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Entre Algériens et nostalgiques de l’Algérie française


bena11

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:noel:

loupe_2609216_465x348.jpg

Sur Wikipédia, l’histoire de l’Algérie est un sujet qui fâche. Les contributeurs algériens accusent les nostalgiques de l’«Algérie française» d’avoir imposé leur vision colonialiste de l’histoire sur Wikipédia. Le conflit perdure encore dans la plus grande encyclopédie du web.

:p

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 136 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Alors la guerre commence en 1954 et les accords d'Evian c'est 1962... pour être nostalgique il faut au moins avoir connu l'Algérie française en tant de paix... mettons avoir 20 ans (c'est un minimum) en 1954 et donc être né en 1934... L'espérance de vie pour les hommes étant que 79.3 années... on peut conclure que les nostalgiques de l'Algérie française sont morts. Reste peut être une ou deux femmes qui devraient d'après les statistiques mourir dans 2 ou 3 ans.

En somme, encore 2 ou 3 ans et les mamies nostalgiques de l'Algérie française qui savent utiliser wikipédia ne vous emmerderont plus jamais. Bon courage dans ce dernier combat!!!

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 67ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
67ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)

Vous oubliez les nostalgiques du "temps béni des colonies" racistes fouteurs de merde qui vivent dans un passé imaginaire.

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:hu:

Pour l’exemple, la page sur les exactions de la France en Algérie est supprimée. Sur la rubrique Discussion, où les contributeurs débattent les sujets controversés afin de trouver une juste formule, il est expliqué que la page est supprimée pour des raisons de «neutralité», ce que les contributeurs algériens refusent d’admettre. Ils accusent les nostalgiques d’être derrière la manœuvre.

:p

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:noel: Coup de Jarnac

Le coup d'éventail, ou le coup de JArnac porté par le régent Hussein Dey au consul de France Pierre Deval à Alger le 30 avril 1827 sert de prétexte à la France pour lancer une action punitive contre la régence d'Alger, amenant finalement la conquête et la colonisation du pays.

Le_coup_d_eventail_1827.jpg

La smala d'Abd el-Kader, 1843.

800px-Smala_d%27abd_el_kader.jpg

:p

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Invité spinoz
Invités, Posté(e)
Invité spinoz
Invité spinoz Invités 0 message
Posté(e)

Reste peut être une ou deux femmes qui devraient d'après les statistiques mourir dans 2 ou 3 ans.

En somme, encore 2 ou 3 ans et les mamies nostalgiques de l'Algérie française qui savent utiliser wikipédia ne vous emmerderont plus jamais.

Ha !!! ben dame c'est ben vrai.

Pareil pour les algériens qui restent encore sur ce conflit au lieu d'aller bosser et d'aller de l'avant.

diablo.gif

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Membre, Marchombre, 31ans Posté(e)
Serguei Zoubatov Membre 4 440 messages
31ans‚ Marchombre,
Posté(e)

Vous oubliez les nostalgiques du "temps béni des colonies" racistes fouteurs de merde qui vivent dans un passé imaginaire.

Vous vous décrivez?

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Invité soupeaulait
Invités, Posté(e)
Invité soupeaulait
Invité soupeaulait Invités 0 message
Posté(e)

:noel: Coup de Jarnac

Le coup d'éventail, ou le coup de JArnac porté par le régent Hussein Dey au consul de France Pierre Deval à Alger le 30 avril 1827 sert de prétexte à la France pour lancer une action punitive contre la régence d'Alger, amenant finalement la conquête et la colonisation du pays.

Le_coup_d_eventail_1827.jpg

La smala d'Abd el-Kader, 1843.

800px-Smala_d%27abd_el_kader.jpg

:p

c,est la Sidi Brahim, 40 chasseurs contre 3000 cavaliers hotomans,et abdel se ramasse une gamelle, il n,avait pas besoin de couler les bateaux de commerce de la France et de vendre les prisonniers civils comme esclaves sur le marché ,(d,,alger) une leçon méritée.

:noel: Coup de Jarnac

Le coup d'éventail, ou le coup de JArnac porté par le régent Hussein Dey au consul de France Pierre Deval à Alger le 30 avril 1827 sert de prétexte à la France pour lancer une action punitive contre la régence d'Alger, amenant finalement la conquête et la colonisation du pays.

Le_coup_d_eventail_1827.jpg

La smala d'Abd el-Kader, 1843.

800px-Smala_d%27abd_el_kader.jpg

:p

c,est la Sidi Brahim, 40 chasseurs contre 3000 cavaliers hotomans,et abdel se ramasse une gamelle, il n,avait pas besoin de couler les bateaux de commerce de la France et de vendre les prisonniers civils comme esclaves sur le marché ,(d,,alger) une leçon méritée.

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Membre, 71ans Posté(e)
Cochise 90 Membre 2 851 messages
Forumeur expérimenté‚ 71ans‚
Posté(e)

:hu:

Pour l’exemple, la page sur les exactions de la France en Algérie est supprimée. Sur la rubrique Discussion, où les contributeurs débattent les sujets controversés afin de trouver une juste formule, il est expliqué que la page est supprimée pour des raisons de «neutralité», ce que les contributeurs algériens refusent d’admettre. Ils accusent les nostalgiques d’être derrière la manœuvre.

Il y a eu des exactions dans les deux camps, cela il faut le dire.... De toute manière les nostalgiques il n'y en a de moins en moins( le temps passe), ce que je peux dire c'est que ceux qui sont de dix ans mes aînés et qui ont été appelés la-bas ne sont pas du tout nostalgiques, je peux affirmer que c'est tout le contraire, il y a beaucoup d'amertume ( pour ceux que je connais). N'oublions pas les exactions du FLN envers les harkis et aussi l'attitude de la France à leur égard, ils ont servi notre pays et ils n'ont pas eu la reconnaissance qu'ils méritaient.

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Membre, 113ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 113ans‚
Posté(e)

name='bena11' timestamp='1446832381' post='9907569']

.................. Ils accusent les nostalgiques d’être derrière la manœuvre.

.........................................

je me demande qui peut être nostalgique de ce contexte ...crimes pour crimes ,attentats contre attentats ...inquiétude permanente ...peur pour ses proches ...maisons bouclées dès la nuit tombée et parfois même avant ...

Ennemi indéfini ,l'ami du jour pouvait être l'ennemi du soir ....Je plains les Algériens qui ont dû encore revivre cette période dans les années 90 ,et qui se dirigent encore vers une scénario identique dans un avenir proche ...

c'est très bien de se construire une identité nationale sur ce conflit ,mais il faut faire attention à être rigoureux ,sous peine d'obtenir l'effet inverse

l'Algérie a besoin de sublimer son arabité de plus en plus contestée ,et ne s’aperçoit pas qu'à force de vivre dans le passé elle oublie de faire vivre sa population au présent .....

Cette identité nationale risque fort de voler en éclat ...l'état Islamique lorgne sur les pays faibles du Maghreb,et pour l'instant je ne vois que le Maroc capable de résister ...

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

je me demande qui peut être nostalgique de ce contexte ...crimes pour crimes ,attentats contre attentats ...inquiétude permanente ...peur pour ses proches ...maisons bouclées dès la nuit tombée et parfois même avant ...

Ennemi indéfini ,l'ami du jour pouvait être l'ennemi du soir ....Je plains les Algériens qui ont dû encore revivre cette période dans les années 90 ,et qui se dirigent encore vers une scénario identique dans un avenir proche ...

c'est très bien de se construire une identité nationale sur ce conflit ,mais il faut faire attention à être rigoureux ,sous peine d'obtenir l'effet inverse

l'Algérie a besoin de sublimer son arabité de plus en plus contestée ,et ne s’aperçoit pas qu'à force de vivre dans le passé elle oublie de faire vivre sa population au présent .....

Cette identité nationale risque fort de voler en éclat ...l'état Islamique lorgne sur les pays faibles du Maghreb,et pour l'instant je ne vois que le Maroc capable de résister ...

:noel: Lafontaine à la Ben :

Il était une fois un explorateur qui tomba devant un lion. L’explorateur apeuré dit : «Dieu, faites que ce lion ait une pensée chrétienne !»

Et le lion répondit : « Dieu, bénissez ce repas !»

:p

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cochise 90 :rtfm:

:hu:

Entre l’année 1956-57 la guerre fait rage. En réponse à l’agression du 19 juillet 1956 où des civils français trouvent la mort, les ultras de l’Algérie française organisent un attentat de la rue de Thèbes, dans la Casbah d’Alger, dans la nuit du 10 août 1956. Cet attentat, le plus meurtrier, fait 16 morts et 57 blessés, parmi la population musulmane et marque un tournant décisif dans la guerre d’Algérie.

Un responsable du FLN déclare à la suite de cette agression : «jusqu’au massacre de la rue de Thèbes, nous ne faisons des attentats à Alger qu’en réponse à des arrestations massives ou à des exécutions. Mais là, nous n’avions plus le choix. Fous de rage, les habitants de la Casbah, ont commencé à marcher vers la ville européenne pour venger leurs morts… je leur ai promis que le FLN les vengerait»

Pour mettre à exécution son projet, ce responsable crée ‘le réseau des bombes ‘pris en charge par de très jeunes femmes à l’allure européenne. Elles vont sévir dans les lieux publics, à des heures où la foule se presse. Leurs actions font des centaines de morts et de mutilés.

Djamila Boupacha est l’une d’entre elles. Dès son plus jeune âge, celle-ci bénéficie d’un éveil politique précoce, puisqu’elle reçoit son initiation de militante dans le sérail familial. Elle rejoint les rangs du FLN, sous le pseudonyme de Khelida.

Accusée d’avoir posé un obus piégé à la brasserie des Facultés, le vingt sept septembre 1959, elle est arrêtée le 10 février 1960, ainsi que toute sa famille.

Emprisonnée, elle est torturée pendant plus d’un mois, et subit toutes sortes d’humiliation, infligées par les militaires, pour lui extorquer des informations. Devant son mutisme obstiné, ses tortionnaires n’hésitent pas à la mutiler affreusement.

Lors d’une visite à la prison de Serkadji, Maitre Gisèle Halimi est scandalisée par tant de cruauté et décide de prendre sa défense. Elle écrit : «j’a vu sur son corps les traces de tortures, les seins brulés par les cigarettes, les côtes brisées par les coups, j’ai décidé d’être son avocate.»

Maitre Gisèle Halimi s’est illustrée dans la défense de militants de la cause algérienne. Pour défendre la jeune militante, elle dénonce les actes de tortures inhumains, auxquels elle est soumise.

:hu:

http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5189963

:noel: Peau aime,

Toutes Les Femmes de Mon Pays

Que ne m'as-tu, mère, faite capucine

Que j'étouffe dans ma soutane

Mes vingt années de grâce bédouine

Et vos vingt siècles d'irrévérence ?

Tu ne m'avais rien dit de ce vertige mutin,

Secrète volupté des anciennes guerrières,

Péché furtif des amantes de Grenade,

Qui vous envoûte femmes de ma terre

Depuis les premières coupes berbères

Et qui me prit, mère, au premier lait de ton sein...

Femme de ma terre,

Je ne me pardonne aucune joie

Que celle, sereine et inassouvie

De t’aimer

Et j’ai vu Dieu oser un péché :

Profaner la laideur du monde

Par ta beauté

J'ai perdu, fils, l'heure où se féconda notre honneur,

Comment te dire le ventre qui enfanta nos rêves ?

Prête-moi un peu de ta mémoire

Que je rallume quelques étoiles :

Djamila, Louisette, rappelle-toi...

Et que j'éclaire, tatouée sur ma chair amnésique

La balafre de la Casbah :

Hassiba, tremble ma peau !

Et d'une lune sur nos montagnes,

Tu entendras avec moi, au nom d'Ourida,

Se lever encore quelques fleurs sauvages...

Et surtout, fils, prend un peu de ma mémoire

Que je cesse de faire pleurer le ciel

A l'idée que nos enfants nous libèrent,

Et que j'oublie un peu leur nom :

Katia, Amal, Nour-El-Houda...

Vierges immolées

Pour éclairer leurs frères

Dans la nuit des hommes au sabre vert...

Katia, Amal, Nour-El-Houda...

Alger, ta race incessante de félines égorgées...

Combien nous faudrait-il d'offrandes

Et de mères démoniaques

Pour te délivrer de tes cerbères

Et te rendre à tes amants ?

Femme de ma terre,

Tu es ma part de ma terre,

Le sucre qui manque à mes fruits

Le sel du pain de ma mère

La qsida de mes longues nuits.

Miroir de mes joies anciennes.

Elles nous regardent,

Souviens-toi,

Elles nous regardent, le sais-tu ?

Là, de ce sol assoiffé,

Ce sont elles,

Chaque fois qu’un bégonia, à l’improviste

Viens décorer ma sereine baie d’Alger

A chaque verte fleur sous-marine

Qui se pose sur le corail orangé d’El Kala

Ce sont elles,

A chaque rose insolente qui se forme sur le sable

Pour divertir le Hoggar de sa solitude

Ou qu’un gai hortensia étourdi

S’égare sur les pistes rocailleuses d’Ain-Sefra...

Ce sont elles !

Les sirènes de ma terre,

Fauves indomptables,

Ce sont elles qui nous embrassent

Par ces tendres baisers déposés sur leur terre

Pour nous rappeler que de ce sol martyrisé

Au plus fort moment du désespoir

Quand la mort et l’avenir ne faisaient plus qu’un

Il a toujours surgi des plantes rebelles

Dont elles furent des espèces immortelles

Et qui firent refleurir la liberté.

Femme de ma terre,

Je ne me pardonne aucune joie

Que celle, sereine et inassouvie

De t’aimer

Et j’ai vu Dieu oser un péché :

Profaner la laideur du monde

Par ta beauté

J'ai perdu, fils, l'heure où se féconda notre honneur,

Comment te dire le ventre qui enfanta nos rêves ?

Cinq rue des Abderames :

Notre orgueil porte une adresse.

Un laurier pour trois cadavres...

Cinq rue des Abderames.

C'est l'heure de la lune et du muletier,

Ta tête blonde contre deux chars

Tes vingt ans et la haine de Bigeard :

Néfissa arrête la fontaine,

La poseuse de bombe va mourir...

Cinq rue des Abderames...

Derrière cette porte, fils

A l'odeur d'un églantier,

Tu chercheras l'offrande de Hassiba

Entre les seins désespérés de la Casbah.

Je n'irai plus dans ta nouvelle rue

Qu'ai-je à dire à cette foule orpheline

Vêtue de tes serments,

Et de la prophétie des Aurès,

Que j'ai vu implorer le néant,

Autour d'un soldat inconnu,

De la sauver de l'infini ?

Ne pourrais-tu, un jour

Allumer un réverbère sur nos doutes

Qu'on donne un âge à nos fiertés,

Un visage à nos illusions

Et un nom à nos mères ?

Femme de ma terre,

Tu es ma part de ma terre,

Le sucre qui manque à mes fruits

Le sel du pain de ma mère

La qsida de mes longues nuits.

Miroir de mes joies anciennes.

Femme de ma terre,

Ta peau léchée par nos vents...

Vents des oliviers de Sig

Salés par les vagues d’Oran ;

Vents Kabyles au goût de figues,

Chargés de colères félines

Qui font rougir les printemps ;

Ou vents du sud, amants des bédouines,

Qui soulèvent le sable et le temps...

Tous nos zéphyrs sont en toi

Même celui de Annaba

Tamisant ta peau de soie...

Et je leur ouvre grande ma porte

Quand je caresse ta joue ronde

Et je m’abandonne feuille morte

Pour qu'en eux je vagabonde

Au son du luth et d'une gasba...

Comment te dire le ventre qui enfanta nos rêves ?

Les murs d'El-Harrach m'ont parlé de toi, Lila...

Il y résonne encore tes dix-huit ans

Quelques soupirs de Sarrouy

Et tout le cauchemar du Paradou.

A quel instant de solitude as-tu gravé,

Sur mes parois de quarantaine,

La fille de Barberousse, l'inconnue des Baumettes,

Et la rescapée de Chebli ?

Mes murs te racontent, Lila :

« Violée, l'âme écrasée »

Ils disent que tu n'as pas parlé.

Mes murs te décrivent, Lila :

« Allongée nue, toujours nue...

Et les brutes qui passaient... »

Mes murs te délivrent, Lila

« Et le corps gavé de douleurs

S'était mis à flotter au dessus des tortionnaires... »

Aurons-nous assez de larmes pour laver ce souvenir

Des balafres du fer et du chalumeau ?

Ce corps est lourd, Ourida

Et tu l'as jeté du haut d'un trop fol espoir,

A l'appel d'une ode sacrée

Et de notre fable inachevée...

Ce corps est lourd, Ourida

Il est retombé sur nos veuleries,

Gravé là, sur le ciment gris de Sarrouy,

Et le soir ils ont fait un serment

Aux mères et aux cieux :

« D'un caftan d'or et d'étincelles

D'un séroual de feu

Et de la plus belle pelisse de Dieu

Nous vêtirons ce corps outragé... »

Et l'édile avait ajouté :

« Témoignez, témoignez, témoignez ! »

Ton siècle est mort, Ourida

Et le prochain s'est oublié.

Mais que nous reste-t-il de colère

Pour blâmer le poète ?

Femme de ma terre,

Je ne me pardonne aucune joie

Que celle, sereine et inassouvie

De t’aimer

Et j’ai vu Dieu oser un péché :

Profaner la laideur du monde

Par ta beauté

Comment te dire, fils, le ventre qui enfanta nos rêves ?

J'ai retrouvé une voix de toi

Sous quarante années de silence

Et je l'ai reconnue à sa crinière

Entre mille voix anonymes...

Tu ne l'as pas vue sortir, je le sais

Mais sur Alger il pleuvait ce jour-là...

C'était toi, qui d'autre ?

Tes seins brûlés à la cigarette

Les côtes brisées par la haine

Vierge éternelle, notre pucelle sans armure

Captive d'un rire gras du para violeur...

C'était toi, qui d'autre ?

Tu as hurlé à la nouvelle

Qu'il survivait dans Alger ces cavernes d'El-Biar

Où se broient toujours les vies des jouvencelles.

C'était toi, qui d'autre ?

Cette voix qui fit perler de sang noir

Le fusain de Picasso

La plume de l'avocate

Et les yeux indignés de Simone de Beauvoir.

C'était toi, qui d'autre ?

Ce cri, comment te dire,

C'était le seing d'une audace algérienne :

« Boupacha... Boupacha...»

A un soprano napolitain,

Sous quarante années de silence,

Au milieu du doute et de la nuit,

Sur un chemin de figues blessées,

Juin d'un printemps noir,

J'ai volé cette voix de toi

Qui chantait ta chanson :

La vie et l'amour ...

Canti di Vita e d'Amore...

Mais qu'as-tu vraiment chanté d'autre, Djamila

Même quand le téton pliait sous le feu

Et que le corps saignait pour ton peuple,

Qu'as-tu chanté d'autre

Qu'un rêve de la galette noire,

Qu'une prophétie insensée

Qu'une soif de sève pour les épis brisés,

Qu'une clameur d'un nouveau siècle,

Qu'un nouveau poème pour Alger ?

Femme de ma terre,

Tu es ma part de ma terre,

Le sucre qui manque à mes fruits

Le sel du pain de ma mère

La qsida de mes longues nuits.

Miroir de mes joies anciennes

La soupe a refroidi, Katia

Et notre porte se dénude de ton odeur...

Ne pourrais-tu, Houda, écourter la nuit sur la plaine ?

Le soleil ne se lève plus sans ton ombre.

Sur Haouch Boudoumi guette avec moi les hirondelles

Houria, à l'une d'elle tu reconnaîtras une mèche d'Amel.

Je suis fatigué, fils,

De ma prison et de toutes les prières qu'on m'a confiées

Mais sache, avant de t'en aller,

Si tu redoutes le chemin noir,

Que désormais nous savons tout du chandelier.

D'une flammèche nue et têtue,

Les sirènes de ma terre,

Violées, torturées puis égorgées,

En soixante années de calvaires,

Les sirènes de notre terre

Ont éclairé nos odyssées,

Allumé un bout d'orgueil

Et donné un nom à nos mères…

UN POEME DE MOHAMED BENCHICOU

http://tipaza.typepad.fr/mon_weblog/2008/03/toutes-les-femm.html

:hu:

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Membre, 71ans Posté(e)
Cochise 90 Membre 2 851 messages
Forumeur expérimenté‚ 71ans‚
Posté(e)

Cochise 90 :rtfm:

:hu:

Entre l’année 1956-57 la guerre fait rage. En réponse à l’agression du 19 juillet 1956 où des civils français trouvent la mort, les ultras de l’Algérie française organisent un attentat de la rue de Thèbes, dans la Casbah d’Alger, dans la nuit du 10 août 1956. Cet attentat, le plus meurtrier, fait 16 morts et 57 blessés, parmi la population musulmane et marque un tournant décisif dans la guerre d’Algérie.

Un responsable du FLN déclare à la suite de cette agression : «jusqu’au massacre de la rue de Thèbes, nous ne faisons des attentats à Alger qu’en réponse à des arrestations massives ou à des exécutions. Mais là, nous n’avions plus le choix. Fous de rage, les habitants de la Casbah, ont commencé à marcher vers la ville européenne pour venger leurs morts… je leur ai promis que le FLN les vengerait»

Pour mettre à exécution son projet, ce responsable crée ‘le réseau des bombes ‘pris en charge par de très jeunes femmes à l’allure européenne. Elles vont sévir dans les lieux publics, à des heures où la foule se presse. Leurs actions font des centaines de morts et de mutilés.

Djamila Boupacha est l’une d’entre elles. Dès son plus jeune âge, celle-ci bénéficie d’un éveil politique précoce, puisqu’elle reçoit son initiation de militante dans le sérail familial. Elle rejoint les rangs du FLN, sous le pseudonyme de Khelida.

Accusée d’avoir posé un obus piégé à la brasserie des Facultés, le vingt sept septembre 1959, elle est arrêtée le 10 février 1960, ainsi que toute sa famille.

Emprisonnée, elle est torturée pendant plus d’un mois, et subit toutes sortes d’humiliation, infligées par les militaires, pour lui extorquer des informations. Devant son mutisme obstiné, ses tortionnaires n’hésitent pas à la mutiler affreusement.

Lors d’une visite à la prison de Serkadji, Maitre Gisèle Halimi est scandalisée par tant de cruauté et décide de prendre sa défense. Elle écrit : «j’a vu sur son corps les traces de tortures, les seins brulés par les cigarettes, les côtes brisées par les coups, j’ai décidé d’être son avocate.»

Maitre Gisèle Halimi s’est illustrée dans la défense de militants de la cause algérienne. Pour défendre la jeune militante, elle dénonce les actes de tortures inhumains, auxquels elle est soumise.

:hu:

http://www.lequotidi...hp?news=5189963

:noel: Peau aime,

Toutes Les Femmes de Mon Pays

Que ne m'as-tu, mère, faite capucine

Que j'étouffe dans ma soutane

Mes vingt années de grâce bédouine

Et vos vingt siècles d'irrévérence ?

Tu ne m'avais rien dit de ce vertige mutin,

Secrète volupté des anciennes guerrières,

Péché furtif des amantes de Grenade,

Qui vous envoûte femmes de ma terre

Depuis les premières coupes berbères

Et qui me prit, mère, au premier lait de ton sein...

Femme de ma terre,

Je ne me pardonne aucune joie

Que celle, sereine et inassouvie

De t’aimer

Et j’ai vu Dieu oser un péché :

Profaner la laideur du monde

Par ta beauté

J'ai perdu, fils, l'heure où se féconda notre honneur,

Comment te dire le ventre qui enfanta nos rêves ?

Prête-moi un peu de ta mémoire

Que je rallume quelques étoiles :

Djamila, Louisette, rappelle-toi...

Et que j'éclaire, tatouée sur ma chair amnésique

La balafre de la Casbah :

Hassiba, tremble ma peau !

Et d'une lune sur nos montagnes,

Tu entendras avec moi, au nom d'Ourida,

Se lever encore quelques fleurs sauvages...

Et surtout, fils, prend un peu de ma mémoire

Que je cesse de faire pleurer le ciel

A l'idée que nos enfants nous libèrent,

Et que j'oublie un peu leur nom :

Katia, Amal, Nour-El-Houda...

Vierges immolées

Pour éclairer leurs frères

Dans la nuit des hommes au sabre vert...

Katia, Amal, Nour-El-Houda...

Alger, ta race incessante de félines égorgées...

Combien nous faudrait-il d'offrandes

Et de mères démoniaques

Pour te délivrer de tes cerbères

Et te rendre à tes amants ?

Femme de ma terre,

Tu es ma part de ma terre,

Le sucre qui manque à mes fruits

Le sel du pain de ma mère

La qsida de mes longues nuits.

Miroir de mes joies anciennes.

Elles nous regardent,

Souviens-toi,

Elles nous regardent, le sais-tu ?

Là, de ce sol assoiffé,

Ce sont elles,

Chaque fois qu’un bégonia, à l’improviste

Viens décorer ma sereine baie d’Alger

A chaque verte fleur sous-marine

Qui se pose sur le corail orangé d’El Kala

Ce sont elles,

A chaque rose insolente qui se forme sur le sable

Pour divertir le Hoggar de sa solitude

Ou qu’un gai hortensia étourdi

S’égare sur les pistes rocailleuses d’Ain-Sefra...

Ce sont elles !

Les sirènes de ma terre,

Fauves indomptables,

Ce sont elles qui nous embrassent

Par ces tendres baisers déposés sur leur terre

Pour nous rappeler que de ce sol martyrisé

Au plus fort moment du désespoir

Quand la mort et l’avenir ne faisaient plus qu’un

Il a toujours surgi des plantes rebelles

Dont elles furent des espèces immortelles

Et qui firent refleurir la liberté.

Femme de ma terre,

Je ne me pardonne aucune joie

Que celle, sereine et inassouvie

De t’aimer

Et j’ai vu Dieu oser un péché :

Profaner la laideur du monde

Par ta beauté

J'ai perdu, fils, l'heure où se féconda notre honneur,

Comment te dire le ventre qui enfanta nos rêves ?

Cinq rue des Abderames :

Notre orgueil porte une adresse.

Un laurier pour trois cadavres...

Cinq rue des Abderames.

C'est l'heure de la lune et du muletier,

Ta tête blonde contre deux chars

Tes vingt ans et la haine de Bigeard :

Néfissa arrête la fontaine,

La poseuse de bombe va mourir...

Cinq rue des Abderames...

Derrière cette porte, fils

A l'odeur d'un églantier,

Tu chercheras l'offrande de Hassiba

Entre les seins désespérés de la Casbah.

Je n'irai plus dans ta nouvelle rue

Qu'ai-je à dire à cette foule orpheline

Vêtue de tes serments,

Et de la prophétie des Aurès,

Que j'ai vu implorer le néant,

Autour d'un soldat inconnu,

De la sauver de l'infini ?

Ne pourrais-tu, un jour

Allumer un réverbère sur nos doutes

Qu'on donne un âge à nos fiertés,

Un visage à nos illusions

Et un nom à nos mères ?

Femme de ma terre,

Tu es ma part de ma terre,

Le sucre qui manque à mes fruits

Le sel du pain de ma mère

La qsida de mes longues nuits.

Miroir de mes joies anciennes.

Femme de ma terre,

Ta peau léchée par nos vents...

Vents des oliviers de Sig

Salés par les vagues d’Oran ;

Vents Kabyles au goût de figues,

Chargés de colères félines

Qui font rougir les printemps ;

Ou vents du sud, amants des bédouines,

Qui soulèvent le sable et le temps...

Tous nos zéphyrs sont en toi

Même celui de Annaba

Tamisant ta peau de soie...

Et je leur ouvre grande ma porte

Quand je caresse ta joue ronde

Et je m’abandonne feuille morte

Pour qu'en eux je vagabonde

Au son du luth et d'une gasba...

Comment te dire le ventre qui enfanta nos rêves ?

Les murs d'El-Harrach m'ont parlé de toi, Lila...

Il y résonne encore tes dix-huit ans

Quelques soupirs de Sarrouy

Et tout le cauchemar du Paradou.

A quel instant de solitude as-tu gravé,

Sur mes parois de quarantaine,

La fille de Barberousse, l'inconnue des Baumettes,

Et la rescapée de Chebli ?

Mes murs te racontent, Lila :

« Violée, l'âme écrasée »

Ils disent que tu n'as pas parlé.

Mes murs te décrivent, Lila :

« Allongée nue, toujours nue...

Et les brutes qui passaient... »

Mes murs te délivrent, Lila

« Et le corps gavé de douleurs

S'était mis à flotter au dessus des tortionnaires... »

Aurons-nous assez de larmes pour laver ce souvenir

Des balafres du fer et du chalumeau ?

Ce corps est lourd, Ourida

Et tu l'as jeté du haut d'un trop fol espoir,

A l'appel d'une ode sacrée

Et de notre fable inachevée...

Ce corps est lourd, Ourida

Il est retombé sur nos veuleries,

Gravé là, sur le ciment gris de Sarrouy,

Et le soir ils ont fait un serment

Aux mères et aux cieux :

« D'un caftan d'or et d'étincelles

D'un séroual de feu

Et de la plus belle pelisse de Dieu

Nous vêtirons ce corps outragé... »

Et l'édile avait ajouté :

« Témoignez, témoignez, témoignez ! »

Ton siècle est mort, Ourida

Et le prochain s'est oublié.

Mais que nous reste-t-il de colère

Pour blâmer le poète ?

Femme de ma terre,

Je ne me pardonne aucune joie

Que celle, sereine et inassouvie

De t’aimer

Et j’ai vu Dieu oser un péché :

Profaner la laideur du monde

Par ta beauté

Comment te dire, fils, le ventre qui enfanta nos rêves ?

J'ai retrouvé une voix de toi

Sous quarante années de silence

Et je l'ai reconnue à sa crinière

Entre mille voix anonymes...

Tu ne l'as pas vue sortir, je le sais

Mais sur Alger il pleuvait ce jour-là...

C'était toi, qui d'autre ?

Tes seins brûlés à la cigarette

Les côtes brisées par la haine

Vierge éternelle, notre pucelle sans armure

Captive d'un rire gras du para violeur...

C'était toi, qui d'autre ?

Tu as hurlé à la nouvelle

Qu'il survivait dans Alger ces cavernes d'El-Biar

Où se broient toujours les vies des jouvencelles.

C'était toi, qui d'autre ?

Cette voix qui fit perler de sang noir

Le fusain de Picasso

La plume de l'avocate

Et les yeux indignés de Simone de Beauvoir.

C'était toi, qui d'autre ?

Ce cri, comment te dire,

C'était le seing d'une audace algérienne :

« Boupacha... Boupacha...»

A un soprano napolitain,

Sous quarante années de silence,

Au milieu du doute et de la nuit,

Sur un chemin de figues blessées,

Juin d'un printemps noir,

J'ai volé cette voix de toi

Qui chantait ta chanson :

La vie et l'amour ...

Canti di Vita e d'Amore...

Mais qu'as-tu vraiment chanté d'autre, Djamila

Même quand le téton pliait sous le feu

Et que le corps saignait pour ton peuple,

Qu'as-tu chanté d'autre

Qu'un rêve de la galette noire,

Qu'une prophétie insensée

Qu'une soif de sève pour les épis brisés,

Qu'une clameur d'un nouveau siècle,

Qu'un nouveau poème pour Alger ?

Femme de ma terre,

Tu es ma part de ma terre,

Le sucre qui manque à mes fruits

Le sel du pain de ma mère

La qsida de mes longues nuits.

Miroir de mes joies anciennes

La soupe a refroidi, Katia

Et notre porte se dénude de ton odeur...

Ne pourrais-tu, Houda, écourter la nuit sur la plaine ?

Le soleil ne se lève plus sans ton ombre.

Sur Haouch Boudoumi guette avec moi les hirondelles

Houria, à l'une d'elle tu reconnaîtras une mèche d'Amel.

Je suis fatigué, fils,

De ma prison et de toutes les prières qu'on m'a confiées

Mais sache, avant de t'en aller,

Si tu redoutes le chemin noir,

Que désormais nous savons tout du chandelier.

D'une flammèche nue et têtue,

Les sirènes de ma terre,

Violées, torturées puis égorgées,

En soixante années de calvaires,

Les sirènes de notre terre

Ont éclairé nos odyssées,

Allumé un bout d'orgueil

Et donné un nom à nos mères…

UN POEME DE MOHAMED BENCHICOU

http://tipaza.typepa...s-les-femm.html

Je suis spartiate et je n'aime pas les longs discours,il y a eu des exactions dans les deux camps, et n'importe quelle tirade avec des trémolos ne m'émeut absolument pas. La guerre c'est une sale histoire qu'elle se passe n'importe où..............

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cochise 90

Je suis spartiate et je n'aime pas les longs discours,il y a eu des exactions dans les deux camps, et n'importe quelle tirade avec des trémolos ne m'émeut absolument pas. La guerre c'est une sale histoire qu'elle se passe n'importe où..............

:hu:

Tous les hommes veulent la paix, mais il y en a peu qui désirent les choses qui mènent à la paix.

Les révélations d'un appelé «soldat français» qui avait attesté avoir mené un combat de superflu en Algérie. Roger Albert a servi pendant quinze mois en Algérie, jusqu'en novembre 1958.

Jour après jour, il a sans relâche, sans se rebuter, ni se décourager, consigné subjectivement ses constatations, ses observations, ses impressions et ses descriptions des événements de la guerre de libération ; celle-ci défend la récupération d'un bien (Algérie), d'une justice sociale, économique, culturelle d'un côté, et de colonisation faite sur l'appropriation forcée de biens, la répression de toute révolte, de l'autre côté ; vécus dans le nord-ouest algérien et plus particulièrement dans la région d'Oulhaca Gheraba jusqu'au mont « Trara ». Nos valeureux combattants qui ont survécu à ce jour et ceux qui ont vécu le calvaire des années de braises ont manifestement failli, et raté le coche d'écrire et de mettre leurs mémoires dans des supports utiles pour les générations d'aujourd'hui et à venir. C'est aussi, la façon et la manière d'écrire convenablement (objectivement) l'histoire récente de la guerre de libération que nos historiens et nos érudits, par des débats interposés, n'ont pas encore amorcé faute de matières rares et de calcul du pouvoir politicien subjectif et égoïste.

Roger Albert analyse à travers la fiction les comportements des différents hommes et femmes durant la Guerre d'Algérie : civils, militaires, harkis, pieds-noirs, indigènes, prisonniers de l'ALN ...

Il apporte tant bien que mal, un nouvel éclairage, une denrée nouvelle même subjective, sur cette guerre tragique pour les Algériens et complexe pour les Français et nourrit son témoignage de nombreux faits réels, dont les recherches à travers des témoignages peuvent attester ou contester sinon désavouer.

....

Une allocution fraternelle d'un général, une image malicieuse et trompeuse car, en vérité, il ne faut pas oublier le supplice sans pareil qu'a enduré la population « indigène », les silos (matmoura) sous terre traditionnels destinés pour le stockage du blé, étaient réaffectées par l'armée française à un autre usage pour la torture ou plutôt le crime le plus atroce que l'humanité n'avait connu. Les soldats de l'armée française emplissait les silos par des bûches de bois, mettait le feu et ensuite jetait vivants, sans état d'âme, les rebelles prisonniers dans cet enfer que De Gaule feignait d'ignorer.

:hu:

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http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5220782

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:hu:L’hommage du bâtonnier de Paris aux avocats du FLN et de… l’OAS

«J’ai salué le courage exceptionnel des uns et des autres»

le 10.11.15 |

m-salim_2609335_465x348.jpgLes déclarations du bâtonnier de Paris ont provoqué une vive polémique

Le bâtonnier de Paris, Me Pierre-Olivier Sur, a réitéré hier l’hommage qu’il a rendu aux avocats du FLN, mais aussi à ceux qui ont défendu l’OAS à la veille de l’indépendance. Il affirme qu’il a salué le courage exceptionnel des uns et des autres.

Le bâtonnier d’Alger, Me Abdelmadjid Sellini, a appelé les cabinets de conseil juridique étrangers installés en Algérie à se conformer à la loi et plaidé pour qu’ils s’ouvrent à des partenariats pour un transfert de technicité en matière de droit des affaires. Le bâtonnier de Paris, Me Pierre-Olivier Sur, a confirmé hier l’hommage rendu la veille aux avocats des membres de la sinistre Organisation de l’armée secrète (OAS), auteurs de nombreux assassinats d’Algériens après le cessez-le feu du 19 Mars 1962. Un hommage qui avait enflammé, hier, les discussions entre avocats algériens à l’hôtel El Aurassi, où s’achevaient les travaux du Campus international d’Alger qui ont réuni les avocats algériens et leurs confrères français.

«C’était à l’ambassade de France que j’ai rendu cet hommage et je l’assume. J’ai parlé de l’histoire du barreau. J’ai connu des avocats très courageux qui ont défendu les aristocrates et qui étaient, dans le contexte de l’époque, très courageux. Cela ne veut pas dire que je défends l’aristocratie. J’ai dit que je m’inclinais devant leur mémoire parce qu’ils ont été d’un courage exceptionnel. Je m’incline aussi devant la mémoire et le courage des avocats du FLN. Des centaines d’avocats qui ont soutenu la Révolution algérienne ont été assassinés, exilés ou radiés du barreau.

Le défunt Jacques Vergès avait démissionné du barreau parisien pour venir en Algérie plaider la cause des militants du FLN et tout le monde connaît son histoire avec sa cliente, devenue sa femme et la mère de ses deux enfants. Et j’ai dit aussi que je m’incline devant la mémoire et le courage des avocats qui ont défendu l’OAS devant les tribunaux militaires face à De Gaulle. Moi-même, j’ai assisté avec Me Vergès à l’enterrement de l’un d’entre eux. J’ai salué la défense à travers des robes boires qui ont été d’un courage exceptionnel», explique Me Sur.

:hu:

Lire sur El Watan

http://www.elwatan.com/actualite/j-ai-salue-le-courage-exceptionnel-des-uns-et-des-autres-10-11-2015-307302_109.php

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zeralda 28 Membre 99 messages
Baby Forumeur‚
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Etant une des deux mêmés restant ….peut être, je dirais que….

Il ne faut quand même pas enterrer trop vite leurs descendants, à qui l'on a confié la lourde tâche de nous défendre

Personnellement, je ne suis pas comme Ben, à ressasser ad vitam eternam les soit disant exactions des "colons", en occultant soigneusement tous les massacres horribles commis par ses copains

Tout ceci s'est passé il y a très longtemps, le temps a fait son oeuvre, et les gens sensés regardent vers l'avenir

Nous avons eu la chance, contrairement aux harkis égorgés sur place, de nous intégrer dans la mère patrie, et nos enfants et petits enfants se sont mariés avec des métropolitains

La boucle est bouclée

Et si du côté Algérien, le gouvernement actuel reconnaissait tous les excès qui ont été commis à l'époque, un très grand pas en avant serait franchi dans le sens de l'apaisement

Mais la culpabilisation à sens unique n'apportera rien

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:noel: Zeralda,

Je suis d'accord avec vous....

Les amis de l’Algérie algérienne aussi s’en vont, un à un, furtivement. Après la disparition de M. Henri Alleg, c’est au tour de M. Jacques Vergès, de s’en aller.

Il y a aussi nos étudiantes qui dès le mois de mai 1956, toutes les étudiantes marquent leur engagement dans la lutte de libération nationale par un arrêt de cours : adieu, cartable, feuilles et plumes !

Ces jeunes filles, décidées, cherchent des contacts avec l’organisation secrète de résistance et sont orientées vers le réseau des bombes, dirigé par Yacef Saadi. Qualifié de réseau terroriste, Maitre Jacques Vergès réplique ironiquement aux juges: « ce sont des résistants qui ont constitué une association de résistance, en tout semblable aux résistants français lors de l’occupation.»

Entre l’année 1956-57 la guerre fait rage. En réponse à l’agression du 19 juillet 1956 où des civils français trouvent la mort, les ultras de l’Algérie française organisent un attentat de la rue de Thèbes, dans la Casbah d’Alger, dans la nuit du 10 août 1956. Cet attentat, le plus meurtrier, fait 16 morts et 57 blessés, parmi la population musulmane et marque un tournant décisif dans la guerre d’Algérie.

Un responsable du FLN déclare à la suite de cette agression : «jusqu’au massacre de la rue de Thèbes, nous ne faisons des attentats à Alger qu’en réponse à des arrestations massives ou à des exécutions. Mais là, nous n’avions plus le choix. Fous de rage, les habitants de la Casbah, ont commencé à marcher vers la ville européenne pour venger leurs morts… je leur ai promis que le FLN les vengerait».

Pour mettre à exécution son projet, ce responsable crée ‘le réseau des bombes ‘pris en charge par de très jeunes femmes à l’allure européenne. Elles vont sévir dans les lieux publics, à des heures où la foule se presse. Leurs actions font des centaines de morts et de mutilés.

:hu:

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
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Etant une des deux mêmés restant ….peut être, je dirais que….

Il ne faut quand même pas enterrer trop vite leurs descendants, à qui l'on a confié la lourde tâche de nous défendre

Personnellement, je ne suis pas comme Ben, à ressasser ad vitam eternam les soit disant exactions des "colons", en occultant soigneusement tous les massacres horribles commis par ses copains

Tout ceci s'est passé il y a très longtemps, le temps a fait son oeuvre, et les gens sensés regardent vers l'avenir

Nous avons eu la chance, contrairement aux harkis égorgés sur place, de nous intégrer dans la mère patrie, et nos enfants et petits enfants se sont mariés avec des métropolitains

La boucle est bouclée

Et si du côté Algérien, le gouvernement actuel reconnaissait tous les excès qui ont été commis à l'époque, un très grand pas en avant serait franchi dans le sens de l'apaisement

Mais la culpabilisation à sens unique n'apportera rien

:noel:

L'Abbé Bérenguer (1916-1996) :

Le singulier parcours révolutionnaire d'un prêtre algérien

11/11/96

Caricaturé de « prêtre communiste, par André Malraux et « d'enfant terrible » par l'église, l'Abbé Bérenguer, mort il y a dix-neuf années, le onze du mois de la Toussaint, en 1996, avait pris une place à part dans la sphère radicale des années 50, en Algérie. Près du camp progressiste ce curé engagé en faveur de la cause de l'indépendance prônait « une laïcité ouverte et généreuse ». Ses critiques contre la politique coloniale suscitèrent à son égard, des antinomies qui le marginalisèrent en tant que prêtre. « J'étais contre le religieux colonisateur à visage masqué », je ne suis pas celui qui dit toujours amen, qui se plie, qui vit à genoux », disait-il, pour défendre sa vision contestataire. Classé de gauche, ses pourfendeurs lui réservèrent une place à part dans la sphère hiérarchique catholique. Fils d'un ouvrier-mécanicien originaire de la ville de Carthagène (Espagne) et de mère de Grenade, il a opté, très jeune, pour des études en théologie, au séminaire d'Oran. En 1940, il fut ordonné prêtre. Vicaire à Mascara, il est nommé, en 1951, curé de Montagnac (Remchi). Très proche des milieux modestes, sa pensée était, fortement, influencée par le paysage social, culturel et politique d'une Algérie divisée en deux avec, d'un côté, les colons, de l'autre les Algériens. C'est sa proximité de la société algérienne qui infléchit, de manière décisive, son chemin en tant que témoin de la brutalité et de l'injustice « explosive » dont faisaient l'objet les Algériens.

Face à la guerre, ce curé ressentira, alors, la nécessité de se jeter dans la bataille pour exprimer ses idées et témoigner du mal des colonisations, en Algérie et partout dans le monde, notamment en Afrique. Marginalisé, ce prêtre quitte le pays et prend la route de retrouvant au Vatican, de 1959 à 196O, puis au Chili enfin, à Cuba. Durant son séjour diplomatique en Amérique Latine où il circulait avec un passeport cubain, il multipliait les interviews et les conférences dans les universités plaidant la cause algérienne. C'est au cours de ses pérégrinations-latinos qu'il rencontra l'icône révolutionnaire Ernesto Ché Guévara et aussi, le chef d'Etat cubain Fidel Castro auquel il prêta ses services, chargé du dossier avec le Vatican.

A l'indépendance, il abandonne son sacerdoce et s'installe à Alger où il est député, membre de la constituante, puis conseiller du premier président Ahmed Benbella. Après le coup d'Etat il disparaît de la scène politique Au cours de sa retraite au monastère Bénédiction de Saint Benoît' à Tlemcen, il fonde une association appelée «Dar salam» (Pax) censée perpétuer son message de paix et de liberté. Son livre «Un curé d'Algérie en Amérique latine, 1959-1960» (SNED, 1966) connut, de son temps, un grand succès. Son corps sera, selon ses dernières volontés, inhumé au cimetière chrétien d'Al-Kalaa, à Tlemcen.

:hu:

http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5220991

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