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Invité Quasi-Modo

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Tu cherches donc une discussion purement abstraite ici? Ou, disons, logique?

Non, je cherche seulement une réponse plausible à ces deux arguments, sachant que toute réponse à l'un des deux arguments tombe fréquemment sous le couperet du second argument.

En effet. Et ta remarque me contredit si tu pars du principe que les affirmations infinies existent indépendamment de nous (bref, les idées chez Platon). Mais en ce cas, nous ne sommes plus des sceptiques à proprement parler. Si tu supposes au contraire que l'affirmation apparaît avec celui qui l'affirme, tout débute avec celui qui formule, quand bien même le potentiel des affirmations est infini.

Le procédé démonstratif est plutôt de l'ordre de la régression (à l'infini ou non) que du progrès. Pour toute affirmation il reste la possibilité d'interroger ses fondements.

En pure logique, tu as raison : tu ne peux pas déduire un B de A si ce A n'est pas certain. Mais le monde n'étant pas fait de pure logique, l'hypothèse du malin génie n'a de sens que dans la réflexion abstraite. Ce qui est incertain en hypothèse est nécessairement certain dans les faits dans la mesure où ne nous doutons pas en fait de ce que nous rencontrons en réalité (même si, par le raisonnement, nous pouvons arriver à douter que nous le sachions vraiment).

La connaissance n'est caduque que si l'hypothèse est confirmée. Ce que nous savons ne pouvant être ni faux ni vrai par ignorance, elle n'est pas caduque, elle possède juste le risque de l'être. Son aspect caduque ne peut être que si nous savons que cela l'est.

Savoir qu'un malin génie nous trompe permettrait de confirmer que nos connaissances n'ont aucune valeur. Mais avoir le malin génie comme hypothèse serait suffisant à affirmer que nous ne saurions rien à proprement parler. Savoir qu'il existe un monde extérieur à moi supposerait qu'on puisse exclure l'hypothèse d'un malin génie (ce qu'on ne peut pas). Donc on ne sait pas à proprement parler qu'il y a bien un monde extérieur à soi.

En tous cas est-ce là toute l'argumention sceptique.

Comme tu le dis, le problème c'est que l'hypothèse du malin Génie est infalsifiable, et donc à partir de là, c'est une question métaphysique qui n'a aucun intérêt (au sens Kantien ou tout ce qui s'ensuit). La métaphysique est globalement une perte de temps pour tout esprit rationnel et/ou pragmatique.

Quant à la question "Que peut-on savoir du réel?", elle me rappelle immanquablement la réponse ironique du physicien Alan Sokal: "Ceux qui pensent que les lois de la physique ne sont que des conventions ou des constructions sociales sont invités à tenter de transgresser ces conventions depuis la fenêtre de mon appartement (J'habite au vingt et unième étage)."

Affirmer que la métaphysique n'a aucun intérêt (cf. Kant et cie.) c'est déjà faire de la philosophie et soumettre son propos à l'argument d'Agrippa : c'est ce que je disais, c'est à dire que répondre à l'un des deux arguments fait aussitôt tomber sous le couperet du second.

Je crois qu'il serait bon de noter un point essentiel, c'est qu'avec notre langage, nous avons tôt fait de généraliser implicitement quelque chose qui n'a été constaté qu'un nombre limité de fois.

[...]

Le savoir, nos connaissances se bâtissent par approches successives, il suffit pour cela de regarder l'histoire des sciences pour s'en convaincre, rien n'est donné d'avance, donc toute affirmation est en quelque sorte gratuite, puisqu'elle ne fait que supposer la répétition ad vitam aeternam sans aucune garantie, ni certitude absolue, comment pourrait-elle conduire dans ce cas à une affirmations sûre? Raison de l'existence d'un scepticisme en opposition. Ce qui ne veut pas dire que toute entreprise est perdue d'avance, mais qu'avec les outils que nous utilisons c'est contradictoire, à l'image de la quadrature du cercle ou la trisection de l'angle à la règle et au compas, ce n'est pas absolument impossible, mais c'est impossible avec ces deux outils!

Voilà, souhaitant avoir titiller ton esprit "cartésien"...

Veux-tu dire qu'il faudrait revoir notre prétention à détenir la vérité ou le savoir à la baisse?

Je vois le genre , donc finalement même si on amène les parents ,la famille et tout le village d'une personne pour attester de son identité, l'homme qui nie trouveras toujours une échappatoire pour nier en disant que non c'est un complot orchestrée par toutes ces personnes au final on tombes dans la paronoia et le grotesque ,il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Tenter une reflexion et un dialogue avec une personne de mauvaise foi ou folle n'as aucun intérêt.

tu ne peut pas savoir si t'as un ordi certes mais au final quelle importance que t'en est un ou pas , quelle importance que tout ne soit qu'illusion , on vivrais dans une illusion permanente ,donc au final cette illusion deviendrait pour le temps qu'on y reste notre réalité

La notion de ridicule ou de grotesque est particulièrement subjective et n'engage que toi.

Il ne faut pas confondre vrai et vraisemblable. Ce qui est vraisemblable n'est pas toujours vrai. Ce qui est vrai n'est pas toujours vraisemblable.

nous ne sommes surtout que des être humains du 21 éme siécle donc avoir de l'humilité nous ferait le plus grand bien a tous

L'humilité conduit au doute et pas à la prétention de détenir une vérité quelle qu'elle soit.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Veux-tu dire qu'il faudrait revoir notre prétention à détenir la vérité ou le savoir à la baisse?

Peut-être, en tous cas, ne plus les appuyer sur la raison seule. Sans compter les abus dû au langage, à la catégorisation ou à la conceptualisation trop rapides, malgré son efficacité immédiate.

L'intuition, l'action réflexe, le ressenti sont utiles lorsque le temps fait défaut, mais elles sont faillibles et grossières.

La raison, la réflexion sont intéressantes/pertinentes/fiables lorsque l'on a du temps, mais elles n'agissent qu'a postériori, sur des bases qui leur échappent.

La combinaison, pour faire simple, des deux approches me semblent indispensables, je pense à une sorte de consolidation réciproque, les faiblesses de l'une étant compensées par la force de l'autre et inversement.

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Membre, Posté(e)
6shaman Membre 196 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Non, je cherche seulement une réponse plausible à ces deux arguments, sachant que toute réponse à l'un des deux arguments tombe fréquemment sous le couperet du second argument.

Le procédé démonstratif est plutôt de l'ordre de la régression (à l'infini ou non) que du progrès. Pour toute affirmation il reste la possibilité d'interroger ses fondements.

Savoir qu'un malin génie nous trompe permettrait de confirmer que nos connaissances n'ont aucune valeur. Mais avoir le malin génie comme hypothèse serait suffisant à affirmer que nous ne saurions rien à proprement parler. Savoir qu'il existe un monde extérieur à moi supposerait qu'on puisse exclure l'hypothèse d'un malin génie (ce qu'on ne peut pas). Donc on ne sait pas à proprement parler qu'il y a bien un monde extérieur à soi.

En tous cas est-ce là toute l'argumention sceptique.

Affirmer que la métaphysique n'a aucun intérêt (cf. Kant et cie.) c'est déjà faire de la philosophie et soumettre son propos à l'argument d'Agrippa : c'est ce que je disais, c'est à dire que répondre à l'un des deux arguments fait aussitôt tomber sous le couperet du second.

Veux-tu dire qu'il faudrait revoir notre prétention à détenir la vérité ou le savoir à la baisse?

La notion de ridicule ou de grotesque est particulièrement subjective et n'engage que toi.

Il ne faut pas confondre vrai et vraisemblable. Ce qui est vraisemblable n'est pas toujours vrai. Ce qui est vrai n'est pas toujours vraisemblable.

L'humilité conduit au doute et pas à la prétention de détenir une vérité quelle qu'elle soit.

quand tu as plus de 100 personnes qui t'attestent que le type que u as en face de toi s'appelle bien comme il le dit , et que toi tu continue de nier qu'est ce que tu veut faire? c'est pas grotesque ça? ou de la folie

tu fait comme ton personnage la qui ne veut pas reconnaitre son tord.

je te parle a aucun moment de vraisemblance juste de vérité , un type s'appelle vraiment ainsi sa famille son entourage qu'il le connaisse depuis tout le temps atteste de son identité et ton gars nie purement et bêtement qu'est ce que tu veut faire de la philosophie avec ce genre de raisonnement, tu te complairas juste a camper sur ta position de nieur et de penser avoir raison.

Modifié par 6shaman
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

quand tu as plus de 100 personnes qui t'attestent que le type que u as en face de toi s'appelle bien comme il le dit , et que toi tu continue de nier qu'est ce que tu veut faire? c'est pas grotesque ça? ou de la folie

tu fait comme ton personnage la qui ne veut pas reconnaitre son tord.

je te parle a aucun moment de vraisemblance juste de vérité , un type s'appelle vraiment ainsi sa famille son entourage qu'il le connaisse depuis tout le temps atteste de son identité et ton gars nie purement et bêtement qu'est ce que tu veut faire de la philosophie avec ce genre de raisonnement, tu te complairas juste a camper sur ta position de nieur et de penser avoir raison.

:D

Techniquement, il reste possible que ce soit un clone que l'armée américaine aurait fabriqué dans le plus grand secret après avoir organisé le kidnapping de l'original sous couvert officiel d'un faux suicide pour ne pas éveiller les soupçons. Ainsi certain naïfs comme toi n'y voient que du feu... :o°

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

N'y aura-t-il donc aucun preux chevalier pour venir à bout de mon hydre sceptique à deux têtes (Agrippa et Descartes)?

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
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Seulement l'hypothèse du malin génie est infalsifiable, c'est à dire qu'on ne sait pas (et qu'on ne saura jamais) si elle est vraie ou fausse. Et supposer que nous sommes trompés par quelque malin génie rendrait caduque toute connaissance que nous prétendrions posséder.

Enfin là , je veux pas dire mais c'est un coup d'épée dans l'eau !

On sait que l'on ne sait pas ? alors pourquoi vouloir épiloguer lorsque l'on ne sait pas et si incertitude il y a , comment en tirer des conclusions ?

Ce sont des suppositions de suppositions là , non ?

N'y aura-t-il donc aucun preux chevalier pour venir à bout de mon hydre sceptique à deux têtes (Agrippa et Descartes)?

Deux têtes ou une face à deux têtes ? le revers ou la complémentarité ?

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Membre, Posté(e)
6shaman Membre 196 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:D

Techniquement, il reste possible que ce soit un clone que l'armée américaine aurait fabriqué dans le plus grand secret après avoir organisé le kidnapping de l'original sous couvert officiel d'un faux suicide pour ne pas éveiller les soupçons. Ainsi certain naïfs comme toi n'y voient que du feu... :o°

oui c'est bien ce que je disais n'importe quel échappatoire tel que la théorie du complot juste pour nier.

de plus ce seras nier sans aucune preuve et justification. et enfin qu'est ce qu'un clone réellement la copie conforme de l'original

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Non, je cherche seulement une réponse plausible à ces deux arguments, sachant que toute réponse à l'un des deux arguments tombe fréquemment sous le couperet du second argument.

Le procédé démonstratif est plutôt de l'ordre de la régression (à l'infini ou non) que du progrès. Pour toute affirmation il reste la possibilité d'interroger ses fondements.

Savoir qu'un malin génie nous trompe permettrait de confirmer que nos connaissances n'ont aucune valeur. Mais avoir le malin génie comme hypothèse serait suffisant à affirmer que nous ne saurions rien à proprement parler. Savoir qu'il existe un monde extérieur à moi supposerait qu'on puisse exclure l'hypothèse d'un malin génie (ce qu'on ne peut pas). Donc on ne sait pas à proprement parler qu'il y a bien un monde extérieur à soi.

En tous cas est-ce là toute l'argumention sceptique.

Pourquoi de l'ordre de la régression?

Sauf qu'une hypothèse non vérifiée n'a aucune valeur argumentative et ne justifie pas l'invalidation de toute connaissance. Si je fais l'hypothèse de Dieu, je suis en droit de la faire, mais celle-ci n'a aucune valeur démonstrative, quand bien même elle permet de décliner un raisonnement cohérent. En effet, le départ de tout raisonnement commence par la validation des hypothèses, axiomes ou postulats, non?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je relance mon sujet de discussion en faisant un Mea Culpa (notamment envers Zelig) : Je n'aurai pas dû utiliser le terme infalsifiable concernant l'hypothèse du malin génie car ce serait déjà effectivement indiquer une piste de réponse en sous-entendant que cette hypothèse du malin génie ne sera jamais décidée.

Ainsi, je me plaçais implicitement sous la bannière de Popper et Hans Albert qui prétendent apporter des réponses plausibles à notre problème.

J'avoue ne pas complètement comprendre la façon d'articuler la pensée de Popper et Albert avec les arguments sceptiques précités (Descartes et Agrippa), et je sollicite à cet égard un éventuel éclaircissement. Car fondamentalement, Popper et Albert semblent reconnaître qu'on ne peut jamais savoir ou connaître véritablement quoi que ce soit (mais qu'on peut seulement formuler des hypothèses temporairement valables ou des conjectures).

Disons que le défi cartésien mène (sauf à accepter l'argument ontologique, facilement réfutable, de Descartes) à renier ou mettre en doute l'existence de tout ce qui n'est pas le sujet pensant (comme vous et moi) dont on peut rétablir l'existence de justesse par le biais du cogito ergo sum. D'autre part, dans l'optique particulièrement délicate où nous pourrions rétablir rigoureusement l'existence d'un monde extérieur, le défi d'Agrippa nous porte à critiquer ou douter de tous les énoncés qui portent sur des phénomènes de ce monde extérieur au sujet pensant en interrogeant sans relâche les fondements.

C'est encore à vérifier mais il me semble que Hume (et peut-être Popper) eux-mêmes ne faisaient en réponse au défi cartésien que postuler consciemment l'existence d'un monde extérieur en supposant qu'un instinct naturel nous prédisposerait à en faire le postulat. Quand à la réponse au défi d'Agrippa (qui est identique au trilemme de Munschhausen de Hans Albert) Hume supposait que les perceptions (ou les sens en général) formaient un socle suffisamment solide pour résoudre la question du fondement de la connaissance.

Le problème du scepticisme est à la fois dans son insoutenable praticabilité au quotidien (c'est d'ailleurs ce qui est frustrant), et dans la démonstration à la fois rigoureuse et irréfutable de ses arguments.

Voilà, c'est à vérifier mais il me semble que la réponse de Hume au défi sceptique est bien celle dont je viens de parler (opposer à Descartes l'instinct naturel et à Agrippa la perception), que la réponse d'un Hans Albert serait plutôt de revoir et abaisser la prétention à la connaissance et à la certitude humaine, pour avouer ne pouvoir formuler que des conjectures temporaires. Par contre j'ignore la réponse que faisait Karl Popper et n'ai rien trouvé pour le moment à ce sujet.

Pourquoi de l'ordre de la régression?

Sauf qu'une hypothèse non vérifiée n'a aucune valeur argumentative et ne justifie pas l'invalidation de toute connaissance. Si je fais l'hypothèse de Dieu, je suis en droit de la faire, mais celle-ci n'a aucune valeur démonstrative, quand bien même elle permet de décliner un raisonnement cohérent. En effet, le départ de tout raisonnement commence par la validation des hypothèses, axiomes ou postulats, non?

Je parle de régression dans le sens où on va interroger les fondements sur lesquels la connaissance ou le savoir supposé seront assis. La démarche sceptique consiste à interroger les fondements de chaque raisonnement pour constater l'impossibilité de tout fondement, et arriver, selon Pyrrhon, à déclencher l'epokhè (la suspension du jugement) et finalement l'ataraxie (la paix de l'âme).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

C'est bien, je vois que tu progresses tout seul!

Néanmoins j'attire ton attention sur le fait qu'entre le moment où l'on s'interroge de façon sceptique et notre acte de naissance, il s'est passé un certain nombre de choses, en l'occurrence des expériences intériorisées, qu'elles est été conscientes ou pas.

Il faudrait se demander comment on passe d'un état "vierge" à cet état de doute postérieur?

Pour ma part, je ne suis pas perturbé par les problématiques soulevées, dans la mesure où je ne fais pas abstraction du mode d'acquisition de nos connaissances, uniquement expérimentales, même les règles logiques sont issues de l'expérience: si l'on remettait en cause le principe d'ordonnancement du type si A>B et B>C alors A>C, on pourrait se questionnait sur l'usage de telles règles, ce que le jeu de "pierre-feuille-ciseau" nous montre.

Nos savoirs sont plus de l'ordre de la croyance très probable que de la certitude assurée. Si l'on accepte comme en science que ce que l'on sait est "vrai" tant qu'il n'est pas contesté, remis en cause, cela ne nous empêche pas pratiquement d'exploiter nos connaissances. ( http://www.forumfr.c...-croyances.html ).

Que nous soyons "manipulé" ou pas ne change rien, car nous constatons une régularité dans les évènements, et tant que cette régularité est présente, on peut faire sans l'hypothèse d'un malin génie, d'un mauvais génie, ou d'un Dieu omnipotent, ce qui compte c'est qu'une règle/loi soit valide ici, ailleurs, hier et aujourd'hui. Et que nos sens soient faillibles ne changent pas ce constat de stabilité, ensuite que nous interprétions mal un processus est un autre problème. Et le fait que les choses soient déterministes plutôt qu'aléatoires rentre aussi dans le même giron, nous le constatons, ceci nous est donné, nous ne pouvons qu'imaginer un monde dépourvu de constance, mais dans ce cas il ne nous aurait jamais été intelligible, et nous n'aurions pas pu dégager de règles, ni construire de pensées structurées pour devenir sceptique, si le scepticisme peut exister c'est justement parce que le monde obéit à des lois, comme c'est en étant à l'intérieur d'un système que l'on peut le critiquer, mais avant il faut avoir été initié au/par le système que l'on remet en cause, par exemple la physique théorique actuelle ( il faut d'abord digérer ce qu'elle est, pour pouvoir la remettre en cause par la suite, ce n'est pas des évènements indépendants ).

Modifié par deja-utilise
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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"Le réel c'est quand on se cogne" disait Jacques Lacan

Donc face au scepticisme, une seule alternative : le mercurochrome rouge incolore :

1225983021.jpg

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Pour ma part, je ne suis pas perturbé par les problématiques soulevées, dans la mesure où je ne fais pas abstraction du mode d'acquisition de nos connaissances, uniquement expérimentales, même les règles logiques sont issues de l'expérience: si l'on remettait en cause le principe d'ordonnancement du type si A>B et B>C alors A>C, on pourrait se questionnait sur l'usage de telles règles, ce que le jeu de "pierre-feuille-ciseau" nous montre.

Pour ma part , il y a une faille dans un tel système logique , car cela sous-entend que deux choses différentes sont pareils , ou tout du moins ,sans savoir ce qui les différencie , ne serait-ce que leur appellation , elles ont les mêmes effets , c'est un raccourci trop facile et trop peut fiable dans des système complexes .

c'est un peu comme l'erreur qui est faite par ex.sur 2x3 = 3x2 ça ne fonctionne pas dans tout les cas .

Je pense que tout ces systèmes d'auto-déductions ontologiques qui font références à d'autres pour se définir eux-mêmes comme valables, sont une erreur dû à un manque d'analyses fines , plus aboutis, traitant le cas particulier et engloberait de façon grossière tout les cas particulier pour en faire un système cohérent .

C'est bien d'arriver à un système qui n'est pas trop bancale , ça rassure , ça flatte un peu l'égo , on met volontairement tout ce qui gène de côté ou à contrario , tout ce qui permet qu'un système soit fonctionnel mais c'est du leurre .

Le beau ne fait pas le vrai

Que nous soyons "manipulé" ou pas ne change rien, car nous constatons une régularité dans les évènements, et tant que cette régularité est présente, on peut faire sans l'hypothèse d'un malin génie, d'un mauvais génie, ou d'un Dieu omnipotent, ce qui compte c'est qu'une règle/loi soit valide ici, ailleurs, hier et aujourd'hui. Et que nos sens soient faillibles ne changent pas ce constat de stabilité, ensuite que nous interprétions mal un processus est un autre problème.

Certes dans la plupart des cas , mais cela n'est pas aussi systématique , et plus on analysera finement l'Univers et plus on constatera qu'il y a des cas particuliers d'envergure qui l'ont façonnés ; prenons l'exemple de la période d'inflation de l'Univers qui vient d'être conforté par les récentes découvertes .

C'est un cas on ne peut plus particulier , unique, "exotique" , voir impossible pour notre condition , notre entendement et pourtant nous sommes obligés de l'admettre comme probable donc attention aux cas particuliers même ceux qui nous paraissent sans importance , ils peuvent nous en apprendre beaucoup plus que l'on croit.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Pour ma part , il y a une faille dans un tel système logique , car cela sous-entend que deux choses différentes sont pareils , ou tout du moins ,sans savoir ce qui les différencie , ne serait-ce que leur appellation , elles ont les mêmes effets , c'est un raccourci trop facile et trop peut fiable dans des système complexes .

c'est un peu comme l'erreur qui est faite par ex.sur 2x3 = 3x2 ça ne fonctionne pas dans tout les cas .

Je pense que tout ces systèmes d'auto-déductions ontologiques qui font références à d'autres pour se définir eux-mêmes comme valables, sont une erreur dû à un manque d'analyses fines , plus aboutis, traitant le cas particulier et engloberait de façon grossière tout les cas particulier pour en faire un système cohérent .

C'est bien d'arriver à un système qui n'est pas trop bancale , ça rassure , ça flatte un peu l'égo , on met volontairement tout ce qui gène de côté ou à contrario , tout ce qui permet qu'un système soit fonctionnel mais c'est du leurre .

Le beau ne fait pas le vrai

C'est plutôt marrant car j'aurai plus volontiers utilisé cette dernière critique concernant les systèmes hiérarchiques du type "chaîne alimentaire" supposément linéaires (avec les super-prédateurs au-dessus, les intermédiaires au milieu et les proies en dessous). Alors que dans la réalité, comme nous le disions récemment dans plusieurs discussions, la supériorité varie en fonction du contexte et ne suit pas une fonction linéaire en toutes circonstances.

Par exemple selon le contexte, l'Homme peut être tué par un requin, le requin tué par un dauphin et le dauphin tué par un Homme. Nous sommes une fois de plus dans une situation circulaire. L'exemple du papier-pierre-ciseau me semble donc bien plus proche de la réalité. Même au niveau de l'intelligence en général, chaque type de personnalité a des points forts et des points faibles, et chacun d'ailleurs sera amené à prendre l'avantage sur l'autre selon le domaine et le contexte. Mais beaucoup restent dans une vision linéaire de l'intelligence au quotidien.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pour ma part , il y a une faille dans un tel système logique , car cela sous-entend que deux choses différentes sont pareils , ou tout du moins ,sans savoir ce qui les différencie , ne serait-ce que leur appellation , elles ont les mêmes effets , c'est un raccourci trop facile et trop peut fiable dans des système complexes .

c'est un peu comme l'erreur qui est faite par ex.sur 2x3 = 3x2 ça ne fonctionne pas dans tout les cas .

De quel système parles tu?

( Oui la commutation n'est pas universelle, 2-3 ≠ 3-2 )

Certes dans la plupart des cas , mais cela n'est pas aussi systématique , et plus on analysera finement l'Univers et plus on constatera qu'il y a des cas particuliers d'envergure qui l'ont façonnés ; prenons l'exemple de la période d'inflation de l'Univers qui vient d'être conforté par les récentes découvertes .

C'est un cas on ne peut plus particulier , unique, "exotique" , voir impossible pour notre condition , notre entendement et pourtant nous sommes obligés de l'admettre comme probable donc attention aux cas particuliers même ceux qui nous paraissent sans importance , ils peuvent nous en apprendre beaucoup plus que l'on croit.

Oui, mais si on est capable d'identifier et de nommer ce processus, c'est qu'on le compare à quelque chose d'existant, similaire, analogue, et même ce phénomène est a priori unique, car ce qu'il représente ne l'est pas.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

De quel système parles tu?

( Oui la commutation n'est pas universelle, 2-3 ≠ 3-2 )

D'un système inductif , ce qui fonctionne dans un sens doit obligatoirement fonctionner dans l'autre , ce qui est un raccourci pseudo-logique sans fondement .

Et je parlais bien de non-commutativité de la multiplication et non ,( évidemment), de la soustraction .

Oui, mais si on est capable d'identifier et de nommer ce processus, c'est qu'on le compare à quelque chose d'existant, similaire, analogue, et même ce phénomène est a priori unique, car ce qu'il représente ne l'est pas.

Du tout , car c'est que ce que l'on constate et mesure qui nous pousse à n'entrevoir que cette seule possibilité .

car ce qu'il représente ne l'est pas.

De quelle représentation tu veux parler ? Qui ne serait pas unique ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

D'un système inductif , ce qui fonctionne dans un sens doit obligatoirement fonctionner dans l'autre , ce qui est un raccourci pseudo-logique sans fondement .

Et je parlais bien de non-commutativité de la multiplication et non ,( évidemment), de la soustraction .

Non la double implication n'est pas automatique, et je vais te donner l'exemple que j'ai fourni à mon ainé il y a peu:

si la somme de deux nombres impairs donnent toujours un nombre pair, on ne peut pas prendre le chemin inverse, c'est à dire que un nombre pair est la somme de deux nombres impairs, puisque la somme de deux nombres pairs fonctionne aussi.

Dans quel cas pour une simple multiplication nous n'aurions pas de commutativité? ( attention: par exemple la "multiplication" de matrices est en fait une loi de composition, comme pour les groupes, et les distributions, d'ailleurs ).

Du tout , car c'est que ce que l'on constate et mesure qui nous pousse à n'entrevoir que cette seule possibilité .

Je ne te dis pas qu'il faut envisager autre chose, mais que ce que l'on constate est similaire, analogue à d'autres phénomènes physiques.

De quelle représentation tu veux parler ? Qui ne serait pas unique ?

L'inflation, peut être vu comme une explosion physique, comme un accroissement économique "fulgurant" ou comme une multiplication microbienne, en cela ça représente la même idée, le même concept. Ce sur quoi elle porte oui, mais ce qu'elle représente par elle-même non, les humains fonctionnent ainsi, par comparaison, entre autre.

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 9 703 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
"Le réel c'est quand on se cogne" disait Jacques Lacan

Donc face au scepticisme, une seule alternative : le mercurochrome rouge incolore :

1225983021.jpg

" se douter de " peut aussi éviter ça ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Il est possible de s'en tenir au cogito, mais il sera difficile d'aller plus loin dans cette voie là sans approuver la preuve ontologique, ou alors il faudra demeurer dans une forme de solipsisme particulièrement insatisfaisant.

Pourquoi ne pas s'en tenir au cogito, puisque celui-ci détruit le bien-fondé de tes deux défis ? L'affirmation de l'existence de la conscience de soi est une certitude qui n'a pas à être justifiée (= dogme) et cette seule certitude rend impossible tout doute absolu. Ces deux défis ne peuvent faire l'économie d'un sujet pensant, d'un référent, ayant formulé ces deux défis.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Pourquoi ne pas s'en tenir au cogito, puisque celui-ci détruit le bien-fondé de tes deux défis ? L'affirmation de l'existence de la conscience de soi est une certitude qui n'a pas à être justifiée (= dogme) et cette seule certitude rend impossible tout doute absolu. Ces deux défis ne peuvent faire l'économie d'un sujet pensant, d'un référent, ayant formulé ces deux défis.

Excellente question digne d'un maïeuticien qui m'oblige à accoucher de ma propre vérité...

Je dois alors, je suppose, préciser en quoi cette solution qui, bien qu'elle en soit une, reste insatisfaisante. C'est pour la même raison que le solipsisme est insatisfaisant et me paraît intenable. Je suis curieux à ce propos de remarquer qu'aucun philosophe ne semble avoir pleinement envisagé et assumé cette conviction (le solipsisme).

Si je suis seul à exister, alors tout manque ou tout désir serait illusoire tandis que toute action, qui se fonde nécessairement sur un manque ou un désir, suppose que son objectif n'est pas illusoire. Nous avons des besoins qui ont la caractéristique de revenir de façon cyclique jusqu'à ce que la mort nous saisisse comme le faim, la fatigue, etc...

Qu'irai-je manger lorsque je ressens la faim ou aller m'allonger sur mon lit lorsque je ressens la fatigue, si je suppose que la nourriture n'existe pas, que mon lit est une illusion et que je me suffis manifestement à moi-même, puisque je suis tout ce qui existe dans l'univers? Qu'irai-je faire un pas de côté lorsqu'un projectile ou un véhicule automobile roule vers ma direction et que je suis piéton?

Je dirai donc que les désirs qui nous assaillent en permanence sont peut-être cet instinct naturel dont souhaitait parler David Hume, instinct qui nous pousse vers l'action et la reconnaissance implicite (par le biais de ressenti du manque de l'objet du désir) de l'existence d'un monde extérieur. L'expérience quotidienne du manque et du désir prouve donc, à minima, qu'elle est en contradiction flagrante avec le solipsisme.

Voilà ce qu'il y a de profondément insatisfaisant dans le solipsisme : il voudrait tous nos désirs chimériques et vains, tandis que nous sommes constamment assaillis de désirs (dont certains considérés comme vitaux).

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Invité Quasi-Modo
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" se douter de " peut aussi éviter ça ?

Face à une pensée il n'y aurait que trois grandes alternatives finalement :

1-Croire fermement qu'elle est vraie.

2-Imaginer un certain degré de probabilité sur sa véracité.

3-Croire fermement qu'elle est fausse.

"Se douter de" me paraîtrait plutôt entrer dans le points 2-, et c'est effectivement en un sens la réponse que ferait Hans Albert (voir Karl Popper lui-même), c'est à dire que nous n'avons finalement en guise de connaissance que des conjectures.

Mais si nous prenons l'exemple d'un précipice ou un mur qui se présente sur notre trajectoire, et qu'alors nous en dévions lorsque nous sommes en pleine marche, ou pire encore, un projectile que nous percevons se diriger en notre direction et que nous esquivons par un mouvement réflexe, aura-t-on vraiment pris le temps de peser le pour et le contre ou encore le degré de probabilité de la croyance? Et même si nous le faisions, à partir de quel degré de probabilité faudrait-il tenir compte de notre perception? Comment calculer cette probabilité? etc...

L'aspect ridicule de ce questionnement répond déjà à la question.

Modifié par Quasi-Modo
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