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Les pauvres et l'éthique de la question sociale


Savonarol

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Je voulais poster ce sujet dans une rubrique "psychologie" que je n'ai pas trouvée. Donc prenez acte du fait que ce topic n'est pas un débat de société "pour ou contre les pauvres" mais bien une réflexion sur l'instinct de protection des plus démunis qui est à la base du sentiment de gauche (bien que galvaudé de nos jours)

Me concernant, j'ai toujours eu comme conviction profonde que la question sociale devait être la question centrale du débat politique, bien avant les questions sociétales. Ceci étant, il m'arrive bien souvent de me poser la question du mérite. En gros : les pauvres méritent-ils qu'on se battent pour eux, pour une cause qu'ils ne comprennent pas, qui les dépasse, et à laquelle - en plus- ils n'adhèrent bien souvent pas du tout.

Je m'explique, toute ma vie j'ai été en contact avec des prolos et fils de prolos, mais avec le temps, j'ai changé: eux non.

Je me suis cultivé, j'ai tenté de sortir de ma condition sociale, me suis intéressé au monde qui m'entourait, à des tas de choses, eux non.

Aujourd'hui, mes conversations avec le voisinage me donnent une idée des centres d'intérêts de la France profonde : les séries américaines, la TV, leurs gosses et c'est tout. Aucune ou très peu de curiosité sur le monde qui les entoure, sur les questions majeures politiques, aucune sorte d'intérêt pour les sujets profonds, existentiels, spirituels, philosophique. Rien d'autres que du divertissement bas de gamme, du commérage en guise de passe-temps et des conversations de bistrot pour toute base politique.

Je ne crois plus depuis longtemps à l'excuse du statut social qui conditionnerait le faible degré de culture du pauvre. J'ai moi-même vécu bien longtemps sous le seuil de pauvreté, ce qui ne m'a jamais empêché (surtout à l'heure d'internet) de me cultiver en masse et en plus de chez moi. Quand on donne à un pauvre la possibilité de se cultiver, avec des dizaines de chaînes câblées, internet haut-débit, que fait-il ? Il se plante devant les ch'tis et Hanouna et son activité internet se résume à partager des animations débiles sur facebook.

Du coup, tout un tas de questions se posent : ces gens-là méritent-ils au fond qu'on prenne fait et cause pour eux, alors même qu'ils ne s'en rendront pas compte, n'auront pas envie de s'intéresser à leur propre sort ni de volonté de sortir de leur condition ?

Tenter de se mêler du sort des pauvres n'est-il pas au fond une démarche similaire à celle qui voulait, du temps de Jules Ferry, qu'on civilise le Nègre "pour son bien" ?

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 883 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Nouveau sophisme sur la notion de race supérieure.

"Un tempérament robuste ou délicat, la force ou la faiblesse qui en dépendent, viennent souvent plus de la manière dure ou efféminée dont on a été élevé que de la constitution primitive des corps. Il en est de même des forces de l'Esprit, et non seulement l'éducation met la différence entre les Esprits cultivés et ceux qui ne le sont pas, mais elle augmente celle qui se trouve entre les premiers à proportion de la culture; car qu'un géant et un nain marchent sur la même route, chaque pas qu'ils feront l'un et l'autre donnera un nouvel avantage au géant." JJ Rousseau

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Membre, 106ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 106ans‚
Posté(e)

D'abord la question sociale est un leurre. Ce qui compte ce n'est pas le sort du pauvre mais de préserver une bonne image de l'Etat. Quand tu bosses dans le social tu t'aperçois bien vite que l'on aide qu'une petite partie des pauvres et de façon ostentatoire pour bien le montrer. Que des pauvres meurent en silence dans leur coin ou qu'ils se suicident sous le métro, on s'en fiche. Le principal c'est qu'ils ne meurent pas de froid l'hiver pour éviter une médiatisation qui pourrait amener à penser qu'il y a eu peu de progrès depuis 1954.

Quant à ce qui est de la culture chez les pauvres. Il y a des gens qui ont à peine de quoi vivre alors les loisirs c'est peut être loin de leurs préoccupations.

Il y a ceux que la pauvreté a rendu dépressif or fondamentalement un dépressif n'a pas envie de grand chose. Comment te concentrer sur un livre quand tu ne sais pas comment tu vas boucler la fin du mois ? la télé elle ne demande pas de concentration, c'est une activité passive qui empêche de penser.

Il y a aussi ceux qui ne trouvent pas d'intérêt à la culture et ça ne concerne pas uniquement les pauvres. Pourquoi vouloir que les autres soient à notre image ?

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

La Constitution de la Vème République exige le bien-être et le Travail pour tous. Point.

La plupart des "tyrans" n'ont eu de cesse d'avoir en ligne de mire la pauvreté. Ils furent renversés et guillotinés par les opportunistes, les comploteurs; ceux qui se retrouvèrent couverts d'honneurs et d'or sous Buonaparte.

Je suis comme Lénine : je trouve qu'il n'y a pas assez de pauvres. Quand un certain stade sera atteint, alors la Révolution pourra reprendre là où on l'a saboté (1794).

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Membre, Ite missa est..., 76ans Posté(e)
l'abbe resina Membre 7 730 messages
76ans‚ Ite missa est...,
Posté(e)
1475565724[/url]' post='10411629']

Je voulais poster ce sujet dans une rubrique "psychologie" que je n'ai pas trouvée. Donc prenez acte du fait que ce topic n'est pas un débat de société "pour ou contre les pauvres" mais bien une réflexion sur l'instinct de protection des plus démunis qui est à la base du sentiment de gauche (bien que galvaudé de nos jours)

Me concernant, j'ai toujours eu comme conviction profonde que la question sociale devait être la question centrale du débat politique, bien avant les questions sociétales. Ceci étant, il m'arrive bien souvent de me poser la question du mérite. En gros : les pauvres méritent-ils qu'on se battent pour eux, pour une cause qu'ils ne comprennent pas, qui les dépasse, et à laquelle - en plus- ils n'adhèrent bien souvent pas du tout.

Je m'explique, toute ma vie j'ai été en contact avec des prolos et fils de prolos, mais avec le temps, j'ai changé: eux non.

Je me suis cultivé, j'ai tenté de sortir de ma condition sociale, me suis intéressé au monde qui m'entourait, à des tas de choses, eux non.

Aujourd'hui, mes conversations avec le voisinage me donnent une idée des centres d'intérêts de la France profonde : les séries américaines, la TV, leurs gosses et c'est tout. Aucune ou très peu de curiosité sur le monde qui les entoure, sur les questions majeures politiques, aucune sorte d'intérêt pour les sujets profonds, existentiels, spirituels, philosophique. Rien d'autres que du divertissement bas de gamme, du commérage en guise de passe-temps et des conversations de bistrot pour toute base politique.

Je ne crois plus depuis longtemps à l'excuse du statut social qui conditionnerait le faible degré de culture du pauvre. J'ai moi-même vécu bien longtemps sous le seuil de pauvreté, ce qui ne m'a jamais empêché (surtout à l'heure d'internet) de me cultiver en masse et en plus de chez moi. Quand on donne à un pauvre la possibilité de se cultiver, avec des dizaines de chaînes câblées, internet haut-débit, que fait-il ? Il se plante devant les ch'tis et Hanouna et son activité internet se résume à partager des animations débiles sur facebook.

Du coup, tout un tas de questions se posent : ces gens-là méritent-ils au fond qu'on prenne fait et cause pour eux, alors même qu'ils ne s'en rendront pas compte, n'auront pas envie de s'intéresser à leur propre sort ni de volonté de sortir de leur condition ?

Tenter de se mêler du sort des pauvres n'est-il pas au fond une démarche similaire à celle qui voulait, du temps de Jules Ferry, qu'on civilise le Nègre "pour son bien" ?

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Nouveau sophisme sur la notion de race supérieure.

"Un tempérament robuste ou délicat, la force ou la faiblesse qui en dépendent, viennent souvent plus de la manière dure ou efféminée dont on a été élevé que de la constitution primitive des corps. Il en est de même des forces de l'Esprit, et non seulement l'éducation met la différence entre les Esprits cultivés et ceux qui ne le sont pas, mais elle augmente celle qui se trouve entre les premiers à proportion de la culture; car qu'un géant et un nain marchent sur la même route, chaque pas qu'ils feront l'un et l'autre donnera un nouvel avantage au géant." JJ Rousseau

Quand Jean-Jacques écrivait ses mots, l'accès à la culture était autrement plus difficile qu'aujourd'hui. Pas d'internet, même pas de livres de poche, être pauvre voulait donc dire ne pas être en moyen physique de se procurer de quoi s'élever socialement. Aujourd'hui, ce raisonnement est caduque.

D'abord la question sociale est un leurre. Ce qui compte ce n'est pas le sort du pauvre mais de préserver une bonne image de l'Etat. Quand tu bosses dans le social tu t'aperçois bien vite que l'on aide qu'une petite partie des pauvres et de façon ostentatoire pour bien le montrer. Que des pauvres meurent en silence dans leur coin ou qu'ils se suicident sous le métro, on s'en fiche. Le principal c'est qu'ils ne meurent pas de froid l'hiver pour éviter une médiatisation qui pourrait amener à penser qu'il y a eu peu de progrès depuis 1954.

Quant à ce qui est de la culture chez les pauvres. Il y a des gens qui ont à peine de quoi vivre alors les loisirs c'est peut être loin de leurs préoccupations.

Il y a ceux que la pauvreté a rendu dépressif or fondamentalement un dépressif n'a pas envie de grand chose. Comment te concentrer sur un livre quand tu ne sais pas comment tu vas boucler la fin du mois ? la télé elle ne demande pas de concentration, c'est une activité passive qui empêche de penser.

Il y a aussi ceux qui ne trouvent pas d'intérêt à la culture et ça ne concerne pas uniquement les pauvres. Pourquoi vouloir que les autres soient à notre image ?

J'entends ce que tu me dis mais c'est hors-sujet. D'autant plus que le pauvre n'est pas forcément un dépressif. Et même sans parler du miséreux qui vit dans la rue, les couples de prolos qui vont chercher leurs gosses à l'école primaire à coté de chez moi tous les jours ne sont pas dans la misère, ils auraient l'occasion et les moyens de se cultiver s'ils le voulaient : mais ils ne le font pas. Ils baignent ainsi par leur propre volonté dans la stagnation et l'inculture qui est la leur, sans jamais se poser la question de l'élévation intellectuelle. Ils sont responsables de leur sort.

La Constitution de la Vème République exige le bien-être et le Travail pour tous. Point.

La plupart des "tyrans" n'ont eu de cesse d'avoir en ligne de mire la pauvreté. Ils furent renversés et guillotinés par les opportunistes, les comploteurs; ceux qui se retrouvèrent couverts d'honneurs et d'or sous Buonaparte.

Je suis comme Lénine : je trouve qu'il n'y a pas assez de pauvres. Quand un certain stade sera atteint, alors la Révolution pourra reprendre là où on l'a saboté (1794).

C'est également une réponse hors-sujet... En fait, j'aurais sans doute du poster ce topic dans la partie philo.

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 508 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)

La notion d'"élévation intellectuelle" peut être subjective. Lire des livres, s'intéresser à l'actualité, à l'histoire, aux arts, à la politique, etc... ont leur utilité mais n'apportent pas forcément plus culturellement que les divertissements. Parce que la culture dépend avant tout de savoir "s'élever" quel que soit le contexte, et s'enrichir, intellectuellement entre autres, de ses expériences. L'important étant de savoir au mieux s'orienter pour ses acquis, l'humour, la légèreté et la simplicité y ont leurs places.

Quant à "s'élever socialement", cela implique l'ordre des priorités. Or l'élévation sociale est loin de ne dépendre que de la hiérarchie professionnelle ni de ce qu'elle est officiellement, y compris pour son voisinage.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour Savonarol,

L’altruisme, l’empathie, l’identification sont les synonymes du regard que nous portons à une certaine définition de la pauvreté.

Or, il existe plusieurs type de pauvreté, celle du dénuement, celle de la médiocrité ou de la bassesse, l’une est de l’ordre du manque de biens matériels, l’autre est d’ordre moral.

Autant il est facile de s’identifier, à ceux ou celles qui sont dans le besoin matériel, non pas par grandeur d’âme ou à l’illusion que nous serions d’une supériorité quelconque sur autrui, mais à la simple éventualité que nous pourrions être à leur place.

Avant d’évoquer la pauvreté chez les autres, nous devrions toujours préciser laquelle, car la pauvreté matériels n’est pas nécessairement synonyme de pauvreté morale.

Je peux être un salaud absolu, donc un pauvre type, tout en ne manquant de rien matériellement.smile.gif

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Membre, 106ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 106ans‚
Posté(e)

Quand Jean-Jacques écrivait ses mots, l'accès à la culture était autrement plus difficile qu'aujourd'hui. Pas d'internet, même pas de livres de poche, être pauvre voulait donc dire ne pas être en moyen physique de se procurer de quoi s'élever socialement. Aujourd'hui, ce raisonnement est caduque.

J'entends ce que tu me dis mais c'est hors-sujet. D'autant plus que le pauvre n'est pas forcément un dépressif. Et même sans parler du miséreux qui vit dans la rue, les couples de prolos qui vont chercher leurs gosses à l'école primaire à coté de chez moi tous les jours ne sont pas dans la misère, ils auraient l'occasion et les moyens de se cultiver s'ils le voulaient : mais ils ne le font pas. Ils baignent ainsi par leur propre volonté dans la stagnation et l'inculture qui est la leur, sans jamais se poser la question de l'élévation intellectuelle. Ils sont responsables de leur sort.

C'est également une réponse hors-sujet... En fait, j'aurais sans doute du poster ce topic dans la partie philo.

Ah ok tu aurais du préciser que ton post était uniquement un coup de gueule stérile contre les gens qui n'ont pas les mêmes envies que toi. ça m'aurait éviter de perdre mon temps à répondre.

Effectivement contre les esprits fermés on ne peut rien. Tu es bien placé pour le savoir !

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Membre, 116ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 116ans‚
Posté(e)

Savonarol, en fait ce n'est pas un phénomène qui touche les pauvres mais tout le monde.

On voit à la télé le pouvoir des jeux, les gens qui se déplacent pour aller jouer à Paris, les variétés avec les chanteurs savonnettes ou qu'on met en avant, c'est stupéfiant, en fait peu de gens lisent.

Comment te concentrer sur un livre quand tu ne sais pas comment tu vas boucler la fin du mois ? la télé elle ne demande pas de concentration, c'est une activité passive qui empêche de penser.

quand on est oisif, on a le temps d'aller en bibliothèque, le livre est le meilleur ami de l'homme.

Lire des livres, s'intéresser à l'actualité, à l'histoire, aux arts, à la politique, etc... ont leur utilité mais n'apportent pas forcément plus culturellement que les divertissements.

sirielle, pour une fois vous me décevez, Hanouna, Naguy apportent plus que de lire un ouvrage d'Histoire ou un polar historique ?

La culture, c'est s'enrichir par l'esprit.

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Membre, Posté(e)
frunobulax Membre 15 693 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

ces gens-là méritent-ils au fond qu'on prenne fait et cause pour eux, alors même qu'ils ne s'en rendront pas compte, n'auront pas envie de s'intéresser à leur propre sort ni de volonté de sortir de leur condition ?

Tenter de se mêler du sort des pauvres n'est-il pas au fond une démarche similaire à celle qui voulait, du temps de Jules Ferry, qu'on civilise le Nègre "pour son bien" ?

C'est pour le moins paradoxal d'avoir régulièrement un discours "anti-élite" d'une part ... et avoir d'autre part à peu près la même analyse à l'emporte pièce et le même manque de considération qu'eux pour les classes (supposées !) "inférieures" ?

(Et, vu certains autres commentaires, cette remarque ne s'adresse malheureusement pas qu'à vous ...)

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

La notion d'"élévation intellectuelle" peut être subjective. Lire des livres, s'intéresser à l'actualité, à l'histoire, aux arts, à la politique, etc... ont leur utilité mais n'apportent pas forcément plus culturellement que les divertissements. Parce que la culture dépend avant tout de savoir "s'élever" quel que soit le contexte, et s'enrichir, intellectuellement entre autres, de ses expériences. L'important étant de savoir au mieux s'orienter pour ses acquis, l'humour, la légèreté et la simplicité y ont leurs places.

Quant à "s'élever socialement", cela implique l'ordre des priorités. Or l'élévation sociale est loin de ne dépendre que de la hiérarchie professionnelle ni de ce qu'elle est officiellement, y compris pour son voisinage.

Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire. Le savoir n'est pas quelque chose de subjectif dans le sujet qui nous occupe.

Nous avons les moyens de comprendre le monde qui nous entoure, mais beaucoup refusent tout simplement de savoir et végètent dans le divertissement et les occupations futiles.

Dans la foulée, cela infirme la démocratie comme système légitime de représentation du peuple. (encore une fois)

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

C'est pour le moins paradoxal d'avoir régulièrement un discours "anti-élite" d'une part ... et avoir d'autre part à peu près la même analyse à l'emporte pièce et le même manque de considération qu'eux pour les classes (supposées !) "inférieures" ?

(Et, vu certains autres commentaires, cette remarque ne s'adresse malheureusement pas qu'à vous ...)

C'est parce que je sais très souvent remettre mes convictions sur la table que je ne serai jamais un intégriste.

Dans l'absolu, quand j'écoute les marxistes qui m'expliquent qu'il faut défendre le prolétariat parce que c'est lui qui fait le boulot et que telle est sa morale, je reste dubitatif quant à cette espèce d'idéalisation du prolétaire qu'ils font. Quand on discute avec un prolo, dans 90% des cas, la révolution ne l'intéresse pas, tout ce qu'il veut c'est une augmentation de 60€ pour consommer plus et monter dans la hiérarchie de sa boîte. J'ai beau trouver ça laid en tant que personne critique du monde de l'argent et de la vie en entreprise, ça reste la triste réalité.

J'ajoute que je n'ai jamais entendu les élites tenir mon analyse, en tout cas jamais en public. (ça leur coûterait trop cher)

La question ouverte, c'est : "doit-on sauver les gens malgré eux ?" et si oui, qu'est ce qui nous en donne le droit ? Qu'est ce qui nous donne le droit de considérer que nous sommes plus calés qu'eux pour savoir ce qui est bon pour eux ?

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 508 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)

sirielle, pour une fois vous me décevez, Hanouna, Naguy apportent plus que de lire un ouvrage d'Histoire ou un polar historique ?

La culture, c'est s'enrichir par l'esprit.

La culture peut aussi se retrouver dans la simple contemplation, les relations humaines et familiales ou même dans le sport. La culture englobe en réalité tous les acquis (et pas seulement les bons), y compris physiques.

"A méchant ouvrier, point de bon outil." N'importe quel support peut être utile à des aptitudes au raisonnement ou à l'apprentissage alertes.

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 508 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)

Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire. Le savoir n'est pas quelque chose de subjectif dans le sujet qui nous occupe.

Nous avons les moyens de comprendre le monde qui nous entoure, mais beaucoup refusent tout simplement de savoir et végètent dans le divertissement et les occupations futiles.

Dans la foulée, cela infirme la démocratie comme système légitime de représentation du peuple. (encore une fois)

La politique n'est pas censée s'intéresser qu'à ceux qui s'intéressent à elle, et comme la recherche, elle se doit d'être altruiste. Elle n'existe pas qu'au travers du vote et de ses représentants officiels. Elle concerne toute l'organisation sociale et chacun y est plus ou moins obligatoirement impliqué.

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 78ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 10 954 messages
78ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)

D'abord la question sociale est un leurre. Ce qui compte ce n'est pas le sort du pauvre mais de préserver une bonne image de l'Etat. Quand tu bosses dans le social tu t'aperçois bien vite que l'on aide qu'une petite partie des pauvres et de façon ostentatoire pour bien le montrer. Que des pauvres meurent en silence dans leur coin ou qu'ils se suicident sous le métro, on s'en fiche. Le principal c'est qu'ils ne meurent pas de froid l'hiver pour éviter une médiatisation qui pourrait amener à penser qu'il y a eu peu de progrès depuis 1954.

Le trait est un peu grossi , mais il y a du vrai dans ce que tu écris .

Quant à ce qui est de la culture chez les pauvres. Il y a des gens qui ont à peine de quoi vivre alors les loisirs c'est peut être loin de leurs préoccupations.

Je ne crois pas que ce soit la majorité ... C' est loin de leurs préoccupations , oui , mais bien souvent par paresse ou même incapacité intellectuelle

Il y a ceux que la pauvreté a rendu dépressif or fondamentalement un dépressif n'a pas envie de grand chose. Comment te concentrer sur un livre quand tu ne sais pas comment tu vas boucler la fin du mois ? la télé elle ne demande pas de concentration, c'est une activité passive qui empêche de penser.

Allez ! .... Accordé ..... Mais cela dénote tout de même un manque de force d' âme (comme diraient nos lumières) qui pourrait laisser à penser que chacun a ce qu'il est capable d' avoir .

Il y a aussi ceux qui ne trouvent pas d'intérêt à la culture et ça ne concerne pas uniquement les pauvres. Pourquoi vouloir que les autres soient à notre image ?

Ça c' est dans l' air du temps .

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Membre, 116ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 116ans‚
Posté(e)

La culture peut aussi se retrouver dans la simple contemplation, les relations humaines et familiales ou même dans le sport. La culture englobe en réalité tous les acquis (et pas seulement les bons), y compris physiques.

"A méchant ouvrier, point de bon outil." N'importe quel support peut être utile à des aptitudes au raisonnement ou à l'apprentissage alertes.

oui ok mais Savonarol parle de culture et là vous ne parlez pas d'acquis.

Je suis entièrement d'accord avec lui, j'hallucine quand je vois que 80% des gens vont quitter cette terre sans s'être intéressé à autre chose que le sport, la télé, les rapports familiaux ou amicaux.

Il y avait trois cent mille sujets dans les livres : qui était untel, comment c'était au temps de... qu'est-ce qui s'est passé là ?

C'est un peu comme la Shoah, si on ne lit pas, on ne souffre pas. J'ai rien vu, rien entendu, pas parlé. Les trois singes.

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 508 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)

oui ok mais Savonarol parle de culture et là vous ne parlez pas d'acquis.

Je suis entièrement d'accord avec lui, j'hallucine quand je vois que 80% des gens vont quitter cette terre sans s'être intéressé à autre chose que le sport, la télé, les rapports familiaux ou amicaux.

Il y avait trois cent mille sujets dans les livres : qui était untel, comment c'était au temps de... qu'est-ce qui s'est passé là ?

C'est un peu comme la Shoah, si on ne lit pas, on ne souffre pas. J'ai rien vu, rien entendu, pas parlé. Les trois singes.

Je n'ai pas fait le même constat concernant "les pauvres" ni même 80% de la population, ça ressemble à mon avis à des préjugés hasardeux, un dénigrement excessif.

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 78ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 10 954 messages
78ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)

La culture peut aussi se retrouver dans la simple contemplation, les relations humaines et familiales ou même dans le sport. La culture englobe en réalité tous les acquis (et pas seulement les bons), y compris physiques.

"A méchant ouvrier, point de bon outil." N'importe quel support peut être utile à des aptitudes au raisonnement ou à l'apprentissage alertes.

Il en est de la culture comme du bac .....

Il y en a de plus en plus et de moins en moins de qualité ....

On use et on abuse du mot "culture" , mais les vrais gens cultivés sont rares ....

Un Philippe Bouvard , un Jean d' Ormesson , un Jean Pierre Foucault , un Jean Marie le Pen (hé oui) Sont des gens vraiment cultivés mais la grande majorité dont je suis , ne possèdent qu' un tout petit jardin .

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Tout le monde ne peux pas être académicien ... ça n'empêche pas que nous pouvons nous cultiver nous même en autodidacte ( s'il le faut ) .

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