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Les poèmes à se pendre

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Elfière

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Même mon ombre

se met sur le mode off

et se place sur la corde à linge,

essayant de sécher

les pêchés

que j’ai faits

par excès de pessimisme.

Masturbation intellectuelle

au rendez-vous.

Ça me rend hilare

de prendre plaisir

à essuyer ces océans de salive

plus vide que ma conscience.

Rien de réel

Seulement

Des murs

D’artifices.

Luminosité de l’être

émanent

des pluies de Xanax

et de la chaleur

des amants

Une prise de tête

plutôt

indécente

et superficielle,

une difficulté de l’être

qui ne s’arrangera pas

contrairement au reste

S’injecter des cris

de ces oiseaux imposteurs

pour ne penser à rien.

Après avoir feint ce plaisir

on s’essuie

avec les chants

que l’on n’exprimera jamais.

Je saigne des yeux

inclinée en foetus

fixant le plafond

et les vagues dessinées

par ma cigarette.

Chaque inspiration

me permet d’engendrer le monde.

Je tire une balle dans la rue des amoureux.

Sandrine Farina

tumblr_lkoml2zkGl1qesv9jo1_500.png

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  • 1 mois après...
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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Qu'on me laisse le temps de visser ma colère

Dans l'odieux dessein d'un destin délétère

Qui fait manger le pain sans le miel qu'on espère

Accepter la contrainte et le joug qui enserre.

Qu'on me laisse le temps de prendre la mesure

De la résignation, abominable injure

Qui dilue les espoirs au fil de sa morsure

En étouffant la joie qui osait un murmure.

Qu'on me laisse le temps de la désespérance

De boire l'injustice jusqu'à la délivrance

D'admettre, inexorable, la cruelle évidence

D'un vide où jeter les débris de ma chance.

Qu'on me laisse le temps de juste me noyer

En vacance de mots, en silence à hurler

Dans le vertige noir d'un oubli espéré

Libérant ma mémoire du miracle avorté.

:D

Modifié par Elfière
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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

More and mort.....:snif:

Il a jeté sa plume, a déchiré sa feuille

Un trait d'encre violette tombe encor de son œil.

Il pourrait d'un seul coup faire sombrer le soleil

L'engloutir dans le fond d'un puits noir de sommeil,

Au coffre des désirs, emprisonner l'envie,

L'enlacer de ses poings pour éloigner la vie.

Débarquer en vainqueur sur une île de brume

Y défroisser sans haine la voile aux amertumes...

Sans jamais hésiter, avancer désormais

Pour creuser dans l'oubli le caveau des regrets !

Ça fout la pétoche, non?

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  • 2 semaines après...
Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

LE VRAI CON BENI

"Le vrai con est toujours béni"

George Fillioux

Est-ce que c'est la même chose que :

"Heureux les pauvres d'esprit, le royaume des cieux leur est ouvert"

attribué à Jésus, (mais bon, on lui en a fait tellement dire, le pauvre!)

Bref, si oui, ça m'ouvre des horizons sur les possibilités d'humour biblique.

Ce que je pensais complètement impossible.

Quand je pense au mal que se donnent les acharnés de la croyance et de la pratique pour se gagner le Paradis ou tout autre Nirvana divin, ça fout la rage de se dire que pour le vrai con, c'est gratos! Non? :

- T'es croyant?

- Bah non, j'suis un vrai con, j'suis exonéré!

Pour autant, le vrai con n'est-il pas conscient de sa chance parce qu'il sait rarement qu'il est un vrai con. Sinon, il ne serait pas tout à fait "vrai" et pour le coup, cette once de lucidité lui vaudrait un claquement de porte au nez des gardiens-vigiles patentés des univers du marché des éternités (- Dis-donc, tu m'prendrais pas pour un con?).

En plus, je vous dis pas... Le croyant qu'a super bien bossé son profil d'élu, tiré son chemin à quatre épingles pieusement reconnaissables pour en respecter les préceptes sans déroger, s'il gagne après avoir sué sang et eau bénite toute sa vie, son bout de place paradisiaque, il risque de se retrouver avec des vrais vrais cons comme voisins de camping pour l'éternité ...

Moi, j'dis ça mais ça confirme... Jésus était un farceur!

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 852 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Je l'ai déjà mis mais il va bien dans cette rubrique :

Le temps s'écoule

Et je le perds

Dans cette foule

Au yeux d'hiver

Et J'en roucoule

A l'envers

En pauvre drôle,

La foi mauvaise

N'a plus cours

Sur les cimaises

Où pend le jour

Aux Dieux ne plaisent

Mes amours

J'oublie mon rôle

De minutes de neige

En vent de pluie,

Sur un arpège

Déconstruit

Tourne un manège

De l'ennui

Que rien ne frôle

De haut-le-coeur

A fiel délictueux

En faux-semblant de peur

Où tout va pour le mieux

Le temps s'écoule et je le meurs...

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

A mon ami Cochet à qui quelqu'un avait dit qu'on lui avait dit que j'étais un gros méchant sans âme qui aurait tué sa sœur (ma sœur est conne, c'est pas ma faute) pour un bon mot et que lui, donc, supposé cher à mon coeur, en faisait, trop souventes fois, les frais...

Comme quoi, les amis, on peut se planter grave...

Bernard Henri, pardon, mais voyez-vous, j'enrage

(vous comprendrez enfin, du moins je le suppose

Qu'enrage est hyperbole, servant l'hypotypose.)

Pour vous complaire, le mot n'est pas trop fort,

J'acceptai, tôt hier, de quitter votre bord

Choisissant le scrupule à la forfanterie :

Vous paraissiez meurtri et donc je vous choisis (*1)

J'avais même accepté et j'en avais souri

Qu'hélas, ce brio fut traité en mépris

Et vit, de fait, ravi, le remous habituel

Endraper le panache du même rôt factuel

Si vous étiez heureux, j'en acceptais l'augure.

Il nous faut, à chacun, notre lot de bavures

Pour goûter, mieux après, de meilleures moutures

Sans plus être enlisé aux pâtés des ratures.

Je laissais faire donc. Il n'y avait pas là

Comme disait l'autre Georges, de quoi fouetter un chat.

Mais en lisant, curieux, mon journal au matin,

Je me surpris encore à vouloir votre bien.

Je vous gardais à gauche, de la nausée d'un miel

Mais las, la droite aussi vous réservait son fiel :

Celui, dont vous étiez béat, vous baignant de louanges

Se levait tout soudain pour les souiller de fange

Se proclamant lui-même défenseur des Lettres

Intransigeant ailleurs sur l'éthique des Maitres

Il offrait cependant, paradoxe évident,

Son soutien décalé au salon décadent.

Mon départ annoncé, je crois, le laissa coi,

Il lui fallait, je crois, titiller votre foi,

« Relevez-vous, dit-il! Corrigez vos écrits

Si ne le faîtes pas, je mourrerai(*2) trahi!!! »

B.H., souffrez qu'encore, je vous fasse parade

Que je vous garde, là, d'une autre marmelade

Je me devais, je crois, même à la rebuffade

Me montrer jusqu'au bout loyal camarade.

Cet aigrefin ajoute au désir de paraître

L'habileté perfide qui maquille le traitre

Et du masque tragique de l'amant qu'on outrage

Saisit les traits adverses pour lâcher son fromage...

Vous êtes mou, c'est vrai, mais vous êtes gentil

Et point ne méritez qu'un bouffon vous spolie

Pauvre vous!!! C'est fou! Cela-dit, j'en suis ravi

Çà dérouille ma plume qui s'était endormie!

*(1) On peut noter la délicatesse de l'emploi, ici, du passé-simple, cher passé qu'on meurtrit, chaque fois qu'un fat suppose qu'il embellit sa lie.

*(2) Licence poétique qui ajoute au tragique de la déclamation, non?

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 120 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Et ça c'est pour les retraités épargnés par alzheimer qui croupissent au fin fond d'un mouroir ,oh ,pardon ,d'une maison de retraite .C'est un Haïku extrait de l'oeuvre de NGF

Naufrage de la vie

Aux confins de l'existence

Vieillesse ...On coule ,cool !

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Les mots sont mes aquarelles préférées, j'en conviens!

Des copains que je laisse gambader en toute liberté dans la prairie de mes imaginations! Et il leur arrive même de faire des petits! Sauvageons, uniques et définitivement, intimement parfaits, indispensables aux nuances ponctuellement apropojoutées!

Et c'est justement cette liberté foisonnante et fantasque (qui quelquefois fait froncer les entendements classiquement conformés et entretenus à la sueur des apprentissages topaziens) que je me garde bien surtout d'imposer à qui que ce soit!

Qu'on me lise est largement suffisant!

Qu'on me comprenne est aléatoirement facultatif!

Qu'on me réponde est le plus souvent gratifiant, bien sûr et toute encre personnelle est acceptée sans que j'éprouve le moindre désir de vouloir soumettre mes voyageurs à une discipline grammairdeuse quelconque!

Chacun fait ski vœux avec ses lettres, je ne suis pas un Pivot ni une clé de foutre (du verbe vouter, métamorphique de mon premier groupe!), mais oui, moi, ils me laissent carrément jouer de leur usage fluidement multidirectionnel et je leur sais un gré, dans un respect allégoureux, infini qu'on ne peut même pas imaginer!

Les problèmes éventuels de réception viennent d'ailleurs souvent de là, je crois! Je fatigue les consciencieux du verbe maitrisé, quelquefois! icon_biggrin.png ! (arrête de bailler, je te prille!)

Je souris même à ceux qui me rendent coupable de leur propre incapacité à l'embarquement en duty free : Les Mac'Miche de mes diableries dispersées et gratuites!

Et pourtant...! Dans le paysage où elles s'ébattent, mes lettres imagiques, Inside me, l'harmonie est incontestable, dans l'intertolérance richissimique des métissages prolifiques!

Il y a la place pour la mésorthographie volontaire ou pas et surtout pas de balisage d'itinéraire imposé ou pire, imposable!

Valà!

C'est mon jardin extraordinaire...

mais avec la même conclusion que dans la chanson de Trénet : "il suffit seul'ment d'un peu d'imagination..."

et ça...

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Une empreinte esquissée de rousseur sur la neige

Légère, ébauche d’un sentier timide

Trace si docile aux flocons qui s’agrègent

Comme au visage du temps de douces éphélides.

Mes doigts s’y sont posés, caressant la fraicheur

Et je laissai mes paumes effleurer le satin

J’entendis tes sanglots, je tremblai de ta peur

Quand tes larmes ont coulé aux lignes de mes mains.

Dans le silence, tout, criait la solitude

Écrin des souvenirs, la forêt désertée,

Glaçait d’orgueil impie le vent des habitudes

Prisonnière d’un sort dans un charme figé.

J’ai gouté dans mes mains le sel de ta douleur

De la brume dorée, j’ai délacé les pièges

Usant sur l’infini, d’une infinie douceur

J’ai tissé un chemin surfilé de soie grège

Et de ce fil ténu, j’ai suivi les arpèges

Les notes s’installaient, en espoir contenu

Passerelles jetées à l’oubli qu'on assiège

Pour refleurir au cœur la musique perdue

De la forêt glacée, j’ai atteint la lisière

Un oiseau y chantait que je n’entendais plus

La mélodie pourtant m’était si familière

Que la folie du temps, à ce chant m’apparut.

Une licorne bleue aux sabots de diamants

Illumina la nuit d’un galop gracieux

Projetant dans le ciel à chaque mouvement

Un semis de lumière au rivage des dieux.

Une écharpe de brise égaya les ramures

Une tiédeur exquise habilla les feuillages

La lune, d’un sourire, invita les augures

Sur les secrets tissés d’une forêt sauvage.

Sur le tocsin d’un temps où les rêves expirent,

Pour goûter un répit au réel qui s’afflige,

Tu m’avais appelée d’un lointain qui déchire

Piétinant les échos d'un voyage prodige…

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  • 2 semaines après...
Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

J't'aimais tellement si fort

Que j'voyais plus que du dehors

Les contours bleus de mon décor

Qui m'chauffait les os jusqu'alors

Y'avait des fleurs sauvages dedans

Et des fruits murs et des bonn' gens

Mais le miel doré de ton chant

Me sauva de tout ce gnangnan

Tu étais grand, tu étais beau

T'étais un as du bel canto

Te manquait plus que Tornado

Pour détrôner le Don Diégo

Mais t'avais même pas une moto

Même pas un scout', ni un vélo

Et comme le sprint te pesait trop

C'est moi qui te pris sur mon dos

Mais, mon aimé, c'était trop bien

Ta lyre valait le picotin

Et pour trois mots, j'volais plus loin

Pégase ailée sur le chemin

Et j'ai trotté sur le mirage

Emerveillée de tes hommages

Car tu louais même le bruitage

De mes sabots sur les nuages

Tu es tombé, je t'ai perdu

Ou t'as sauté, enfin j'sais plus

T'étais plus là, tout disparu

Pendant un temps, j'y ai pas cru

Je t'ai cherché longtemps, longtemps

L'espoir fuyant avec le temps

Des illusions et du printemps

Qui s’effilochaient sans ton chant.

Dans ma maison, j'suis r'descendue

Sur la portée des silences ténus

Se sont posés en bienvenue

Des fleurs, des fruits, des mains tendues.

Tu étais grand, tu étais beau

Mais l'enchantement était clos

Ne manquait pas que Tornado

Pour la ballade de Don Diégo.

« un cavalier qui surgit hors de la nuit... »

L'illusion ne prend ce nom que quand on la perd. :blush:

Bah t'as qu'à faire attention à tes affaires!

:smile2:

Modifié par Elfière
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  • 1 mois après...
Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 852 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Et si la vie ne valait pas la peine

ou si peu

Qu'on se survive juste

par habitude...

Et pour quelques

menus plaisirs ?

Ce serait une mascarade

En rade.

Au rade !

Non !

Vous savez ce que je viens de corriger ?

J'avais écrit :

"Qu'on se survive juste

par habiture !"

Tout est dit !

Le lapsus rêve elle ailleurs.

Car ce soir j'ai l'inspiration !

Deux, trois minutes.

Inspiration-expiration.

Et J'ai pissé dehors !

En liberté.

Et j'ai levé le nez dans les étoiles.

Vu le Signe au zénith.

Les deux étoiles qui brillent à côté

C'est quoi ?

Véga et Altaïr ?

Un con pérore à la télé

qu'il est presbyte.

Dieu l'entende !

Véga de la Lyre.

Gling, gling !

Je tape Véga : la belle étoile !

Elle est entourée d'un disque de débris !...

M'en fous !

Altaïr en arabe, c'est l'aigle.

Tout moi !

Hic !

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Membre, Posté(e)
Slin Membre 77 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

" Ce qu'il est difficile de comprendre, ce sont les natures fécondes, généreuses, toujours contentes de s'affairer, de produire. Leur énergie parait démesurée, et cependant on n'arrive pas à la leur envier. Elles peuvent être n'importe quoi, parce qu'au fond elles ne sont rien : des fantoches dynamiques, des nullités aux dons inépuisables."

E.M Cioran

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  • 3 semaines après...
  • 2 semaines après...
Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Question de goût...

Le mauvais goût n'a, bien souvent, pas besoin d'interprètes pour s'auto-exprimer à tous les coins de rue avec une tonitruance qui te chope les tripes, te laisse bouche bée, te fout sur le cul... Et là, des artistes qui se méconnaissent (que c'en est honteux!!!), qui sont méconnus, ça déborde du caniveau jusqu'aux marches prestigieuses des palais d'exposition!!!

J'ADORE le mauvais goût!!! Vrai de vrai. Enfin, je précise : celui des autres! Pas le mien... auquel je me soupçonne quand même de m'adonner quelquefois avec l’innocence crasse de l’ignorance (ignosens ?) ...

Mais celui que mes yeux croisent au hasard de mes chemins de traverse, assortiments si fréquents de couleurs résolument inmariables, de formes vomissantes, d' associations improbables, de lignes démentes... et tout ça, présenté et offert avec un applomb, une bonne mauvaise foi si tellement sincère... Celui qui me laisse coi (QUOI !!??!!??)

Je ne parle que du visuel là, parce que c'est celui qui est le plus "parlant" tant chez le producteur que chez le consommateur... Mais, en y réfléchissant on peut également trouver l'équivalent pour les oreilles et le nez et pas forcément que sur les radios populaires ou les supermachés... (je laisse la coquille "supermâchés", ça le fait aussi et même encore mieux!!!)

Alors..., je disais : j'adore le mauvais goût en tant qu'observateur subjugué et subjectif, bien sûr!!!

Le mauvais goût, ça me chamboule autant "l'intérieur" que la vision de ce qui pour moi confine au "sublime"...

Voilà, c'est ça... En fait, c'est une réaction "physique" qui force mes poils à se battre en duel, mes cheveux à entremêler douloureusement leur racine, mon estomac à vouloir changer de place avec mes poumons, ma peau à se rétrécir et mes membres à se désolidariser de mon buste bête!

J'exagère?

Ho?

A peine... des fois...

C'est vrai, que je peux me contenter d'un "beurk" plus ou moins audible ou intériorisé pour le mauvais goût "ordinaire", celui, reconnaissons-le, le plus largement répandu , accessible et commercialisé et auquel "publicité battage" aidant, nous versons souvent par simple effet de foule...

Le mauvais goût qui m'agrippe le plus, me sidère, me subjugue, m'intéresse est celui rencontré au hasard chez des "créatifs" individuels et "innocents". Voilà! C'est l'innocence de l’usage de la laideur (évidente pour moi, bien sûr!!!) qui me bouleverse! La candeur sûre d'elle dont fait preuve, un génie ponctuellement révélateur de ma propre "beurkitude"...

J'aime ces gens qui, d'un coup, me font avancer dans la connaissance de mes propres limites : Mon intolérance "physique" à ma propre définition subconsciente du "pouark"!

J'ai la mâchoire qui tremble, les yeux qui s'écarquillent, les bras qui tombent et les jambes qui flageolent... En fait, presque exactement les mêmes symptômes que quand je suis devant la découverte du "beau"... sauf que je vais atterrir ( atterrer ?) avec le premier et décoller avec l'autre...

C'est mon corps qui décide et imprime, physiquement, d'emblée, la direction qu'empruntera l'éventuelle intellectualisation parasite de la chose qui réduira, inévitablement, l’impact de cette vérité originelle.

Le mauvais goût, c'est comme la bêtise (la "connerie"), c'est très subjectivement auto-valorisant tant qu'on n'en affuble que les autres. Moi, je me sens vachement mieux quand mes molécules ont été percutées par ce que je considère comme la production spontanée de l'horreur.

C'est une sorte de "rinçage", de soulagement, de détente, de rire, de respiration « aftershock » et, paradoxalement, de confirmation d'appartenance à un genre très humain...

Le "mauvais goût" c'est mieux que le "plat", le "creux", le "vide", le "néant", le "rien", c'est... vivant! Le genre de truc très égoïstement gratifiant … tant qu’il continue à n’arriver qu’aux autres !

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Dieue, Créatrice originelle, présenta à ses créatures en devenir un prototype d'exhausteur de plaisir intégré pour peaufiner son oeuvre :

-Vous en pensez quoi, les filles?

- Euh? T'es sûre que ça marche?

- C'est moche!

- Les poils, c'est obligé?

- C'est encombrant.

- Ca pendouille

- les réservoirs sont pas amovibles?

- Ca va faire une bosse sous mon tailleur, non?

- Moi, j'aime pas bien

- Quoiiiiiiii? ça sert pour le pipi, aussi!!!???

- T'as que ces teintes?

En désespoir de cause, Dieue créa l'homme.

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Membre, 43ans Posté(e)
kaena29 Membre 555 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

lui et son spleen baudelairien de tte évidence :

Charles

BAUDELAIRE

Spleen (LXXVIII)

Les Fleurs du Mal, 1857

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Ainsi que des esprits errants et sans patrie

Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

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