Dernier film vu à la TV

Comme beaucoup, je vois la majorité des films sur la petite lucarne ; comme je sais qu'ils sortiront dans les 6 mois max sur Canal, je boude de plus en plus les salles de ciné...

Dernier film pour moi, vu hier soir sur Numéro 23 (ouais la TNT réserve parfois de bonnes surprises) : le Dernier roi d'Ecosse.

Jeune médecin écossais tout juste diplômé, Nicholas Garrigan débarque en Ouganda en quête d'aventure et décidé à venir en aide à la population.

Peu après son arrivée, il est appelé sur les lieux d'un accident : le nouveau leader du pays, Idi Amin Dada, a percuté une vache avec sa Maserati. La façon dont Garrigan maîtrise la situation, son calme et sa franchise surprennent Amin Dada. Fasciné par l'Histoire et la culture écossaise, il trouve le jeune homme sympathique et lui propose de devenir son médecin personnel.

Séduit par le charisme du chef de l'Etat, le jeune médecin rejoint le cercle présidentiel au sein duquel il mène grand train. Bombardé confident du dictateur, piégé au coeur de la mégalomanie meurtrière d'Amin Dada, Garrigan, témoin d'enlèvements et d'assassinats, devient malgré lui peu à peu complice d'un des plus terrifiants régimes africains du XXème siècle.

Terrible, je vais avoir du mal à voir Forest Whitaker autrement qu'en Amin Dada, tant il l'a joué à la quasi perfection. Je dirais même qu'il l'a incarné avec une certaine fascination. Tour à tour attachant, inquiétant, abject, fantasque et fragile, il parvient malgré tout à restituer l'humanité de l'un des pires dirigeants qu'ait connu le continent noir au siècle dernier. Les images sont parfois insoutenables bien plus par ce qu'on devine que par leur côté réellement gore ; je ne regrette pas de ne pas l'avoir vu sur trop grand écran, ça devait être à la fois captivant et cauchemardesque.

On a aussi beaucoup de compassion pour le sympathique jeune héros, à la fois téméraire et inconscient, qu'on se retrouve frustré de ne pouvoir empêcher de se jeter dans la gueule du loup.

La réalisation impeccable construit une atmosphère qui passe petit à petit de la simple aventure africaine à la terreur la plus complète, sans se laisser déstabiliser par les tentations du grand spectacle ou de l'apitoiement pathétique. Un vrai numéro d'équilibriste auquel il ne manque qu'une ouverture réflexive plus digne de ce que l'Histoire a réellement coûté aux peuples qui l'ont vécue. Fascinant et captivant de bout en bout à la manière des meilleurs thrillers.

Bon, ben je ne manquerai pas de le voir aussi ! :)

Pour ma part, c'était plutôt un autre genre :

Un très bon Spielberg, que je recommande bien sûr ! :smile2:

Dernier film vu à la télé "Turf" sur canal plus, belle distribution pour au final une comédie poussive et ratée.Dommage je suis assez fan de Chabat

J'ai été très content de tomber sur "un prince à new york", que j'ai regardé en entier, ce qui est rare lorsque je regarde une film à la TV !

Perso, je trouve que la TV, les chaînes, le concept, etc... C'est vraiment 19XX et non 20XX !

On pourrait faire tellement mieux, plus simple, plus agréable, plus détendu, plus rapide, etc...

Autant regarder les séries en VOST, autant regarder les séries depuis le net où les épisodes se suivent, autant regarder les films quand ils sont dispo sur le net également, avec les sous-titres qui vont bien et dont on peut réellement apprécier le travail des acteurs et sans coupure pub, etc...

La TV ça devrait être des émissions, du divertissement, des jeux, des concerts, des spéctacles, et le reste devrait être disponible depuis un site légal de téléchargement où on pourrait trouver tous les films existants et surtout qu'ils ramènent sur le marché Français des films étrangers (Il n'y a pas que les USA) en faisant travailler, légalement des sous-titreurs, pour avoir plus de choix !

Yamakasi hier soir. Un bon film de détente. J'apprécie les cascades, mais je n'irai pas philosopher dessus. Un film du soir quoi.

"Alceste à bicyclette" > C'est le genre de film que je ne regarde pas en général, français avec des acteurs français... Ici tout se passe sur l'île de Ré, autour d'une pièce de théâtre (le misanthrope), où il est question de jouer le rôle d'Alceste ; que deux amis se disputent (F. Luchini et L. Wilson). Globalement j'ai passé un bon moment, la prestation de Luchini efface tout le reste (les autres acteurs, l'histoire). Ce type est complètement perché, j'adore.

"Happiness Therapy" > Passez votre chemin.

"De bière en cendres"

Le quotidien des employés du modeste crématorium d'une petite ville allemande, fait de mots rares, entre retenue pudique, détachement et poésie décalée.

Par hasard je suis tombé sur ce documentaire durant la nuit sur Arte. La mort ne m'attrait pas donc j'ai du faire l'effort de m'y intéresser pourtant je me suis vite laissé bercer par une poésie décalée que je ne saurais expliquer.

Pour autant il faut avouer que c'est glauque et effrayant. Effrayant parce qu'on n'imagine jamais l'envers du décors d'un crématorium et on y découvre des machines bruyantes transportants des cercueils occupés, ces cercueils sont entreposés dans une salle en attendant d'être vérifiés ou encore on assiste au travail des ouvriers entretenants le bâtiment et au travail effectué (avec beaucoup de détachement) par les employés du crématorium... Ce sont des exemples étonnants de ce que l'on peut découvrir dans ce documentaire.

Tout au long du documentaire, il n'y a ni interview ni voix OFF mais juste le bruit ambiant.

http://www.arte.tv/guide/fr/045882-000/de-biere-en-cendres

"Le Passé", d'Asghar Farhadi.

Ce film avait été très bien critiqué à sa sortie, du coup je me suis pressée de rentrer pour le voir hier soir.

J'ai trouvé ça...prise de tête, vraiment. Lourd, chiant, j'ai resisté jusqu'au bout pour Bérénice mais alors, que de mal... j'avais entendu parler de "perle rare", "tourbillon d'émotions", "captivant" ... bon, ben pas pour moi en tout cas.

En gros et en vrac ce qui me vient à l'esprit là tout de suite : une femme, deux hommes, un divorce, deux enfants dont on ne sait pas qui est le père (un 3e homme, donc, mais invisible), une employée de pressing prénommée Naïma affublée d'un accent caricatural, qui ne l'a plus du tout à la fin, une tache sur une robe qui a provoqué le suicide de la proprio du pressing à cause de Naîma, une ado en crise qui n'aligne jamais 2 phrases sans exploser en sanglot, un iranien sorti de nulle part qui fout la merde en faisant la morale à tout le monde...

Et tout ça sur un rythme lent et lourd, pendant 2h. Derrick c'est "fast and furious" à côté.

Du cinéma d'auteur, sans doute.

American Nightmare / la nuit de la Purge

Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou victime ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.

Alors pour moi, digne d'un Carpenter. Quelques longueurs mais l'ensemble accroche du début à la fin, je le classe dans la catégorie "film donnant matière à réflexion". Derrière ses images aseptisées et son côté caricatural, que se passerait-il dans notre société si le crime absolu était permis une nuit par an, quand le reste du temps les gens doivent suivre des normes et règles imposées? à peu près la même chose que lâcher des fauves enfermés et affamés pendant plusieurs jours. On élimine joyeusement ceux qu'on juge "rebus de la société", on viole la voisine sur qui on fantasme depuis des mois, on assassine son patron à coup de matraque... et on n'est même pas en sécurité dans sa propre maison, malgré un système ultra sécurisé, puisque les gens qui vous en veulent font aussi partie de votre entourage!!

Bon film, mais "anticipation" me semble quand même un peu fort ; je ne crois pas que tout le monde en soit réduit à vouloir flinguer ceux qui le saoulent le reste de l'année. Même dans une société où on cherche à vous convaincre que c'est un bon moyen d'apaiser les esprits en ayant possibilité de se faire justice soi-même. On peut imaginer aussi le nombre de conjoints qui disparaîtraient cette nuit-là, histoire d'éviter un divorce.

The immigrant > de bons acteurs - une Marion Cotillard des plus émouvantes- une histoire déprimante. On ne s'ennuie pas, mais ce n'est pas franchement joyeux. Le dénouement l'est, sans l'être.