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un jour... un poème

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chirona

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Le vent n’a pas d’ombre

les chiens
n’en connaissent
que les traces qu’il porte

le vent n’a pas d’ombre

mais soutient les oiseaux
la colère la caresse
et le chant

il dort dans les arbres
fait l’amour dans l’herbe

mais on peut lire son âme
sur l’eau

ce qu’il dit le laisse libre
de parler fort ou
de se taire

 

Werner Lambersy - La perte du temps (2015)

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  • 7 mois après...
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Posté(e)

on n’est qu’une tension de mots
d’œil et de main

cela ne suffit pas
pour soulever
c’est clair

on dure on tient

au bout
on parle
mal

mais on serait mort
depuis long
sinon. 

 

Antoine Emaz

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  • 4 mois après...
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UN SILENCE

un silence est un appel
un cillement fatidique
un promontoire
pour balayer du regard
les immondices des paroles
délaissées pêle-mêle
par l’habitude du côtoiement.

Emmila Gitana

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 820 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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L'absent

Qu'elle est lourde à porter l'absence de l'ami,
L'ami qui tous les soirs venait à cette table
Et qui ne viendra plus, la mort est misérable,
Qui poignarde le cœur et qui te déconstruit.
Il avait dit un jour: "Lorsque je partirai
Pour les lointains pays au-delà de la terre,
Vous ne pleurerez pas, vous lèverez vos verres
Et vous boirez pour moi à mon éternité."
Dans le creux de mes nuits, pourtant, je voudrais bien
Boire à son souvenir pour lui rester fidèle,
Mais j'ai trop de chagrin et sa voix qui m'appelle
Se plante comme un clou dans le creux de ma main.
Alors je reste là au bord de mon passé,
Silencieux et vaincu, pendant que sa voix passe
Et j'écoute la vie s'installer à sa place,
Sa place qui pourtant demeure abandonnée.
La vie de chaque jour aux minuscules joies
Veut remplir à tout prix le vide de l'absence
Mais elle ne pourra pas, avec ses manigances,
Me prendre mon ami pour la seconde fois.
Qu'elle est lourde à porter l'absence de l'ami.
Qu'elle est lourde à porter l'absence de l'ami!
 
A la première écoute, Bécaud est un peu énervant d'autant  "surjouer le sentiment" ! La deuxième fois, ça passe mieux... La troisième on comprend qu'il ne pouvait pas faire autrement....

 

 

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  • 3 mois après...
Membre, son et lumière, 43ans Posté(e)
micro-onde Membre 7 069 messages
43ans‚ son et lumière,
Posté(e)

c’est un jour de pluie

qui rends ma journée sombre

c’est un jour de pluie

ne regardes pas mes yeux

c’est la pluie qui les mouillent

c'est un jour de pluie

pluie de torrents

pluie de rivière

à travers le jour gris

et les couleurs délavées de mon coeur

coulent sur le sol

et jamais ne reviennent

souvenir ému de mon amour pour toi

inutile

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  • 1 mois après...
Invité Jane Doe
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Invité Jane Doe
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Posté(e)

Partie de ténèbres
 

Mon esprit dans le noir

Le coeur en sang

Y a-t-il encore espoir

Je doute a chaque instant

Dois-je brisé ces chaînes

Dois-je détruire la striction

Oublier toute cette haine

De cette vie de destruction

Pourquoi je garde cette envie

Ce désir sans fin

Celui d'en finir de la vie

Suffit de cicatrices, ainsi plein

(Zenwu)

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Jane Doe a dit :

Partie de ténèbres
 

Mon esprit dans le noir

Le coeur en sang

Y a-t-il encore espoir

Je doute a chaque instant

Dois-je brisé ces chaînes

Dois-je détruire la striction

Oublier toute cette haine

De cette vie de destruction

Pourquoi je garde cette envie

Ce désir sans fin

Celui d'en finir de la vie

Suffit de cicatrices, ainsi plein

(Zenwu)

Comme un écho à ce qui est exprimé dans ce poème, est-ce que tu as lu celui de Valéry Larbaud que @Tequila Moor a posté il y a quelque temps sur le fil "quel est votre poème préféré ?" 

 

Je ne le connaissais pas, mais je le trouve assez extraordinaire. Pour moi il contient l'antidote à beaucoup de choses.

 

Modifié par Aruna
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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 074 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

Seul dans mon 40m2 

Je vois passer des ombres

Etincelantes de compréhension

Des dérives de la vie. 

Il n'y a plus de cap

Mais le courant n'a jamais été autant déterminé.

 

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Invité Jane Doe
Invités, Posté(e)
Invité Jane Doe
Invité Jane Doe Invités 0 message
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il y a 7 minutes, Aruna a dit :

Comme un écho à ce qui est exprimé dans ce poème, est-ce que tu as lu le poème de Valéry Larbaud que @Tequila Moor a posté il y a quelque temps sur le fil "quel est votre poème préféré ?" 

 

Je ne le connaissais pas, mais je le trouve assez extraordinaire. Pour moi il contient l'antidote à beaucoup de choses.

 

Non je ne l'avais pas vu, je viens de le lire, il est magnifique.

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Sérial Banneur, `, Posté(e)
Tequila Moor Sérial Banneur 14 631 messages
`,
Posté(e)

Joyce Mansour
Bleu comme le désert

Heureux les solitaires
Ceux qui sèment le ciel dans le sable avide
Ceux qui cherchent le vivant sous les jupes du vent
Ceux qui courent haletants après un rêve évaporé
Car ils sont le sel de la terre

Heureuses les vigies sur l'océan du désert
Celles qui poursuivent le fennec au-delà du mirage
Le soleil ailé perd ses plumes à l'horizon
L'éternel été rit de la tombe humide
Et si un grand cri résonne dans les rocs alités
Personne ne l'entend personne

Le désert hurle toujours sous un ciel impavide
L'œil fixe plane seul
Comme l'aigle au point du jour
La mort avale la rosée
Le serpent étouffe le rat
Le nomade sous sa tente écoute crisser le temps
Sur le gravier de l'insomnie

Tout est là en attente d'un mot déjà énoncé
Ailleurs

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Membre, 50ans Posté(e)
Aruna Membre 526 messages
Forumeur balbutiant‚ 50ans‚
Posté(e)

Se taire

Maintenant, nous allons compter jusqu'à douze
et resterons tous immobiles.

Pour une fois sur cette terre, ne parlons dans aucune langue,
arrêtons nous une seconde,
et ne gesticulons plus sans arrêt.

Nous passerions un instant exceptionnel,
sans agitation, sans bruit de machines,
nous serions tous ensemble
dans une soudaine étrangeté

Les pêcheurs de mers froides
ne tueraient plus de baleines,
et le travailleur de sel
pourrait regarder ses mains abîmées.

Ceux qui préparent des guerres sur papier,
des guerres avec du gaz, des guerres avec du feu,
des victoires sans survivants,
se mettraient des habits propres
et ensemble avec leurs frères
marcheraient à l'ombre sans rien faire.

Ce que je souhaite, n'est pas à confondre
avec la passivité absolue.
C'est de la vie qu'il s'agit;
Je ne veux pas partir avec la mort.

Nous n'avons pas pu être unanimes en bougeant sans cesse nos vies,
Peut-être ne rien faire,
peut-être un immense silence
briserait notre tristesse;
Cette tristesse qui exprime
notre incompréhension réciproque
et cette peur que nous avons de la mort.
Peut-être la terre nous apprendra,
Que quand tout semblait mort, tout était vivant.

Maintenant, je compterai jusqu'à douze
et vous serez très silencieux,
et je m'en irai.

Pablo Neruda

 

 

 

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 074 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

Au four et au moulin.

 

Il allait au four et au moulin
Régler, je ne sais quelle affaire!
Courant tout les chemins,
Sans résoudre le mystère.

Il est pile, il est face
Jamais à sa place
Il est pile, il est face
Profonde surface.

Duplicité ou bon ouvrage,
La mouture brûlait au four
Sans esprit de partage
Il n'attendait pas son tour.

Il est pile, il est face
Jamais à sa place
Il est pile, il est face
Profonde surface.

Il allait au four et au moulin
Suivant, je ne sais quelle affaire!
Courant tout les chemins,
Je crois qu'il porte le fer.







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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 074 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

Je voulais t'aimer

Je ne voulais que ça 

J'ai tout fait pour ça.

Et comme un tube de dentifrice - j'ai fondu.

Tu ne refermais jamais le tube avec son bouchon.

Beaucoup de moi c'est évaporé, sur la tablette près du savon.

Et toi et tes serviettes hygiéniques 

Vous avez commencé à m'agacer. 

Je voulais t'aimer

Je ne voulais que ça 

J'ai tout fait pour ça.

 

Et comme des miettes dans le lit, tu m'a gratté.

L'amour c'est du poils à gratter.

Point - barre!

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Membre, 57ans Posté(e)
lysiev Membre 8 465 messages
Maitre des forums‚ 57ans‚
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Comme une âme en peine.

Je dérive au grès de mes pensées.

Je suis attirée comme les marins par le chant des sirènes.

Dans les recoins les plus sombres de mon être.

Je dois me battre pour ne pas sombrer dans le flot de mes sombres pensées.

Qui ne sont que tristesse et désespoir.

Je dois mon salut qu'à l'amour des êtres les plus chers à mon cœur.

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 074 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
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Mon passé étalé sans figure,

Mes pensées outragées par l'amour.

Retrouverais-je tes pas

Dans ce vacarme qui ne veut plus rien dire?

 

Des yeux, un regard 

Je ne garde rien

Comme-ci j'étais né hier.

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Ostie

Que

Ça Fait Mal

L’extraction buccale des mots, du port d’encrage, le traitement de canal de Panama, la peau de banane, la glissade dans la boue, les carcasses d’oiseaux, les œufs d’autruche au déjeuner: il y a du sable dans mon assiette, des roches dans mes souliers pour la baignade et il faut bien noyer les poux, la poussière et les choux graisseux, et il faut bien cacher les assiettes sales dans les craques du plancher, ça ne les fera pas disparaitre, surtout pas l’odeur.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

Avaler le sourire que tu forces à mes lèvres, ne surtout rien laisser paraitre par orgueil, masquer les souvenirs qui se dessinent dans ma tête, les enfouir au fond de ma gorge avec les regrets qui commencent à pourrir, qui me donnent l’haleine fétide de ces nuits sans lendemain, je tente d’ailleurs si mal de la fuir et elle me rattrape toujours et elle me le rend si bien au matin, et moi qui pensait l’aimer cette folle passagère.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

Ces images qui me devancent et me précèdent, j’accélère et hésite, entre repartir et compter de mille à zéro, la ligne est mince, et l’interstice camouflé, et j’y tombe et me perd, je revisite et je lèche les lieux communs en vulgaire passante: leur odeur familière, la nausée abondante, la bave en onguent appliquée en couche mince sur les plaies encore fraiches d’une peau qui rapetisse.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

L’étroitesse de mon enveloppe charnelle devenue trop petite, les dents qui claquent le tempo des os qui cassent, l’étourdissement en spirale trou-noireuse, la lourdeur des membres qui ne répondent plus sous l’assaut des aiguilles, le souffle qui éclate les poumons qui éclatent l’élastique et le cœur qui saute son tour, et le mouton qui mange sa propre laine, et qui s’étouffe de ce trop-plein d’air et de rien.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

Et crisse que ça peut remplir tout entier le vide, et crisse que ça peut faire du bruit le silence, et plus je découpe et recoupe, plus je pense, et le gris c’est du noir sur du blanc, et j’en suis aveugle maintenant, et je suis certaine de la brillance des couleurs, et je ne questionne plus la lumière, car je crois que mourir avec des étoiles dans les yeux quelques secondes, c’est quand même beau… un peu comme une image.




Mais, OSTIE que ça fait mal.


Josiane Lavoie.

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 820 messages
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Il y a 19 heures, Lucy Van Pelt a dit :

Ostie

Que

Ça Fait Mal

L’extraction buccale des mots, du port d’encrage, le traitement de canal de Panama, la peau de banane, la glissade dans la boue, les carcasses d’oiseaux, les œufs d’autruche au déjeuner: il y a du sable dans mon assiette, des roches dans mes souliers pour la baignade et il faut bien noyer les poux, la poussière et les choux graisseux, et il faut bien cacher les assiettes sales dans les craques du plancher, ça ne les fera pas disparaitre, surtout pas l’odeur.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

Avaler le sourire que tu forces à mes lèvres, ne surtout rien laisser paraitre par orgueil, masquer les souvenirs qui se dessinent dans ma tête, les enfouir au fond de ma gorge avec les regrets qui commencent à pourrir, qui me donnent l’haleine fétide de ces nuits sans lendemain, je tente d’ailleurs si mal de la fuir et elle me rattrape toujours et elle me le rend si bien au matin, et moi qui pensait l’aimer cette folle passagère.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

Ces images qui me devancent et me précèdent, j’accélère et hésite, entre repartir et compter de mille à zéro, la ligne est mince, et l’interstice camouflé, et j’y tombe et me perd, je revisite et je lèche les lieux communs en vulgaire passante: leur odeur familière, la nausée abondante, la bave en onguent appliquée en couche mince sur les plaies encore fraiches d’une peau qui rapetisse.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

L’étroitesse de mon enveloppe charnelle devenue trop petite, les dents qui claquent le tempo des os qui cassent, l’étourdissement en spirale trou-noireuse, la lourdeur des membres qui ne répondent plus sous l’assaut des aiguilles, le souffle qui éclate les poumons qui éclatent l’élastique et le cœur qui saute son tour, et le mouton qui mange sa propre laine, et qui s’étouffe de ce trop-plein d’air et de rien.




Ostie

Que

Ça Fait Mal

Et crisse que ça peut remplir tout entier le vide, et crisse que ça peut faire du bruit le silence, et plus je découpe et recoupe, plus je pense, et le gris c’est du noir sur du blanc, et j’en suis aveugle maintenant, et je suis certaine de la brillance des couleurs, et je ne questionne plus la lumière, car je crois que mourir avec des étoiles dans les yeux quelques secondes, c’est quand même beau… un peu comme une image.




Mais, OSTIE que ça fait mal.


Josiane Lavoie.

 

Étonnant ! Chaque mot, chaque phrase nous parle !

Pas besoin de la rime et chaque idée s'enchaîne à l'autre....

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 820 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Dans ma tête

J'ai quelques mots

mais très peu;

qui s'encastrent

et me castrent

en un puzzle

et ce puzzle c'est moi.

Je jette tout en l'air

et les pièces retombent

en ordre différent

c'est encore moi

sous un autre angle

Dans ma tête

j'ai quelques mots

mais très peu...

 

(Il faut viser plus haut,

Il faut viser très haut,

l'exemple c'est le ciel,

mais tous mes mots retombent.)

Modifié par Blaquière
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  • 2 semaines après...
Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 761 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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The Place Where We Are Right

by Yehuda Amichai

From the place where we are right
Flowers will never grow
In the spring.

The place where we are right
Is hard and trampled
Like a yard.

But doubts and loves
Dig up the world
Like a mole, a plow.
And a whisper will be heard in the place
Where the ruined
House once stood.

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  • 2 semaines après...
Invité Jane Doe
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Invité Jane Doe
Invité Jane Doe Invités 0 message
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COMME JE LÈCHE LA QUEUE DU DIABLE

Des mémoires troubles glissent sur ma langue
En perles rouges, en sable
Dans les sous-sols du prince, exsangue
Je lèche la queue du diable

Il ôte de ma gorge
En un million de fragments noirs
Un hurlement de forge
Où l'on expire sous les hachoirs

J'ai léché la sueur du diable
Et me suis enivré de son parfum
Me suis tailladé les lèvres et affûté les crocs
Sur ses ramures de séraphin

Il mit au monde, au mien
En une naissance profane
L'antéchrist Damien
Porté par tous, en de secrètes arcanes

Crapaud rouge-sang, l'homme que j'étais
Brisé par les estimes d'arrière-garde
Pour mon seigneur, plus crues et faisandées
Il fait de mes bourreaux viande froide

Je vous le dis, cette foule est un tyran
Aux aléas divins, des justifications
D'agrégat d'âmes se putréfiant
Pour exprimer leurs malfonctions

Grisé par mes exaltations
Je creuse sous des statues de saints
Toutes en amères exhalaisons
Pour lui, galeries et souterrains

Dans le fondement de la terre
Cœur de la sphère, aux anathèmes incessants
Est une étuve où vivent les mortes chairs
Capitale des murmures, creuset des revirements

Les hommes encore enfants le vivraient enfer
But i have, m'incite à répéter mon nouveau père
Neither face, nor feelings, nor individuality
And nor even a name, i'm no longer my enemy

Canonisé par l'ombre, j'apprends dans mes leçons
Ce que regards aux cieux, et liturgie de fous
Ne saurait être sans moi, et mon père-démon
Ma mécréance en gage des hallucinations

Et je me dresse, depuis mon cimetière
Mes soupirs glissent, depuis les encensoirs
J'ôte mes souliers de fer, je cours
Ma peau claire resplendit, sous une toge noire

Dans les bas territoires, j'ai brassé des rivières
Qui miroitent doucement, sur un grand ciel de pierre
Les chèvres et les serpents enlacent les enfants
Ici ceux qui aiment l'or, se contentent d'argent

Il y a au dessus des voûtes
Un grondement inepte, hérissés de croissants
D'étoiles, de croix, sans doute
Encore pour quelques temps

Les hommes me tiennent pour un cœur froid
Ils voient en moi l'anti, puisque qu'aveugle aux éclairs
Ils font de moi l'hors-norme, lorsque je recommande
Les runes multicolores d'un diable libertaire

Mes lettres dansent, libérées des prophètes
Tronçonnons les consciences
Craquons des allumettes
Festoyons dans l'essence

J'assure que mes mots sont à toutes existences
Ce que naissances sont, aux bûchers funéraires
Je lèche la queue du diable, j'aime cette malséance
Plus vous croyez en Dieu, et plus je m'en libère

@Nathaniel.K

Avec l'autorisation de l'auteur. Merci :)

 

Modifié par Jane Doe
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