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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 739 messages
107ans‚ ©,
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Gerboise bleue est un essai nucléaire destiné à tester la première arme nucléaire de la France. Il a été effectué en 1960 dans la région de Reggane, département français du Sahara, durant la guerre d'Algérie. Cette opération s'inscrivait dans le cadre de la politique de dissuasion nucléaire voulue par le général de Gaulle.

Historique de l'essai

Le général de Gaulle fut le premier stratège de la bombe atomique de la France, se souvenant des conséquences des trois récents conflits impliquant la France. Il a créé le CEA en 1945 qui a dès le départ une finalité militaire non avouée. Le général Pierre Marie Gallois était un des créateurs de la bombe. Il a reçu le surnom de « père » français de la bombe A. Pierre Guillaumat a été chargé du projet Gerboise bleue. De brillants scientifiques français – Frédéric Joliot-Curie, Bertrand Goldschmidt, etc. – se sont consacrés à la fabrication de la bombe. Les travaux se sont déroulés dans le plus grand secret pendant une dizaine d'années. Les militaires ne furent associés au projet qu'au dernier moment. Félix Gaillard décida la date et le lieu de l'explosion quelques mois auparavant.

Déroulement

Quelques journalistes, triés sur le volet, assistèrent à l'explosion. Ils étaient installés à proximité immédiate (à seulement 20 km) de l'hypocentre (le « point zéro »). Des consignes leur demandaient de s'asseoir au sol, de tourner le dos à l'hypocentre, de replier les bras devant les yeux et de porter des lunettes de protection.

Une fusée rouge fut tirée une minute avant l'explosion. Le 13 février 1960, à 7 h 4 (heure locale) la bombe atomique fut mise à feu sur le site d'essai nucléaire de Reggane dans le Tanezrouft au centre du Sahara, alors territoire français rattaché à l'Algérie française.

Cette bombe, perchée sur une tour métallique haute de 100 mètres, développa une puissance de 70 kilotonnes (l'explosion fut quatre fois plus puissante que celle de Hiroshima.

Avec Gerboise bleue, la France est devenue la quatrième puissance nucléaire, après les États-Unis, l'URSS et le Royaume-Uni. Ce test a été de loin le plus grand premier essai de bombe à cette date. En comparaison, Fat Man, la bombe larguée au-dessus de Nagasaki, développa 22 kt, une puissance trois fois moindre.

L'armée française avait prévu une puissance située entre 60 et 70 kt. L'opération Gerboise bleue a donc été un succès total.

Critiques

À cause des critiques croissantes et de là anticipant la signature future du Traité d'interdiction partielle des essais nucléaires, la France a cessé ses essais atmosphériques dans le désert et a mené des essais souterrains quelques mois après l'indépendance de l'Algérie en 1962 selon les accords secrets d'Évian avec le FLN. Ces accords prévoyaient que la France utiliserait pour une durée de cinq ans les sites comprenant les installations In Ecker, Reggane et de l'ensemble de Colomb-Béchar-Hamadir pour des essais d'armes chimiques. Les discussions franco-algériennes de 1962 sont assorties d'accords secrets : jusqu'en 1978, les militaires français pourront ainsi continuer à faire des essais d'armes chimiques et bactériologiques à Colomb-Béchar-Hamadir, dans la région nord du Sahara. Cette région, qui peut être assimilée à un polygone d'essai de 100 kilomètres de long sur 60 de large, a été le plus vaste centre d'expérimentation d'armes chimiques au monde, Russie exceptée.

Avec les essais souterrains, la séquence a été modifiée avec la désignation de noms de bijou, à partir de novembre 1961, avec « Agate » (< 20 kt). Le 1er mai 1962, au cours du deuxième essai, l'« accident de Béryl » contamine plusieurs personnes. L'épisode fut déclassifié de nombreuses années plus tard.

Le général de Gaulle voulait que la France soit à la pointe de la technologie nucléaire.

Enquête

En septembre 2004, une information judiciaire (et donc enquête) est ouverte à Paris contre X, à propos des conséquences des essais nucléaires français (menés de 1960 au Sahara, jusqu'en 1996 en Polynésie française, avant l'arrêt définitif des essais nucléaires de la France voulu par le président Jacques Chirac) sur les civils et militaires qui y ont assisté sans être suffisamment protégés.

Il a fallu attendre 2006 pour que plusieurs sites, non décontaminés par l'armée française, ni par l'Algérie, soient interdits au public.

Condamnation

Après qu'un tribunal français eut accordé (le 7 juin 2008) une pension d'invalidité à vie à un ancien militaire âgé de 65 ans, victime d'une polymyosite pouvant avoir pour origine sa participation à des essais nucléaires en Algérie, la France a annoncé un projet de loi d'indemnisation des victimes de ses 210 essais nucléaires, appuyé sur un fonds prévu de 10 millions d'euros.

En Algérie, les médecins et les ONG locales estiment que le nombre d'anomalies et problèmes de santé est encore anormalement élevé dans cette zone. On admet aujourd'hui que différentes pathologies, dont les cancers (cancer de la thyroïde, cancer du poumon, cancer du sein, leucémie, certaines anomalies congénitales, etc.) peuvent avoir été induites par l'irradiation ainsi subie.

http://fr.wikipedia..../Gerboise_bleue

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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Il a fallu attendre 2006 pour que plusieurs sites, non décontaminés par l'armée française, ni par l'Algérie, soient interdits au public.

Entre nous, je me demande comment on peut empêcher les gens de se balader à proximité, ni même les avertir ?

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  • 3 mois après...
Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 739 messages
107ans‚ ©,
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Une carte de l’armée française de 1960, déclassifiée en 2013 et publiée par Le Parisien, montre que les retombées radioactives du premier essai nucléaire français dans le Sahara algérien, baptisé Gerboise bleue, ont été beaucoup plus importantes qu’on ne l’avait admis jusqu’à présent, s’étendant à toute l’Afrique de l’ouest et au sud de l’Europe.

gerboise_bleue_retombees-e7763.gif

Un accès restreint aux archives

Les associations de victimes souhaiteraient obtenir d’autres informations. « Mais pour l’instant, le fonctionnement de déclassification n’est pas satisfaisant, dénonce Bruno Barrillot. Malgré la demande des juges d’instruction, l’armée n’a communiqué que des archives soigneusement triées, dans lesquelles il manque des pans entiers de données. Il faut réformer l’accès à ces informations si on veut connaître la vérité. » Une accusation réfutée hier par le ministère de la Défense : « Les documents ont été choisis par une commission consultative indépendante à laquelle l’armée ne participe pas », explique le service de communication.

Quant aux nouvelles informations sur les retombées, le ministère, ne les ayant pas consultées, « n’a pas de commentaires » à faire.

Article complet http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5759

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
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Quelques remarques:

-Les autres puissances nucléaires ont provoqué bien plus de rejets radioactifs dans l'atmosphère . On pourrait évoquer en particulier la bombe mégatonique des russes en 1962 au nord de l'Europe. (dont l'onde de choc a été enregistrée jusqu'en France)

--Je m'interroge sur la façon dont ont été fait les relevés. Certainement pas au sol.

-Les spécialistes qui ont renseigné de Gaulle étaient de bonne foi; et on peut penser que de Gaulle aurait renoncé aux essais aériens s'il avait été mieux renseigné. Il aurait certainement été plus avisé en oeuvrant pour un traité de non-prolifération !

-Le mal est fait. Il est impossible de décontaminer.

-Quant à indemniser les victimes: Il est impossible de les recenser individuellement.

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