Pourquoi aimez-vous la musique classique ?

Bonjour tout le monde :)

J'avais envie d'être indiscrète :

Comment avez-vous découvert la musique classique et pourquoi vous l'aimez ?

Mon père avait un tourne disque avec de la musique de variété et quelques classiques grand public .J'ai toujours préféré écouter Albinoni ,Tchaikovsky ,Bach ,Ponchielli Liszt et Brahms plutôt que les niaiseries que l'on passait à la radio .Je trouvais que cette musique s'adressait à l'âme et au coeur et quelle était harmoniquement plus riche et recherchée que la musique pop .De plus ,j'ai demandé à faire du piano et à chaque fois que je recevais de l'argent je m'achetais un disque .J'ai eu rapidement une réputation d'intello bas bleu d'autant que je fréquentais les bibliothèques et que j'ai fini par faire des études de chant au conservatoire régional de Marseille .

Bonjour January,

Il existe à mon sens beaucoup de raison d’aimer la musique,et pas seulement la musique classique.

Certaines chansons populaires que nous aimons particulièrement sont la conjonction de plusieurs émotions simultanées gravant notre mémoire, faisant office de marqueurs dans notre existence, d’une époque,d’un lieu, d’un moment, d’une rencontre, d’un partage en commun.

Lorsque l’on écoute, quelques années plus tard, ces chansons,de constater que la qualité musicale était très souvent de piètre qualité, mais l’évocation de tous les souvenirs et des sentiments contradictoires qui liaient cette chanson à notre souvenir Intime reste intacte.(écouter les Beatles, pour ceux de ma génération, par exemple)

Quant à la musique classique, si le phénomène observé peut être analogue à notre appréciation d’une chanson ou d’une musique populaire,elle a une supériorité de qualité musicale, qui provient de la sélectivité impitoyable du temps. (Tous les canards boiteux classiques d'autrefois ont disparu des mémoires collectives depuis longtemps)

Ne reste que le condensat, analogue aux arômes et à la subtilité d’un très bon vin vieillit après plusieurs évaporations d’alcool,appelé la part des anges.

Comme il est l’heure de manger, j’en profite pour vous dire :

« A la votre »

Découvert pré ado avec l'entrée des invités de Tannhauser de Wagner et la pie voleuse de Rossini .

Puis ai poursuivi avec le concerto pour clarinette de Mozart et ainsi de suite .

Sans pour autant négliger d'autres musiques comme le jazz , le blues , l'opéra , le rock n'roll etc .

La musique dite classique , comme toutes les musiques , c'est avant tout une question de ressenti , de sensations , et à force d'en écouter , de mème qu'avec la peinture ton oeil " se forme ", tu découvres de plus en plus de finesses , de puissance , d'harmonie etc dans les orchestrations , les échos d'un instrument à l'autre etc .

Et cette musique peut t'émouvoir , te soulever , te faire t'abandonner , t'enthousiasmer etc .

Mais le mieux c'est d'en écouter SANS A PRIORI , les a priori étant des attitudes d'imbéciles .

Ainsi , ça , ça m'émeut

Ca ça me fait littéralement vibrer

Gershwin , Summertime interprété par un virtuose : le jazzman Gene Harris

Ebouissant

Là je me sens soulevé par tant de grâce

Quant à la musique classique, ... ,elle a une supériorité de qualité musicale, qui provient de la sélectivité impitoyable du temps. (Tous les canards boiteux classiques d'autrefois ont disparu des mémoires collectives depuis longtemps)

Pourtant la plupart des musiques classique que j'ai écouté ne me branche pas du tout ...

Je suis pourtant sensible à la beauté de la mélodie, quel que soit le style.

Il y a des musiques instrumentales aux très belles mélodies procurant tant d'emotion dès les premiers instants de l'écoute comme par exemple :

Mais les musiques classiques ...

Les Wagner : :dort:

Un des rares musiques classiques que j'aime bien :

En ce qui concerne l'opéra ,mes parents m'ont fait écouter très tôt Carmen de Bizet .C'est excellent donc j'ai été à bonne école .

Mes instituteurs nous emmenaient fréquemment voir des avant premières de ballets ou des répétitions de concerts et nous sortaient au théâtre(au moins une fois par an ).Je me souviens pour le chant ,il y avait des répétitions organisées par la radio scolaire .

Au collège j'avais un excellent prof de musique que j'ai gardé quatre ans ,qui à l'aide d'écoutes brèves mais choisies m'a fait découvrir l'essentiel .(si ça me plaisait j'achetais le disque après ou me le faisais offrir).Mon oncle était un amateur d'opéras j'ai ainsi eu quelques enegistrements de qualité de Verdi ,de Puccini ,de Wagner.

Au lycée j'ai fait partie de la chorale et notre prof nous a produits pour chanter l'ave verum corpus de Mozart et le cantique de Racine .

Quand j'allais en colonies de vacances j'étais toujours flanquée d'un moniteur guitariste car j'avais une jolie voix .J'ai appris le meilleur des tubes car ce que dit le pénultième participant de ce forum , est vrai: il faut que les musiques décantent un peu et le goût public et le temps finissent très vite par séparer le bon grain de l'ivraie .

Mon papa était premier prix de violon (Conservatoire de Lille) donc si je puis dire, je suis tombée dedans quand j'étais toute petite. Il me faisait écouter beaucoup de musique classique. C'est donc tout naturellement que j'ai fait découvrir cela à mon mari et nous étions fiers d'acheter notre premier tourne-disque pour écouter Tchaïkovsky, Schubert, Mozart, Paul Ducas, Camille Saint Saëns, Maurice Ravel, Beethoven.

Concernant Beethoven,la symphonie n° 7 deuxième mouvement allegretto fait partie de ce qui me remue le plus.

J'ai appris un peu le piano aussi quand j'étais enfant, et adulte j'ai chanté dans deux chorales où nous interprétions principalement Gabriel Fauré (la pavane, requiem, le madrigal) et Mozart (requiem) la musique classique est pour moi un moment merveilleux, loin du bruit de la ville. Je vis ce que j'écoute.

Pour moi il n'y a rien qui puisse rivaliser avec la musique classique en ce qui concerne les émotions :)

Je suis tombée dedans par hasard. On m'a inscrite à des cours de piano (je n'avais rien demandé). J'ai fait connaissance avec la musique classique à ce moment-là, j'avais six ans.

Pour ma part, la découverte de la musique classique s'est faite à 6 ans lorsque mes parents ont acheté le film Fantasia en VHS.

Le fait d'associer les images à la musique classique, ça a été un formidable vecteur pour appréhender la chose de façon plus ludique. Je reste encore asse marqué par "Nuit sur le Mont Chauve", vu par le père Walt.

Sinon, pourquoi je l'aime?

En partie parce que cette musique - et là je parle de sa forme orchestrale - c'est du mixage en temps réel. Chaque arrangement est pensé de façon à ce que tell ou telle partie ressorte plus ou moins à tel moment. Pas besoin d'un sondier pour monter telle ou telle tranche, tout a déjà été méticuleusement pensé en amont.

Quand je vois le boulot abattu sur une oeuvre telle que "music for 18 musicians" où même jusque dans, le travail des voix, on peaufine cet effet panoramique, je reste sur le cul.

bonjour,

j'adore la musique classique .... mon père chantait des airs d'opéra ... la musique est ce qui a toujours rassemblé ma famille ....

je profite de ce moment pour faire l'éloge de Mozart !

savez-vous que Mozart est un excellent remède à la déprime ?

Mozart est également l'ami intime de tous les enfants ... sa musique leur fait retrouver le bien-être vécu in utero, il semblerait qu'elle est très proche de la voix de la mère que l'enfant entend pendant la grossesse.

Certaines écoles fondamentales ont fait l'expérience de diffuser de la musique de Mozart dans les couloirs, pendant les récrés, et elles ont vu une diminution des comportements violents.

... personnellement, j'aime aussi beaucoup Chopin ...

La musique est le grand messager de l'âme :) :)

Pourquoi on aime la musique ?

Ca alors, quelle question !

Déjà c'est la forme d'art la plus accessible, ca vous prend sans demander le moindre effort, ni le moindre savoir. Et puis donc ca vous transporte.

Ensuite il est des musiques qui ne vieillissent pas. Meme des siecles après. Ca aussi on le prend instinctivement, comme si c'était intemporel ou éternel. C'est pourquoi c'est très bizarre la musique classique, parce que pour rendre ce genre de chose, il faut à la fois le ressentir, comprendre le sens de la musique et le restituer. Le restituer, c'est-à-dire à la fois ne pas le dénaturer et le re-créer, donc en quelque sorte le ré-inventer.... parce que sinon justement, ça risque de perdre ce côté intemporel, ce côté "nouveau", qui ne vieillit jamais.

Alors pourquoi la musique classique ?

Ben déjà c'est très très très très beau... souvent (ce qui aide pas mal quand même).

C'est très élaboré aussi, très précis, très construit, c'est pas un feeling, aussi costaud soit-il, balance comme un cri. Bon c'est un cri sans doute, comme toute œuvre d'art, mais un cri qui, justement parce qu'il demande une vrai élaboration, ne peut pas atteindre euh... comment dire... je sais pas moi quelque chose de "primal" sans être profondément soutenu par tout un vécu... sinon ça passe pas, soit c'est artificiel soit c'est grossier.

Écouter des brandebourgeois de Bach, c'est au fond une émotion assez comparable à regarder un ruisseau serpenter entre une jolie nature, mais c'est Bach c'est autre chose, ça dure en fait. On est peinard les doigts de pieds en éventail et ca vous rentre dans la peau, comme disait Piaf. Magique !

Bien sûr toutes les musiques ont cette potentialité de magie. C'est pas propre au classique.

Je me souviens plus du tout comment ou pourquoi j'ai aimé la musique classique. J'étais jeune en tous cas quand j'aimais déjà ça. Et puis si on aime vraiment euh... pas que la musique alors, ben on aime toujours non ?

Ah j'ai aimé toutes sortes de musiques, mais.

Les autres musiques ont souvent quelque chose de trop temporel, de trop relié à ceci ou cela. On les écoute. Et puis longtemps après on les ré-écoute. Et souvent c'est... comment dire : trop ponctuel, trop relie à une émotion, trop "spécial". C'est aussi fort, ca vous emmène autant dans des régions où l'on est un peu plus ce qu'on aimerait être mais.

Mais le classique à cette espèce de "neutralité" (pas super comme mot), ouais d'intemporalité qui déménage grave. Tout est en alerte (je parlais du sens de la musique). On dépassera jamais Beethoven ou Hendrix (mais si c'est de la musique classique Hendrix, pauvres nazes). Des frères d'émotion. Euh, plus que ca, des frères de vie.

Classique...

On écoutera Bach dans mille ans, j'en donnerais ma main à couper. Ça doit être moins con que les hommes la musique, un truc comme ça.

Alors je ré-écoute, et nom de Dieu ce que je suis difficile... Je l'ai toujours été mais c'est de pire en pire. Un faux-sens m'indigne, un contresens me mets en rage... poubelle ! Un type qui se permet de... alors qu'il faudrait que... alors la c'est la guerre, il a intérêt à changer de trottoir le mec.

Harnoncourt est mort hier. Un grand bonhomme, un superbe Requiem de Mozart (tiens celui-là, j'ai dû acheter toutes les versions avant de m'arrêter à Harnoncourt... et encore la deuxième partie, estimée peu probablement rédigée par Mozart, on dirait qu'il décroche un peu, ce snobinard d'intello). Mais quand même il est drôlement beau son Requiem, j'aurais fait à peine mieux, c'est dire !

Faire de la musique comme une expérience, avec tout le matos humain au service de. Un morceau pour dire une vie. Ah la la...

Harnoncourt c'était du sens toujours dans la musique... il essayait toujours le sens de la musique, celui qui échappe aux mots quand bien même on comprendrait de a à z un morceau... parce que ca joue et direct sur et avec l'émotion, la totalité des émotions : on triche pas en musique !

Et puis c'est tellement chiant la poésie (je m'egare).

Bref c'est plus grand que l'homme parce que ca dit tous les hommes.

Tiens, une anecdote pour finir.

Dans un pays lointain peuple de types lointains... et d'enfants (moins lointains), je m'escrimais. Je m'escrimais à plaire à ces petits salopards de tête blondes (enfin pas tellement mais bref), avec un machin avec des cordes, Bordel je leur jouais le nec plus ultra de la fine fleur de la plus poétique des classiqueries entraînantes et joyeuses et tout et tout. Rien, Je savais plus quoi faire. Franchement c'est des situations limites dans la vie. Rien de chez rien. Bon ils partaient pas, ils écoutaient. Poliment je sais pas, c'était pas un pays où la politesse... enfin bref, aucune réaction. Ayant à peu près épuisé mon répertoire parcimonieux et au plus bas moralement, j'ai vaguement esquissé improvisé un truc machin bluesy, complètement bidon forcément... mais pt'etre ben qu'en rapport avec mon état d'esprit finalement (d'où la vérité du morceau).

Et ben ils étaient ravis les merdeux !

Ca a été un des rares moments de succès de la partie bluesy de ma carrière éphémère.

Va comprendre...

Ben c'est super les retours sur le forum classique...

Nous ne sommes pas très nombreux je crois à écouter du classique

En tout cas tu sais en parler !

Mon papa était premier prix de violon (Conservatoire de Lille) donc si je puis dire, je suis tombée dedans quand j'étais toute petite. Il me faisait écouter beaucoup de musique classique. C'est donc tout naturellement que j'ai fait découvrir cela à mon mari et nous étions fiers d'acheter notre premier tourne-disque pour écouter Tchaïkovsky, Schubert, Mozart, Paul Ducas, Camille Saint Saëns, Maurice Ravel, Beethoven.

Concernant Beethoven,la symphonie n° 7 deuxième mouvement allegretto fait partie de ce qui me remue le plus.

J'ai appris un peu le piano aussi quand j'étais enfant, et adulte j'ai chanté dans deux chorales où nous interprétions principalement Gabriel Fauré (la pavane, requiem, le madrigal) et Mozart (requiem) la musique classique est pour moi un moment merveilleux, loin du bruit de la ville. Je vis ce que j'écoute.

Merci infiniment Isa-Dora de m'avoir permis, au lendemain matin d'une nuit qui ne fût pas plus blanche que les autres d'écouter à nouveau accompagnée de superbes images, le 2ème mvt. de la 7ème de Beethoven...

Merveille absolue s'il en est . C'est exactement le genre de morceaux qui m'ont fait "découvrir", sans jamais y avoir été préparé, cette terra incognita qu'était la musique classique. A l'âge de 40 ans. Comme tout le monde je savais l'apprecier dans un film, voire une publicité, mais ne l'avais jamais écouté à "l'état pur".

Il faut dire que l'on m'avait tellement rebattu les oreilles avec l'aptitude particulière qu'il serait nécessaire de posséder pour accéder au graal du classique !!!

Parmi les choses qui m'ont toujours étonné dans le classique, c'est l'impossibilité de se "lasser" d'un morceau que l'on apprecie particulièrement. Même si on l'a écouté des centaines de fois.

Donizetti Verdi Mozart Chopin etc

Que du bonheur

Et celle qui m'ouvre les portes du paradis

Mozart Piano concerto N 21 andante

Le rap = le cri du cochon ne vaut guère mieux. Beurk

je suis moi aussi tombée dedans toute petite, comme Isadora, grâce à une maman musicienne ( amateure, hein...) qui m'a donné des leçons de piano dès l'âge de 5 ans. Ca a pas été facile tous les jours! Il lui a fallu énormément de persévérance pour que je ne lâche pas...une de nos distractions préférées était de choisir un morceau parmi sa collection de 33 tours, prendre la partition, et de "suivre" sur la partition en même temps que l'interprète la jouait ; ça donnait "corps" au morceau.

J'aime sans doute en grande partie parce qu'on m'a appris à l'aimer, mais je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi, en fait...la musique classique fait partie de moi. Elle m'est nécessaire. Tout simplement.

Oh oui ça n'a pas du être facile ! Je trouve même que c'est une performance d'avoir réussi. Ma grande fille m'a demandé assez tôt de lui apprendre, mais... Oula ça a fait des étincelles très vite, je lui ai proposé des cours avec un autre professeur, elle n'a pas voulu. Elle m'écoutait en cachette et quand je n'étais pas là elle essayait de faire pareil;)

Et puis un jour elle s'y est mise, seule, elle a appris solfège/théorie et s'est mise à déchiffrer. J'ai été bluffée. Je le suis encore. Elle n'a finalement jamais vraiment "appris", faut voir les pièces auxquelles elle s'attaque aujourd'hui, et le résultat est très honorable, je suis fière

Elle n'a finalement jamais vraiment "appris", faut voir les pièces auxquelles elles s'attaquent aujourd'hui, et le résultat est très honorable, je suis fière

Tu peux!

je ne suis jamais parvenue à rien avec mes fils de ce point de vue...

Faut dire que je m'y suis prise sans doute un peu "tard", l'ainé était déjà ado. Et pourtant c'était pas moi qui donnait les cours! Mais bon, je ne me suis sans doute pas assez investie ensuite, il aurait fallu que je sois derrière eux pour les faire travailler, une heure par semaine c'est pas assez pour progresser, et...j'ai pas tenu. j'ai pas beaucoup de regrets en ce qui concerne l'éducation de mes enfants mais celui-là en est un...

En fin de compte je n'ai rien fait. Mais c'est vrai que la musique était très présente. Et puis il y a quelque chose aussi, basé sur la jalousie je le sais, qui l'a motivée. Elle voyait défiler les élèves, elle m'entendait féliciter, elle m'entendait aussi parler avec les parents, leur conseiller la préparation d'un concours parce-que là...il y avait vraiment du potentiel etc... Elle me dit plus tard à quel point elle était jalouse de certains élèves pour lesquels elle avait l'impression parfois que j'étais pluss disponible que pour elle

J'ai découvert la musique classique par la pratique du piano parce que Maman voulait que notre éducation soit parfaite en tout point : éducation musicale ("ouverture à l'art"), sportive ("un esprit sain dans un corps sain"), religieuse ("pour la morale")... Et bien sûr les études.

J'apprécie surtout les oeuvres pour piano (Chopin, Beethoven, Schubert, Schumann, Mendelsshon, Satie). Pourquoi ? Parce qu'elles ont la classe internationale.