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Zone euro: l'Espagne inquiète les marchés


economic dream

Messages recommandés

Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

L'Espagne, la nouvelle Grèce?

A moins de changer de politique économique...

"

Zone euro : nouvelle poussée de grippe espagnole

Bourses à la baisse, taux d'intérêt à la hausse, sur fond de crise en Espagne.

Par DOMINIQUE ALBERTINI Après un relatif répit en début d'année, l'inquiétude reprend du terrain quant à la santé financière de la zone euro. L'aggravation du cas espagnol, notamment, a contribué à la chute des principales places boursières, hier : Paris a perdu plus de 3%, Londres 2,2%, le Dow Jones new-yorkais 1,65%. «Il n'y a pas eu beaucoup d'actualité économique, explique René Defossez, stratégiste chez Natixis. Les investisseurs digèrent encore les mauvaises nouvelles de la semaine dernière.»

Les mauvaises nouvelles en question sont surtout venues de Madrid, dont la dernière émission de dette s'est mal déroulée. Le royaume n'a pu emprunter qu'au minimum de ses objectifs et à des taux en forte hausse par rapport à sa précédente opération. Descendu sous la barre de 4% début mars, les taux espagnols frôlent désormais les 6%, signe d'une méfiance accrue des investisseurs vis-à-vis de la capacité du pays à faire face à ses dettes.

Un pays dans l'impasse

Accablé par un chômage de plus de 20% et des collectivités surendettées, le pays a dû revoir ses ambitions en matière de réduction du déficit budgétaire. Ce dernier, qui se montait à 8,5%, doit atteindre 5,3% cette année, au lieu de la cible initiale de 4,4%. Et il n'est même pas certain que ce nouvel objectif puisse être atteint, vu les mauvaises perspectives pour 2012 : Madrid devrait être en récession ces deux prochaines années, tandis que l'endettement devrait dépasser les 80% du PIB et le chômage continuer sa progression. Enfin, le secteur bancaire national reste mal en point.

Difficile d'envisager une sortie de crise sans croissance. «Mais difficile aussi de lancer une stratégie de croissance quand on n'a pas d'argent, remarque Danielle Schweisguth, économiste à l'OFCE. Le seul levier, actuellement, est la récente réforme du marché du travail, qui vise à diminuer les coûts de licenciement dans l'espoir de stimuler les embauches... quand la croissance sera revenue !»

L'Espagne pourra-t-elle tenir sans une aide financière européenne ? «Tout dépend de la réaction des marchés aux nouvelles mesures de réduction du déficit. Si les taux redescendent autour de 5%, le pays pourra se débrouiller seul. Sinon, ce sera de plus en plus compliqué.» La Commission européenne, elle, a assuré mercredi que Madrid n'aurait pas besoin de son aide.

La BCE rassure

Nouvel homme malade de la zone euro, l'Espagne n'est pas le seul pays à inquiéter. Le Portugal sera lui aussi en sévère récession cette année (-3,4%). Comme l'Italie, dont les taux d'emprunt ont rebondi lors de la dernière émission de dette, ce mercredi. Or, la défaillance de l'un de ces pays pourrait entraîner les autres à sa suite.

La remontée de leurs taux d'emprunt indique que les effets des prêts massifs accordés par la BCE aux banques, en décembre et en février, se sont dissipés. Ce mercredi, Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, n'a pas exclu une réactivation du programme de rachat de dette à destination de l'Espagne. Avec, pour conséquence, une détente modérée, mais immédiate, des taux obligataires. Benoît Coeuré a toutefois précisé que «la politique monétaire ne peut pas traiter les causes profondes» de la crise. En clair, la BCE n'envisage toujours pas d'intervenir systématiquement et massivement sur les marchés pour décourager toute spéculation sur les dettes souveraines.

Rajoy appelle à la prudence

Dans le même temps, le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy (droite), a appelé les dirigeants européens à la «prudence» dans leurs déclarations sur la situation du pays. Plusieurs candidats à la présidentielle française ont utilisé l'Espagne comme repoussoir. Nicolas Sarkozy, notamment, a évoqué «ce grand pays [...] emporté dans une crise de confiance» pour justifier l'objectif «absolument impératif» du retour à l'équilibre des finances publiques en 2016. "

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Membre, ventoux , 45ans Posté(e)
glaurren Membre 2 812 messages
45ans‚ ventoux ,
Posté(e)

La bourse à -3%depuis 2 jours et l'espagne qui est mal depuis plus d'une semaine parce qu' elle peut pas emprunter à la BCE ..!!?????

Je trouve les marchés assez peu reac ,non?c'est pas leur méthodes d'attendre .

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Membre, 35ans Posté(e)
Zecht Membre 155 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Après l'élection, la France aussi ;)

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Sous la pression des marchés, l'Espagne réduit encore ses dépenses.

C'est encore le peuple qui est victime de l'agitation des marchés:

"

L'Espagne sacrifie la santé et l'éducation sur l'autel de la rigueur

SIPA_ap21190277_000001.jpg Mariano Rajoy et Jean claude Junker à Bruxelles le 12 mars / © Virginia Mayo/AP/SIPA

10.04.2012 | 18:30Par

Quentin Perrigueur (Paris)

Annoncée en plein lundi de Pâques, la nouvelle coupe budgétaire de 10 milliards d’euros par le gouvernement Rajoy a surpris les Espagnols. La santé et de l’éducation sont touchées de plein fouet.

Hier, lundi de Pâques, le gouvernement de Mariano Rajoy a annoncé par communiqué de presse, une diminution de 10 milliards d’euros des budgets de l’éducation et de la santé. Ceci, une semaine après les 27 milliards d’euros d’économies décidés lors de la présentation du budget 2012. Dans un pays où une grande partie du pouvoir est décentralisé, ces nouvelles coupes budgétaires concernent, au premier chef, les gouvernements régionaux.

N'étant pas tous à droite comme le gouvernement central, Madrid laisse aux régions le choix de certaines coupes budgétaires afin de ramener le déficit public à 5,3% du PIB ( contre 8,5% l'année dernière).

Les régions sont responsables des dépenses sanitaires et d'éducation"

a justifié le ministre de l’économie, Luis de Guindos. Cayo Lara, de la fédération d’opposition UI, juge que les villes et les régions vont devoir faire le choix de l'offre de soins qu’ils mettront en place et que cela créera des discriminations suivant le lieu de résidence.

Le gouvernement a tenté de calmer le débat en précisant qu’aucun plan d’action n’est pour l'instant validé et que les choix ne se feront qu'après des négociations avec les régions.

La santé pour soigner le pays

Le gouvernement se dit prêt à envisager un non remboursement des frais médicaux pour les contribuables gagnant plus de 100 000€ par an.

Il faut garder les soins de bases, mais pas ceux qui sont superflus"

a, par ailleurs, répété ce matin le ministre de l’économie sur les plateaux de télévision et de radio.

Les fédérations de professionnels de la santé, ont, l'effet de surprise passé, réagi. Marcian Sanchez Bayle, de la Fédération de défense de la santé publique, craint surtout une dégradation du service de santé dans un pays déjà durement touché par les coupes budgétaires.

En mars 2011, les services d’hôpitaux avait déjà dû limiter les opérations chirurgicales et privilégier celles considérées comme urgentes. Certaines villes comme Barcelone avait dû diminuer de 50% les horaires d’ouverture des centres de chirurgie. Une privatisation des services de santé les plus rentables avait même été envisagée en Catalogne, provoquant de nombreuses manifestations.

Pourtant la dette du secteur public de la santé qui s’élève aujourd’hui à 15 milliards d’euros demande "une réponse forte" d'après le gouvernement.

L’école de la crise

La relance de l’économie par l’éducation et la formation n’est pas non plus au programme. Bien au contraire. La réduction de la part de l’Etat dans l’enseignement est, pour la première fois, chiffrée.

Elle pourrait selon les médias ibériques engendrer une augmentation du nombre d’élèves par classes, l’augmentation des frais d’inscription universitaires ainsi que la réduction des aides sociales. Ces pistes envisagées par le gouvernement devraient permettre de diminuer la progression de la dette engendrée par l’éducation.

L'enseignement des langues seraient particulièrement concernées par les coupe budgétaires. Avec 31 000 étudiants en Erasmus, l’Espagne pouvait encore se vanter d’envoyer de nombreux étudiants étudier les langues et les cultures de ses voisins. La Catalogne, terre d’accueil des étudiants européens, fait paradoxalement partie des mauvais élèves.

Les universités de la région n’envoient que 1,9% de leurs étudiants contre 3% au niveau national. Cette différence devrait s’accentuer encore plus avec la rigueur budgétaire annoncée hier et confirmée par le ministre de l’éducation.

L’aide à la mobilité européenne des étudiants qui s’élevait au total à 62,2 millions d’euro, ne sera que de 38 millions cette année pour la Catalogne. La réduction, qui s’ajoutera à l’augmentation des frais d’inscription, accentuera le malaise d’une jeunesse déjà fortement touchée par la crise."

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Membre, 64ans Posté(e)
caprepublic Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Si l'Espagne avait une monnaie nationale elle aurait été dévaluée mais avec l'euro elle doit choisir la mort lente pas l'austérité.

Sa situation rappelle celle de l'Argentine qui s'en est sortie en dévaluant

L'ancien ministre de l'Economie argentin, Roberto Lavagna (REUTERS)

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»

Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ?

Au plan économique, tout est semblable. L'Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l'euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d'autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu'engendrer une crise. ......

.....Je n'ai pas voulu suivre cette voie et j'ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j'ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances. .....

.....A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l'imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation.....

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