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Les poèmes à se pendre

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Elfière

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Criterium a dit :

Le vampire rêve ! :o

Oui, oui! Je confirme! Il dort et il rêve des rêves gentils. M'est avis qu'il n'est plus maître en sa demeure. Amène-moi un "pas beau" et je te le convertis en deux coups de cuillers à pot! C'est l'énorme avantage de ma petite créativité littéraire.

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Un vampire pas beau qui passait

Entendit la sensible promesse :

"Ah çà tout de même ! Moi qui suis laid !

Je veux cette beauté et sa liesse !"

Alors il s'agenouilla vers elle :

"Je te promets la vie éternelle !"

L'elfe-poète joua de sa cuillère ;

Pour ça quelle formule magique ?

Une proposition cavalière

Contre les quelques vers poétiques...

:)

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

LA METAMORPHOSE DU VAMPIRE

Mon cœur s'est embrasé
Sous ton lacis
Sortilège
Et ma fièvre est montée
Incendie sur la neige,
Sans bruit.
Les éclairs de Mercure
Cliquetis
De folie
Transfigurent
Ma nuit.
Leur pluie
En torture
Crible ma peau meurtrie
De frissons chuchotis.
Je délire
Mes rêves
En rayons dépravés
Et déchire
La trêve
Des songes refusés.
Je roule et vire
Et brûle et transpire.
Morsure
Dans la rosée.
Et je fonds et j'expire
Je me noie, je soupire...
Murmure
Proposé.
Et reviens mendier
Un souffle de sursis
En goulées
Rafraichies
Pour me miraculer
Et t'aliéner ma vie
A ma bouche posée
En offrande adoucie 

A tes paumes rosies.

Modifié par Elfière
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Membre, 98ans Posté(e)
ouaif Membre 11 555 messages
Maitre des forums‚ 98ans‚
Posté(e)

Un pauvre honteux (Forneret)

Il l'a tirée
De sa poche percée,
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "
 
Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au coeur.
 
Il l'a mouillée
D'une larme gelée
Qui fondit par hasard ;
Sa chambre était trouée
Encor plus qu'un bazar.
 
Il l'a frottée
Ne l'a pas réchauffée
A peine il la sentait ;
Car, par le froid pincée,
Elle se retirait.
 
Il l'a pesée
Comme on pèse une idée,
En l'appuyant sur l'air.
Puis il l'a mesurée
Avec du fil de fer.
 
Il l'a touchée
De sa lèvre ridée. -
D'un frénétique effroi
Elle s'est écriée :
Adieu, embrasse-moi !
 
Il l'a baisée,
Et après l'a croisée
Sur l'horloge du corps,
Qui rendait, mal montée,
De mats et lourds accords.
 
Il l'a palpée
D'une main décidée
A la faire mourir. -
- Oui, c'est une bouchée
Dont on peut se nourrir.
 
Il l'a pliée,
Il l'a cassée,
Il l'a placée,
Il l'a coupée ;
Il l'a lavée,
Il l'a portée,
Il l'a grillée,
Il l'a mangée.

 

Quand il n'était pas grand on lui avait dit : Si tu as faim, mange une de tes mains.
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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

C'est moignon tout plein...

(Pardon, pas pu m'empêcher :blush:)

Et, en vrai, Forneret, j'aime pas trop.

Modifié par Elfière
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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

LA FORET ASSASSINEE

 

Les griffes d'un blizzard

Lacérait

La forêt

Avec une cruauté sans égards.

Il pliait

Et perçait

Les troncs de part en part,

Les tirait

Les poussait

De ses mains de soudard.

Maniait

Le couperet,

Assassin goguenard,

Sans jamais

Un regret

Pour les fétus hagards.

 

Au matin d'après,

Seuls subsistaient

Des essarts.

Du terrible forfait

Montait

Le cri déchirant d'un renard.

 

 

 

 

 

 

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

 

Ce n'est rien...

 

Qu'on lui laisse le temps d'enterrer sa colère
Dans l'odieux dessein d'un destin délétère
Qui fait ronger le pain sans le miel qu'on espère
Accepter la contrainte et le joug qui enserre.

Qu'on lui laisse le temps de prendre la mesure
De la résignation, abominable injure
Qui dilue les espoirs au fil de sa morsure
En étouffant la joie qui osait un murmure.

Qu'on lui laisse le temps de la désespérance
De boire l'injustice jusqu'à la délivrance
D'admettre, inexorable, la cruelle évidence
D'un vide où immoler les débris de sa chance.
 

Qu'on lui laisse le temps de juste se noyer
En vacance de mots, en silence à hurler
Dans le vertige noir d'un oubli espéré
Libérant sa mémoire du miracle avorté.

 

 

Après, tout ira bien.

 

 

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Ci-gît l'épitaphe

De l'homme qui crève,

Dernier autographe

Aux enfants qui rêvent.

Il nous confiait

Quelques mots gravés

Où il indiquait

Qu'il a bicravé

De nombreux romans,

De nombreux poèmes,

De nombreux élans,

Un vaste phloème.

"Ne m'oubliez pas" —

Voilà sa dernière ;

Timide tracas,

Comme une prière.

Chez les Immortels,

Une lente descente,

Situation telle

Que les lancinantes

Complaintes égyptiennes :

Pour que la mémoire

Aux autres reviennent,

Il fallait prévoir

Tous les hiéroglyphes.

On vit et on meurt -

Seul si s'y souffle

Un dernier lecteur...

vi.jpg.903282c1a178ea6ab4c7af49a61be7fa.jpg

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Cime-T(i)erre

 

La bise enlace

Les cyprès

Qui se glacent

Aux regrets

Des vivants

Qui pleurent,

Dégoulinant

Leurs malheurs

Sur la terre

Fraîche

Du cimetière

Que je bêche.

...

 

Je suis le "vrai soyeur"

Je m'appelle Martin

Aux morts qui ont peur

Moi, je tends mes deux mains

 

Je raconte la mousse

Sur le fin lit de feuilles

Et les pervenches douces

Du monde qui les accueille.

 

Je raconte l'Ailleurs

Différent

Sa trame et ses rondeurs,

Son Printemps.

 

Ils m'écoutent bientôt

Etonnés et ravis

Oubliant les sanglots

Des parents, des amis.

 

Je m'appelle Martin

Paraît que je suis mort aussi :

 

(J'ai creusé moi-même ma tombe

En faisant vite, en me cachant

Et m'y étendis sans rien dire

Pour ne pas déranger les gens)*

 

Mais par delà cette fin

J'ai commencé ma vie.

 

 

............................

* Merci et pardon à Georges Brassens pour le "détournement"

 

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)

Ô mère sacrifiée :

 

Nous avons bu de ton sang bien chaud

Les maux affligeants de l'insouciance,

Dans l'incandescence d'un coeur si beau,

Les flots des larmes rouges de l'innocence.

 

Nous avons mangé dans tes entrailles,

Jusqu'aux funérailles de la jeunesse,

L'allégresse d'un bonheur sans entaille,

Que l'épouvantail du temps ne presse.

 

Nous avons violé ta liberté,

Etouffé les cris d'effroi lugubre

Avec l'oisiveté d'âmes insalubres.

 

Ton âme, dépouillée des oripeaux

de tes chairs décomposées de gueuse

gît telles des volutes blanches et vaporeuses

 

Et c'est le coeur plein de mouron

Que ton âme fétide, nous fumons !

 

J.

Modifié par Crève
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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)
Il y a 16 heures, Crève a dit :

Ô mère sacrifiée :

 

Nous avons bu de ton sang bien chaud

Les maux affligeants de l'insouciance,

Dans l'incandescence d'un coeur si beau,

Les flots des larmes rouges de l'innocence.

 

Nous avons mangé dans tes entrailles,

Jusqu'aux funérailles de la jeunesse,

L'allégresse d'un bonheur sans entaille,

Que l'épouvantail du temps ne presse.

 

Nous avons violé ta liberté,

Etouffé les cris d'effroi lugubre

Avec l'oisiveté d'âmes insalubres.

 

Ton âme, dépouillée des oripeaux

de tes chairs décomposées de gueuse

gît telles des volutes blanches et vaporeuses

 

Et c'est le coeur plein de mouron

Que ton âme fétide, nous fumons !

 

J.

C'est toi J. ?

Ce poème me laisse perplexe. Il oscille entre hommage à l'icône universelle maternelle et condamnation méprisante d'une progéniture ingrate, volontairement opportuniste.

C'est écrit dans un contexte particulier?

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Elfière a dit :

C'est toi J. ?

Ce poème me laisse perplexe. Il oscille entre hommage à l'icône universelle maternelle et condamnation méprisante d'une progéniture ingrate, volontairement opportuniste.

C'est écrit dans un contexte particulier?

Oui c'est moi ; c'est écrit il y a dix ans. C'est mauvais techniquement (on me l'a dit). J'ai voulu dire et m'excuser auprès de ma mère qui a sacrifié son bonheur pour nous (mon frère et moi). Comme une progéniture qui dévore sa mère. Je me sens Alien, notre maman s'est sacrifiée. Quand je vois des mammifères femelles qui offrent leur ventre pour que les petits tètent les mamelles, voilà l'image, comme s'ils fouillaient dans ses entrailles, l'image des petits pénétrants et tuant leur mère, symboliquement. C'est très freudien, tout ça ! :)

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Crève a dit :

Oui c'est moi ; c'est écrit il y a dix ans. C'est mauvais techniquement (on me l'a dit). J'ai voulu dire et m'excuser auprès de ma mère qui a sacrifié son bonheur pour nous (mon frère et moi). Comme une progéniture qui dévore sa mère. Je me sens Alien, notre maman s'est sacrifiée. Quand je vois des mammifères femelles qui offrent leur ventre pour que les petits tètent les mamelles, voilà l'image, comme s'ils fouillaient dans ses entrailles, l'image des petits pénétrants et tuant leur mère, symboliquement. C'est très freudien, tout ça ! :)

Tu sais quoi, peut-être que "on" devrait ravaler son avis. Il y a longtemps que j'ai abandonné l'idée qu'une "technique" parfaite était obligatoire pour libérer l'expression quelle qu'elle soit.

Des fois, ça me saoule d'avoir peine à dégager mon écriture des contraintes du "Mètre". Mais j'y travaille!

Ce que je retiens de ton poème, c'est que avant même que tu me le confirmes, j'y ai senti l'amour/culpabilité et tout ce que tu décris dans ta réponse. Alors, pour moi, le message est passé et très clairement.

Merci

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)

merci, ton message me redonne confiance et me rappelle que la littérature est avant tout affaire de transmettre une émotion. 

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 349 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)

UNE VIE PASSEE A CARESSER UNE VITRE

Tu postes, tu likes, t’hésites, tu swipes,


tu cliques, tu scrolles, tu croules sous les notifs
et quand vient l’avalanche,


tu te bouches le nez, et tu crawles

 

Tu surfes sur le vide,
l’iris éteint, rétine absente.
Tout ce que tu touches n’a pas de poils, n’a pas de peau.
T’as 50 fenêtres ouvertes mais ton cœur se referme.

 

Une vie passée à caresser une vitre…
gavé d’images qui ne te prendront jamais dans leur bras,
de bombes et de bogosses trop chou
qui ne te diront jamais " oui " sous leurs draps.
T’as tous les sons du monde dans ton casque
mais t’entends pas ta fille quand elle te dit "papa ".

 

Tu dis que tu vibres :

mais c’est juste ton portable dans ta main.
Tu dis que tu vois –

mais c’est la caméra qui fait la mise au point pour toi.
Tu dis que tu sais –

mais tout ce que tu sais, c’est ton pote wiki qui le sait pour toi.

 

Au mieux, tu suis : les tutos, les tubeurs,

les leaders, les recos.
T’es tellement réactif, tellement, qu’en fait t’es réac.
Ta politique à toi, c’est trois likes sur une photo…
De qui ? De quoi ?

Tu te crois tellement hype et fine quand tu dégaines

ton phone.
Tu te crois tellement fun alors que t’es juste ce fan
qui retwitte et followe les flux
en boucle dans ton couple
Puisque t’es en couple… avec toi.

Au fond, tu vis dans dix centimètres par cinq
T’habites dans ton écran et tu cherches la bonne

appli pour te faire la vaisselle.
T’ouvres le robinet et, quand tu bois, l’eau a un goût

de pixel.
Tu vas partout, mais tu bouges pas.

Ah ! Excuse-moi, j’avais pas compris, c’est vrai :
Tu voyages ! Tu voyages avec tes doigts…

 

A.D.

Modifié par Crève
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Membre, 55ans Posté(e)
Auger Membre 8 562 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Crève a dit :

UNE VIE PASSEE A CARESSER UNE VITRE

Tu postes, tu likes, t’hésites, tu swipes,


tu cliques, tu scrolles, tu croules sous les notifs
et quand vient l’avalanche,


tu te bouches le nez, et tu crawles

 

Tu surfes sur le vide,
l’iris éteint, rétine absente.
Tout ce que tu touches n’a pas de poils, n’a pas de peau.
T’as 50 fenêtres ouvertes mais ton cœur se referme.

 

Une vie passée à caresser une vitre…
gavé d’images qui ne te prendront jamais dans leur bras,
de bombes et de bogosses trop chou
qui ne te diront jamais " oui " sous leurs draps.
T’as tous les sons du monde dans ton casque
mais t’entends pas ta fille quand elle te dit "papa ".

 

Tu dis que tu vibres :

mais c’est juste ton portable dans ta main.
Tu dis que tu vois –

mais c’est la caméra qui fait la mise au point pour toi.
Tu dis que tu sais –

mais tout ce que tu sais, c’est ton pote wiki qui le sait pour toi.

 

Au mieux, tu suis : les tutos, les tubeurs,

les leaders, les recos.
T’es tellement réactif, tellement, qu’en fait t’es réac.
Ta politique à toi, c’est trois likes sur une photo…
De qui ? De quoi ?

Tu te crois tellement hype et fine quand tu dégaines

ton phone.
Tu te crois tellement fun alors que t’es juste ce fan
qui retwitte et followe les flux
en boucle dans ton couple
Puisque t’es en couple… avec toi.

Au fond, tu vis dans dix centimètres par cinq
T’habites dans ton écran et tu cherches la bonne

appli pour te faire la vaisselle.
T’ouvres le robinet et, quand tu bois, l’eau a un goût

de pixel.
Tu vas partout, mais tu bouges pas.

Ah ! Excuse-moi, j’avais pas compris, c’est vrai :
Tu voyages ! Tu voyages avec tes doigts…

 

A.D.

Très beau, merci !

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Invité AgatheThePower
Invités, Posté(e)
Invité AgatheThePower
Invité AgatheThePower Invités 0 message
Posté(e)

Tâches à l'âme, l'âme attachée

J'ai le coeur hameçonné

l'âme complètement sonnée

Je me sens désarçonnée

comme si par le feu, j'étais passée,

Laissant un amour consumé,

Depuis longtemps incinéré,

Un cantique pour ce cantique sacré

et ce qu'en tics j'en ai gardé

Etre humain, c'est être entier

et moi je me sens divisée

Pourtant il me faut continuer, 

Sans jamais oublier

que pour moi le glas a sonné

me laissant toute chamboulée.

L'amour peut traverser l'éternité

mais tout seul , il ne peut durer.

 

 

 

 

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Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

 À SE PENDRE OU PAS, RENCONTRE AU SOMMET

 Ce soir je vais à la Lune

Je marcherai à sa rencontre, l'âme flâneuse, le pas paisible. Elle sera ronde, mon cœur sera plein. L'astre étrange est mon asile, mon vertige, mon abîme. Funambule vénéneuse de la voûte, chandelle errante de la nue, j'aime sa molle course au-dessus des toits.

Tantôt pâle sourire, tantôt face de diable, son mystère s'épaissit au fil de la nuit. C'est une grande Dame qui porte robe longue. C'est aussi une traîtresse qui ricane derrière les égarés. Mieux vaut s'en faire une amie. Ce soir je cheminerai sous son voilage d'éther. 

Je la contemplerai longtemps, somnambulant entre bois et sentiers, la semelle terreuse, la tête effleurant le firmament. Je lui parlerai, et le silence sera d'or.

Cette nuit sera argentée.

Vagabonde sidérale, elle disparaîtra dans la brume du matin. Et moi, frissonnant de froid, je me hâterai vers l'âtre. A l'aube je m'endormirai, les cheveux blanchis de la poussière des chemins, la tête pleine des diamants de la nuit.

RZI.

 

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)
Le 19/05/2021 à 03:38, Jensen. a dit :

 À SE PENDRE OU PAS, RENCONTRE AU SOMMET

 Ce soir je vais à la Lune

Je marcherai à sa rencontre, l'âme flâneuse, le pas paisible. Elle sera ronde, mon cœur sera plein. L'astre étrange est mon asile, mon vertige, mon abîme.

 

J'aime beaucoup. Merci

.............

 

Elle aime les touts petits matins.
L'impression toute simple mais tellement apaisante que le monde ne lui est réveillé qu'à elle et qu'enfin, il peut lui parler sans oreille indiscrète, sans bruit parasite.
Elle n'en parle à personne. C'est un secret entre eux (le Monde et elle !). Un présent unique mais elle sent aussi parfois qu'il aimerait avoir plus d'autres vrais amis. Dès fois, elle sent bien qu'elle ne lui suffit pas.


La lune, par exemple, c'est elle qui lui parle, ce matin (parfois, c'est un oiseau ou une mélodie d’eau... le monde a mille souffles...).
Lointaine, hésitant entre  le velours d’un nuage ou la laine d’un peuplier.., elle lui murmurait :

...

"je sais que tu es là... je sais que tu t'es éveillée à la seconde où je t'ai appelée ...
Je sais que tu souriais d'avance dans ton rêve de rendez-vous…

Je suis là, avec toi. Pour toi...


image.png.5cd0658f50f0982ae8c88bc16c4fe81d.png



Et tu ne me demandes rien, juste d'être là.
Juste une preuve de l'essentiel sans exigence, évident.


Je sens comme je peux t'emmener d'un coup où je veux et comme je te rends légère et confiante et tellement, tellement sûre de moi.
Je sais que tu vis de ce secret.
Je sais que tu n'es pas jalouse...

Tu veux bien qu'on m'aime...
Tu voudrais quelquefois,

Simplement, qu'on sache pourquoi

Toi, si moins banalement, tu m'aimes.
Pas comme les autres.

Ce matin, tu te trompes... Ce n'est pas toi qui ne me suffis pas...
C’est à toi que tu manques.

...


Le premier oiseau, (un merle sans doute), a chanté dans le buisson.
Et il lui a dit…

 

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