Crimes sexuels : des victimes plombées par le délai de prescription

Des victimes d'agressions sexuelles, confrontées à la question cruciale du délai de prescription, racontent comment elles ont pris conscience de ce qu'elles avaient subi bien des années plus tôt. Et comment leurs dépôts de plainte interviennent trop tard.

Un grand nombre de ces agressions sexuelles intervient dans l’univers clos de la famille, ou dans des cercles où les victimes sont isolées et parfois contraintes au silence. Lorsqu’elles se sentent enfin aptes à en parler, il est parfois trop tard pour que la justice s’en saisisse, la durée de la prescription empêchant souvent toute poursuite judiciaire.

http://www.liberatio...ription_1520325

Le délai de prescription ne devrait jamais existé ! C'est une injustice ignoble !!!

Tout à fait!

La justice devrait comprendre qu'une victime ne peut pas toujours se retourner contre son agresseur, soit parce qu'elle a occulté, soit en raison des pressions familiales. Or, tant que la victime n'a pas été reconnue comme telle, elle subira toute sa vie, les répercussions de son ou ses agressions. Même 50 ans plus tard, même si le "coupable " est décédé, une victime devrait pouvoir demander à la justice qu'on lui connaisse son statut de victime.

Sujet très sensible.

Je veux bien en parler mais seulement en privé.

Trop difficile.

Le délai de prescription ne devrait jamais existé ! C'est une injustice ignoble !!!

Tout à fait d'accord !

Que ce soit un agresseur ou un violeur ou un meurtrier ou un voleur de voiture ou une entreprise (licenciement abusive ...) etc, c'est abjecte que la presciption les permette de se balader tranquillement devant leur victime en toute impunité !

Idem dans les relations internationales : des pays qui exposent en toute impunité des objects d'arts volés des autres pays par exemple ...

Je suis partagé la dessus ...

Indiscutablement , un criminel demeure éternellement coupable et une victime éternellement victime ...et en ce sens cette dernière devrait pouvoir en théorie obtenir réparation ...

...néanmoins...si pour bon nombre la question pourrait effectivement ne pas se poser , est ce que les souvenirs passé 25 ans voire davantage ne pourraient pas etre altérés au point de désigner coupable un innocent surtout dans le cas de tres jeunes victimes ?

Je ne sais pas ...mais la questions me touche , ayant appris il y'a quelques jours seulement que mon oncle aurait été condamné il y'a environ 3 ans pour des attouchements sur ma cousine ...j'ignore tout ...coupable ou non ...victime ou non...et ça me perturbe beaucoup à une epoque de ma vie ou je le suis beaucoup deja ...bref ...

Aucune prescription pour les crimes sexuels.

J'ai eu la conversation des dizaines de fois avec dizaines d'interlocuteurs différents qui vous opposeront toujours la même chose : "c'est arrivé une fois, la vie a continué, cette personne a construit sa vie sans jamais refaire un pas de travers, elle est chargée de famille, salariée appréciée, etc etc... et trente ans plus tard : boum. C'est l'explosion de tout ce qu'il a construit."

Ben oui, c'est comme ça. La victime elle, depuis trente ans, elle n'a rien réussi à construire, c'est trop souvent comme ça.

Un gosse de 8 ans ne va pas parler avant l'âge adulte, enfin, autrefois, maintenant les enfants sont alertés.

Le comble est qu'on ne parle pas du délai de prescription nulle part dans l'article.

Je suis partagé la dessus ...

Indiscutablement , un criminel demeure éternellement coupable et une victime éternellement victime ...et en ce sens cette dernière devrait pouvoir en théorie obtenir réparation ...

...néanmoins...si pour bon nombre la question pourrait effectivement ne pas se poser , est ce que les souvenirs passé 25 ans voire davantage ne pourraient pas etre altérés au point de désigner coupable un innocent surtout dans le cas de tres jeunes victimes ?

Je ne sais pas ...mais la questions me touche , ayant appris il y'a quelques jours seulement que mon oncle aurait été condamné il y'a environ 3 ans pour des attouchements sur ma cousine ...j'ignore tout ...coupable ou non ...victime ou non...et ça me perturbe beaucoup à une epoque de ma vie ou je le suis beaucoup deja ...bref ...

Cela n'a pas de rapport avec contre ou pour la prescription.

Etre contre la prescription ne veut pas dire valider une accusation sans element de preuve ...

Dans un tel cas, apres 25ans, si l'accusé n'a pas fait l'objet d'autres plaintes, l'accusatrice qui n'a pas de preuve materiel fournir, et pas de temoin, a peu de probabilité de gagner son proces.

Le délai de prescription ne devrait jamais existé ! C'est une injustice ignoble !!!

Ben voyons.

en même temps, il faut savoir que même si il n'y avait pas de prescription, les non lieu restent de mise. En effet, quand l'enfant en parle, généralement adolescent ou adulte, c'est sa parole face à celle de celui qu'il accuse. Et comme il n'y a aucune preuve, le non lieu est prononcé.

Pour avoir vécu la situation, j'affirme qu'à refaire, nous ne porterions pas plainte, car finalement, sans jugement, c'est la victime qui devient la paria, celle qui a osé accuser un homme forcément respectable, puisqu'il nie.

N'oublions pas que les agressions sexuelles sur les enfants entraînent souvent des comportements anormaux, agressifs, rebelles ... Par protection psychique, la victime occulte ce qu'elle a subit dans son jeune age, mais tout remonte à la surface un jour. Mais la famille ne souhaite pas entendre que les comportements anormaux ont pu être dus à un de leur proche. C'est tellement plus simple de reprocher au jeune d'avoir tout simplement un mauvais esprit et d'avoir trouvé l'excuse du viol enfant, pour s'en justifier.

C'est donc une double peine pour la victime, celle d'avoir d'abord été violée, puis d'être méprisée pour avoir osé accuser.

Je serais tout de même curieux de savoir comment prouver de tels agissement après 10/15/20 ans .

Ça me semble impossible .... Si li n' y a pas de témoin , et ça me semble difficile qu' il puisse y en avoir dans ces cas là , c' est la parole de l' un contre l'autre .

Il existe de telles haines dans certaines familles que n' importe quelles accusations peuvent être faites .

C'est possible, heureusement.

Plusieurs victimes, des traces de rapports médicaux, les troubles en corrélation dont les séquelles physiques.

Ne serait-ce que pour des questions de preuve, c'est impossible. Et j'aborde même pas la question morale.

Quelqu'un pourrait donc être accusé d'un meurtre ou un viol commis y'a 30 ou 40 ans, sans plus aucune preuve matérielle ? Seulement sur un témoignage ? Quand on sait le nombre de faux témoignages, ça parait effectivement une idée géniale....

On ne condamne pas sur un témoignage, il faut quand même un peu plus que ça. Mais des gens sont condamnés, oui.

Quelqu'un pourrait donc être accusé d'un meurtre ou un viol commis y'a 30 ou 40 ans, sans plus aucune preuve matérielle ? Seulement sur un témoignage ? Quand on sait le nombre de faux témoignages, ça parait effectivement une idée géniale....

ADN

aveux

Pour avoir vécu la situation, j'affirme qu'à refaire, nous ne porterions pas plainte, car finalement, sans jugement, c'est la victime qui devient la paria, celle qui a osé accuser un homme forcément respectable, puisqu'il nie.

Est-ce que c'etait un acte isolé, ou reproduits maintes fois ?

ADN

aveux

Et si y'a rien de tout ça ? 30 ans après, bon courage pour trouver de l'ADN, quand on sait que déjà quelques heures après les prélèvements, la contamination des échantillons peut intervenir...

En France on a la présomption d'innocence. C'est pas compliqué, si on ne parvient pas à prouver la culpabilité, il ne se passe rien.