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Faire mitonner la paix : chefs for peace s'y atèlent en Istraël


DroitDeRéponse

Messages recommandés

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 787 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

:noel:

Les israéliens ne sont pas tous d'affreux colons, amateurs d’apartheid; mais leurs dirigeants se conduisent comme des bandits. :p

J'avais une bonne amie Israéliennes, elle était de gauche. :dev:

:mef:

Entre Rita et mes yeux...

...un fusil.... :hu:

Tout à fait. Tout comme la charte du Hamas est une merde islamiste .

Mais lorsqu'une initiative citoyenne pour la paix est relatée, la première chose à faire n'est pas de masquer cette initiative par un article HS sur ce contre quoi précisément luttent ces citoyens .

C'est ce que vous avez fait . Et c'est ce que font bien souvent les soi-disant antisionistes dont le militantisme extrémiste les transforme parfois en vilain fafillon .

Je suis pour deux pays dans les frontières de 1967, ni le Hamas ni la droite Israëlienne n'en veulent, seul des mouvements citoyens de l'intérieur pourront changer les choses. Il convient donc si on est cohérent avec une logique de paix de les soutenir et non de les parasiter .

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Membre, 79ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 826 messages
Mentor‚ 79ans‚
Posté(e)

Vous pensez qu'une fois le pardon demande , le Hamas abandonnera sa charte déclarant israel et la Palestine comme une terre islamique ?

Je pense pour ma part que le pardon devra être couple à l'abandon par le Hamas à ses prétentions d'ordre religieux ( idem côté israéliens ).

Le Hamas n'est que le pendant des juifs ultras, aucune différence.

Si vous voulez vous appuyer sur ces 2 partis vous ne trouverez jamais de solution.

Je propose qu'on les oublie et que l'on aille vers les hommes de bonne volonté.

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Membre, 74ans Posté(e)
Anatole1800 Membre 4 346 messages
Baby Forumeur‚ 74ans‚
Posté(e)

Apprenez l'anglais plutôt que de venir rouspéter :p

Ah bon et qui vous que je ne parle pas suffisamment anglais pour comprendre, seulement voilà, ici je suis un site francophone !

Pas de concession !

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Membre, 74ans Posté(e)
Anatole1800 Membre 4 346 messages
Baby Forumeur‚ 74ans‚
Posté(e)

Aux éternels raleurs, il y a d'excellents traducteurs en ligne sur internet, si vous vous plaignez, c'est uniquement que vous êtes de gros feinéants !

Et c'est dommage, car ce sujet est vraiment ce qui se passe de plus important sur la planète

La paix ne peut venir que de l'intérieur , tous ces "Gandhi" de la paix, tous ces petits foyers de paix parmi ces champs de glace d'égoïsme et d'orgueil ne peuvent que faire fondre la banquise de haine et allumer d'autres foyers de paix et d'amour

C'est ce genre de nouvelles qui devrait figurer en première page de tous les journaux, papiers, TV ou internet !

On n'arrivera pas à la paix en combattant les mauvaises idées mais en en créant des bonnes heart.gif

----------------------------

Un autre Gandhi, un autre foyer de paix en Israel !

Un restaurant offre 50% de réduction aux juifs et arabes qui s'attableraient ensemble

http://www.rtl.be/info/un-restaurant-offre-50-de-reduction-aux-juifs-et-arabes-qui-s-attableraient-ensemble-763890.aspx

"Aux éternels raleurs, il y a d'excellents traducteurs en ligne sur internet, si vous vous plaignez, c'est uniquement que vous êtes de gros feinéants !

"

Très juste, je suggère donc à celui qui veut mettre un texte en anglais d'utiliser ce système de traduction et de ne pas le demander aux autres de le faire... :rtfm:

Essayez de mettre un texte en français dans des forums anglo-saxon !!!

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 787 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Le Hamas n'est que le pendant des juifs ultras, aucune différence.

Si vous voulez vous appuyer sur ces 2 partis vous ne trouverez jamais de solution.

Je propose qu'on les oublie et que l'on aille vers les hommes de bonne volonté.

C'est précisément ce que j'ai écrit ;)

Ah bon et qui vous que je ne parle pas suffisamment anglais pour comprendre, seulement voilà, ici je suis un site francophone !

Pas de concession !

Ben dans ce cas comme l'article n'a pas été publié en français il ne vous reste qu'à passer votre chemin .

Les infos du NY times ne sont pas celles du figaro non plus, il est donc parfois nécessaire de publier en anglais .

Nécessité fait loi

"Aux éternels raleurs, il y a d'excellents traducteurs en ligne sur internet, si vous vous plaignez, c'est uniquement que vous êtes de gros feinéants !

"

Très juste, je suggère donc à celui qui veut mettre un texte en anglais d'utiliser ce système de traduction et de ne pas le demander aux autres de le faire... :rtfm:

Essayez de mettre un texte en français dans des forums anglo-saxon !!!

Anatole vous êtes libre de ne pas intervenir sur ce topic.

Nous sommes en République !

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Membre, 61ans Posté(e)
Kim417 Membre 1 176 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

Comme je l'ai déjà dit sur ce sujet, la solution viendra quand Israël demandera pardon aux palestiniens et qu'ensemble ils bâtiront la nouvelle Palestine.

Il n'y aura aucune autre solution.

ce serait plutôt aux anglais de demander pardon (Blair vient de le faire pour l'Irak), mais passons.

la seule solution serait de virer le hamas d'un côté et le likoud de l'autre.

pour moi, ce sont eux qui entretiennent le cercle vicieux de la violence et de la haine pour se maintenir au pouvoir...

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:noel: Droitderéponses, un autre HS à la ben...

Je vais te dire, un autre berbère au :coeur: large...

L'OEUVRE D'UN ALGERIEN ET LE LANGAGE DE L'ABSOLU

C'est une tranche d'instant vraie où l'homme trouve la capacité rare de devenir dieu et prophète en même temps. Un geste suffocant par sa sublimité et miroitant dans la profondeur des esprits la puérilité de l'a priori des guerres et des haines entre les peuples et qui tout compte fait prouve que l'espèce humaine dans sa vulnérabilité a toujours en elle insoupçonnés les attributs des grands apôtres.

A Paris, boulevard Saint Michel. Par un froid sibérien un couple se promène en traînant le pas. L'homme d'une élégance racée passe devant un clochard français grelotant, assis à même le trottoir, pieds nus et en tricot de peau. Il s'arrête, se dévêtit de son manteau de cachemire neuf et griffé et le pose sans mot dire sur les épaules de l'infortuné sans abri couvrant et réchauffant ainsi un grand roman livré à la faim et au froid. L'homme défroqué de son couvre dos reprend sa promenade comme si de rien n'était.

Inattendu dans l'indifférence générale des passants, le geste réfléchi et pesé par le promeneur sain de corps et d'esprit paraît inouï. La force du don est l'œuvre à ciel ouvert d'un Algérien dont la nationalité est dénoncée par deux ou trois mots qu'il adresse à sa femme qui l'accompagnait. On aurait aimé l'interroger, le presser de répondre à moult interrogations sur l'Humanité pour comprendre la densité de sa générosité particulière, mais son élan en lui-même suffisait à démontrer l'ampleur d'un coup de cœur dépouillé de ces calculs et de ces réflexions qui ont fini aujourd'hui par transformer la Terre entière en jungle et l'espèce humaine en condensé d'animalité de plus en plus affirmée. L'interrogatoire aurait été superflu car le cœur est plurilingue et parfois il emprunte le langage de l'absolu qui éblouit.

Cet éblouissement-là est voyage vif et brûlant à travers des contrées palestiniennes, syriennes, et autres encore plus lointaines où des hommes s'entretuent rendant la prédation un jeu passionné donnant libre cours au décompte des assassinats de femmes et d'enfants. Il est grandiose secousse de la conscience pour que se percutent dans la tête des passants, les tragiques randonnées forcées des migrants avec le refus de la compassion. Il est leçon de générosité et de solidarité qui atteste que l'Homme du Sud sait donner et se défaire de son bien quand l'humanisme réclame un sens. Il est simplement sublime définition de la vie.

:p

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 787 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

ce serait plutôt aux anglais de demander pardon (Blair vient de le faire pour l'Irak), mais passons.

la seule solution serait de virer le hamas d'un côté et le likoud de l'autre.

pour moi, ce sont eux qui entretiennent le cercle vicieux de la violence et de la haine pour se maintenir au pouvoir...

Pourquoi vous pensez que redonner aux juifs qui le souhaitaient une terre était une mauvaise chose ?

Pour rappel les palestiniens étaient très loin d'être aussi nombreux à l'époque , il y avait de la place pour tous .

:noel: Droitderéponses, un autre HS à la ben...

Je vais te dire, un autre berbère au :coeur: large...

L'OEUVRE D'UN ALGERIEN ET LE LANGAGE DE L'ABSOLU

C'est une tranche d'instant vraie où l'homme trouve la capacité rare de devenir dieu et prophète en même temps. Un geste suffocant par sa sublimité et miroitant dans la profondeur des esprits la puérilité de l'a priori des guerres et des haines entre les peuples et qui tout compte fait prouve que l'espèce humaine dans sa vulnérabilité a toujours en elle insoupçonnés les attributs des grands apôtres.

A Paris, boulevard Saint Michel. Par un froid sibérien un couple se promène en traînant le pas. L'homme d'une élégance racée passe devant un clochard français grelotant, assis à même le trottoir, pieds nus et en tricot de peau. Il s'arrête, se dévêtit de son manteau de cachemire neuf et griffé et le pose sans mot dire sur les épaules de l'infortuné sans abri couvrant et réchauffant ainsi un grand roman livré à la faim et au froid. L'homme défroqué de son couvre dos reprend sa promenade comme si de rien n'était.

Inattendu dans l'indifférence générale des passants, le geste réfléchi et pesé par le promeneur sain de corps et d'esprit paraît inouï. La force du don est l'œuvre à ciel ouvert d'un Algérien dont la nationalité est dénoncée par deux ou trois mots qu'il adresse à sa femme qui l'accompagnait. On aurait aimé l'interroger, le presser de répondre à moult interrogations sur l'Humanité pour comprendre la densité de sa générosité particulière, mais son élan en lui-même suffisait à démontrer l'ampleur d'un coup de cœur dépouillé de ces calculs et de ces réflexions qui ont fini aujourd'hui par transformer la Terre entière en jungle et l'espèce humaine en condensé d'animalité de plus en plus affirmée. L'interrogatoire aurait été superflu car le cœur est plurilingue et parfois il emprunte le langage de l'absolu qui éblouit.

Cet éblouissement-là est voyage vif et brûlant à travers des contrées palestiniennes, syriennes, et autres encore plus lointaines où des hommes s'entretuent rendant la prédation un jeu passionné donnant libre cours au décompte des assassinats de femmes et d'enfants. Il est grandiose secousse de la conscience pour que se percutent dans la tête des passants, les tragiques randonnées forcées des migrants avec le refus de la compassion. Il est leçon de générosité et de solidarité qui atteste que l'Homme du Sud sait donner et se défaire de son bien quand l'humanisme réclame un sens. Il est simplement sublime définition de la vie.

:p

Joli texte mais l'humanisme n'a ni couleur ni nationalité .

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pourquoi vous pensez que redonner aux juifs qui le souhaitaient une terre était une mauvaise chose ?

Pour rappel les palestiniens étaient très loin d'être aussi nombreux à l'époque , il y avait de la place pour tous .

Mais Sir, il a fallu éliminer des milliers de Palestiniens et en déporter des milliers d'autres, sans droit de retour, pour faire plus de place encore.

:hu:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 787 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

:noel: Droitderéponses, un autre HS à la ben...

Je vais te dire, un autre berbère au :coeur: large...

L'OEUVRE D'UN ALGERIEN ET LE LANGAGE DE L'ABSOLU

C'est une tranche d'instant vraie où l'homme trouve la capacité rare de devenir dieu et prophète en même temps. Un geste suffocant par sa sublimité et miroitant dans la profondeur des esprits la puérilité de l'a priori des guerres et des haines entre les peuples et qui tout compte fait prouve que l'espèce humaine dans sa vulnérabilité a toujours en elle insoupçonnés les attributs des grands apôtres.

A Paris, boulevard Saint Michel. Par un froid sibérien un couple se promène en traînant le pas. L'homme d'une élégance racée passe devant un clochard français grelotant, assis à même le trottoir, pieds nus et en tricot de peau. Il s'arrête, se dévêtit de son manteau de cachemire neuf et griffé et le pose sans mot dire sur les épaules de l'infortuné sans abri couvrant et réchauffant ainsi un grand roman livré à la faim et au froid. L'homme défroqué de son couvre dos reprend sa promenade comme si de rien n'était.

Inattendu dans l'indifférence générale des passants, le geste réfléchi et pesé par le promeneur sain de corps et d'esprit paraît inouï. La force du don est l'œuvre à ciel ouvert d'un Algérien dont la nationalité est dénoncée par deux ou trois mots qu'il adresse à sa femme qui l'accompagnait. On aurait aimé l'interroger, le presser de répondre à moult interrogations sur l'Humanité pour comprendre la densité de sa générosité particulière, mais son élan en lui-même suffisait à démontrer l'ampleur d'un coup de cœur dépouillé de ces calculs et de ces réflexions qui ont fini aujourd'hui par transformer la Terre entière en jungle et l'espèce humaine en condensé d'animalité de plus en plus affirmée. L'interrogatoire aurait été superflu car le cœur est plurilingue et parfois il emprunte le langage de l'absolu qui éblouit.

Cet éblouissement-là est voyage vif et brûlant à travers des contrées palestiniennes, syriennes, et autres encore plus lointaines où des hommes s'entretuent rendant la prédation un jeu passionné donnant libre cours au décompte des assassinats de femmes et d'enfants. Il est grandiose secousse de la conscience pour que se percutent dans la tête des passants, les tragiques randonnées forcées des migrants avec le refus de la compassion. Il est leçon de générosité et de solidarité qui atteste que l'Homme du Sud sait donner et se défaire de son bien quand l'humanisme réclame un sens. Il est simplement sublime définition de la vie.

:p

L'humanisme n'a ni boussole ni nationalité ;)

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Membre, 61ans Posté(e)
Kim417 Membre 1 176 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

Pourquoi vous pensez que redonner aux juifs qui le souhaitaient une terre était une mauvaise chose ?

c'est ce que vous avez compris de mon allusion aux anglais ?

non, ce n'est pas du tout ça, je faisais référence au double langage des anglais qui ont promis à la fois un grand état panarabe aux uns (Hussein-McMahon en 1915) et un foyer juif aux autres (déclaration Balfour en 17)... ça ne pouvait que semer la pagaille...

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'humanisme n'a ni boussole ni nationalité ;)

:noel: Tout à fait d'accord, pour preuve :

Un Maghrébin du monde

Albert Memmi en un volume

sans-titre-1_2608652_465x348p.jpg

En ces temps de violences idéologiques dans l’aire arabo-musulmane, et à la lumière de l’actualité mettant en avant, pour des raisons différentes, la Palestine et la Tunisie, il est utile de revenir à Albert Memmi, né le 15 décembre 1920 à Tunis dans une famille pauvre dont la mère ne parla qu’un patois judéo-arabe.

Dès le milieu des années 1950, alors que la pensée-action de Bandoeng émerge (18-24 avril 1955), ce philosophe de formation (à l’université d’Alger) devenu sociologue de terrain, naturalisé français en 1967, se lance dans une percutante dénonciation sans appel de la colonisation des pays et des esprits.

En juin 1957, en pleine guerre d’Algérie, donc dans un contexte de lutte, il publie Portrait du colonisé, précédé d’un Portrait du colonisateur (Paris, Corréa Buchet-Chastel), ouvrage qui fait date pour plusieurs raisons.

D’emblée, il inaugure un genre littéraire nouveau en sociologie : le portrait, à mi-chemin entre l’essai-enquête mêlant réflexions et récits vivaces et la littérature d’idées incluant partiellement l’autobiographie.

Il sera traduit en une vingtaine de langues (dont l’arabe en 2007) et constamment réédité, y compris en Algérie avec une préface du président de la République, Abdelaziz Bouteflika (Alger, ANEP, collection Les voix de l’anticolonialisme, 2007). Enfin, il connut une fortune inattendue à partir des années 1960 en inspirant les responsables de nombreux mouvements indépendantistes (breton et corse en France), après avoir été approprié par la Révolution tranquille au Québec et les Panthères noires aux Etats-Unis.

En 2004, près de cinquante ans plus tard, Memmi le visionnaire sans concessions revient en publiant le Portrait de décolonisé arabo-musulman et de quelques autres (Paris, Gallimard).

C’est un bilan post-colonial débordant de lucidité, mais terrible dans ses implications, car l’auteur constate «l’immense échec» de la décolonisation du monde arabe et de l’Afrique subsaharienne. Il s’élève contre une manière d’être et d’agir des Arabes inhérente à un pouvoir temporel peu compatible avec la démocratie de type occidental, avivé par des autorités spirituelles – les extrémismes religieux dénoncés y compris en Algérie – ayant dénaturé le Message original (Memmi a étudié le Coran).

Entre ces deux essais fondateurs, Memmi – dont la pensée sociologique et politique a imprégné la seconde moitié du XXe siècle – a composé d’autres portraits.

Ce sont Le Portrait d’un juif (Paris, Gallimard, 1962), puis La Libération du juif (Paris, Payot, 1966), deux ouvrages qui, en leur temps, soulevèrent inquiétudes et appréhensions, aboutissant à d’âpres et durables polémiques. L’auteur y justifie l’existence d’Israël pour éviter le «malheur d’être juif», allant à l’encontre de la tradition hébraïque, mais «loin de toute action sioniste et peut-être de tout judaïsme», lui le «juif laïc».

:p

:noel: Suite & Fin

Cette attitude jugée politique, doublée de stéréotypes séculaires circulant entre Juifs et Arabes (Paris, Gallimard, 1974) lui aliènent – après la guerre d’octobre 1973 – l’amitié d’auteurs maghrébins. Il y a lieu de citer particulièrement son ancien étudiant, Abdelkébir Khatibi, qui le fustige dans Vomito Blanco (Paris, 10/18, 1974) tout en dénonçant la complaisance de la gauche française avec Israël depuis la guerre des Six-Jours. Memmi, toujours présent sur la scène politique, s’est autorisé pourtant à soutenir les Palestiniens à avoir droit à un Etat et, en ce sens, salue les Accords d’Oslo de 1993.

Enfin, nous retrouvons Memmi dans L’Homme dominé (1968), discours sans haine ni hargne sur l’ontologie de tout être (le Noir, le prolétaire, la femme et le domestique) qui est plus que dominé, dépendant. L’auteur souligne une permanente dualité dominant-dominé, avec répulsion-impulsion réciproque. La cruauté de l’homme est aussi naturelle que la révolte ou la soumission. «Il y a parfois des esclaves sans maître», a écrit Maurice Blanchot.

Ces cinq ouvrages se retrouvent dans le magistral Albert Memmi, Portraits, Edition critique (*). Coordonnée par Guy Dugas (avec la collaboration de Lia Brozgal, Claire Riffard et Hervé Sanson), cette somme, ayant nécessité six ans de travail, présente un double intérêt.

Le premier consiste en le fait d’être une édition génétique, c’est-à-dire que le lecteur pénètre dans l’intimité de l’écriture créatrice de Memmi grâce à ses multiples brouillons et surtout son Journal, encore inédit, et ce dans des pages bien tassées avec d’innombrables notes et références.

Le second est la richesse en préfaces et informations (réception-critique, correspondances en grande partie inédite, notamment avec Jean-Paul Sartre), notices biographiques et importante bibliographie, lesquelles reconstituent dans son contexte une réflexion minutieuse et claire. L’importance d’une telle édition est évidente.

Ceux qui connaissent déjà la pensée de Memmi se réjouiront de ces éléments valorisant les plis, replis et recoins d’un modèle théorique décisif. Ceux qui ne la connaissent pas découvriront un idéologue resté maghrébin, inventeur de concepts largement admis aujourd’hui. Tous s’accordent à lui rendre le rang qui lui sied dans le discours anticolonial, à côté d’Aimé Césaire et de Frantz Fanon, sans occulter Jean-Paul Sartre.

(*) Albert Memmi, Portraits, Edition critique, Paris, Editions du CNRS (collection Planète plus, n° 5), 2015, 1289 p.

Hamid Nacer-Khodja

http://www.elwatan.com/hebdo/arts-et-lettres/un-maghrebin-du-monde-17-10-2015-305594_159.php

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 787 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

c'est ce que vous avez compris de mon allusion aux anglais ?

non, ce n'est pas du tout ça, je faisais référence au double langage des anglais qui ont promis à la fois un grand état panarabe aux uns (Hussein-McMahon en 1915) et un foyer juif aux autres (déclaration Balfour en 17)... ça ne pouvait que semer la pagaille...

C'est le problème des allusions , d'où ma question prudente ? ;)

Les deux accords n'étaient pas franchement antithétique, mais le premier était crapuleux .

Petit rappel des populations en Palestine en 1922 : 84 000 juifs 71 000 chrétiens 589 000 musulmans

La création de deux états était donc parfaitement possible .

En 1947 lorsque les arabes ont refusé la création de deux états :

630 000 juifs 143 000 chrétiens 1 100 000 musulmans .

Dans les faits l'erreur aura sans douté été de ne pas créer les deux états dès la fin de la 1ère guerre mondiale .

Mais les anglais ont ils seulement eu un jour l'intention d'honorer leurs engagements, le but était tout de même de s'assurer de la coopération des troupes juives et des juifs américains .

http://www.herodote....nt-19171102.php

:noel: Tout à fait d'accord, pour preuve :

Un Maghrébin du monde

Albert Memmi en un volume

sans-titre-1_2608652_465x348p.jpg

En ces temps de violences idéologiques dans l’aire arabo-musulmane, et à la lumière de l’actualité mettant en avant, pour des raisons différentes, la Palestine et la Tunisie, il est utile de revenir à Albert Memmi, né le 15 décembre 1920 à Tunis dans une famille pauvre dont la mère ne parla qu’un patois judéo-arabe.

Dès le milieu des années 1950, alors que la pensée-action de Bandoeng émerge (18-24 avril 1955), ce philosophe de formation (à l’université d’Alger) devenu sociologue de terrain, naturalisé français en 1967, se lance dans une percutante dénonciation sans appel de la colonisation des pays et des esprits.

En juin 1957, en pleine guerre d’Algérie, donc dans un contexte de lutte, il publie Portrait du colonisé, précédé d’un Portrait du colonisateur (Paris, Corréa Buchet-Chastel), ouvrage qui fait date pour plusieurs raisons.

D’emblée, il inaugure un genre littéraire nouveau en sociologie : le portrait, à mi-chemin entre l’essai-enquête mêlant réflexions et récits vivaces et la littérature d’idées incluant partiellement l’autobiographie.

Il sera traduit en une vingtaine de langues (dont l’arabe en 2007) et constamment réédité, y compris en Algérie avec une préface du président de la République, Abdelaziz Bouteflika (Alger, ANEP, collection Les voix de l’anticolonialisme, 2007). Enfin, il connut une fortune inattendue à partir des années 1960 en inspirant les responsables de nombreux mouvements indépendantistes (breton et corse en France), après avoir été approprié par la Révolution tranquille au Québec et les Panthères noires aux Etats-Unis.

En 2004, près de cinquante ans plus tard, Memmi le visionnaire sans concessions revient en publiant le Portrait de décolonisé arabo-musulman et de quelques autres (Paris, Gallimard).

C’est un bilan post-colonial débordant de lucidité, mais terrible dans ses implications, car l’auteur constate «l’immense échec» de la décolonisation du monde arabe et de l’Afrique subsaharienne. Il s’élève contre une manière d’être et d’agir des Arabes inhérente à un pouvoir temporel peu compatible avec la démocratie de type occidental, avivé par des autorités spirituelles – les extrémismes religieux dénoncés y compris en Algérie – ayant dénaturé le Message original (Memmi a étudié le Coran).

Entre ces deux essais fondateurs, Memmi – dont la pensée sociologique et politique a imprégné la seconde moitié du XXe siècle – a composé d’autres portraits.

Ce sont Le Portrait d’un juif (Paris, Gallimard, 1962), puis La Libération du juif (Paris, Payot, 1966), deux ouvrages qui, en leur temps, soulevèrent inquiétudes et appréhensions, aboutissant à d’âpres et durables polémiques. L’auteur y justifie l’existence d’Israël pour éviter le «malheur d’être juif», allant à l’encontre de la tradition hébraïque, mais «loin de toute action sioniste et peut-être de tout judaïsme», lui le «juif laïc».

:p

:noel: Suite & Fin

Cette attitude jugée politique, doublée de stéréotypes séculaires circulant entre Juifs et Arabes (Paris, Gallimard, 1974) lui aliènent – après la guerre d’octobre 1973 – l’amitié d’auteurs maghrébins. Il y a lieu de citer particulièrement son ancien étudiant, Abdelkébir Khatibi, qui le fustige dans Vomito Blanco (Paris, 10/18, 1974) tout en dénonçant la complaisance de la gauche française avec Israël depuis la guerre des Six-Jours. Memmi, toujours présent sur la scène politique, s’est autorisé pourtant à soutenir les Palestiniens à avoir droit à un Etat et, en ce sens, salue les Accords d’Oslo de 1993.

Enfin, nous retrouvons Memmi dans L’Homme dominé (1968), discours sans haine ni hargne sur l’ontologie de tout être (le Noir, le prolétaire, la femme et le domestique) qui est plus que dominé, dépendant. L’auteur souligne une permanente dualité dominant-dominé, avec répulsion-impulsion réciproque. La cruauté de l’homme est aussi naturelle que la révolte ou la soumission. «Il y a parfois des esclaves sans maître», a écrit Maurice Blanchot.

Ces cinq ouvrages se retrouvent dans le magistral Albert Memmi, Portraits, Edition critique (*). Coordonnée par Guy Dugas (avec la collaboration de Lia Brozgal, Claire Riffard et Hervé Sanson), cette somme, ayant nécessité six ans de travail, présente un double intérêt.

Le premier consiste en le fait d’être une édition génétique, c’est-à-dire que le lecteur pénètre dans l’intimité de l’écriture créatrice de Memmi grâce à ses multiples brouillons et surtout son Journal, encore inédit, et ce dans des pages bien tassées avec d’innombrables notes et références.

Le second est la richesse en préfaces et informations (réception-critique, correspondances en grande partie inédite, notamment avec Jean-Paul Sartre), notices biographiques et importante bibliographie, lesquelles reconstituent dans son contexte une réflexion minutieuse et claire. L’importance d’une telle édition est évidente.

Ceux qui connaissent déjà la pensée de Memmi se réjouiront de ces éléments valorisant les plis, replis et recoins d’un modèle théorique décisif. Ceux qui ne la connaissent pas découvriront un idéologue resté maghrébin, inventeur de concepts largement admis aujourd’hui. Tous s’accordent à lui rendre le rang qui lui sied dans le discours anticolonial, à côté d’Aimé Césaire et de Frantz Fanon, sans occulter Jean-Paul Sartre.

(*) Albert Memmi, Portraits, Edition critique, Paris, Editions du CNRS (collection Planète plus, n° 5), 2015, 1289 p.

Hamid Nacer-Khodja

http://www.elwatan.c...-305594_159.php

:bisou:

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:noel: I :coeur: You !

10448633_903318433017897_1924016857443188208_o.jpg

Je vous aime moi non plus ! :p

Demander justice ce n'est pas inciter à la haine mais c'est réclamer ce qui est juste! La photo est plus que déplacée! Honte à vous! Vous minimisez le conflit... Ce qui se passe est grave! Ce n'est pas une querelle entre deux enfants, des gens se font massacrer et vivent dans des conditions déplorables sans qu'aucun gouvernement ne réagisse!

:bad:

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