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Sur Facebook, la révolte des profs palestiniens


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Sur Facebook, la révolte des profs palestiniens

Avant d’investir la rue, c’est sur Facebook que les enseignants palestiniens ont exprimé leurs revendications : des augmentations et un syndicat indépendant. Le discours sécuritaire de l’Autorité palestinienne a mis fin à cinq semaines de grève et manifestations.

(De Ramallah, Palestine) Après cinq semaines de grève qui ont fait trembler l’Autorité nationale palestinienne, les enseignants ont repris les cours le 20 mars, suite au rappel à l’ordre et à une série de promesses lancées par le président Abbas.

Mais sur leur page Facebook, les ex-grévistes, aujourd’hui considérés comme « rebelles », voire « insubordonnés », ne baissent pas la garde. Le risque est grand si leurs demandes restent au stade de promesses.

Tout a commencé le 17 février avec un mot d’ordre diffusé via une page Facebook par les professeurs. Parce que Facebook, dans ce Proche-Orient déchiré, est devenu l’instrument indispensable pour communiquer, informer, dénoncer, discuter, mais aussi appeler à la grève, donner rendez-vous aux manifestants, se moquer de l’attitude autoritaire du pouvoir en place...

Une augmentation et un syndicat

A la mi-février, comme plus de 95% des enseignants du système scolaire public en Cisjordanie (environ 42 000 enseignants sur tous les Territoires palestiniens, dont deux tiers sont en Cisjordanie), Noor a revendiqué, sur cette page Facebook, l’application d’un accord signé en 2013 entre l’Union des enseignants palestiniens et l’Autorité nationale palestinienne (ANP).

Cet accord révisait à la hausse, de 10%, son salaire de 1 721,25 shekels par mois (environ 400 euros, insuffisant pour une vie digne en Palestine où un loyer d’une pièce coûte facilement 200 euros mensuels, un deux-pièces 300 euros), et qui n’a jamais été suivi d’effets.

Noor, qui a douze années d’ancienneté, n’a été augmentée que de 50 shekel (11,5 euros) tous les quatre ans. Elle ne comprend pas. Pourquoi son salaire n’est-il pas, comme celui de tous les autres secteurs publics palestiniens, déterminé par l’ancienneté ? Pourquoi les enseignants sont-ils privés de ce droit alors que le syndicats des médecins, celui des ingénieurs, des soldats et celui des professeurs d’universités, ont tous obtenu des augmentations significatives ?

Comme tous les grévistes, Noor a une deuxième revendication : elle réclame le droit de pouvoir « élire les représentants d’une Nouvelle Union des enseignants palestiniens ». Un droit qui leur a été accordé en mars 2007, mais qui n’a, lui non plus, jamais été suivi d’effet. Car jusqu’ici, « les membres de cette structure, en apparence syndicale, ont été désignés par l’Autorité nationale palestinienne (ANP), pour leur loyauté ». Ce qui signifie que ce syndicat « ne nous représente pas et qu’il ne défend ni nos intérêts ni nos droits ».

L’ANP met la pression

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http://rue89.nouvelobs.com/2016/04/04/facebook-revolte-profs-palestiniens-263659

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