

Des baraques en bois quasiment écroulées, dans lesquelles nous autres Allemands nous ne mettrions même pas les cochons !

[...] Les "cours" s'étaient transformées en amas d'excréments et autres tas d'engrais organiques. Les pans de murs en bois suintaient de liquides putrides.

Paul Lingemann

Nous avons déjà eu un extrait de la prose de ce nazi convaincu. Sa description des abords de Paris est terrible. Je me demande si c'était vraiment comme ça où s'il y a une très grosse exagération ? Il ne décrit ni plus ni moins que le pire des bidonvilles. Quelqu'un pour confirmer ou infirmer ?

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January Modérateur 59 641 messages
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18 novembre 1940

Très chère femme,

Quand je sors, comme par exemple ce dimanche, c'est à dire hier, franchement, petite, ce n'est pas beau à voir. Quel horrible barbouillage, qu'est ce qu'elles sont maquillées les femmes ici, tu n'as pas idée.

[...] et puis ces ongles rouges, et en plus les ongles sales, quelle saloperie.

On dirait vraiment que la France entière est un immense bordel.

[...] Au milieu de la rue les femmes se laissent faire des choses incroyables.

[...] Comment Paris peut-il conserver son rang ? Quel contraste avec chez nous.

Ernst Guicking

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January Modérateur 59 641 messages
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Chapitre 2 - Heureux comme un allemand en France

1941

15 janvier 1941

Ce qu'il y a de plus frappant, c'est le silence absolu des Lutéciens, et quoi qu'il en coûte, ils s'y sont résolus.

[...] On voit sur les visages qu'ils sont sortis de logements où la plupart du temps la température n'atteint que quelques degrés. [...] Et pourtant on a l'impression que les privations de cet hiver sont supportées avec une étonnante légèreté.

[...] Et toujours cette pensée qui s'insinue en vous : un tel sort sied au fond magnifiquement au peuple...

Felix Hartlaub

20 janvier 1941

[...] ils ont dégoté des sangliers. Marschall était prêt à tirer. Au cri de "les sangliers arrivent !" il épaula, visa, tira - sur un cheveuil.

[...] on dit qu'il y aura ici aussi une révolution avec le but déclaré de tuer tous les Allemands. [...] Nous devenons plus prudents.

3 février 1941

Le bruit court que la France a maintenant deux gouvernements, un à Paris et l'autre à Vichy.

16 février 1941

Le poids de la neige et la tempête ont renversé plusieurs poteaux, ce qui fait que, vu la vitesse de travail des Français, nous avons dû passer huit jours entiers sans électricité et sans eau dans notre "quartier hivernal".

Albert B.

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Un soldat allemand se précipita dans le garage brestois de mon grand-père. Il vit ma grand-mère et lui dit : "Moi boche ! Téléphone Madame !"

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