Aller au contenu

Les lectures partagées


January

Messages recommandés

Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Bonjour tout le monde :)

Comme certains d'entre vous le savent déjà, je me suis proposée pour lire des ouvrages et les partager avec vous sur le forum, sous forme d'extraits.

J'ai déjà partagé de cette façon là : "Jounal 1939-1945" de Maurice Garçon, http://www.forumfr.c...-1939-1945.html

et "L'Archipel du goulag" d'Alexandre Soljénitsyne (toujours en cours) http://www.forumfr.c...-du-goulag.html

J'ai proposé dernièrement de partager cet ouvrage : "Dans les lettres de soldats allemands" d'un collectif d'auteurs

http://www.forumfr.c...-allemands.html

Comme le livre a enthousiasmé certains d'entre vous, ce sera le prochain.

Mais bien sûr (et c'est l'objet de ce topic) vos suggestions sont les bienvenues.

Le partage sera toujours plus facile sur des journaux, des lettres, des chroniques, des biographies. C'est pourquoi il est difficile de sortir de la section Histoire, mais je suis bien entendue disposée à en sortir.

En fait, je me propose d'être votre lectrice ;)

Je ne relirai pas d'ouvrages que j'ai déjà lus (désolée...), et bien sûr nous ne pouvons pas partager de romans. Tenez compte également que je ne pourrai pas livrer autant de matière sur un livre très récent (droits d'auteurs).

Je vais à la chasse aux livres cet après-midi, un sujet vous intéresse en particulier ? Un auteur ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 55
  • Créé
  • Dernière réponse
Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 587 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour January,

Certains ouvrages représentent des heures et des heures de lecture.

(par exemple ,les œuvres d'Alexandre Soljenitsyne)

Comme les journées ne font que 24 heures, c'est un immense avantage d'avoir une personne comme vous January, qui sélectionne, partage, et condense pour nous,ce qu'elle a aimé et apprécié d'une œuvre littéraire.

Vraisemblablement,ce que nous trouverons dans les lettres de ces soldats allemands,c'est non seulement la nostalgie et la souffrance des hommes loin de chez eux, de leurs familles, de leurs enfants, confrontés au désir naturel d'un féminin convoité, idéalisé.

Pour un besoin professionnel, j'ai vécu une séparation de ma femme et de mes enfants en bas âges. Dans la couleur sable et grise uniforme d'un pays du moyen-orient, ou j'étais plusieurs mois en déplacement,je me souviens de l'effet que produisait sur moi, l'élégance et le charme des indiennes en sari fluorescent dans ce fond de décor à couleur terne et neutre.

Ces lettres d'allemands, que je n'ai pas lu, ont évoqué chez moi ce souvenir encore vivace dans ma mémoire.smile.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...", 60ans Posté(e)
BadKarma Membre 13 035 messages
60ans‚ Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...",
Posté(e)

Une attention particulièrement plaisante de votre part, qui nous extraira pour un temps de l' indigence de débilitants fils de discussions, privilégiant les hideurs du bas instinct aux lumières de l' intelect, déplorant seulement m' être fixé comme règle de bonne conduite, de partager mes lectures au secret de l' ombre du boudoir, en compagnie de ces délicieuses Justine dénudées de toute vertu pour leur bonne fortune...

Nous proposons, vous disposez...bave.pnghttp://www.atramenta...2/1#oeuvre_page

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Bonjour Enchantant,

Voilà le prochain livre est dans ma bibliothèque. C'est un "beau livre" en fait je ne m'attendais pas à ça, il y a des facs similés à l'intérieur et des photos.

Alors à bientôt pour ce nouveau partage :)

Ah ! Badkarma, c'est dommage, j'ai déjà lu les péripéties de la petite Justine ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 semaines après...
Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Je commence :

15528323-extraits-exclusifs-anne-mon-amour-les-lettres-secretes-de-francois-mitterrand.jpg

Intéressé(e)s pour un partage ? Je pose des signets ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
  • 2 semaines après...
  • 4 semaines après...
Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

UP ! 

Pour changer de rubrique, le journal de Kurt Cobain, ça vous branche ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 14 minutes, January a dit :

UP ! 

Pour changer de rubrique, le journal de Kurt Cobain, ça vous branche ?

Allez...!!!!:bo:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Ca va venir hein ? J'ai seulement reçu le bouquin. (haaan, tous les gros mots qu'il y a là d'dans) :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

UP ! Alors on lit quoi maintenant ? De quoi avez-vous envie ? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Eveil Membre 2 825 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour January,

Il me vient quelques auteurs comme Goran Pétrovic, Luis Sépulvéda, Jean Christophe Ruffin

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Bonjour Eveil, 

Merci pour ta réponse :) 

Il faudrait que j'essaie quand même de partager un roman, même si cela me paraît être un exercice compliqué. Je suppose que pour la compréhension il serait nécessaire d'intercaler résumés et extraits, mais comme chez moi "impossible n'est pas français" je pense que je vais tenter l'aventure. 

Je ne connais pas Goran Pétrovic, tu as piqué ma curiosité, je ne crois pas avoir déjà lu un auteur serbe.

Pour Luis Sepulveda, l'exercice est peut être possible avec "La folie Pinochet", ou "Une sale Histoire". Je regarde. 

Pour Jean-Christophe Ruffin, j'ai lu tous ses romans, mais je n'ai pas lu "La dictature libérale" qu'il me semble possible de partager, je regarde aussi. 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 semaines après...
Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

UP ! :)

Bon, j'ai regardé un peu du côté de Luis Sepulveda, c'est pas simple. Je dois encore compulser deux autres bouquins "Le peuple des rats de Saint Paul" et "Récits de la longue patience de Timsit". 

A suivre...

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 03/03/2017 à 21:13, Eveil a dit :

Bonjour January,

Il me vient quelques auteurs comme Goran Pétrovic, Luis Sépulvéda, Jean Christophe Ruffin

 

Le 04/03/2017 à 08:37, January a dit :

Bonjour Eveil, 

Merci pour ta réponse :) 

Il faudrait que j'essaie quand même de partager un roman, même si cela me paraît être un exercice compliqué. Je suppose que pour la compréhension il serait nécessaire d'intercaler résumés et extraits, mais comme chez moi "impossible n'est pas français" je pense que je vais tenter l'aventure. 

Je ne connais pas Goran Pétrovic, tu as piqué ma curiosité, je ne crois pas avoir déjà lu un auteur serbe.

Pour Luis Sepulveda, l'exercice est peut être possible avec "La folie Pinochet", ou "Une sale Histoire". Je regarde. 

Pour Jean-Christophe Ruffin, j'ai lu tous ses romans, mais je n'ai pas lu "La dictature libérale" qu'il me semble possible de partager, je regarde aussi. 

 

"Le Vieux qui lisait des romans d’amour" de Luis Sepulveda

" En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée. " 

Résumé du roman

Lorsque les habitants d'El Idilio, petite ville d'Amazonie, découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens (les Shuars) de meurtre. Le maire, surnommé la "limace", est l'un des plus virulents accusateurs. Seul Antonio José Bolivar, un vieil homme, déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin.

L'auteur évoque ensuite la vie d’Antonio José Bolivar Proano. À 13 ans, il se marie avec Dolores Encarnacion del Santisimo Sacramento Estupinan Otavalo. Ils partent en Amazonie. Dolores y meurt de la malaria.

Antonio devient ensuite l'ami des Shuars. Ils vivent paisiblement jusqu'à ce que des blancs investissent la forêt. Ils tuent deux Shuars pour voler l’or qui se trouve dans la forêt. Antonio défend les Shuars. Après cet incident, Antonio part pour El Dorado. Il va y acheter des romans d’amour .

Un matin de pluie, on entend des cris. Un deuxième homme est victime de la folie du tigre.
Quelque temps après , le maire d’El Idilio organise une expédition dans le but de tuer cet animal. Le maire, mort de peur, demande à Antonio de finir de traquer le tigre tout seul et de le tuer. Antonio accepte. Il traque la bête pendant plusieurs heures et arrive dans une clairière où il voit le mâle à l’agonie. Antonio comprend qu’il doit l’achever.

Une fois le mâle mort , il se réfugie sous une vieille pirogue. Au bout de quelques heures, il en sort, s’accroupit dans le sable et, à ce moment là, il voit la femelle qui court vers lui. Alors, il tire deux coups de chevrotine et tue la bête. Il pleure, et met l’animal dans le fleuve Amazone. Il jette son fusil, et se dirige vers sa cabane. Ayant honte de son acte de cruauté, et pris par la mélancolie, il repart lire ses romans d'amour pour oublier la "barbarie des hommes"

Extrait :

"Assis sur les bonbonnes de gaz, le dentiste et le vieux regardaient couler le fleuve. De temps en temps, ils se passaient la bouteille de Frontera et fumaient des cigares à feuilles dures, les seuls qui résistaient à l’humidité.

- Merde alors, Antonio José Bolivar, tu lui as cloué le bec. Je ne te connaissais pas ce talent de détective. Tu l’as humilié devant tout le monde, et il ne l’a pas volé. J’espère qu’un de ces jours les Jivaros lui enverront un dard.

- Sa femme le tuera. Elle fait des provisions de haine, mais elle n’en a pas encore assez. Ces choses-là demandent du temps.

- Écoute, j’avais complètement oublié, avec cette saloperie de mort : je t’ai apporté deux livres.

Les yeux du vieux s’allumèrent.

- D’amour ?

Le dentiste fit signe que oui.

Antonio José Bolivar Proaño lisait des romans d’amour et le dentiste le ravitaillait en livres à chacun de ses passages.

- Ils sont tristes ?

- À pleurer, certifia le dentiste.

- Avec des gens qui s’aiment pour de bon ?

- Comme
 personne ne s’est jamais aimé.

- Et qui souffrent beaucoup ?

- J’ai bien cru que je ne pourrais pas le supporter.

À vrai dire, le docteur Rubicondo Loachamín ne lisait pas les romans.

Quand le vieux lui avait demandé de lui rendre ce service, en lui indiquant clairement ses préférences pour les souffrances, les amours désespérées et les fins heureuses, le dentiste avait senti que la tâche serait rude.

Il avait peur de se rendre ridicule en entrant dans une librairie de Guayaquil pour demander : « Donnez-moi un roman d’amour bien triste, avec des souffrances terribles et un Happy End… ». On le prendrait sûrement pour une vieille tante. Et puis il avait trouvé une solution inespérée dans un bordel du port.

Le dentiste aimait les négresses, d’abord parce qu’elles étaient capables de dire des choses à remettre sur pied un boxeur KO, et ensuite parce qu’elles ne transpiraient pas en faisant l’amour.

Un soir qu’il s’embêtait avec Josefina, une fille d’Esmeraldas à la peau lisse et sèche comme le cuir d’un tambour, il avait vu un lot de livres rangés sur la commode.

-Tu lis ? avait-il demandé.

- Oui, mais lentement.

- Et quels sont tes livres préférés ?

- Les romans d’amour, avait répondu Josefina. Elle avait les mêmes goûts qu’Antonio José Bolivar.

A dater de cette soirée, Josefina avait fait alterner ses devoirs de dame de compagnie et ses talents de critique littéraire. Tous les six mois, elle sélectionnait deux romans particulièrement riches en souffrances indicibles. Et plus tard, Antonio José Bolivar Proaño les lisait dans la solitude de sa cabane face au Nangaritza.

Le vieux prit les deux livres, examina les couvertures, et déclara qu’ils lui plaisaient. Pendant ce temps, on hissait la caisse à bord et le maire surveillait la manœuvre. En voyant le dentiste, il lui dépêcha un homme.

- Le maire vous fait dire de ne pas oublier les taxes.

Le dentiste lui tendit les billets déjà tout préparés, en ajoutant :

- Quelle idée. Dis-lui que je suis un bon citoyen.

L’homme retourna auprès du maire. Le gros prit les billets, les fit disparaître dans sa poche et salua le dentiste en levant la main à la hauteur de son front.

- J’en ai plein le dos, moi, de ses taxes commenta le vieux.

- Des morsures de rien du tout. Les gouvernements vivent des coups de dents qu’ils donnent aux citoyens. Et encore, nous, on a affaire à un petit roquet.

Ils fumèrent et burent encore en regardant couler l’éternité verte du fleuve.

- Antonio José Bolivar, je te vois pensif. Dis-moi ce qui te tracasse.

- Vous aviez raison. Cette affaire ne me plaît pas. Je suis sur que la Limace médite une battue et qu’elle va faire appel à moi. Vous avez vu la blessure ? Pour un simple coup de patte. L’animal est grand, et les griffes doivent mesurer cinq centimètres. Une bête pareille, même affaiblie par la faim, elle doit être sacrément vigoureuse. Et puis les pluies arrivent. Les traces s’effacent et la faim les rend plus intelligents.

- Tu peux refuser de participer à la chasse. Tu es vieux, pour des courses pareilles.

- Ne croyez pas ça. Des fois, j’ai même envie de me remarier. Un de ces jours, je vous ferai peut-être la surprise de vous demander d’être mon témoin.

- Entre nous, quel âge tu as, Antonio José Bolivar ?

- De toute manière, ça fait trop . Soixante ans, d’après les papiers, mais il faut tenir compte que je marchais déjà quand on m’a inscrit, alors disons que je vais plutôt sur mes soixante-dix.

La cloche du Sucre qui annonçait le départ précipita leurs adieux.

Le vieux resta sur le quai jusqu’à ce que le bateau disparaisse, happé par une boucle du fleuve. Puis il décida qu’il n’adresserait plus la parole à personne de la journée : il ôta son dentier, l’enveloppa dans son mouchoir et, serrant les livres sur sa poitrine, se dirigea vers sa cabane.
 "

 

 

 

 

 

 

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 343 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

UP !

Quel suivi pour le peuple des rats, merci à tous. J'essayerai de trouver d'autres documents du genre. 

Alors, on lit quoi maintenant ? Je suis dans "Récits de la longue patience" mais j'avoue que je n'arrive pas à en extraire grand chose. Pas que le livre soit mauvais pas du tout, mais ce "journal" est principalement axé sur les émotions de l'auteur et... je pensais y trouver plus de faits historiques ou renseignements sur les lieux, les personnes, etc etc... 

Alors ? Une bio ? De l'histoire ? Un autre fait de société ? Quelque chose vous intéresse en particulier ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)

Un fait de société aurait ma préférence ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×