Aller au contenu

Piotr Ilitch Tchaïkovski


January

Messages recommandés

Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 700 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Tchaïkovski est un compositeur parmi les plus grands symphonistes de sa génération. Ses dons de mélodiste, mêlant sentimentalité et lyrisme, lui ont assuré une popularité durable.

Peter_Tschaikowski.jpg

Issu d’une famille de la petite noblesse non titrée, d'origine ukrainienne et cosaque, Piotr Ilitch Tchaïkovski naît le 7 mai 1840 à Votkinsk, une petite ville d’Oudmourtie située dans l’Oural. Second fils d'Ilia Petrovitch Tchaïkovski et d’une mère d’origine française, Alexandra Andreïevna Assier. Ce n'est qu'à la mort de sa mère, en 1854, que Piotr Tchaïkovski décidera de se consacrer entièrement à la musique. Cet illustre compositeur avait jusque là fait carrière au Ministère de la Justice, après des études de droit.

Pourtant, dès l'âge de cinq ans, il commence l'apprentissage du piano. En moins de trois ans, il lit la musique aussi bien que son professeur. Au XIXe siècle, les familles aisées envoient leurs enfants dans des établissements d’enseignement spécialisé qui permettent aux élèves d’acquérir une vaste culture tout en les dirigeant vers une carrière professionnelle spécifique.

La famille déménage à Alapaïevsk en 1849, à la faveur d'une nouvelle nomination du père et l'année suivante, le « conseil de famille » décide d'envoyer Piotr, alors âgé de dix ans (trop jeune pour entrer dans quelque établissement que ce soit), au pensionnat pour deux années préparatoires au Collège impérial de la Jurisprudence tandis que la famille déménage à nouveau, cette fois-ci à Saint-Pétersbourg. La pension est une expérience douloureuse car Piotr adore sa mère et est déjà hypersensible. « Enfant de verre » fragile selon sa gouvernante suisse, il manque de confiance en lui et reste dans les jupes de sa mère.

Son départ est traumatique ; ce fut l’une des séparations les plus brutales qu’il ait vécues, et qu’il n’oubliera jamais, la deuxième survenant quatre ans plus tard. Un autre traumatisme l'affecte durablement. Pris en charge par Nikolai Modestovich Vakar, un oncle ami de la famille, qui accepte le rôle de tuteur, une épidémie de scarlatine se déclare dans la classe de Piotr, les enfants devant réglementairement être pris en quarantaine. Nikolai, apitoyé, fait cependant revenir Piotr chez lui alors qu'il a contracté le virus. Piotr contamine le jeune fils de cinq ans de Nikolai qui en meurt. Piotr s'accuse d'être un criminel et dira dans ses lettres que le « fatum » le conduira à un destin tragique.

En juin 1854, sa mère meurt du choléra. Sa mère a toujours encouragé son goût pour la musique et la réaction immédiate de Tchaïkovski, à la suite de cette perte, est de se tourner vers la musique. Il fait ses premiers vrais efforts de composition.

De retour à Saint-Pétersbourg en automne, il commence à prendre des cours de chant avec Gavril Lomakine. En 1855, le père de Tchaïkovski finance pour son fils des études avec Rudolph Kündinger, professeur de piano de Nuremberg connu et, le consultant un jour à propos des perspectives d’une carrière musicale pour son fils, le pianiste répond qu’à part une bonne oreille musicale et une bonne mémoire, il n’y a rien chez Piotr laissant croire qu’il sera plus tard un bon compositeur ou même un bon interprète.

Pourtant, il intègre quelques années plus tard le Conservatoire de Moscou créé par Anton Rubinstein. Il suit les cours de Zaremba, Rubinstein, et sort diplômé en 1865. Il sera nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Moscou. C’est à partir de cette époque qu’il compose avec acharnement sa première symphonie dite « Rêves d’hiver »

Der_junge_Tschaikowski.jpg

Tissant des liens d’amitié avec plusieurs membres du Groupe des Cinq (Balakirev, Rimski-Korsakov, Borodine, Moussorgski, Cui) , il dédie même son ouverture-fantaisie Roméo et Juliette au fondateur de ce groupe, Mili Balakirev. Tchaïkovski compose sa deuxième symphonie à l'été 1872 et entreprend l’écriture de son premier concerto pour piano en si bémol mineur à l'hiver 1874. À l'été 1875, il écrit sa troisième symphonie. Il publie ses partitions aux éditions de Peter Jurgenson (1836-1903), avec lequel il entretient des rapports cordiaux tout au long de sa vie.

La vie personnelle et sentimentale du compositeur est mouvementée. Une liaison épistolaire s’installe avec Nadejda von Meck, à qui il dédie sa quatrième symphonie. Celle-ci lui verse une allocation de 6000 roubles par an, mécénat ensuite relayé par l’empereur Alexandre III.

La rumeur court sur son homosexualité. Afin de la démentir, Tchaïkovski se marie en 1877 avec une élève, Antonina Miliukova, mais ce mariage est un douloureux échec.

Tchaikovsky_with_wife_Antonina_Miliukova.jpg

Des funérailles nationales dont les frais sont pris en charges par la maison impériale

Tchaïkovski meurt le 6 novembre 1893 à Saint-Pétersbourg, neuf jours après la création de sa sixième symphonie « Pathétique ». Il bénéficie de funérailles nationales célébrées par l'évêque de Narva, Mgr Nicandre Moltchanov à la cathédrale Notre-Dame de Kazan auxquelles assistent près de 8 000 personnes.

Le cercueil de Tchaïkovski est porté par des proches, dont le prince Alexandre d'Oldenbourg, cousin de l'empereur, les frais des funérailles étant couverts par la Maison de Sa Majesté impériale. Le chœur de la cathédrale et le chœur de l'Opéra impérial russe accompagnent la cérémonie, en présence de son ami le grand-duc Constantin de Russie qui écrit le lendemain dans son Journal que « les murs de la cathédrale n'étaient pas suffisants pour contenir ceux qui voulaient prier pour le repos de l'âme de Piotr Ilitch ». L'inhumation a lieu ensuite au cimetière Tikhvine du monastère Alexandre-Nevski, sa tombe se trouve aux côtés de celles d'Alexandre Borodine, Mikhaïl Glinka, Nikolaï Rimski-Korsakov, Mili Balakirev et Modeste Moussorgski.

640px-P3264416_tchaikovsky_lg.jpg

Du fait de son innovation dans la forme et de son contenu émotionnel accablant, la « Pathétique » fut reçue la première fois avec un silence d'incompréhension de la part du public. Vingt jours plus tard, sous la direction d'Eduard Nápravník lors d'un concert en mémoire du compositeur, la symphonie fut reçue plus favorablement. Elle est devenue depuis l'une des compositions de Tchaïkovski les plus célèbres.

Parmi les compositeurs que Tchaïkovski admira, citons Mozart, Beethoven, Glinka, Meyerbeer, Weber et Schumann. S'il est profondemment lié à la tradition russe, son oeuvre (dix opéras, ballets et symphonies) reste influencée par la musique occidentale et colorée par un désir de traduire le destin tragique de l'homme.

170px-Tchaikovsky_Signature.svg.png

http://fr.wikipedia....cha%C3%AFkovski

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Posté(e)
Zelig Membre 5 446 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Osons même le dire franchement: Tchaïkovsky était totalement homosexuel, exactement comme son presque contemporain Oscar Wilde, et les deux souffriront exactement de la même manière de l'ostracisation de la part d'une société ignorante, bigote et intolérante.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 685 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

A voir à ce sujet (je ne sais pas si on le trouve en DVD ou en blue-ray) le film sublime de Ken Russel : "Music Lovers".

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 700 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Oh jamais vu ! Merci Gouderien :)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 685 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

De rien. C'est un film du début des années 70, qui avait fait pas mal de bruit à l'époque (on comprend pourquoi quand on le voit). Richard Chamberlain tient le rôle principal, et l'excellente actrice anglaise Glenda Jackson incarne sa femme - car oui, Tchaïkovski s'était marié. Malgré le sujet apparemment innocent (la vie de Tchaïkovski), c'est pas vraiment pour les enfants...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 120 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Ne pas oublier non plus sa magnifique musique de ballet la belle au bois dormant et le iac des cygnes et casse noisettes .J esuis rentrée en musique par Tchaikovski .Comme je vous le disais ,il n'y a rien à jeter ,tout est superbe ..;

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 120 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Personnellement j'apprécie aussi son ouverture 1812 qui retrace l'attaque de la sainte Rusie par les armées de Napoléon .cela débute par une paisible musique bucolique censée représenter la Russie en paix .Ensuite il y a une charge de clairons entremêlée de thèmes empruntés à la Marseillaise qui personnifient les armées françaises attaquant la Russie ,le thème dela résistance Russe à l'oppresseur ,et enfin la bérézina qui amorce la vertigineuse chute de l'aigle ,personnifiée par un thème qui est unevéritable spirale muicale .Enfin la paix revenue est annoncée par le son des cloches et une danse très gaie .C'est absolument magnifique .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 120 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

j'adore aussi l'ouverture Italienne et la dame de pique son opéra ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 11 mois après...
Membre, Posté(e)
Bartus Membre 8 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le Concerto de Tchaikovsky pour violon .. un rêve !!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 mois après...
Membre, Posté(e)
Alexterieur Membre 799 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

j'adore aussi l'ouverture Italienne et la dame de pique son opéra ...

Je crois que le titre exact est "Capriccio italien" ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×