Loana nouvelle tentative de suicide

S'il suffisait de prendre des médocs, comme tu le penses, crabe_fantome, Loana n'en serait pas à 7 tentatives de suicide. On réduit les symptômes mais on ne soigne pas la cause.

Mais je ne serais pas surprise que bientôt sur ce sujet quelqu'un n'en vienne à avancer que c'est juste pour attirer l'attention sur elle et faire vendre ses produits...

J'imagine qu'on lui a laissé trop de choix pour Crabe. Il aurait fallu l'attacher à un lit et la bourrer de médocs jusqu'à ce que, incapable de penser ou de faire quoique ce soit, elle erre, mais, cependant, toujours en "vie".

Non, j'exagère pas, je prends la même logique que la tienne.

Fais le correctement alors...

Ça c'est ce qu'on appelle une attaque sous la ceinture : c'est vraiment méchant, car tu ne la connais pas, tu ne peux pas savoir si elle est "toute pimpante" ou encore meurtrie. C'est juste de la méchanceté gratuite, car en plus cela n'a rien à voir avec le sujet et ne sert aucune argumentation.

Non là c'est injuste! Je lis noisette comme tout le monde sur le forum et j'admire notamment ses post historiques, je ne la vois pas déprimée dans les sujets à problème. Je tire juste la conclusion de ce que je vois et je vois qu'elle est capable de répondre par elle même. C'est doublement injuste parce qu'on m'opposerait le droit d'argumenter en faveur de la médecine en cherchant à attaquer avec du jugement et de la culpabilité!

Les médecins n'ont rien fait pendant 20 ans. C'est moi, avec mes moyens, qui me suis battue toute seule pour ce que cette foutue maladie ne me bouffe pas, mais elle eu, partiellement cet été, raison de mes forces.

Je suis une battante et je ne suis pas du genre à m'abattre car j'ai un fort tempérament, ce qui m'a permis de ne pas sombrer pendant des années, bien que je me battais quotidiennement contre la maladie

Et mon arrivée ici est l'une des conséquences de cette maladie alors que je l'ignorais quand je me suis inscrite.

Je veux dire qu'à partir du moment où le premier médecin à pu mettre un diagnostique juste, il ne t'as pas dit "bon ben salut y a rien à faire"... Il t'a forcément proposé des solutions non?

Si tu as eu une rechute cet été, je suppose qu'avant ça allait mieux...

Et enfin, je me trompe peut être, mais j'ai cru comprendre que tu avais un chéri... et est ce qu'il (ou elle) t'aide en te réconfortant? Je veux dire, est ce que c'est vraiment un manque de réconfort qui te plonge dans ces moments de dépression auquel cas un peu d'affection te remettrait sur tes pattes? Ou est ce que c'est uniquement à coup de fort caractère que tu arrives à ne pas replonger?

S'il suffisait de prendre des médocs, comme tu le penses, crabe_fantome, Loana n'en serait pas à 7 tentatives de suicide. On réduit les symptômes mais on ne soigne pas la cause.

Mais je ne serais pas surprise que bientôt sur ce sujet quelqu'un n'en vienne à avancer que c'est juste pour attirer l'attention sur elle et faire vendre ses produits...

Réduire les symptômes c'est déjà énorme... On prend bien de l'aspirine ou du dafalgan pour soulager un mal de crane sans même se poser la question de pourquoi on a mal au crane... pourquoi il en serait autrement avec des benzodiazépines par exemple? En outre le fait d'aller mieux permet d'aller chercher plus sereinement les causes au fond de soi...

Fais le correctement alors...

C'est ce que j'ai fait. La bouffe dans les hostos mauvaises pour donner envie de ne pas y retourner c'est une aberration complète qui laisse supposer qu'il faut que l'aide soit désagréable pour qu'elle fonctionne. C'est marcher sur la tête. La bouffe dans les hostos entraîne même des agravements des TCAs dans pas mal de cas. GG, super usefull.

Détrompe-toi, les antidépresseurs empêchent justement de travailler sur soi puisqu'ils masquent les symptômes ; le souci c'est qu'ils ne sont qu'une béquille temporaire, et comme n'importe quel shoot à un moment ils ne font plus d'effet. Il faut donc augmenter les doses, changer les molécules, bref tu tombes vite dans la spirale d'agravement de ton état.

Pour qu'il y ai rechute, il aurait fallut qu'il ait déjà un suivie. Sauf que pendant 20 ans, je me suis baladée avec une maladie que personne (et en tête les professionnels médicaux et sociaux qui m'ont suivis) ne voulait voir car dans les années 90, il était inconcevable qu'un enfant fasse une dépression. Et pourtant.

Je me suis battue contre cette maladie sans le savoir et sans que personne le sache. Si j'ai explosé cet été, c'est parce que je ne pouvais plus faire face à ma situation financière et matérielle difficile (en plus d'autres problèmes), et c'est à ce moment là que le diagnostique a été posé.

Je suis une battante et je me suis toujours battue seule, mais il y a un moment, quand on ne peut plus compter sur soi (surtout quand on sait qu'on ne peut pas compter sur les autres), tout craque. Et c'est ce qui m'est arrivé.

Mais le problème, c'est que je me suis construite avec cette maladie et mon rapport au monde est en grand partie du à cela et il y a beaucoup de choses qu'on ne retirera pas de la tête, et en particulier sur une branche du corps médical et social.

Détrompe-toi, les antidépresseurs empêchent justement de travailler sur soi puisqu'ils masquent les symptômes ; le souci c'est qu'ils ne sont qu'une béquille temporaire, et comme n'importe quel shoot à un moment ils ne font plus d'effet. Il faut donc augmenter les doses, changer les molécules, bref tu tombes vite dans la spirale d'agravement de ton état.

En ce qui concerne Loana.. les anti-dépresseurs Si comme la presse le dit elle est "bipolaire", elle est probablement sous neuroleptiques, ou peut être les thymorégulateurs, le lithium étant de moins en moins utilisé. Dans son cas, on utilise les anti-dépresseurs avec beaucoup de réserve, ils induisent des phases maniaques dangereuses.

Mais la médecine n'est pas une science exacte, on a tendance à l'oublier souvent. Il y a la personne, avec tous ses critères, et autant de possibilités d'évolution de la situation...

C'est ce que j'ai fait. La bouffe dans les hostos mauvaises pour donner envie de ne pas y retourner c'est une aberration complète qui laisse supposer qu'il faut que l'aide soit désagréable pour qu'elle fonctionne. C'est marcher sur la tête. La bouffe dans les hostos entraîne même des agravements des TCAs dans pas mal de cas. GG, super usefull.

La bouffe à l'hosto c'était une suggestion, une idée. En revanche le cas de l'hystérique est un cas concret, mais comme tu as des idées sur la question sans doute peux tu me dire si le fait de réconforter une hystérique en pleine crise va finir par calmer la crise et guérir ta patiente?

Détrompe-toi, les antidépresseurs empêchent justement de travailler sur soi puisqu'ils masquent les symptômes ; le souci c'est qu'ils ne sont qu'une béquille temporaire, et comme n'importe quel shoot à un moment ils ne font plus d'effet. Il faut donc augmenter les doses, changer les molécules, bref tu tombes vite dans la spirale d'agravement de ton état.

Un pote en prend de temps en temps en fonction de son état... et il continue de consulter quelqu'un pour discuter. Après je prends aussi ton avis en considération et je tacherais d'être un peu moins catégorique.

La bouffe à l'hosto c'était une suggestion, une idée. En revanche le cas de l'hystérique est un cas concret, mais comme tu as des idées sur la question sans doute peux tu me dire si le fait de réconforter une hystérique en pleine crise va finir par calmer la crise et guérir ta patiente?

Oh non, ça fait partie des rares cas où c'est exactement l'inverse qui est nécessaire. En revanche, contrairement à ce que certains médecins pensent, l'inverse du réconfort n'est pas le mépris mais l'indifférence. Le mépris à l'égard d'un(e) hystérique augmente l'intensité des crises, puisque l'hystérie est notamment basé sur un manque profond d'estime de soi. Il faut donc faire en sorte de ne pas tomber dans le piège des crises (qui instaurent un rapport de force): c'est à dire, ne pas gagner le rapport de force (mépris/violence verbale) ni le perdre (réconfort, apitoiement, excuse).

L'un des soucis est que les médecins font souvent cette erreur, et, méprisant les hystériques, les enferment encore plus profondément dans leurs merdes.

C'est un peu comme lorsqu'une personne repousse cruellement un(e) hystérique alors qu'elle est en train de lui faire des avances durant une crise. Même principe: l'érotisation des rapports est un bras de fer. Et il ne faut pas engager le bras de fer.

Je ne crois pas avoir vu une seule fois où le mépris, la négation de l'humanité, ou la violence à l'égard d'une personne a été autre chose que destructrice.

ça fait pourtant un bon moment que c'est étudié... par tous les psychiatres du monde entier...

Ah oui, les grands pontes savent très bien réagir.

En revanche les connards (précisions: pas tous les médecins en HP, mais juste la majorité) des hôpitaux psychiatriques et les généralistes (je ne leur jette pas la pierre, ils ne sont pas "armés") eux, n'y connaissent en général rien du tout.

L'histoire de la nana suicidaire qui a eu droit, la veille de son suicide a du "vous prenez la place des autres ici" et "vous n'avez pas de problème vous faites votre intéressante" est une histoire vraie.

Crabe parfois je ne sais pas si tu déconnes ou si tu le penses vraiment, mais tu me fais souvent sourire, ce qui est bien agréable.

Tu as les réactions du gars plutôt léger et bien dans ses pompes qui voit les choses de façon trop rationnelle ; dans le cas des problèmes psy, il n'y a rien de simple et encore moins couru d'avance et appliquable à tout le monde. Chaque cas est particulier et mérite attention, la maladie mentale est aussi nocive qu'un cancer et nettement moins décelable.

Dans le cas de Loana, j'en sais rien je ne m'y suis jamais vraiment penchée ; je préférerais qu'elle soit représentative d'une société malade, ce serait plus utile que brasser de l'air en lisant Closer.

Pas forcément les grands pontes, mais les "très" spécialisés. Certaines cliniques ou structures d'accueil ont de bons résultats, à mon sens, pour cette raison. Les professionnels qui sont ici ne s'occupent pas 150 causes ou psychopathologies différentes, mais de deux, trois maximum.

Oui, t'as sans doute raison. Je parlais par là d'un petit groupe de psys divers et variés, qui ne forment pas la plus grande portion. et en HP, malheureusement, ils sont encore moins nombreux, les rares étant généralement en clinique privé, ou à leur compte. Le terme grand ponte n'était pas pertinent sur le coup.

Crabe parfois je ne sais pas si tu déconnes ou si tu le penses vraiment, mais tu me fais souvent sourire, ce qui est bien agréable.

Les deux

Je vous rappelle que LOANA EST BIPOLAIRE !

C'est une maladie psy très grâve (j'en sais quelque chose !), difficile à diagnostiquer puis à soigner, et 15 à 20% des bipolaires en meurent par suicide...alors renseignez vous avant d'écrire n'importe quoi !!

Je vous rappelle que LOANA EST BIPOLAIRE !

C'est une maladie psy très grâve (j'en sais quelque chose !), difficile à diagnostiquer puis à soigner, et 15 à 20% des bipolaires en meurent par suicide...alors renseignez vous avant d'écrire n'importe quoi !!

Les journalistes ne vont pas s'intéresser à ce genre de chose, tout ce qui pourrait intéressé le public passe bien, ça permet de rempli les journaux TV ou papier, la presse à scandals, etc...

10 Pages déjà de discussion sur une personne qui est très loin d'intéresser du monde, mais comme on connaît son nom, que l'on sait d'où on la connaît, alors on en revient à chaque fois à parler d'elle !

Peu importe ! Par son biais on débat du suicide ou de la maniaco-dépression. C'est une bonne chose. Il n'y a pas si longtemps quelqu'un comme elle aurait été internée et étiquetée folle, et serait morte à l'asile. Si ce n'est plus comme ça aujourd'hui, c'est justement parce qu'on a vulgarisé des cas comme elle.

Tout à fait ; ce n'est pas le cas particulier qui doit amener à réfléchir, mais bien la façon dont il faudrait reconsidérer la maladie en général.

Catherine Zeta-Jones aussi est bipolaire, so what?

Et c'est quoi pour vous qui a amené ce changement ?

Les journaux, la TV, le gouvernement, l'opinion public ?