Notre Dame des Landes

Maintenant, nous accusons !

Publié dansLettres ouvertes/Tribunes

Tribune des coprésidents de l'ACIPA

Devant le silence assourdissant des responsables face à nos arguments contre le "transfert" de l'aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes, devant la poursuite implacable d'un projet inutile, coûteux et destructeur, devant les annonces réitérées de reprise imminente des travaux, nous sommes contraints de dénoncer les comportements irresponsables et condamnables qui ont mené à cette impasse.

Nous accusons de rétention d'informations capitales :

la Direction Générale de l’Aviation civile (DGAC) pour n'avoir toujours pas transmis, malgré l'avis de la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (CADA) l'étude complète du cabinet JLR conseil sur les gains de temps pour les passagers, étude qui a permis de justifier économiquement le transfert et donc fondé la Déclaration d'Utilité Publique en 2007 ; la même DGAC pour n'avoir jamais répondu aux questions techniques du CéDpa posées à la fois par l'intermédiaire de la commission du dialogue et en direct lors des réunions de l'automne 2013 ;

l’État qui, même après la signature du contrat de concession avec Aéroport du Grand Ouest, n'a jamais transmis le cahier des charges initial qu'il avait proposé aux candidats à la construction d'un nouvel aéroport.

Nous accusons de manipulations et mensonges :

la DGAC, notamment M. Schwach, ancien sous-directeur, signataire de la convention de financement, et M. Gandil directeur et supérieur hiérarchique de M. Schwach, pour avoir produit en 2013 deux études partiales pour justifier à nouveau le transfert de l'aéroport. La première étude portait sur la possibilité technique de rester à Nantes-Atlantique en adaptant l'infrastructure, la seconde sur le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) qui résulterait du maintien de l'aéroport sur place. Présentées lors de trois réunions en préfecture de Nantes (28/10, 06/11, et 27/11 2013), elles ont été orientées pour aboutir à un coût excessif de rénovation, et à une augmentation invraisemblable des zones de bruit :

Preuves flagrantes de la manipulation :

les superficies prévues au contrat de concession signé par l’État avec AGO pour la nouvelle aérogare de Notre Dame des Landes, sont inférieures à celles de l'actuel aéroport mais aussi très largement inférieures à celles demandées par la même DGAC pour rester à Nantes-Atlantique (cf article du Canard enchaîné du 13 octobre 2014, travaux de l'Atelier Citoyen) ;

le coût estimé de la rénovation est majoré de façon abusive, voire ridicule (600 000€ pour la déconstruction et reconstruction du chenil) par rapport à toutes les réalisations récentes (Bordeaux, Marseille par exemple) ;

alors que les zones de bruit rétrécissent en France et dans le monde (CDG, USA, Royaume Uni) le PEB réalisé par la DGAC pour 2030 et au-delà a été bâti sur des hypothèses totalement contraires à la vraisemblance et déjà démenties par la réalité.

M. Gandil, numéro 1 de la DGAC, pour avoir, lors de la conférence de presse tenue avec M. le Préfet de Région Christian de Lavernée le 16 décembre 2013, affirmé sur la base de ces études mensongères que se trouvait à nouveau validée la nécessité du transfert, au mépris de la vérité et de la transparence promise pourtant par F.Cuvillier, Ministre des Transports ;

M. Doré, sous-préfet en charge du dossier à la Préfecture de Région de 2011 à 2015, pour avoir édulcoré le compte rendu de la dernière réunion du 27 novembre 2013, en refusant le verbatim fourni. Il a ainsi évité que n'apparaissent certains propos tenus par la DGAC et son sous-directeur, sans doute gênants. Après interpellation insistante, le Préfet aurait rajouté le verbatim au compte rendu en annexe, annexe que personne ne lira jamais ;

la Commission du Dialogue pour avoir volontairement laissé dans son rapport une contre-vérité sur la nécessité d'isolation phonique supplémentaire pour toute construction en zone D du PEB alors qu'elle a été avertie avant la fin de la rédaction que ce n'était plus le cas ;

Nous accusons d'obstruction délibérée :

la DGAC et les Préfets successifs, présidents de la commission consultative de l'environnement de l'aéroport de Nantes-Atlantique, pour avoir refusé depuis des années la révision du Plan de Gêne Sonore de l'aéroport alors même que les trajectoires ont été modifiées par la même DGAC. Cette révision pourrait en effet montrer une réduction des zones de bruit, ce qui mettrait à mal un des arguments les plus utilisés pour justifier le transfert.

Nous accusons d'inconséquence ou de mensonge :

l’État qui affirme d'intérêt général majeur le transfert à NDL notamment au nom des nuisances sonores et de la santé publique, mais qui a renoncé au transfert de l'aéroport de Toulouse alors que les logements inclus dans le Plan de Gêne Sonore y sont au nombre de 20 543 contre 1751 à Nantes ;

le Préfet des Pays de Loire, M.Comet qui a affirmé à un journal local (Ouest-France du 21 juin 2014) ne pas s'être occupé de l'aéroport de Toulouse alors qu'il a signé une lettre expliquant pourquoi l’État renonçait à son transfert avec des arguments identiques à ceux qui sont les nôtres ici (lettre de février 2013 au Président du SCOT de l'Ariège).

Nous accusons de mauvaise gestion délibérée :

la Chambre de Commerce et d'Industrie, gestionnaire de Nantes-Atlantique jusqu'en 2010 pour avoir sciemment refusé de maintenir à niveau l'aéroport pour mieux justifier le transfert à Notre Dame des Landes : extensions limitées, gaspillage de l'espace par agrandissement des parkings, aménagements intérieurs inefficaces ;

l’État pour les mêmes raisons (absence de radar, et autres équipements d'aide à la navigation).

Nous accusons d'erreur manifeste d'appréciation et/ou d'incompétence :

les élus partisans de ce transfert, et notamment les Présidents des grandes collectivités locales (JM. Ayrault, J. Auxiette, P. Mareschal) qui ont emporté le vote de leurs assemblées. Nous les accusons pour leur refus d'examen du fond du dossier, pour leur engagement irréfléchi d'argent public et pour leur mépris des contre-expertises produites ;

les ministres des transports et les premiers ministres successifs pour les mêmes raisons.

Nous accusons de provocation etde manipulation de l'opinion publique :

tous ceux qui veulent criminaliser et discréditer notre opposition en nous assimilant à de dangereux terroristes ; nous ne sommes ni la « vitrine légale d'un mouvement armé » ni une « minorité ultra-violente ».

Nous accusons le gouvernement de méthodes bien peu démocratiques (fichage de la presse, surveillance des opposants, interdictions injustifiées) et d'usage disproportionné de la force lors de manifestations.

Nous accusons toutes les personnes nommées ci-dessus de comportements indignes de politiques en charge de l'intérêt général et de hauts fonctionnaires d’État. Nous les tenons pour responsables de la faillite intellectuelle et morale que révèle ce dossier.

Nous mesurons la gravité de nos accusations et attendons sereinement les réactions qu'elles pourraient susciter.

Nous attendons enfin du Président de la République qu'il entende notre colère légitime, lui qui a affirmé « que la transparence est la première condition de la démocratie participative », lui qui a affirmé vouloir que « sur chaque grand projet, tous les points de vue soient considérés, que toutes les alternatives soient posées, que tous les enjeux soient pris en compte » (discours du 27 novembre 2014).

Les co-présidents de l'ACIPA

Anne-Marie Chabod Dominique Fresneau Christian Grisollet

> https://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/609-maintenant-nous-accusons

je déteste et dénonce les manifestants qui cassent tout le long de leur manifestation.

Il n'y a qu'à leur faire payer et rétablir les travaux forcés pour ces connards.

En France on a le droit de manifester son opinion mais c'est stupide de casser.

On ne convainc pas en cassant au contraire on grossit le camp des gens qui vous sont hostiles.

Donc manifester avec violence est le comble de la débilité.

c'est valable pour toutes les manifestations y compris pour les anti-aéroport de Nantes ou les anti IVG.

c'est drôle que même les causes défendables et nobles deviennent haïssables et pourries dès que ces camés zadistes s'en emparent ...

il y a comme ça des gens qui ont le pouvoir de transformer des causes en or en causes de merde ...l'inverse de la pierre philosophale ...

deux heures d'ambiance de guerre civile ,des commerces vandalisés ,des tags" 1 flic une balle" chers aux extrémistes de gauche ..de quoi vous dégoûter de les trouver un jour sympathiques ....

Combien de zadistes vivaient déjà ici avant 2010?

Juste pour faire la part des choses entre les personnes vraiment concernées et les éternels opportunistes teufeurs/punk à chien/alternos qui font le tour des lieux de ce genre à travers toute la France et l'Europe?

Puis bon, ça me fait bien rire de voir évoquer "le petit Rémi". Le mec dont la mort a clairement servi de prétexte à une part non négligeable de zadistes et autres militants anti aéroport pour foutre le bordel à Nantes en février 2014, sans le moindre discernement (expliquez moi en quoi exploser des équipements destinés aux transports publics tramway/bus ait un rapport avec l'aéroport):

(à partir de 12.00)

Genre "on dénonce les violences policières mais on attend que ça d'en découdre avec eux et foutre le dawa".

Il est beau "l'hommage" à Rémi Fraisse.

Surtout que le défonçage de CRS était déjà pratique courante dans les bois de NDDL avant l'épisode "Rémi Fraisse", alors l'excuse ne tenait même pas la route un instant de toute façon.

Et puis attendons les fêtes de fin d'année, peut être que nos chers Zadistes iront à nouveau squatter et ruiner le Carrefour de la Beaujoire comme il y a deux ans, notamment en se servant carrément dans les commandes des repas de réveillons préparées pour des clients ou en tentant de voler de grosses quantités d'alcool:

http://www.lechatnoiremeutier.antifa-net.fr/nantes-autoreduction-et-occupation-sauvage-dun-hypermarche-31-decembre-2013/

Es tu apte à m'expliquer le ressenti de cet agriculteur qui s'est fait exproprier ? Ses parents ont toujours vécu dans cet endroit...Le hasard le marché choit à Vinci , une pure coïncidence, quand on sait que personne n'a vu l'appel d'offre....Une seule conclusion en 2017 verra se terminer 10 ans de corruption et je crains néanmmoins que cela continue car nous retrouverons un escroc de 72 ans, repris de justice de son état et certainement un grand fidèle Santini , lui aussi peut cuisiner tranquille avec le nombre de casseroles qu'il balade

Les propos que tu cite font justement la distinction entre les gens vraiment concernés par la question, de fait les agriculteurs qu'on exproprie et qui étaient là bien avant ...Et les zadistes qui sont arrivés après.

Ce qu'il faut savoir, c'est que la ZAD cristallise des dizaines de cas européens. Les zadistes sont italiens, allemands, belges, et chez eux ils se retrouvent devant les mêmes soucis. C'est un point de convergence des luttes si tu veux.

On ne peut faire front partout, donc on se regroupe sur celui ci. L'agriculteur, seul, il y a longtemps qu'il serait en train de vendre des radis congolais dans une grande surface de la périphérie sinon.

Sauf que par leur attitude de casseurs, les Zadistes ne jouent pas en faveur des locaux que soit disant, ils défendent.

Non, ils se servent plutôt des locaux comme d'un étendards pour en réalité se laisser vivre dans leur trip de kibboutz autogéré à la fiente de vache, casser au passage les burnes des riverains de NDDL, Fay-de-Bretagne, la Pâquelais, Treillières & co.

Au final, leur attitude contre productive dessert tout le monde et ça sert même de levier aux enculés de Vinci & co qui ont des intérêts dans l'affaire.

Il y a clairement deux formes de luttes, deux groupes d’opposants:

-les locaux qui suivent le truc depuis des années, sinon depuis au moins 2006 quand le dossier a été activement remis sur la table.

-les punk à chiens, babos et autres clodos nopasaran qui se sont greffés au bousin

Z'ont cassé quoi ?

De l'autre côté, on casse 1500 terrains de foot à coup de bulldozer encadrés par des CRS. Tu opposes quoi à cette armée ?

Sans doute pas une armée de clodos casseurs.

http://www.forumfr.com/index.php?app=forums&module=post&section=post&do=reply_post&f=355&t=688325&qpid=9898694

http://www.rcalaradio.com/article-12603-notre-dame-des-landes-des-riverains-lancent-une-petition-anti-zad-leurs-maisons-vandalisees.html

:smile2:

Les études de ce chantier furent commencés il y a 30 ans.

Il est regrettable que le pilote , d'un avion , réussit à remettre les gaz pour éviter de s'écraser sur Nantes.

Les sauveurs de la planète se moquent de la sécurité des nantais

Les zadistes devraient être mis en taule pour tous dégâts commis sur tous les sites français.

Les défenseurs de la nature payent déjà un lourd tribus. Quand aux dégâts, ils sont surtout le fait des promoteurs. Les Nantais eux semblent survivre sans trop de peine.

Les commerçants sont assurés.

La nature, non. Et imagine cette violence. Imagine, tu es un arbre. Tu es là depuis longtemps, tu as vu naître et mourir des hommes, qui venaient là sous ton feuillage faire l'amour, au près de la rivière ( tu es un saule pleureur, majestueux, avec ses feuilles argentées réfléchissant la lumière du crépuscule d'été), offrant aux amoureux le reflet moiré de l'eau. Tu pourrais en raconter des histoires, histoire de pêche, de promenade en barque, peut être de crimes, de drame, des histoire de cette terre qui te porte et porte déjà ta descendance égrainer au fil du rivage.

Et puis zou. Un gros caterpilar débarque allume son gros diesel, et t'arrache à cette terre. J'ai vécu l'arrachage d'un drain suite à une opération thoracique, ça ma semblé être ça. On enlève une branche sur mon corps et ses racine implantées au plus profond. Une douleur vive, traversante, irradiante, qui se propage à la vitesse de la lumière sur toutes tes terminaisons nerveuses. Une douleur si intense que même l'effet de la morphine disparaît.

Et c'est ça que je ne comprends pas. On peut être opposé à plein de chose, mais la nature ? Qu'on soit de droite ou de gauche, c'est la même. C'est les mêmes souvenirs, et moi qui ait 42 ans, il y a des endroits où je l'ai connu, elle a disparu. Ma fille ne vivra jamais ces instants. Alors ok, opposons nous, mais pas là dessus. Réduire le combat à zadiste, c'est faire le jeu des médias alliés des multinationales ! Les enjeux dépassent de loin un vulgaire clivage.

Oh oh oh, faites gaffe camarade! Ah ce rythme, vous allez bientôt finir par nous parler d'amour du terroir et peut-être même de la patrie! Z'êtes sur une pente glissante, là!

pour la violence elle émane rarement de nul part, face a un état totalitaire et violant qui envoie ces chiens de garde gazer des manifestant sans même réfléchir sur qui ils tirent ne peu qu’engendrer la violence.

devant un état légitime il y a peu de violence, c'est parce que cette état n'est plus légitime pour la majorité des gens que la violence s’accroît.

la crise que le monde traverse et surement biens plus profonde que tu ne le pense et ne se limite pas au simple fait de quelque zadiste en colère, c'est juste un ras le bol général et les prémisses d'une révolution imminente.

Faut arrêter de déconner. La violence de ces crétins fous furieux n'a rien de légitime. Et elle n'est certainement pas une réponse à un "Etat totalitaire". Vos mouvements sont "juste" violents par nature.

Les violences sont le fait des socialistes locaux, associés aux entreprises, avec l'aide bienveillante de la flicaille toujours heureuse de se coucher devant les donneurs d'ordre.

Les médias ne relatent que ce qui arrangent leurs intérêts. A savoir, le fric de ses actionnaires, peu compatible avec l'expression de la vérité, qui est un déploiement disproportionner de force légales et non, contre des gens qui ne font que demander l'application de décision de justice.

Alors oui, on peut être une chochotte et se coucher par terre dès qu'une autorité pointe e bout du bâton, ce qu'on reproche à ses syriens soit dis en passant, pour des condition mille fois pire.

Ou se lever contre ce despotisme.

Bientôt, PdP viendra nous expliquer que ce sont les policiers qui ont mis les centres-villes à feu et à sang.

Mais moi, dans mon syndicat, je travaille à l'élaboration de maison réspéctueuse de l’environnement, de l'extraction des matières premières à leur recyclage, je lutte contre les grosses et petites boites qui déposent leurs déchets n'importe où, contre les firmes qui vendent des futurs déchets en emballages coûteux.

Donc non, je ne e sens pas un parasite, mais en totale symbiose, j'ai un énorme respect pour la nature. Et j'ai un énorme respect pour les gens qui se battent pour cette cause silencieuse. Et dans 20 ans vous viendrez chialer car cette nature aura disparue sous le béton déstiné à être rentable en 5 ans puis voué à sa destruction.

J'arrive pas à comprendre comment être du côté des bétonneurs et des corrompus au mépris de l’environnement. Si c'est juste par contradiction c'est encore plus grotesque.

Ce que vous n'arrivez surtout pas à comprendre, c'est que l'on puisse ne pas cautionner ce projet mais haïr encore plus vos émeutes violentes.

A feu et à sang, c'est bien, je te laisse à ta Zoubatovchtchina. Rien que ton pseudo résume ta philosophie de merde. Moi je vais au lit, en pensant à tous ces centres villes en train de brûler dans le sang.

Les arbres repoussent. La réflexion porte sur la généralisation des forêts, pas leur transformation en piste t'atterrissage.

Bon ben voilà. "Les arbres repoussent". Bon ben on les fera repousser ailleurs. Tiens, ça marche aussi.

A feu et à sang, c'est bien, je te laisse à ta Zoubatovchtchina. Rien que ton pseudo résume ta philosophie de merde. Moi je vais au lit, en pensant à tous ces centres villes en train de brûler dans le sang.

A feu et à sang est la formule exacte pour décrire l'état d'un centre-ville suite à une de vos émeutes. Veuillez m'excuser de m'exprimer en français.

A feu et à sang, c'est bien, je te laisse à ta Zoubatovchtchina. Rien que ton pseudo résume ta philosophie de merde. Moi je vais au lit, en pensant à tous ces centres villes en train de brûler dans le sang.

Sans partir dans les exagérations, tu peux peut-être te mettre à la place de ces gens qui vivent dans des cités relativement paisibles et qui se réveillent dans leurs quartiers familiers avec des vitrines brisées, des tags partout... Ce n'est pas anodin.

Par ailleurs, en terme de nuisances, à la limite Nantes on s'en fout. Ce sont Rezé, Bouguenais, Saint Aignan qui morflent : et ce ne sont naturellement pas les riches qui y crèchent.

De toutes façons NDDL se situe entre Nantes et Saint-Nazaire ; c'est d'ailleurs la raison du choix du site. Si ce n'est pas l'aéroport, c'est l'urbanisation qui occupera le terrain, la conurbation étant annoncée sous les 25 prochaines années.

J'observe aussi que contre cet état de faits, les mêmes raisons qui poussent le chercheur CNRS Loïc Marion à dire que la fermeture de Nantes Atlantique sera une nuisance pour le lac de Grand-Lieu, dont il s'occupe, parce qu'elle libérera des terrains à la construction, provoquera de l'autre côté la conservation de zones entières à NDDL en les déclarants inconstructibles. C'est un paradoxe, mais un fait tout de même. Ce que je veux exprimer, c'est que la question proprement écologique est très complexe.

Et pour le clin d'oeil, ton envolée lyrique sur la révolution m'inquiète pour toi. Golfeur, ta pratique se fait sur un parcours qui consomme l'eau, potable en plus, d'une ville de 7000 habitants, et dont les produits phytosanitaires polluent les sols... J'espère donc que, pour ta propre intégrité physique, tu te trompes... ;-)

Posté dans le groupe "on s'appelle tous camille " de facebook, je fais suivre :

Aujourd'hui, j'ai été MATRAQUEE !

Fin de défilé carnavalesque anti-aéroport et son monde à Rennes...

La foule se disperse. Nous en faisons partie. Nous marchons tranquillement, bras dessus-dessous, masques retirés, sur le trottoir d'une grande avenue, pour regagner notre voiture.

Tout à coup, les gens courent et nous doublent. Je ne peux pas courir, mais nous accélérons le pas. Nous devinons une charge policière avec jets de lacrymos.

Tout droit : un barrage policier. A gauche : une petite rue. Nous la prenons. Les gens ne courent plus. Nous avons ralenti notre pas.

Peut-être cinq mètres de parcourus et je reçois un (des ?) coup(s) dans le dos. Puis les coups pleuvent. Toujours par derrière, mais sur les cuisses cette fois. Je continue à marcher ? je suis arrêtée ? je ne sais pas. Je sens juste les coups acharnés qui continuent encore et encore. La douleur est là. J'ai terriblement mal. Je ne dis rien ? je ne sais pas. J'entends seulement Alain qui crie, qui crie "arrêtez ! arrêtez !". Il ne me lâche pas. Je reste accroché à son bras.

Je ne me retourne pas. Je n'ai pas vu le policier agresseur. Voulait-il me mettre au sol ? : je ne suis pas tombée. Peut-être la raison de son défouloir sur mes cuisses.

Et puis, çà s'est arrêté. Trois à quatre mètres parcourus et une terrasse de café, pleine. Les gens ont vu ? On veut me faire asseoir. J'en suis incapable. J'ai mal. Je suis debout. Je peux parler, mais difficilement. C'est l'émotion, l'incompréhension de ce qu'il vient de m'arriver...

La route a été longue pour regagner notre voiture puis notre domicile.

J'ai pu joindre au téléphone quelques proches pour les nouvelles : un camarade a eu moins de chance que moi : matraqué à la tête, il était aux urgences...

Je ne veux pas être une martyre : je témoigne et dénonce que je suis une victime.

VICTIME DE VIOLENCES POLICIERES,

VICTIME DE L'ETAT POLICIER,

VICTIME DE L'ETAT QUI REPRIME AVEC SA POLICE ET SON IN-JUSTICE.

JE DENONCE CET ETAT D'URGENCE qui sous prétexte sécuritaire terroriste, veut museler toute contestation de rue, quelle soit environnementale, sociale, économique...

Ils ne nous muselleront pas ! la rue est à nous ! NOUS CONTINUONS !

J'ai mal mais je vais bien et si mon corps met quelques jours à se remettre : je reste debout et je ne lâche rien ! RESISTANCE !

dimanche 7 février...

Merci les ami.e.s de votre soutien, de vos commentaires, mp et tél... Je n'y répondrai personnellement pas pour le moment, mais sachez que j'y suis très attentive. Un besoin de repos, de calme, que vous comprendrez, vous mes zadmi.e.s, ma famille de lutte.s. Ce matin au réveil : moral dans les chaussettes, avec des pleurs associées à ces mots dans ma tête : bastonnée, battue, punie... (çà doit faire partie du processus traumatique : de coupable à reconnaissance de victime ; moi, je passe par l'inverse !). Comme ce témoignage ne passera pas sur BFM ou OuestFrance : n'hésitez pas à le partager largement. Il faut raconter ces violences policières, échanger, débattre, pour ne pas accepter et laisser faire : surtout pas ! Aussi, pour appuyer mon témoignage face à cette lâche agression (qui aurait pu arriver à n'importe qui, mais c'est à moi que c'est arrivé) : dans vos partages, et à celleux qui ne me connaissent que par la toile, vous pouvez préciser : ce 6 fév. j'ai 60 ans -3 mois et je suis handicapée (3ans de fauteuil roulant puis 2 béquilles puis 1 béquille et une marche retrouvée avec bonheur, mais fragile). Les mots, les phrases se mêlent pour moi... A très bientôt, car bien sûr : on ne lâche rien, ni ici, ni ailleurs !

Voilà. Des bises.

:smile2:

Merci pour ce troll.

Autre chose à réfuter de façon adulte, quant au contenu des liens que je t'ai soumis?

Sans partir dans les exagérations, tu peux peut-être te mettre à la place de ces gens qui vivent dans des cités relativement paisibles et qui se réveillent dans leurs quartiers familiers avec des vitrines brisées, des tags partout... Ce n'est pas anodin.

Par ailleurs, en terme de nuisances, à la limite Nantes on s'en fout. Ce sont Rezé, Bouguenais, Saint Aignan qui morflent : et ce ne sont naturellement pas les riches qui y crèchent.

De toutes façons NDDL se situe entre Nantes et Saint-Nazaire ; c'est d'ailleurs la raison du choix du site. Si ce n'est pas l'aéroport, c'est l'urbanisation qui occupera le terrain, la conurbation étant annoncée sous les 25 prochaines années.

J'observe aussi que contre cet état de faits, les mêmes raisons qui poussent le chercheur CNRS Loïc Marion à dire que la fermeture de Nantes Atlantique sera une nuisance pour le lac de Grand-Lieu, dont il s'occupe, parce qu'elle libérera des terrains à la construction, provoquera de l'autre côté la conservation de zones entières à NDDL en les déclarants inconstructibles. C'est un paradoxe, mais un fait tout de même. Ce que je veux exprimer, c'est que la question proprement écologique est très complexe.

Et pour le clin d'oeil, ton envolée lyrique sur la révolution m'inquiète pour toi. Golfeur, ta pratique se fait sur un parcours qui consomme l'eau, potable en plus, d'une ville de 7000 habitants, et dont les produits phytosanitaires polluent les sols... J'espère donc que, pour ta propre intégrité physique, tu te trompes... ;-)

Je milite pour des golfs bio et boycotte les terrains très pollueurs, aujourd'hui il y a une prise de conscience à ce sujet et tant mieux. Je ne nies pas certaines dégradations, mais de là à parler de villes à feu et à sang, pardon. Et en terme de nuisance, un aéroport, c'est tout de même le summum.

Ensuite je partage les inquiétudes d'urbanisation galopante. Il y a un vrai problème de gestion de l'espace, difficilement conciliable avec le rêve de propriété pour tous. On détruit, on bétonne, au final on va vivre dans un paysage de centre commercial entouré de maisons bon marchés à manger des produits issus du recyclage industriel.

Ça fait rêver...

Merci pour ce troll.

Autre chose à réfuter de façon adulte, quant au contenu des liens que je t'ai soumis?

Que dire ? J'ai regarder ton couple sur FB, j'ai rigolé. Si l'aéroport se fait, c'est des tonnes de déchets, des trains de camions qui vont envahir ces paisibles habitants.

A la dernière manif, on déplore une vitrine brisée et une autre peinte en bleu. Et c'est regrettable. Mais faut pas exagérer non plus.

Le couple en vidéo c'est un lien sur trois.

Le couple est suivi par près de 1400 riverains qui préfèrent peut être le bitume derrière chez eux que d'être vandalisés.

Après tout, les premiers concernés, ceux qui vivent sur place et qui payent plein pot, ont sans doute plus de légitimité à décider de leur propre avenir qu'un poseur qui va de la réunion à Paris-sur-polution avec en prime un gros bilan carbone par avion.

À moins que ça soit à dos de réfugié amphibie.

Du coup quid des autres liens et de celui au bilan de casse plus important que celui que tu préfères invoquer ?

Ils ont pété deux vitrines cette fois ci donc ça efface le reste ? Eh bien non, ça s'ajoute.