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La morale doit on y croire ?


trololotralala

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Membre, 47ans Posté(e)
trololotralala Membre 785 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

bonjour, je trouve que les gens sont de moins en moins moraliste, peut'on encore y croire ?

la morale existe t'elle encore ?

d'ou vient la morale ?

qui somme nous pour faire la morale aux autre alors que nous somme pas grand chose dans cette univers ?

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 880 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

"L'homme naturel a une pensée immédiate; l'homme social a une pensée médiate." JJ Rousseau. Médiate, c'est à dire qu'il réfléchit aux conséquences. Avant d'agir, il doit choisir entre ce qui est bon pour lui et ce qui est bon pour la communauté. C'est ça la morale. Mis à l'écart de la communauté, il perdrait tous ses avantages. " On ne doit rien à celui qui prétend ne rien devoir à personne." JJ Rousseau. "Celui qui vit isolé est un dieu ou une brute." Aristote

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

Il existe un cours splendide de Deleuze qui répond parfaitement à la question.

En voici un résumé.

Spinoza fait une tentative qui est sûrement une des tentatives les plus audacieuses en ce sens qui vont le plus loin, à savoir le projet d’une ontologie pure. Mais ma question c’est toujours : comment ça se fait que cette ontologie pure, il l’appelle une Éthique ? il ne l’appelle pas ontologie, il l’appelle éthique.

(...)

Une morale (...) c’est une opération qui nous rappelle à l’essence, c’est à dire à notre essence, et qui nous y rappelle par les valeurs. Vous voyez bien que ce n’est pas le point de vue de l’être. Je ne crois pas qu’une morale puisse se faire du point de vue d’une ontologie.

Pourquoi ? Parce que la morale ça implique toujours quelque chose de supérieur à l’être ; ce qu’il y a de supérieur à l’être c’est quelque chose qui joue le rôle de l’Un, du Bien, c’est l’Un supérieur à l’être. En effet, la morale c’est l’entreprise de juger non seulement tout ce qui est, mais l’être lui-même. Or on ne peut juger de l’être que au nom d’une instance supérieure à l’être.

(...)

Dans une morale il s’agit toujours de réaliser l’essence. Ca implique que l’essence est dans un état où elle n’est pas nécessairement réalisée, ça implique que nous ayons une essence. Nous aurions une essence en tant qu’homme. Ce n’est pas évident qu’il y ait une essence de l’homme. Mais c’est très nécessaire à la morale de parler et de nous donner des ordres au nom d’une essence.

Si on nous donne des ordres eu nom d’une essence, c’est que cette essence n’est pas réalisée par elle-même. On dira qu’elle est "en puissance" dans l’homme, cette essence.

Qu’est-ce que c’est que l’essence de l’homme en puissance dans l’homme, du point de vue d’une morale ? C’est bien connu, l’essence de l’homme c’est d’être "animal raisonnable". La définition classique dans Aristote : L’homme est un animal raisonnable. L’essence, c’est ce que la chose est, animal raisonnable c’est l’essence de l’homme.

Mais l’homme a beau avoir pour essence animal raisonnable, il n’est pas tant raisonnable que çà, il ne cesse pas de se conduire de manière déraisonnable. Comment ça se fait ?

C’est que l’essence de l’homme, en tant que telle, n’est pas nécessairement réalisée.

Pourquoi ?

Parce que l’homme n’est pas raison pure, alors il y a des accidents, il ne cesse pas d’être détourné.

Toute le conception classique de l’homme consiste à le convier à rejoindre son essence parce que cette essence est comme une potentialité, qui n’est pas nécessairement réalisée, et la morale c’est le processus de la réalisation de l’essence humaine.

Or, comment peut-elle se réaliser cette essence qui n’est qu’en puissance ?

Par la morale.

Dire qu’elle est à réaliser par la morale c’est dire qu’elle doit être prise pour fin. L’essence de l’homme doit être prise pour fin par l’homme existant. Donc, se conduire de manière raisonnable, c’est à dire faire passer l’essence à l’acte, c’est ça la tâche de la morale.

Or l’essence prise comme fin, c’est ça la valeur. Voyez que la vision morale du monde est faite d’essence. L’essence n’est qu’en puissance, il faut réaliser l’essence, cela se fera dans la mesure où l’essence est prise pour fin, et les valeurs assurent la réalisation de l’essence.

C’est cet ensemble que je dirais moral.

Dans un monde éthique, essayons de convertir, il n’y a plus rien de tout cela.

Qu’est-ce qu’ils nous diront dans une Ethique ? On ne va rien retrouver. C’est un autre paysage.

Lorsqu’il parle d’essence, ce qui l’intéresse (Spinoza, ndlr) ce n’est pas l’essence, ce qui l’intéresse c’est l’existence et l’existant. En d’autres termes, ce qui est ne peut être mis en rapport avec l’être qu’au niveau de l’existence, et pas au niveau de l’essence (...) Il s’intéresse aux existants dans leur singularité.

(...)

Dans une morale, vous avez toujours l’opération suivante : vous faites quelque chose, vous dites quelque chose, vous le jugez vous-même. C’est le système du jugement. La morale, c’est le système du jugement. Du double jugement, vous vous jugez vous-même et vous êtes jugé.

Ceux qui ont le goût de la morale, c’est eux qui ont le goût du jugement.

Juger, ça implique toujours une instance supérieure à l’être, ça implique toujours quelque chose de supérieur à une ontologie. Ca implique toujours l’un plus que l’être, le Bien qui fait être et qui fait agir, c’est le Bien supérieur à l’être, c’est l’un. La valeur exprime cette instance supérieure à l’être. Donc, les valeurs sont l’élément fondamental du système du jugement. Donc, vous vous référez toujours à cette instance supérieure à l’être pour juger.

Dans une éthique, c’est complètement différent, vous ne jugez pas. D’une certaine manière, vous dites : quoique vous fassiez, vous n’aurez jamais que ce que vous méritez. Quelqu’un dit ou fait quelque chose, vous ne rapportez pas ça à des valeurs. Vous vous demandez comment est-ce que c’est possible, ça ? Comment est-ce possible de manière interne ?

En d’autres termes, vous rapportez la chose ou le dire au mode d’existence qu’il implique, qu’il enveloppe en lui-même. Comment il faut être pour dire ça ? Quelle manière d’être ça implique ?

Vous cherchez les modes d’existence enveloppés, et non pas les valeurs transcendantes. C’est l’opération de l’immanence.

Le point de vue d’une éthique c’est : de quoi es-tu capable, qu’est-ce que tu peux ? D’où, retour à cette espèce de cri de Spinoza : qu’est-ce que peut un corps ? On ne sait jamais d’avance ce que peut un corps. On ne sait jamais comment s’organisent et comment les modes d’existence sont enveloppés dans quelqu’un.

Spinoza explique très bien tel ou tel corps, ce n’est jamais un corps quelconque, c’est qu’est-ce que tu peux, toi.

Mon hypothèse, c’est que le discours de l’éthique a deux caractères : elle nous dit que les étants ont une distinction quantitative de plus et de moins, et d’autre part, elle nous dit aussi que les modes d’existence ont une polarité qualitative, en gros, il y a deux grands modes d’existence.

L'objection habituelle est que le sentiment de bien et de mal serait "ancré" en nous, inhérent à l'homme.

À ça on peut répondre simplement qu'un choix présupposé "moral" peut être fait sans qu'il soit pour le moins question de "sentiment moral". Devant in cas de conscience par exemple, la synthèse de trois émotions sentiments "amoraux" (et bien humains) peut aboutir au même type de façon de faire, de choisir, décider.

Les trois émotions sentiments sont les suivants :

L'empathie, la responsabilité, l'amour.

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Membre, 47ans Posté(e)
trololotralala Membre 785 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

l'empathie, la responsabilité,l'amour, ce sont des émotions qui font parti de l'ordre, ordre=chaos l'ordre fini par devenir chaos.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

Hum, faudrait développer si tu souhaites une réponse, parce qu'en l'état...

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MembreN, 123ans Posté(e)
Dan229 MembreN 12 047 messages
Baby Forumeur‚ 123ans‚
Posté(e)

Une des grosses erreurs de l'Education Nationale c'est d'avoir supprimé les cours de morale.

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Membre, 50ans Posté(e)
paulinette444 Membre 77 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

Il me semble que dans toutes les classes, de la maternelle au lycée, les enseignants font la morale tous les jours à leurs élèves...c'est spontané! pas besoin de manuels!

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Pour répondre a ces questions on peut essayer d'imaginer ce que deviendrait une communauté humaine de 7 milliard de personnes sans morale et sans éthique.

Comme dans une guerre civile par exemple, ou en cas d'effondrement du systeme ou les gens se retrouvent en position de survie.

Une civilisation peut-elle se passer de la morale ? Je ne crois pas.

La morale c'est un peu ce qui vise a harmoniser des interets a priori contradictoires, a les faire cohabiter.

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Si on retire la morale ... c'et le chaos total .

On commence petit à petit à en sentir les prémices .

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Si on retire la morale ... c'et le chaos total .

On commence petit à petit à en sentir les prémices .

Je voudrais pas paraitre ringard, mais c'est un peu mon impression.

Mais morale ne veut pas forcément dire croyant ( en Dieu )

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 890 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Si on retire la morale ... c'et le chaos total .

On commence petit à petit à en sentir les prémices .

La morale ou son absence, n'est pas inféodée aux époques mais aux humains.

Comment imaginer alors une de ces époques, "meilleure" qu'une autre ?

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

De toutes les époques passée ... il y avait un lien qui demeurait ferme ( quoi qu'il advienne ) : c'était la famille .

Depuis quelques années ce lien est attaqué de toute part , et tend à s'effriter , à s'effilocher de plus en plus .

Si le lien familial meurt .... c'est la fin de nos sociétés ( dites ) modernes .

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 890 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Ah bon ? Je vois toujours des familles moi. C'est quoi ce "lien attaqué de toutes parts" ?

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

On détruit les symboles de la famille en promouvant le divorce , le mariage pour les gays

et les lesbiennes et en détruisant l'autorité des parents .

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

On peut considérer le contraire : le mariage gay célèbre le mariage alors que les gens se marient de moins en moins et divorcent facilement.

M'enfin on est un poil hors-sujet...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

De toutes les époques passée ... il y avait un lien qui demeurait ferme ( quoi qu'il advienne ) : c'était la famille .

Depuis quelques années ce lien est attaqué de toute part , et tend à s'effriter , à s'effilocher de plus en plus .

Si le lien familial meurt .... c'est la fin de nos sociétés ( dites ) modernes .

La famille, je ne crois vraiment pas que ce soit la source de la morale.

Les fameux "liens du sang", ne sont pour moi qu'une forme évoluée de l'égoisme ou du narcissisme, un instinct de propriété.

On peut étendre cela a une tribu, un clan, une communauté.

La morale et l'éthique ont vocation a etre universelles.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 890 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

On détruit les symboles de la famille en promouvant le divorce , le mariage pour les gays

et les lesbiennes et en détruisant l'autorité des parents .

Mes "symboles" de la famille, quelle qu'elle soit, sont l'amour, l'entraide, la tolérance et le soutien.

Le reste, c'est de la littérature.

La morale et l'éthique ont vocation a etre universelles.

Je le pense aussi.

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Je suis persuadé que la famille est ( et reste ) le ciment de la société .

Détruire ce ciment .... c'est détruire les bases mêmes de la société .

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Il y a des serial-killers, violeurs ou autres, qui étaient de bons peres de famille, par ailleurs.

Et des personnes plutot solitaires, sans cellule familiale, qui ont développés une morale exigeante.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 890 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Je suis persuadé que la famille est ( et reste ) le ciment de la société .

Détruire ce ciment .... c'est détruire les bases mêmes de la société .

La famille ne se conçoit pas uniquement sous le prisme religieux.

C'est réducteur et bien peu tolérant de ne l'envisager qu'ainsi.

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