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Doïna Membre+ 17 468 messages
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Bonjour,:hi:

Les hommes et femmes préhistoriques étaient-ils vraiment ces êtres hirsutes aux dents gâtées vêtus d'une peau de bête négligemment jetée sur leurs épaules ? Eh bien non !

Pierrafeu.jpg

Exit la famille Pierrafeu également !

Car bien contrairement à toutes ces idées reçues, ces clichés cinématographiques, bédéistes et littéraires, les hommes et les femmes de la Préhistoire avaient de l'allure, et quelle allure !

Déjà, leur alimentation les préservait de l'obésité et des caries. On n'a jamais retrouvé de squelette cro-magnon avec de vilains chicots, et d'après leurs restes on en a déduit que les hommes de ces époques étaient bien faits, sveltes et tout en muscles. Athlétiques, donc. Il faut dire aussi qu'ils faisaient beaucoup de sport... C'est que, quand on avait envie d'un bon steak à l'époque, il fallait lui courir après.

Ces hommes étaient propres, de surcroît, et devaient même sentir bon la fleur : ils se lavaient en se frottant avec des fleurs de saponaire, qui moussent quand on les frotte après les avoir mouillées. Ils se shampouinaient avec une infusion à base de racines de saponaire, d'orties, de fleurs de sureau. Ils mâchaient du charbon de bouleau pour nettoyer leurs dents, et cela leur donnait une blancheur éclatante (une fois rincées évidemment).

Ils prenaient aussi soin de leur peau, qu'ils hydrataient (climat rude oblige) avec de la graisse mélangée avec des pétales de fleurs odoriférantes et de cire d'abeille. Et ils peignaient leurs cheveux, les attachaient, les tressaient, les ornaient avec des coquillages, des osselets ou des perles. Les femmes pouvaient même porter des coiffes faites de lanières entrelacées en résille ou bien tressées, afin de maintenir leur coiffure impeccable.

Parures, amulettes et bijoux de toutes sortes, en os, perles, coquillages, étaient alors de mise, et ils étaient d'une confection très pointilleuse. La peau se décorait de tatouages, qui devaient avoir des significations magiques.

parures-du-mesolithique.jpg

p1050110.jpg

L'habillement :

"Propre de l'homme, puisqu'aucun autre animal n'en porte, le vêtement est un des premiers indices d'une conscience de la nudité, d'une conscience de soi, de la conscience morale." (J. Chevalier, Le Dictionnaire des symboles).

Selon une analyse d'ADN de la Pennsylvania State University en 2010, l'homme a commencé à se vêtir il y a environ 190.000 ans, car c'est alors que s'est produite la scission entre les poux de corps et les poux de tête, deux espèces proches mais néanmoins distinctes.

Cependant, c'est au paléolithique supérieur (-35.000 à -10.000 ans) que les vêtements se sont nettement améliorés. Bien sûr, ce sont des vêtements solides, qui protègent du froid, du vent et de l'eau, mais qui servent également à mettre le corps en valeur. Ils sont en fourrure, en cuir resséré et épilé, en peau mince chamoisée... provenant des ours, des rennes, des chèvres sauvages, etc.. Pour les confectionner, l'homme à recours au grattoir pour ôter les poils sur les peaux, au perçoir, au poinçon, au lissoir, à l'aiguille à chas en os... Ces aiguilles, on en a trouvé de deux catégories : entre 25 et 80 mm et entre 90 et 130, voire 170 mm. Les travaux de couture demandent de la patience, de la minutie et de la précision, mais l'homme peut compter sur ses aiguilles en ivoire ou en os, car elles tiennent la route : elles peuvent piquer au moins 200 fois avant le premier coup d'affûtage !

Pour coudre, on fait des points en surjet (le fil unique est noué à chaque extrémité) encore utilisé en Arctique pour la confection des vêtements de peau, et même dans le monde entier. L'homme préhistorique connaît le point avant, le point arrière, le point de piqûre et le point de surjet chevauchant.

couture.jpg

Les vêtements ainsi cousus ne sont pas du tout bâclés : ils sont complexes, peuvent être légers et fins, ornés de coquillages, de perles, comporter une capuche, des doublures, des poches... La laine a commencée a être tissée sur métier horizontal dès la fin du néolithique. Aussi, hommes et femmes préhistoriques se confectionnaient des bonnets de fourrure, des capes, des manteaux, des chausses, des jambières, des pagnes, des pantalons en peau qui ressemblaient aux braies gauloises, des sortes de mocassins ou des chaussures en peau à semelle de cuir, qu'ils pouvaient isoler en glissant du foin dans un filet d'herbes tressées à l'intérieur... On ne sortait pas non plus sans sa besace et sa bourse (pas pour contenir des sous mais des herbes sèches pour faire du feu, ou bien des plantes médicinales).

alpen110.jpg

L'homme de Sungir (Russie) : la dépouille d'un homme enterré entre 25.000 et 21.000 ans a été découvert dans son tombeau à Sungir, en Russie, avec 3.500 perles en ivoire de mammouth. Des bandes de ces perles étaient brodées sur son chef en cuir (à moins que ce fût un bandeau) sur trois rangs, sur sa tunique au niveau de la poitrine, du thorax, de la ceinture, et de son pantalon au niveau des cuisses et des mollets. Il était donc somptueusement habillé.

sungir10.jpg

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le merle Membre 21 501 messages
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Les hommes et femmes préhistoriques étaient-ils vraiment ces êtres hirsutes aux dents gâtées vêtus d'une peau de bête négligemment jetée sur leurs épaules ? Eh bien non !

Pierrafeu.jpg

Exit la famille Pierrafeu également !

Car bien contrairement à toutes ces idées reçues, ces clichés cinématographiques, bédéistes et littéraires, les hommes et les femmes de la Préhistoire avaient de l'allure, et quelle allure !

Déjà, leur alimentation les préservait de l'obésité et des caries. On n'a jamais retrouvé de squelette cro-magnon avec de vilains chicots, et d'après leurs restes on en a déduit que les hommes de ces époques étaient bien faits, sveltes et tout en muscles. Athlétiques, donc. Il faut dire aussi qu'ils faisaient beaucoup de sport... C'est que, quand on avait envie d'un bon steak à l'époque, il fallait lui courir après.

Ces hommes étaient propres, de surcroît, et devaient même sentir bon la fleur : ils se lavaient en se frottant avec des fleurs de saponaire, qui moussent quand on les frotte après les avoir mouillées. Ils se shampouinaient avec une infusion à base de racines de saponaire, d'orties, de fleurs de sureau. Ils mâchaient du charbon de bouleau pour nettoyer leurs dents, et cela leur donnait une blancheur éclatante (une fois rincées évidemment).

Ils prenaient aussi soin de leur peau, qu'ils hydrataient (climat rude oblige) avec de la graisse mélangée avec des pétales de fleurs odoriférantes et de cire d'abeille. Et ils peignaient leurs cheveux, les attachaient, les tressaient, les ornaient avec des coquillages, des osselets ou des perles. Les femmes pouvaient même porter des coiffes faites de lanières entrelacées en résille ou bien tressées, afin de maintenir leur coiffure impeccable.

Parures, amulettes et bijoux de toutes sortes, en os, perles, coquillages, étaient alors de mise, et ils étaient d'une confection très pointilleuse. La peau se décorait de tatouages, qui devaient avoir des significations magiques.

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L'habillement :

"Propre de l'homme, puisqu'aucun autre animal n'en porte, le vêtement est un des premiers indices d'une conscience de la nudité, d'une conscience de soi, de la conscience morale." (J. Chevalier, Le Dictionnaire des symboles).

Selon une analyse d'ADN de la Pennsylvania State University en 2010, l'homme a commencé à se vêtir il y a environ 190.000 ans, car c'est alors que s'est produite la scission entre les poux de corps et les poux de tête, deux espèces proches mais néanmoins distinctes.

Cependant, c'est au paléolithique supérieur (-35.000 à -10.000 ans) que les vêtements se sont nettement améliorés. Bien sûr, ce sont des vêtements solides, qui protègent du froid, du vent et de l'eau, mais qui servent également à mettre le corps en valeur. Ils sont en fourrure, en cuir resséré et épilé, en peau mince chamoisée... provenant des ours, des rennes, des chèvres sauvages, etc.. Pour les confectionner, l'homme à recours au grattoir pour ôter les poils sur les peaux, au perçoir, au poinçon, au lissoir, à l'aiguille à chas en os... Ces aiguilles, on en a trouvé de deux catégories : entre 25 et 80 mm et entre 90 et 130, voire 170 mm. Les travaux de couture demandent de la patience, de la minutie et de la précision, mais l'homme peut compter sur ses aiguilles en ivoire ou en os, car elles tiennent la route : elles peuvent piquer au moins 200 fois avant le premier coup d'affûtage !

Pour coudre, on fait des points en surjet (le fil unique est noué à chaque extrémité) encore utilisé en Arctique pour la confection des vêtements de peau, et même dans le monde entier. L'homme préhistorique connaît le point avant, le point arrière, le point de piqûre et le point de surjet chevauchant.

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Les vêtements ainsi cousus ne sont pas du tout bâclés : ils sont complexes, peuvent être légers et fins, ornés de coquillages, de perles, comporter une capuche, des doublures, des poches... La laine a commencée a être tissée sur métier horizontal dès la fin du néolithique. Aussi, hommes et femmes préhistoriques se confectionnaient des bonnets de fourrure, des capes, des manteaux, des chausses, des jambières, des pagnes, des pantalons en peau qui ressemblaient aux braies gauloises, des sortes de mocassins ou des chaussures en peau à semelle de cuir, qu'ils pouvaient isoler en glissant du foin dans un filet d'herbes tressées à l'intérieur... On ne sortait pas non plus sans sa besace et sa bourse (pas pour contenir des sous mais des herbes sèches pour faire du feu, ou bien des plantes médicinales).

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L'homme de Sungir (Russie) : la dépouille d'un homme enterré entre 25.000 et 21.000 ans a été découvert dans son tombeau à Sungir, en Russie, avec 3.500 perles en ivoire de mammouth. Des bandes de ces perles étaient brodées sur son chef en cuir (à moins que ce fût un bandeau) sur trois rangs, sur sa tunique au niveau de la poitrine, du thorax, de la ceinture, et de son pantalon au niveau des cuisses et des mollets. Il était donc somptueusement habillé.

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Car bien contrairement à toutes ces idées reçues, ces clichés cinématographiques, bédéistes et littéraires, les hommes et les femmes de la Préhistoire avaient de l'allure, et quelle allure !

Déjà, leur alimentation les préservait de l'obésité et des caries. On n'a jamais retrouvé de squelette cro-magnon avec de vilains chicots, et d'après leurs restes on en a déduit que les hommes de ces époques étaient bien faits, sveltes et tout en muscles. Athlétiques, donc. Il faut dire aussi qu'ils faisaient beaucoup de sport... C'est que, quand on avait envie d'un bon steak à l'époque, il fallait lui courir après.

Ces hommes étaient propres, de surcroît, et devaient même sentir bon la fleur : ils se lavaient en se frottant avec des fleurs de saponaire, qui moussent quand on les frotte après les avoir mouillées. Ils se shampouinaient avec une infusion à base de racines de saponaire, d'orties, de fleurs de sureau. Ils mâchaient du charbon de bouleau pour nettoyer leurs dents, et cela leur donnait une blancheur éclatante (une fois rincées évidemment).

Ils prenaient aussi soin de leur peau, qu'ils hydrataient (climat rude oblige) avec de la graisse mélangée avec des pétales de fleurs odoriférantes et de cire d'abeille. Et ils peignaient leurs cheveux, les attachaient, les tressaient, les ornaient avec des coquillages, des osselets ou des perles. Les femmes pouvaient même porter des coiffes faites de lanières entrelacées en résille ou bien tressées, afin de maintenir leur coiffure impeccable.

Parures, amulettes et bijoux de toutes sortes, en os, perles, coquillages, étaient alors de mise, et ils étaient d'une confection très pointilleuse. La peau se décorait de tatouages, qui devaient avoir des significations magiques.

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L'habillement :

"Propre de l'homme, puisqu'aucun autre animal n'en porte, le vêtement est un des premiers indices d'une conscience de la nudité, d'une conscience de soi, de la conscience morale." (J. Chevalier, Le Dictionnaire des symboles).

Selon une analyse d'ADN de la Pennsylvania State University en 2010, l'homme a commencé à se vêtir il y a environ 190.000 ans, car c'est alors que s'est produite la scission entre les poux de corps et les poux de tête, deux espèces proches mais néanmoins distinctes.

Cependant, c'est au paléolithique supérieur (-35.000 à -10.000 ans) que les vêtements se sont nettement améliorés. Bien sûr, ce sont des vêtements solides, qui protègent du froid, du vent et de l'eau, mais qui servent également à mettre le corps en valeur. Ils sont en fourrure, en cuir resséré et épilé, en peau mince chamoisée... provenant des ours, des rennes, des chèvres sauvages, etc.. Pour les confectionner, l'homme à recours au grattoir pour ôter les poils sur les peaux, au perçoir, au poinçon, au lissoir, à l'aiguille à chas en os... Ces aiguilles, on en a trouvé de deux catégories : entre 25 et 80 mm et entre 90 et 130, voire 170 mm. Les travaux de couture demandent de la patience, de la minutie et de la précision, mais l'homme peut compter sur ses aiguilles en ivoire ou en os, car elles tiennent la route : elles peuvent piquer au moins 200 fois avant le premier coup d'affûtage !

Pour coudre, on fait des points en surjet (le fil unique est noué à chaque extrémité) encore utilisé en Arctique pour la confection des vêtements de peau, et même dans le monde entier. L'homme préhistorique connaît le point avant, le point arrière, le point de piqûre et le point de surjet chevauchant.

couture.jpg

Les vêtements ainsi cousus ne sont pas du tout bâclés : ils sont complexes, peuvent être légers et fins, ornés de coquillages, de perles, comporter une capuche, des doublures, des poches... La laine a commencée a être tissée sur métier horizontal dès la fin du néolithique. Aussi, hommes et femmes préhistoriques se confectionnaient des bonnets de fourrure, des capes, des manteaux, des chausses, des jambières, des pagnes, des pantalons en peau qui ressemblaient aux braies gauloises, des sortes de mocassins ou des chaussures en peau à semelle de cuir, qu'ils pouvaient isoler en glissant du foin dans un filet d'herbes tressées à l'intérieur... On ne sortait pas non plus sans sa besace et sa bourse (pas pour contenir des sous mais des herbes sèches pour faire du feu, ou bien des plantes médicinales).

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L'homme de Sungir (Russie) : la dépouille d'un homme enterré entre 25.000 et 21.000 ans a été découvert dans son tombeau à Sungir, en Russie, avec 3.500 perles en ivoire de mammouth. Des bandes de ces perles étaient brodées sur son chef en cuir (à moins que ce fût un bandeau) sur trois rangs, sur sa tunique au niveau de la poitrine, du thorax, de la ceinture, et de son pantalon au niveau des cuisses et des mollets. Il était donc somptueusement habillé.

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bonjour

sans remonter si loin ,nous trouvont les mème pratique chez les indiens de l'ouest américain .

pour les indiens des plaines , sioux et autres ,le bison fournissait , en plus de la viande , tout çe qu'il fallait pour confectionner leurs armes et leurs vètements.

je pense que , parmis les hommes préhistorique , il devait y avoir des groupes plus ou moins doués en matière de technique de chasse ou de fabrication de vètements .

des groupes qui sont devenus des peuples et ont créer des civilisations,ont dus apporter leurs savoir et leurs domination sur les moins évolués ?

bonne soirée

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