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un jour... un poème

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chirona

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Membre+, Posté(e)
goods Membre+ 35 581 messages
Posté(e)

Alors Almitra dit,
Parle-nous de l'Amour.
Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux.
Et d'une voix forte il dit :

Quand l'amour vous fait signe, suivez le.
Bien que ses voies soient dures et rudes.
Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
Il vous broie jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.
Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.
Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour.
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
Car l'amour suffit à l'amour.
Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, Dieu est dans mon cœur, mais plutôt, Je suis dans le cœur de Dieu.
Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.
L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi :
Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Etre blessé par votre propre compréhension de l'amour ;
Et en saigner volontiers et dans la joie.
Se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d'amour ;
Se reposer au milieu du jour et méditer sur l'extase de l'amour ;
Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude ;
Et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.

Le Prophète : L'amour un poème de Khalil Gibran

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Merci pour l’amour refusé
La plénitude jamais accordée
L’abondance ignorée
Merci pour les nuits d’errance
Et d’abrutissement dans l’alcool
Merci pour l’horreur de la maladie
Merci pour les sourires narquois
Les ricanements
Les sarcasmes
Le mépris
La haine
L’indifférence
Merci pour les aveux mensongers
Les caresses mendiées
Les chutes dans l’océan de la nuit
Merci pour les portes toujours closes
Merci pour les yeux vitrifiés par les larmes
Merci pour la bouche écrasée
Qui jamais plus ne s’ouvrira sur un aveu
Merci pour les mains disjointes
Qui ont perdu le chemin des caresses
Merci pour l’apaisement
Qui jamais n’arrive
Merci pour tous ceux en dérive
Vers l’archipel du désespoir
Merci pour tes yeux
Miroir de mon dénuement
Merci pour les râles et les cris
Arrachés à la bouche des suppliciés
Merci pour la mort
Qui jette sa défroque
Sur les épaules de l’enfant malade
Merci pour les promesses
Jamais tenues
La tendresse repoussée
Merci pour les compagnons de clinique
Qui se sont suicidés
Merci pour ceux qui errent
Dans le vent de l’épouvante
Merci pour les parias
Enfouis dans les replis du désespoir
Merci pour l’oasis interdite
L’ombre et la nuit
Largement dispensées
Merci pour les crachats
La générosité tournée en dérision
Merci pour l’implacable malédiction
Qui pèse sur moi
Comme sur tant d’autres
Avec toi
Non sans toi
Il n’y a plus de toi désormais
Des apparences d’ombre
Dans l’étreinte des arbres morts
Des troncs pourris
Des sources trop hautes
Où l’aube se prostitue
Pour mendier un peu de lumière

 

Francis Giauque

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Souvenir près de l’oubli. Mort lointaine
la voix grince et trépide et tremble
le vent dément
le vent ment
le vain vent
la main ment
la main sainte
le vent saint
le saint enceinte
par le vent qui ment
je mens
je m’en démens
je m’endors
d’or et d’ouïr
j’ai mes mains démentes
mes saintes mains
enceintes de ton ombre
je m’effondre
je m’effleure
un geste de fleur
frêle
froide
je m’offre affreusement                                                      je m’offre
tu m’effraies
je m’offre
je m’en fous

 

Alejandra Pizarnik – Souvenir près de l’oubli

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
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Le bateau vide
– qui apparaît maintenant sur la plage –,
cède doucement,
sans réserve,
au mouvement de l’eau.

Être ainsi dans le monde
même par-delà l’intelligence
qui soupèse tout.

Adopter la façon du bateau
afin de s’intégrer
dans l’harmonie.

 

Alberto Blanco

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

C’est contre moi que je lutte.
Je n’ai pas d’autre ennemi.
Ce que je pense,
Ce que je sens,
Ce que je dis,
Ce que je fais,
Réclame le châtiment
Et désespère la lance de mon bras.

Alliance absurde
D’enfant
Et d’adulte,
Ce que je suis est une insulte
A ce que je ne suis pas ;
Et je combats cette silhouette
Qui m’a investi par traîtrise.

Malheureux avec ou sans folie,
Je demande à la vie une autre vie, une autre aventure,
Un autre incertain destin.
Je ne me donne pas pour vaincu,
Ni convaincu.
Et j’agresse en moi l’homme et l’enfant.

 

Miguel Torga _ Guerre civile

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Membre+, Posté(e)
goods Membre+ 35 581 messages
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Barbara

Rappelle-toi Barbara

 

Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là

 

Et tu marchais souriante

 

Épanouie ravie ruisselante

 

Sous la pluie

 

Rappelle-toi Barbara

 

Il pleuvait sans cesse sur Brest

 

Et je t’ai croisée rue de Siam

 

Tu souriais

 

Et moi je souriais de même

 

Rappelle-toi Barbara

 

Toi que je ne connaissais pas

 

Toi qui ne me connaissais pas

 

Rappelle-toi

 

Rappelle-toi quand même ce jour-là

 

N’oublie pas

 

Un homme sous un porche s’abritait

 

Et il a crié ton nom

 

Barbara

 

Et tu as couru vers lui sous la pluie

 

Ruisselante ravie épanouie

 

Et tu t’es jetée dans ses bras

 

Rappelle-toi cela Barbara

 

Et ne m’en veux pas si je te tutoie

 

Je dis tu à tous ceux que j’aime

 

Même si je ne les ai vus qu’une seule fois

 

Je dis tu à tous ceux qui s’aiment

 

Même si je ne les connais pas

 

Rappelle-toi Barbara

 

N’oublie pas

 

Cette pluie sage et heureuse

 

Sur ton visage heureux

 

Sur cette ville heureuse

 

Cette pluie sur la mer

 

Sur l’arsenal

 

Sur le bateau d’Ouessant

 

Oh Barbara

 

Quelle connerie la guerre

 

Qu’es-tu devenue maintenant

 

Sous cette pluie de fer

 

De feu d’acier de sang

 

Et celui qui te serrait dans ses bras

 

Amoureusement

 

Est-il mort disparu ou bien encore vivant

 

Oh Barbara

 

Il pleut sans cesse sur Brest

 

Comme il pleuvait avant

 

Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé

 

C’est une pluie de deuil terrible et désolée

 

Ce n’est même plus l’orage

 

De fer d’acier de sang

 

Tout simplement des nuages

 

Qui crèvent commes des chiens

 

Des chiens qui disparaissent

 

Au fil de l’eau sur Brest

 

Et vont pourrir au loin

 

Au loin très loin de Brest

 

Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert

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Invité Etaine
Invités, Posté(e)
Invité Etaine
Invité Etaine Invités 0 message
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Crépuscule d'automne

Sous le souffle étouffé des vents ensorceleurs

J'entends sourdre sous-bois les sanglots et les rêves :

Car voici venir l'heure où dans des lueurs brèves

Les feuilles des forêts entonnent, chœur en pleurs,

L'automnal requiem des soleils et des sèves.

Comme au fond d'une nef qui vient de s'assombrir

L'on ouït des frissons de frêles banderoles,

Et le long des buissons qui perdent leurs corolles

La maladive odeur des fleurs qui vont mourir

S'évapore en remous de subtiles paroles.

Sous la lune allumée au nocturne horizon

L'âme de l'angelus en la brume chantonne :

L'écho tinte au lointain comme un glas monotone

Et l'air rêve aux frimas de la froide saison

A l'heure où meurt l'amour, à l'heure où meurt l'automne !

Stuart Merrill

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

ressuscite-moi
j’ai passé l’hiver dehors
avec ma robe de soie jaune
mes pieds nus d’enfant
et une poignée de sable aurifère
en suspension
d’ici j’entends des trains qui vont et viennent
nos abris soulevés des rails
en poussières fines
des échos
des échos des comètes
et plus rien ne répare

Kateri Lemmens

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  • 4 semaines après...
Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Le poète est celui qui met sa nuit sur la table
Disait-il : des fragments, des ruines
Des efforts, des présences
Des trous noirs où neigent parfois
Des rémissions ou des absences
Rien ne va plus de soi
Dans les périodes troubles
Nous voyons dans le vide
Nous déclinons des hauteurs
Nous pensons des fractures
Nous allons jusqu’au bout
Des solitudes

 

Éric Brogniet

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Qu’il est dur de marcher au milieu des humains
Et de feindre que l’on n’est pas mort,
Narrer le jeu tragique des passions, en vain,
À ceux qui n’ont pas vécu encore.

Et, sondant tes propres cauchemars,
Au désordre des sens trouver de l’harmonie,
Pour qu’on devine, aux pâles lueurs de ton art,
L’incendie dévorant de la vie !

 

 

Alexandre Blok

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Entre
Les seins
De l’absence
Cette longue corde
De l’infini

Retient nos mains
Vers autant d’ailleurs
Qu’il est possible d’arpenter

Jusqu’à la douceur tranchante
D’une lune noire

Avant que vivre
Ne se dissolve

Dans la terre rouillée
Par le sang

 

Christophe Bregaint

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  • 4 semaines après...
Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Tu l’aimes
Mais elle te tient à distance

Sans le savoir
Tu as échappé au pire :
À l’enfer des femmes

Elle t’ouvrirait sa porte
Et ne te laisserait plus en repos ensuite
Ce qu’elle exigerait de toi
Serait pire que le renoncement :
Un enfermement !

Ordres contre-ordres
Cris supplications !
Crises !

Voilà pourquoi
Tu continues
À lui écrire des lettres dûment affranchies
Qui ressemblent parfois
À des poèmes courtois

Et que tu imagines l’amour
Comme une simple promenade dans un parc
Avec une femme qui sort tout juste du bain
Et qui ne vous demande jamais rien !

 

Paul Vallée - Enfer domestique

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 761 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal 
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente,
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue 
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, 
ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien 
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts, 
et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour-propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, 
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient un allié très précieux.

Charlie Chaplin

 

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Nouveau, 47ans Posté(e)
Apophtegme Nouveau 3 messages
Forumeur Débutant‚ 47ans‚
Posté(e)

D’image lointaine vaporeuse ou solide,
Luminance blanche, grise, rose, orangée,
Minois de gouttelettes à jamais humide,
D’allure aérienne, léger ou chargé.

Nul besoin de chevalier, tel Zéphyr, Mistral,
De ton hérédité, nul gène n’est royal.
Fantôme numérique de dame nature,
Nous te faisons grandir depuis le disque dur.

Nous te faisons maigrir pour un nouveau futur,
Charge nous est donné de te bonifier.
De notre épique vie, tu te donnes figure,
A jamais l'épicurien de nos données.

Mais à aujourd'hui, de toi, je ne veux plus rien.
De ce beau matin, de moi tu n’auras plus rien.
De ma confiance tu t'es bien amusé.
De ton lointain serveur bogué tu m'as lâché.

A nous se dresse de nouveau le pont-levis.
Pas le moindre souvenir je n'attends de toi.
A tout jamais, l'accès t'est coupé à ma vie.
De mon désespoir tu n'en feras pas ta foi.

Ô, je m'en retourne et m'enquiers de l'orignal,
Dont tu seras à jamais qu'un piètre alias.
Jamais tu ne brilleras auprès des étoiles,
Jamais en toi, les anges iront prendre place.

Nuage, tu n'en as aucune poésie,
Pas même celle qui porterait ta louange.
De toi, je ne garde que tumulte et mépris,
Alors que promesse était faite d'un archange.

Cloud qui m'a trahi, c'est à toi que je le dis !
De celui qui forme mes rêves en son lit,
Tu ne saurais revêtir son plus blanc habit.
A jamais, par cette prose, je te bannis.

[Apophtegme]

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Fuir loin de la haine et de ses tanières
portés par la passion et la quête.
Fuir et aller de désespoirs en refuges
avec pour seul viatique l’amour et le trouble.
Fuir vers un temps sans points cardinaux
comme un équilibriste sur la corde frêle de la sagesse
ou comme des mendiants qui poursuivent
un coeur bien mérité sur cette terre.
Fuir guidés par des boussoles brisées.
Fuir et croire en la fuite.
Fuir pour se retrouver.

 

David Eloy Rodríguez - Lignes de fuite

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Membre, Posté(e)
MelleNoir Membre 3 929 messages
Maitre des forums‚
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Marie-Catherine-Hortense de VILLEDIEU
1632 - 1683

Jouissance

Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.

O vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.
  • Waouh 1
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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Après tout même toi
que je devrais sentir ennemi
et que je pardonne.
Tu es seulement un homme
qui essaie de comprendre
et de ne comprendre personne.
Ta générosité
est aussi fausse que la mienne.
Aucun de nous
n’est assez bon
pour faire sortir
les miracles des vers.
Aucun de nous
n’est assez pur
pour les oublier
à jamais.

 

Alda Merini

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Chaque Jour Plus Exsangue

 

Le
Malheur siffla ses petits et me désigna. «
C'est lui, leur dit-il, ne le lâchez plus. »
Et ils ne me lâchèrent plus.

Le
Malheur siffla ses petits.

«C'est lui, leur dit-il, ne le lâchez plus. »

Ils ne m'ont plus lâché.

 

Henri Michaux

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 857 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

C’est l’histoire d’une femme miroir aux éclats brisés
qui au lieu de refléter son image
renvoie celle d’un homme cassé
c’est l’histoire d’une femme éclatée
qui reflète un homme en pièces
une histoire d’amour opaline
l’histoire d’une femme qui laisse passer la lumière
kaléidoscope frappé de transparence
avec le reflet d’un homme décomposé

Carla Lucarelli

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  • 4 semaines après...
Membre, 58ans Posté(e)
Elbaid1 Membre 7 645 messages
Maitre des forums‚ 58ans‚
Posté(e)

Poésie covidé .

C'est à travers vos groins empaquettés
à travers vos geules d'emmitouflés
des vascagats du vaccin omnipotent
croulant de vos appendices nazifiant
les capucins et cureton de l'intransigeant .
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