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Les différents courants de la pensée économique

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Invité David Web

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Les différents courants de la pensée économique

Pour mieux comprendre le fonctionnement du monde économique, il faut répondre à 3 questions :

  • Quel est l’objet de la science économique ?
  • Quels sont les principaux courants de la pensée économique ?
  • Sur quelle base sont construit les principaux systèmes économiques : capitaliste et socialiste ?

I/ L’objet de la science économique

Les individus éprouvent des besoins qui sont illimités, éprouver un besoin c’est ressentir un manque. On distingue des besoins matériels des besoins immatériels. On distingue des besoins physiologiques (besoins primaires), des besoins sociologiques (besoins secondaires : qualité de vie, confort), des besoins psychologiques (lié à la personnalité, besoin tertiaire)

Les ressources disponibles pour satisfaire les besoins existent en quantités limitées. Cette rareté provoque la nécessité de faire des choix. La science économique étudie les choix des individus, elle a pour objet de satisfaire les besoins illimités avec des biens rares.

II/ Les principaux courants de la pensée économique

A/ Le courant libéral : classique et néoclassique

Pour les libéraux, l’état perturbe le marché qui doit se réguler par lui-même.

Les physiocrates étaient les précurseurs des classiques. Ils considéraient que l’agriculture était la principale source de richesse. Le leader des physiocrates était Quesnay (1694-1774), un médecin français.

Mots clés de cette Théorie :

  • L’individualisme : chaque individu cherche à satisfaire son intérêt personnel en s’appuyant sur la propriété privée.
  • La liberté économique : la régulation économique se fait par le marché l’intervention de l’état doit être minimale (état gendarme) veille au respect des règles pour garantir cette liberté. Il assure la fonction régalienne c'est-à-dire police, justice, armée.
  • L’équilibre économique : se réalise par le marché grâce aux ajustements de prix. Laisser chaque individu choisir par lui-même « théorie de la main invisible ». De plus, l’intérêt individuel concours à l’intérêt général en cherchant à satisfaire ses intérêts personnel. Chaque individu sert finalement l’intérêt général : Adam Smith.
  • L’équilibre général : l’Homme est rationnel et son calcul lui permet d’arriver à l’équilibre. L’équilibre existe sur chaque marché donc il est général.

B/ Le courant marxiste

K. Marx (1818-1883) utilise les notions de valeur d’usage et de valeur d’échange. La valeur d’échange est le prix constaté sur le marché. La valeur d’usage est la valeur que l’on donne à un bien en fonction de son utilité.

La théorie marxiste repose sur une théorie de la plus-value et des crises. Les capitalistes achètent la force de travail des prolétaires (classe ouvrière) contre un salaire de subsistance qui permet juste l’entretient et la reproduction de la force de travail.

La plus-value est le résultat de l’exploitation des travailleurs. C’est la différence entre la quantité de travail fournie par les travailleurs et la qualité de travail juste nécessaire au paiement des salaires.

Crise du capitalisme selon Marx :

sanstitre2pw.jpg

La théorie générale des crises du capitalisme montre que le capitalisme conduit lui-même à son effondrement final.

C/ Le courant Keynésien

John Maynard Keynes (1883-1946) conteste les principales propositions des classiques. Le marché livré à lui-même peut générer des crises et du chômage. L’état doit intervenir pour assurer le plein emploi et soutenir la croissance. L’état mène une politique économique : c’est un état providence.

Cercle vicieux de la crise du capitalisme selon Keynes :

sanstitre2ys.jpg

Keynes dit que la macro économie peut s’opposer à la micro économie donc la théorie de Smith « la main invisible » est fausse. Pour Keynes, il peut y avoir une contradiction entre la micro économie et la macro économie. Une baisse générale des salaires sera profitable à l’entreprise mais elle risque d’entrainer une baisse de la demande.

III/ Les systèmes économiques

A/ Le système capitaliste

Éléments constitutifs :

  • Propriété privée des moyens de production
  • La recherche du profit
  • L’initiative individuelle
  • La régulation par le marché sur lequel s’exerce la concurrence.
    Depuis 2 siècles, le capitalisme a évolué, le rôle de l’état ne cesse de s’accroitre, on passe d’un état gendarme à un état providence, il intervient dans le domaine économique et sociologique.

B/ Le système socialiste

Le mouvement socialiste est apparu au cours du 19ème siècle en réponse à l’exploitation des travailleurs. Il a pour objectif de remplacer un système injuste par un autre système qui assurera la libération des travailleurs.

Éléments constitutifs :

  • Propriété collective des moyens de production
  • On ne recherche plus a faire du profit
  • Régularisation assurée par l’état dans le cadre d’un plan impératif => économie planifiée

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Invité Grenadine33
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Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
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Justement je suis en train de lire là-dessus. Il y a quelque chose que je ne saisis pas....

Comment peut-on avoir une interprétation aussi différence de faits pourtant clairs et pragmatiques ? Les résultats sont la cause de certaines décisions, et je comprends pas qu'on puisse avoir deux analyses radicalement différentes sur des faits avérés.

Par ex pour la crise des subprimes, d'un côté c'est la faute de banques qui ont alloué des crédits à des personnes qui ne pourraient pas rembourser, de l'autre c'est la faute de l'Etat d'être intervenu pour permettre au plus grand nombre d'accéder à la propriété.

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Invité David Web
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Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
Posté(e)
Par ex pour la crise des subprimes, d'un côté c'est la faute de banques qui ont alloué des crédits à des personnes qui ne pourraient pas rembourser, de l'autre c'est la faute de l'Etat d'être intervenu pour permettre au plus grand nombre d'accéder à la propriété.

Pour faire simple, les néolibéraux disent que c'est la faute des banques pour ne pas voir leur belle théorie s'effondrer puisque c'est ce système qui est en vigueur aux USA, en Angleterre...

En fait il y a bien une part des deux la dérégulation et la "boulimie spéculative" des banques.

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Invité Grenadine33
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Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
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Oui, oui, je suis toute à fait d'accord avec toi, il y a deux causes à cette catastrophe. L'analyser autrement n'est pas honnête je trouve.

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Invité morphee_
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Invité morphee_
Invité morphee_ Invités 0 message
Posté(e)

la pensée unique n'existe pas dans le domaine économique, sauf à penser qu'il faut une certaine culture afin de savoir lire les camemberts..

par exemple, certains acteurs peuvent estimer la monnaie d'une nation trop forte, ou trop faible suivant ses intérêts spécifiques

le code et le droit du travail représentent aussi des facteurs importants en fait tout un tas de choses des faits ou des évènements guident les ministres de l'économie et des finances -un ministère en général "régalien"

dans la conduite de "notre" politique économique générale

et dans les politiques dites budgétaires (décisions du premier ministre à la suite de plein de documents, jaunes et moins mûrs, annexés aux documents portant lois de finances)

au final au cours des siècles le seul truc dont on est certains : hormis en cas de cata genre le fameux "jeudi noir" ou bien ces crises récentes qu'on a connues de façon récente- les riches restent riches, les pauvres restent pauvres très fréquemment..

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Membre, Héraut de la tourmente des estocs, 61ans Posté(e)
Thordonar Membre 4 247 messages
61ans‚ Héraut de la tourmente des estocs,
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En fait il y a bien une part des deux la dérégulation et la "boulimie spéculative" des banques.

non, pas la dérégulation, mais la liberté. Les banques sont libres.

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Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
Posté(e)

Depuis la fin des années 1970 dans le monde anglo-saxon -et depuis les années 1990 en Europe, le terme « néolibéralisme » ( aussi dénommé « ultralibéralisme » ou même « hyperlibéralisme ») fait référence à des politiques libérales sur le plan économique, en réaction contre les idées Keynésiennes et d'une façon plus générale contre l'intervention de L'État.

Cette doctrine inspire Margaret Thatcher au Royaume-Uni, Ronald Reagan aux États-Unis dans les années 1980, Pinochet au Chili, ainsi que des organismes comme le FMI, l'OMC, la Banque mondiale et même dans une certaine mesure l'Union européenne.

Pour ses partisans, il s'agit de promouvoir un Libéralisme renouvelé dans sa pensée et pour l'action, reposant sur deux piliers majeurs : le monétarisme et l'économie de l'offre.

Pour ceux qui le dénoncent, (le terme est souvent employé à gauche, mais fait aussi partie du vocabulaire de la droite dite «conservatrice») le « néolibéralisme » accroît les inégalités sociales, réduit la souveraineté des États et nuit au développement des pays en développement.

Dérégulation, oui, dérégualtion.

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Invité Grenadine33
Invités, Posté(e)
Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
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Il est totalement utopique que la libéralisation arrive d'elle-même à s'autoréguler. On voit bien que l’appétit de certains n'a aucune limite morale ou quantitative. Il n'y a qu'à voir la course folle immobilière en Espagne, un ex parmi tant d'autres;

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Membre, 38ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Depuis la fin des années 1970 dans le monde anglo-saxon -et depuis les années 1990 en Europe, le terme « néolibéralisme » ( aussi dénommé « ultralibéralisme » ou même « hyperlibéralisme ») fait référence à des politiques libérales sur le plan économique, en réaction contre les idées Keynésiennes et d'une façon plus générale contre l'intervention de L'État.

Cette doctrine inspire Margaret Thatcher au Royaume-Uni, Ronald Reagan aux États-Unis dans les années 1980, Pinochet au Chili, ainsi que des organismes comme le FMI, l'OMC, la Banque mondiale et même dans une certaine mesure l'Union européenne.

Le monétarisme est dans son discours contre l'intervention de l'Etat, c'est pourtant le courant le plus interventionniste que je connaisse. Et ils le sont malgré eux, puisque personne ne veux de leur théorie foireuse, ils sont obligés d'utiliser des organismes habillés de l'autorité étatiste (mais absolument pas élu). La FED, le FMI, la BM, l'OMC, la BCE et l'UE, ect...

Mais ça fait plus de 60 ans que ça dure. Amérique du Sud juste après la guerre, avec pas mal de dictatures (Pinochet et autres dictatures militaires), Mossadegh, un autre en Asie dont je ne me souviens plus le nom, puis ensuite ça c'est accéléré dans les années 80 avec le FMI et les ajustements structurels, en Asie, beaucoup en Afrique, encore en Amérique du Sud.

Pour info les ajustements structurels sont à l'identique de ce que l'ont est en train de nous faire : d'abord confiscation de l'appareil monétaire (banque centrale), fixation de la monnaie (le principe même du monétarisme), dérégulations, et quand le pays est surendetté, privatisations et réduction des dépenses sociales. Ils ont fait ça à presque tous les pays du monde, sauf l'Europe. Et comme les européens sont aussi de gros cons incultes et facilement manipulable, à leur tour !

Sinon il existe heureusement d'autres courants de pensées que ces trois théories fumeuses que sont Keynes, Friedman, ou Marx. Il y a aussi Fisher, List, Allais, Rothbard, Von Mises, et bien d'autres.

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Membre, Posté(e)
et-oui Membre 362 messages
Baby Forumeur‚
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Une grande idée de la croissance sauce Hollandaise, ce sontles project bonds . Toujours plus de dette publique pour financer des grandstravaux. Si vous voulez rire un peu, vous lisez Les Echos du 18 juin et vousvous apercevez que les project bonds existent déjà. Ils vont peut-être faireperdre 200 M à la SNCF.

Chez les keynésiens, l’austérité n’aura jamais sa chance. En2011, les dépenses publiques espagnoles étaient 13% supérieures à ce qu’ellesétaient en 2007. En 2000, en Europe, les gouvernements dépensaient globalement44,8% du PIB. En 2011, ce chiffre atteint 49,2%.

Pour les keynésiens, se contenter de dépenser ce qu’on adéjà est un crime contre la confiance, un crime de lèse État providence.

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Membre, 32ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

@Donny: Bah on change juste l'habit de l'interventionnisme, au fond on intervient tout le temps. Je trouve ça triste d'appeler néolibéralisme une politique dirigiste déguisée.

@Thordonar: Dire que les banques sont libres est une contre vérité, les banques ne peuvent pas émettre de la monnaie, ne peuvent pas faire faillite (liberté sans responsabilité? Ce n'est pas de la liberté).

Et pour ce qui est des subprimes il ne faut pas oublier que le gouvernement américain avait mis des incitatifs pour les subprimes (les banques avaient un ratio de subprimes à avoir pour pouvoir assurer leurs emprunts chez Freddie et Fannie.

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Membre, Posté(e)
et-oui Membre 362 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Toutecette suite d'événements démontre bien que les politiques monétaires etfiscales qui ont échoué en Europe sont devenues des problèmes politiques. Lacrise financière de l'Etat-providence ébranle la légitimité même del'Etat-providence. Le financier devient politique.

Lacrise politique en Europe est la preuve de problèmes structurels profonds ausein de l'Union européenne, des problèmes qui ne peuvent être résolus par unsurplus de liquidité de la banque centrale. L'Europe a mis en avant l'unionmonétaire devant l'union politique, quand elle s'est engagée dans ce chemin ily a plusieurs années. La monnaie commune a permis aux gouvernements européensd'emprunter à des taux d'intérêt bas et de fortement s'endetter.

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Membre, Héraut de la tourmente des estocs, 61ans Posté(e)
Thordonar Membre 4 247 messages
61ans‚ Héraut de la tourmente des estocs,
Posté(e)
@Thordonar: Dire que les banques sont libres est une contre vérité, les banques ne peuvent pas émettre de la monnaie, ne peuvent pas faire faillite (liberté sans responsabilité? Ce n'est pas de la liberté).

elles n'émettent pas de la monnaie, mais elles créent l'argent. ce n'est plus l'état qui crée l'argent, contrairement à ce que beaucoup de gens croient encore, mais les banques. Donc, qui est le plus puissant, celui qui imprime les billets, ou celui qui crée la valeur imprimée sur les billets ?

Les banques peuvent très bien faire faillite, rien ne l'interdit. mais elles ont acquis une telle puissance qu'elles obligent les états à les renflouer lorsqu'il le faut.

Si après tout ça, tu estimes que les banques ne sont pas libres... (liberté sans responsabilité, ce n'est pas de la liberté, ça, c'est de la philosophie, et les banques ne font pas de philosophie, elles font du fric, et le reste, elles n'en ont rien à faire...)

Et pour ce qui est des subprimes il ne faut pas oublier que le gouvernement américain avait mis des incitatifs pour les subprimes (les banques avaient un ratio de subprimes à avoir pour pouvoir assurer leurs emprunts chez Freddie et Fannie.

Parce que tu penses que le gouvernement américain agit en toute indépendance par rapport aux banques ? Ces "incitatifs" étaient un moyen de détourner l'argent publique au profit des banques privées, ni plus, ni moins.

Modifié par Thordonar
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Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
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Pour ton info :

Ce n'est pas Mélanchon qu'il faut écouter, bien qu'il n'ait pas tort dans l'ensemble de son analyse, mais le banquier, il résume très bien l'affaire entre les banques "privées" et l'Etat.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 614 messages
Forumeur confit,
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Bonjour David Web,

Toutes pensée économique est le fruit d'un contexte historique de crise provoquée par la transformation de l'environnement économique.

Or l’environnement économique est une situation qui ne cesse de se transformer continûment, à l’insu et indépendamment des acteurs que nous sommes.

La pensée économique est pour cette raison, selon mon petit point de vue,toujours en retard et en contradiction d’une crise.

La preuve :

a)Le courant classique et néoclassique n’a de cesse de critiquer l’état quand les marchés sont prospères, au prétexte que le marché s’autorégulerait de lui-même, prétend-il.

(Ce qui n'empêche pas ce courant classique d'en appeler à l'intervention de l'État lorsque ces marchés sont en crises.)

La crise du moment est bien la preuve que les marchés ne peuvent pas se passer d'une dose d'interventionnisme d'État.

b)Le courant Marxiste ou la régulation du tout par l' État a démontré son absurdité et son échec absolu dans le domaine économique, inutile de développer.

c)Le courant Keynésien est cette prise de conscience que le tout marché d'un côté, ou le tout état de l'autre sont une impasse, mais que la notion d'état-providence où régulateur des marchés est indispensable pour amortir les chocs sociaux générés par la transformation brutale et continue de l'environnement économique.

Or, la crise actuelle est justement la démonstration grandeur nature que ce courant Keynésien a atteint ses propres limites d’application.

La relance par injection de centaines de milliards de dollars papier aux USA n'a pas produit les effets escomptés sur l'état de santé de l'Économie américaine et n'ouvre pas de perspective ou de solution crédible, sinon un État américain encore plus endetté que jamais dans son histoire.

Et nos atermoiements européens sont à la croisée de toutes ses limites identifiées.

Pour ne pas rester éternellement dans la peau de celui qui constate et qui ne propose rien, il faudrait selon mon point de vue convenir de deux choses :

1) Dans les échanges internationaux tout état a le droit et le devoir de protéger son marché au moyen d'une taxe sociale. Il faut rester logique, on ne peut pas exiger la protection sociale au minimum d'un état sans lui permettre d'en assurer son financement.

2) L'État a le devoir de ne pas dépenser plus que ce qu'il ne gagne

Certes, ces deux points-là ne régleront pas tous les problèmes rencontrés, mais ils sont dans la perspective d'un espoir d'avenir meilleur en matière économique.

C’est du moins ce que je pense sur le sujet.

Modifié par Enchantant
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Membre, Posté(e)
et-oui Membre 362 messages
Baby Forumeur‚
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Il fut une époque où c'était le marché libre qui déterminait quels produits etservices atteignaient les consommateurs.

Les entrepreneurs potentiels pouvaient tester de nouvelles idées pour voir si l'intérêt des consommateurs justifiait

leur production.

Les "bonnes idées" c'est-à-dire les choses pour lesquelles lesgens étaient prêts à payer pouvaient sedévelopper et évoluer tandis

que les "mauvaises idées" c'est-à-dire ce dont personne ne voulait pouvaient s'éteindre doucement etdiscrètement.

Aujourd'hui, en revanche, la réglementation gouvernementaleétouffe trop souvent ce processus en protégeant les entreprises existantes

de la concurrence et en empêchant ainsi de nouveaux produits et services d'atteindre le marché.

Les lois "certificat de nécessité" ou"certificat de besoin" sont probablement les intrusionsanti-capitalistes parmi les plus pernicieuses

parce que celui qui souhaite lancer un produit ou un service sur le marché doit auparavant prouver

l'existence d'un "besoin public".

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Membre, Posté(e)
et-oui Membre 362 messages
Baby Forumeur‚
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que dire quand c'est la banque centrale des banques centrales qui donnel'alerte ?

La Banque des règlements internationaux vient de publier un rapport surla santé des banques centrales. la conclusion est sans appel : elles sont aubout du rouleau.

Epuisées, à sec, sans ressources, sans moyens... bref, c'est la bérézina.

Quel serait le rôle de cette Union bancaire européenne ?

- contrôler les banques européennes. Jusqu'à présent, ce rôle est dévolu à desinstances nationales ;

- garantir les dépôts des banques européennes. Un problème qui est sous le feudes projecteurs depuis quelques jours alors que le bank run (fuitedes déposants) s'accélère en Grèce mais aussi en Espagne et au Portugal. Enmettant en place cette garantie européenne, la BRI espère rassurer marchés etdéposants.

Ce projet doit être discuté les 28 et 29 juin prochain, lors du Sommeteuropéen à Bruxelles. Bon... nous ne nous faisons pas trop d'illusions : dèsqu'il s'agit de passer à l'action, la zone euro devient brusquement sourde,muette et paralysée.

Principale raison en cela, nous sommes d'accord avec la BRI – : lazone euro sait que la BCE continue d'intervenir en dernier recours aussi bienpour calmer les marchés obligataires que pour soutenir les banques européennes.

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Invité David Web
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Invité David Web
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Quand tu cites une analyse, mets la source ! Merci... exemple :

La Banque des règlements internationaux s'alarme de la lenteur des gouvernements à prendre des mesures structurelles.

Les banques centrales ont été poussées à leurs limites par la crise économique et ne peuvent pas se substituer aux gouvernements qui doivent accélérer le rythme des réformes budgétaires et structurelles, a averti dimanche la Banque des règlements internationaux (BRI). "Cinq années après le début de la crise financière, l'économie mondiale est loin d'avoir atteint les objectifs d'une croissance équilibrée", a estimé Stephen Cecchetti, responsable de la division économique et monétaire de la BRI, la banque centrale des banques centrales. Au lieu d'une consolidation, l'institut d'émission de Bâle (nord de la Suisse) a identifié un certain nombre de "faiblesses structurelles" qui empêchent la mise en oeuvre de réformes, a-t-il averti lors d'une conférence de presse téléphonique.

Face aux problèmes générés par la crise financière, qui a provoqué en 2008 l'effondrement de la banque américaine Lehman Brothers, et la crise des dettes publiques qui secoue depuis plus de deux ans la zone euro, les banques centrales ont joué le rôle de pompier, mais leurs capacités à secourir les États arrivent à bout, a-t-il averti. "Il y a des limites bien définies à ce que les banques centrales peuvent faire. Elles ne peuvent pas réparer les bilans, elles ne peuvent pas augmenter la productivité et elles ne peuvent pas placer la politique sur la voie de la pérennité", a insisté le spécialiste.

Les gouvernements montrés du doigt

Dans son rapport annuel, la BRI, qui regroupe une soixantaine de banques centrales, explique que les instituts d'émission ont considérablement gonflé leurs bilans en rachetant notamment des obligations d'État. L'ensemble des banques centrales ont ainsi vu leurs actifs bondir à 18 000 milliards de dollars (14 356 milliards d'euros), soit environ 30 % du produit intérieur brut mondial (PIB), deux fois plus qu'il y a dix ans.

L'établissement bâlois, dirigé par l'Espagnol Jaime Caruana, ne mâche pas ses mots à l'encontre des gouvernements, trop lents, selon lui, à résorber l'endettement public et à s'attaquer aux problèmes structurels. La période de taux d'intérêt historiquement bas "est en grande partie le résultat de l'action insuffisante des gouvernements face aux problèmes structurels" de l'endettement, de la faible croissance et du chômage, a ainsi estimé la BRI. Selon cette dernière, "les banques centrales sont obligées de prolonger le stimulus monétaire, alors que les gouvernements traînent des pieds et que les ajustements (nécessaires) sont retardés".

Endettement excessif

Les banques centrales ont injecté des milliards de liquidités pour empêcher le système financier de s'écrouler et ont fortement réduit leurs taux directeurs pour soutenir l'économie. Mais la crise des dettes publiques ne touche pas seulement les pays occidentaux, où la dette publique est passée depuis 2007 de 75 % du PIB à plus de 110 %. Dans les pays émergents, l'envolée des crédits et des prix a masqué des "faiblesses structurelles" dans les comptes publics. Le secteur public n'est pas le seul en cause, mais également les banques qui tardent à se recapitaliser, a souligné la BRI, alors que l'agence de notation Moody's a dégradé 15 grandes banques occidentales pour mieux refléter la volatilité et le risque de pertes importantes liés à leurs activités mondiales.

"Malgré leurs efforts de recapitalisation, de nombreuses banques demeurent fortement endettées, notamment celles qui apparaissent bien capitalisées, mais qui en fait sont excessivement endettées", a estimé le rapport. Face à ces difficultés, la BRI a appelé à "briser le cercle vicieux", demandant aux banques de se recapitaliser, aux gouvernements d'équilibrer leurs comptes publics et aux entreprises et aux ménages de réduire leur endettement.

SOURCE.

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et-oui Membre 362 messages
Baby Forumeur‚
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Allemagne : 50 milliards en moins d'intérêts à payer sur ladette publique

Eberhardt Unger

S'il le fallait encore, une nouvelle étude réalisée parl'Institut de l'économie allemande vient apporter une preuve supplémentaire quele niveau de l'endettement étatique peut, dans une large mesure, peser ousoulager la croissance d'une économie.

Depuis la récession en 2009, les rendements obligatairesallemands ont chuté de façon significative. Les intérêts générés par la dettepublique ont diminué d'environ 50 milliards d'euros.

Alors que le budget du gouvernement allemand a profité decet important allégement, d'autres pays de la zone euro ont dû faire face à uneforte augmentation de ce poste, ce qui n'a fait qu'aggraver leur récession.Certains demandent de nouvelles dépenses publiques financées par le crédit poursortir de cette récession, mais cela ne fera qu'augmenter la dette publique etalimenter la prochaine crise.

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et-oui Membre 362 messages
Baby Forumeur‚
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La France, maillon faible de la zone euro Dow Jones le 28/06/12 13:08

Par Vincent Cignarella,

Dow Jones FX Trader

L'économie française s'est engagée sur une voie qui menace les fondements mêmesde l'euro.

La France, considérée avec l'Allemagne comme le noyau de la zone euro,dégageait des excédents commerciaux lors de la création de la monnaie unique en1999. L'année dernière, son déficit commercial s'est inscrit à de près de 70milliards d'euros.

Le plus frappant est que la France semble prendre du retard sur les membres dela zone euro les plus en difficultés. Le déficit commercial français est plusimportant que ceux de l'Espagne et de l'Italie combinés, alors que son économiene représente que les deux tiers du produit intérieur brut de ses deux voisins.

Ces dernières années, des pays comme l'Espagne et l'Italie, malgré leur pertede compétitivité, se sont mis à exporter davantage en France, tout en réduisantleurs importations.

"La position compétitive de la France s'est substantiellement érodéedepuis 1999, ce qui représente un véritable défi pour l'avenir de la zoneeuro", affirme Daniel Stelter, du Boston Consulting Group.

La vérité est que la France a perdu en compétitivité à la fois à l'intérieur età l'extérieur de la zone euro. Le coût du travail y est bien supérieur à celuides pays périphériques et la productivité y est moins élevée qu'en Allemagne.Ce à quoi il faut ajouter la concurrence des pays émergents à bas coûts commela Chine.

Ces éléments pénalisent l'ensemble de l'économie française. L'Institut nationalde la statistique et des études économiques (Insee) a prevenu cette semaine quele chômage dépasserait 10%, que la consommation se contracterait et que le PIBne progresserait que de 0,4% en 2012.

Les mesures d'austérité budgétaire ne font qu'empirer les choses: en réduisantla part des dépenses publiques dans l'économie, le gouvernement limite lacroissance, ce qui tend à augmenter le taux d'endettement public de près de 90%du PIB, à comparer à seulement un peu plus de 70% pour l'Espagne.

Il n'est pas étonnant que François Hollande ait poussé ses partenaireseuropéens à adopter un plan de relance de 130 milliards d'euros pour stimulerla croissance au sein de l'UE. Mais le nouveau président français est loind'être tiré d'affaire. Il a promis d'abaisser l'âge de départ à la retraite à60 ans pour certains actifs et d'embaucher plus de professeurs. Autant demesures qui rendront plus difficile la réduction du déficit public sous labarre des 3% imposés par les traités européens.

Certains signes montrent que la France est en passe de perdre la confiance desmarchés financiers. Ses taux d'emprunt souverains sur les marchés sont enhausse: depuis le 1er juin, les taux à dix ans sont passés de 2,08% à unplus-haut de 2,77%. Mercredi, ils étaient revenus à environ 2,65%.

La conclusion est sans appel: la France, comme la périphérie de la zone euro, abesoin d'une dévaluation de sa monnaie pour compenser les réformes économiquesqu'elle ne peut ou ne veut pas adopter pour restaurer sa compétitivité.

Aucune union bancaire européenne ne rendra la France plus compétitive dansl'arène du commerce international. Aucune euro-obligation ne permettra deréformer le marché du travail et aucun plan de sauvetage du MES ou du FESF nefera baisser le chômage.

C'est pour cette raison que la faillite de la zone euro risque de venir de soncentre, pas de la périphérie.

-Vincent Cignarella, éditorialiste pour Dow Jones FX Trader

(Version française, Thomas Varela)

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