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Les banques privées créent l'argent


economic dream

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

Alors voilà j'ai trouvé un article très sympa sur occupyfrance.org, article facile à comprendre qui explique rapidement comment les banques créent de l'argent.

Et qui permet de comprendre que l'argent c'est de la dette.

"

Les banques privées ont le privilège de création monétaire

La racine de la crise de la dette et de la plupart des maux économiques est la création monétaire privatisée. Il est capital d’exiger son abolition parmi nos revendications. Restituons le monopole de création monétaire à une entité publique !

Il faut bien comprendre le fonctionnement du système monétaire et ses conséquences. Les mécanismes de création monétaire sont intimement liés à la crise actuelle et à de nombreux maux économiques : chômage, inflation, bulle des prix de l’immobilier…

Lorsqu’on va à la banque pour emprunter de l’argent, la banque crée un nouveau compte au nom de l’emprunteur et y incrémente la somme que vous avez emprunté sans se soucier d’avoir récolté cet argent auparavant. Les banques privées n’ont pas besoin de récolter des dépôts et de l’épargne préalablement pour émettre du crédit. C’est un simple double jeu d’écriture comptable. De la même façon, une banque privée peut acheter un actif (un immeuble par exemple) et incrémenter le compte bancaire du vendeur de son prix. Ce n’est que lors des mouvements entre comptes bancaires que le problème du refinancement d’une banque privée se pose, pour équilibrer leur bilan comptable.

Une petite anecdote pour illustrer ça:

« J’ai grandi dans une petite ville où tout le monde se connaissait. Un jour dans les années 60, je déjeunais avec mon banquier local lorsqu’il m’a dit : « J’envisage de vendre ma banque. Je vais distribuer plus de crédits; ça la fera grossir et je la vendrais plus cher. »

Je lui ai demandé où est-ce qu’il pensait pouvoir récupéré suffisamment de dépôts dans notre petite communauté pour les financer. Il m’a répondu « J’ai juste besoin de faire les prêts. Les dépôts n’en seront qu’une conséquence. Ce sont les crédits qui font grandir la banque. »

Il a vendu la banque avec une bonne marge l’année suivante sans avoir attiré de nouveau clients.»

C’est indéniable, l’émission de nouveaux crédits c’est de la création monétaire, d’où l’expression « Les crédits font les dépôts ». Les banques ont bien le privilège de création monétaire. Beaucoup résumeront : Les banques créent de l’argent à partir de rien. Naturellement, lors du remboursement de ces emprunts, il y a destruction monétaire.

Ce phénomène est dû au système monétaire avec lequel nous vivons : Fractional reserve banking. Ce système fait entrer le Reserve Requirement en jeu (reserves obligatoires en français). Ce Reserve Requirement est défini dans la zone Euro à 2%. Les banques peuvent donc théoriquement multiplier leurs réserves par 49. En fait ce n’est pas réalisable à cause d’autres effets, notamment les fuites et le ratio de solvabilité. Ce qui fait que le Reserve Requirement n’est plus un facteur limitant aujourd’hui pour l’émission de crédit, c’est pour ca que l’on en parle si peu. Une banque privée ne peut, en pratique, multiplier ses réserves que par 10 ou 12. Par contre on peut tout de même dire que environ 96% de la masse monétaire en circulation (M4) a été créée par émission de crédit. Ceci est possible puisque les obligations d’état, qui sont elles mêmes du crédit, constituent aussi les réserves.

Avec tout ça, où est le problème ?

Tout d’abord l’aspect moral ; le privilège de la création monétaire peut-il être laissé entre les mains d’établissements privés ? Les banques privées font des bénéfices sur l’émission de crédits sans avoir récolté les dépôts correspondant antérieurement. Ont-elle vraiment la légitimité de bénéficier d’intérêts sur du crédit émis gratuitement ? De plus cette allocation de crédits remplit des intérêts privés alors que c’est bien l’état (avec l’aide de la BCE) qui garantit la valeur de l’argent ; le bon sens voudrait que ce soit une entité publique qui ait le monopole de la création monétaire.

Ensuite, l’aspect économique, les banques ponctionnent un intérêt sur 96% de la masse monétaire. Ce prélèvement est fortement susceptible de limiter la croissance économique. Trop de dettes vont inévitablement mener un système économique à bout de souffle à cause de la surcharge des intérêts prélevés. Il me semble que la crise des dettes souveraines soit une bonne illustration de cette limite.

Et enfin l’aspect durable, lors du remboursement des crédits il y a destruction monétaire. Avec une politique d’austérité et d’assainissement des comptes, comme l’Europe est prête à adopter,un ralentissement de création de monnaie ou en circulation, voire de la destruction monétaire aura lieu. Avec l’hypothèse que la masse monétaire reflète la richesse disponible (richesse disponible = patrimoine de biens et services créés bénéfiques à la société), le remboursement des crédits va donc amener un déséquilibre entre la richesse disponible et la masse monétaire. Si des investissements bénéfiques (création de richesse) pour la société ont été effectués grâce à ces crédits, l’effet néfaste en sera d’autant plus ressenti. Une destruction de la masse monétaire et une hausse de la richesse sont propices à de la déflation. Une économie avec une masse monétaire qui se réduit ne peut que tendre à la récession (non seulement par manque d’investissements mais aussi par destruction monétaire).

A la lumière de ces faits, on comprend facilement comment toute notre économie est perfusée au crédit. Tenter de réduire le niveau d’endettement général, c’est condamner l’économie à une récession avec des conséquences à long terme. Cette vidéo résume très bien tout ça en quelques minutes :

.

Au-delà, de ces trois conséquences mécaniques de ce système on peut aussi lier d’autres effets néfastes à ce système: imposition démesurée, bulles spéculatives surtout en immobilier, perte de souveraineté… J’ai beaucoup de mal à trouver des arguments en faveur du système actuel. Les deux crises économiques systémiques majeures consécutives sont un signe du dysfonctionnement du système monétaire actuel; un dysfonctionnement insolvable par quelconque politique économique

De nombreux économistes très sérieux ont critiqué le Fractional reserve banking et ont proposé une alternative : le Full Reserve Banking. Irving Fisher, surement le plus grand économiste de tous les temps, fut l’un des premiers à décrire ce problème dans son livre : « 100% Money » dans les années 30.

Sous un système de Full reserve banking, le monopôle de la création monétaire est rendu à une entité publique, évidement indépendante du gouvernement. La masse monétaire est donc bien plus stable et étroitement contrôlée. Les banques n’ont qu’un rôle d’intermédiaire entre les épargnants et les emprunteurs et n’ont plus le privilège de création monétaire.

En résumé : La crise de la dette est un faux problème. L’état n’a pas besoin d’emprunter au secteur privé. Une simple modification de la législation permettrait une solution sans revers de la médaille (risque d’inflation ou pénurie de crédit). Les politiques ne la proposent pas par ignorance ou soumission aux banques privées. En plus d’endiguer la crise de la dette cette réforme permettrait de financer des investissements d’avenir. Exigeons l’abolition de la création monétaire privatisée et la restitution du monopôle de la création monétaire à une entité publique.

Il faut bien apprécier les conséquences de la création monétaire par les banques privées. Puisque ce sont les banques qui fournissent la masse monétaire et que notre économie a besoin de cette masse monétaire pour fonctionner; nous sommes complètement dépendants de notre endettement envers les banques privées. Elles ont le choix d’allouer ou non les crédits à l’état et à tous les acteurs économiques : c’est une véritable main mise sur tout le gouvernement, et tous les emprunteurs en général. Malgré des élections transparentes, c’est la fin de la démocratie par influence financière. Il y a un lien de servitude qui se crée entre un créancier et un emprunteur. Nous sommes tous au service des banques privées. A mes yeux, c’est de l’esclavagisme moderne.

La monnaie est créée ex-nihilo. C’est bien l’état qui garanti la valeur de l’argent. L’état n’a pas besoin d’emprunter au secteur privé. Ce que peut faire une banque privée, une banque centrale publique peut le faire au moins aussi bien. La dette souveraine est une absurdité ! On a déjà payé 1100 milliards d’intérêts aux banques privées en 38 ans en France et on va encore payer par une politique d’austérité. Il faut bien se rendre compte des volumes qui sont en jeu ! Le manque à gagner par la création monétaire est de plus de 8000 milliards d’euros en Europe utilisables pour rembourser les dettes souveraines et faire des investissements d’intérêt public. La masse monétaire régulée devrait avoir une croissance estimée à 4% par an. Cette création monétaire peut être disponible pour financer des investissements d’intérêt public, social, écologique…

L’appropriation de ce privilège par les banques privées est un véritable crime contre l’humanité ! En rendant l’argent rare par son prix, les banques privées créent artificiellement de la pauvreté et affament les populations. La restitution de la création monétaire à une entité publique permettrait une bien meilleure répartition des richesses et enlèverai définitivement l’énorme poids carcéral de la dette avec laquelle les banques privées nous asservissent !

Les faux monnayeurs qui produisent de la monnaie fiduciaire (billets et pièces) sont hautement condamnables. Les banques privées sont de faux monnayeurs de monnaie scripturale (comptes bancaires)! Maurice Allais, prix Nobel d’économie, les décrivaient ainsi.

Faites votre propre enquête ! Rendez-vous compte de l’arnaque !

Quelques sites web à visiter :

Une explication du système monétaire sur http://www.chomage-et-monnaie.org

Un blog dédié à la réforme 100% Monnaie de I.Fisher http://revolution-monetaire.blogspot.com/

Un blog de discutions autour du sujet de création monétaire http://postjorion.wordpress.com/

en anglais :

Une proposition de réforme : http://www.jamesrobertson.com/book/creatingnewmoney.pdf

Un reportage dénonçant le système monétaire actuel : « The Secret of Oz » de Bill Still disponible sur Youtube.

Un mouvement de contestation en Angleterre. : http://www.positivemoney.org.uk

"

Voilà pourquoi je suis pour la nationalisation du crédit par l'intermédiaire d'une banque publique prêtant sans interets au peuple, à l'Etat et au PME.

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Membre, 110ans Posté(e)
oh-dae-soo Membre 802 messages
Baby Forumeur‚ 110ans‚
Posté(e)

Bonne initiative !!! :bo:

Peu de gens le savent.

Un président américain ou un économiste (chépu) disait: si ce soir les americains apprennent comment se créer la monnaie il aura une révolution avant demain matin!

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Oui c'est Henri Ford qui a dit ça.

J'aime bien aussi cette citation de Galbraith un économiste:

"le processus par lequel les banques créent de l'argent est si simple que l'esprit refuse d'y croire"

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Membre, 32ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

L'actuel système est déjà un monopole de droit donné par les états à des entités publiques (ou des entitées privées détenues par les états) à savoir les banques centrales.

Je ne comprends pas le principe novateur de cette banque publique, à part recréer des banques centrales?

Autant imposer des réserves fractionnaires à 100%, cela évite la création monétaire par les banques privées tout en laissant aux banques centrales le soin d'émettre la monnaie.

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Membre, 35ans Posté(e)
Zecht Membre 155 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
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Ohhh je suis étonné, moi qui croyais qu'il n'y avait ici que des diatribe démagogique et politique !

Renchérir le cout de l'argent est peut être une solution ! mais la regle du 100% n'est pas a l'ordre du jour.. enfin elle ne peux pas l’être quand on observe le passif de la BCE...

J'pense aussi que ça provoquerait une grave récession ! ben ouai, pas de tune pas de croissance ! pas de boulot !

Etudiez voir l'action récente (2 derniers mois) de la BCE vous allez voir qu'il y a création massive d'argent (centrale)

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Membre, 38ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
Posté(e)
J'pense aussi que ça provoquerait une grave récession ! ben ouai, pas de tune pas de croissance ! pas de boulot !

Le passage au système 100% inclut dans l'application du plan le remplacement de la masse monétaire issue du crédit. En gros les banques auraient la même quantité d'argent à prêter avant et après ce passage.

Quelle différence y a-t-il entre un système bancaire ayant 5000 € en liquidités, et ne pouvant prêter que de l'argent qu'il a, càd 5000 €, et un système bancaire ayant 100 € en liquidités, limité à un devoir de réserves de 2% (zone euro), pouvant donc prêter lui aussi 5000 € ? (4900 € étant une masse monétaire créée de toute pièce par le système des réserves fractionnaires).

La seule différence est que dans le premier cas, il n'y a aucun risque de crises de liquidités, aucun risque d'hyper-inflation, puisque l'augmentation de la masse monétaire de 100 € porterait le tout à 5100 €, alors que dans le deuxième cas, cela porterait le tout à 10 000 € potentiel ! En tout cas, il n'y a aucune différence de puissance d'investissement entre le premier système bancaire, soumis à la règle du 100%, et le deuxième sous le système des réserves fractionnaires.

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

L'actuel système est déjà un monopole de droit donné par les états à des entités publiques (ou des entitées privées détenues par les états) à savoir les banques centrales.

Je ne comprends pas le principe novateur de cette banque publique, à part recréer des banques centrales?

Autant imposer des réserves fractionnaires à 100%, cela évite la création monétaire par les banques privées tout en laissant aux banques centrales le soin d'émettre la monnaie.

Je suis pour les réserves fractionnaires à 100 % pour les banques privées.

Mais je suis pour cette banque publique prêtant sans interets car c'est le moyen idéal de relancer le système.

Premièrement, grâce à cette banque qui ne prêtera biensur pas des sommes trop grandes ( sinon trop d'inflation), on pourra nationaliser le crédit en fait.

Le crédit, dont l'économie a terriblement besoin , est très rare aujourd'hui et il est instable avec le système bancaire actuel.

Pendant des années, c'est la fête et le crédit est facile et puis vient la crise (comme aujourd'hui) et plus personne n'obtient de crédit.

Sa carence aujourd'hui nuit très fort à la croissance.

D'ailleurs, la Grande Dépression a été aggravée par la forte restriction pendant des années du marché de crédit.

Donc lors de la création de cette banque publique prêtant sans interets qui aurait le monopole de la création monétaire en fait ( cette banque pourrait être la Banque Centrale d'ailleurs), des clients afflueront en masse et déforceront les banques. Alors l'Etat pourra les nationaliser à faible prix et les incorporer dans la banque publique.

L'opération rapportera énormément d'argent à l'Etat ( je ne connais pas le montant total du crédit accordé chaque année mais rien que l'Etat empruntera 178 milliards en 2012 + autres crédits) et permettra de rembourser la dette ( effet boule de neige annulé grâce à l'absence d'interets perfides) et le crédit peu cher relancera l'économie: il est bien connu que les banques n'accordent presque plus de prêts aux PME.

Surtout cette banque permettra de briser la chaîne de Punzi du crédit actuel:

pour payer les interets des prets précédents, il faut que la banque prete à nouveau de l'argent puisque les interets sont de l'argent qui n'existe pas vraiment. Le jour arrivera où personne ne pourra plus emprunter et donc tout le système bancaire s'écroulera.

Un jour, plus personne ne pourra payer sa dette.

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Membre, 37ans Posté(e)
Erik54 Membre 320 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)

Sujet très intéressant et instructif =) Je ne jamais très bien saisi la création monétaire par le privé, là c'est beaucoup plus clair.

Merci à toi =)

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Invité brindorge
Invités, Posté(e)
Invité brindorge
Invité brindorge Invités 0 message
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et oui c,est tout a fait cela,et le BILDERBERG est tout puissant ,

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Membre, j'assume ... pas toujours, 90ans Posté(e)
Crumb Membre 2 251 messages
90ans‚ j'assume ... pas toujours,
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C'est une théorie libérale de confier la création de la monnaie aux banques privées sous prétexte que les États ne sont pas fiables et sont susceptibles de créer de l'inflation. Cette théorie vient de prouver son ineptie et il ne reste à ses défenseurs que l'emploi de sophismes pour s'accrocher aux branches.

Comme beaucoup d'autres théories libérales (la liberté individuelle, le libre marché, la concurrence, ...) les facteurs de dysfonctionnement ne sont jamais pris en compte car ils rendent quasi impossible une modélisation du libéralisme.

De toute façon, les théories libérales ne sont qu'un rideau de fumée destiné à masquer le but fondamental qui est d'en finir avec la démocratie et de la remplacer par la gouvernance d'élites "éclairées".

En effet, le libéralisme refuse de considérer l'individu comme faisant partie d'une société porteuse d'un intérêt collectif auquel certains de ses comportements et de ses choix doivent être subordonnés.

Le libéralisme c'est : chacun pour soi, que le meilleur gagne et malheur aux perdants!

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Membre, 32ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Les facteurs de dysfonctionnement sont pris en compte dans une économie de marché, c'est précisément pourquoi le marché s'autorégule.

Sinon je suppose que la théorie du complot s'applique aussi en cas d'anarcho-capitalisme? Les élites éclairées qui prennent le pouvoir dans une anarchie \o/

L'individu fait partie d'une société mais l'individu prévaut sur la société dans le libéralisme. C'est à dire que la société ne peut pas décider pour l'individu ce qu'il doit faire ou pas (il existe déjà tout ce qui est norme sociale pour ça). L'intérêt collectif d'une société n'est que la convergence des intérêts individuels, nous sommes incapables en tant qu'espéce de subvenir seuls à nos besoins et nous avons égoïstement formé une société dans le but de la survie personnelle et pas pour satisfaire un quelconque intérêt général. Il y a une chose pourtant simple: on peut empiriquement observer un individu, on ne peut pas faire la même chose avec une société car elle n'a aucune réalité matérielle, ce n'est que l'ensemble des individus la composant.

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Les facteurs de dysfonctionnement sont pris en compte dans une économie de marché, c'est précisément pourquoi le marché s'autorégule.

Vous croyez encore dans les contes de fées vous?

On l'a bien ô comment le marché a régulé les subprimes. Les agences de notation leur donnaient un rating AAA.

Sinon je suppose que la théorie du complot s'applique aussi en cas d'anarcho-capitalisme? Les élites éclairées qui prennent le pouvoir dans une anarchie \o/

Les élites seront peut-être éclairées mais ce ne sera certainement pas dans l'interet du peuple. Ils chercheront des entourloupes pour s'enrichir encore plus.

Alors pose la question: de quoi le peuple décide-t-il encore? N'y a-t-il déjà pas une élite éclairée qui décide pour nous?

Le FMI et l'UE imposent des mesures aux Grecs, en niant complètement la démocratie.

Papadimos et Monti viennent de Goldman Sachs.

Les hommes politiques ont tous besoin du soutien des industriels pour être élu.

Bush et Kerry faisaient partie de Skull et Bones: une organisation élitiste.

Le Forum Economique à Davos n'est-il pâs la meilleure preuve que les riches et les magnats décident des décisions économiques et non pas les seuls hommes politiques?

Je peux encore continuer longtemps comme ça.

L'individu fait partie d'une société mais l'individu prévaut sur la société dans le libéralisme. C'est à dire que la société ne peut pas décider pour l'individu ce qu'il doit faire ou pas (il existe déjà tout ce qui est norme sociale pour ça). L'intérêt collectif d'une société n'est que la convergence des intérêts individuels, nous sommes incapables en tant qu'espéce de subvenir seuls à nos besoins et nous avons égoïstement formé une société dans le but de la survie personnelle et pas pour satisfaire un quelconque intérêt général.

L'interet personnel du trader c'est de spéculer sur la nourriture : ce qui est tout à fait nuisible pour la société avec famines à la clé.

Etait-il dans l'interet général d'accorder des prets immobiliers à des gens insolvables?

Il y a une chose pourtant simple: on peut empiriquement observer un individu, on ne peut pas faire la même chose avec une société car elle n'a aucune réalité matérielle, ce n'est que l'ensemble des individus la composant.

Mais l'Etat a un grand impact sur la société: il peut décider de lutter contre les inégalités et la rente financière.

Il peut lutter contre des multinationales qui délocalisent alors qu'elles ont un bénéfice record.

Il peut lutter contre la mainmise de la finance sur l'économie.

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Membre, 32ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

La crise des subprimes n'a pas pu être régulé par le marché, sinon des banques auraient fait faillite, ce qu'elles auraient mérité pour avoir fait n'importe quoi mais au lieu de ça l'état maman est venu sauver tout ce beau monde ce qui empêche l'autorégulation du marché et envoie comme message au marchés "allez y faites n'importe quoi, l'état est là pour vous sauver".

Sinon ce qui concerne la décision par le peuple, ça n'a jamais existé en France (et je vois pas tellement où ça a existé en fait), donc le peuple ne peut pas décider encore, il ne l'a jamais fait. Et ça ne répond pas à ma question en quoi il est possible que dans la forme la plus extréme de libéralisme (à savoir l'anacho-capitalisme) il est possible qu'une petite élite éclairée soit au pouvoir?

Quand je spécule j'achéte à bas prix (ce qui permet à ceux qui vendent comme les agriculteurs pour la nourriture de toujours gagner quelque chose) et je vends à haut prix (ce qui permet à l'acheteur de trouver des produits). Le spéculateur retire donc du marchés des produits quand les prix sont bas et en ajoute quand il sont haut. Le prix d'un bien est élevé s'il y en a peu sur le marché, à ce moment le spéculateur vient vendre les biens qu'il a acquis auparavant, satisfaisant une partie de la demande et ralentissant (ou stoppant ou résorbant) l'augmentation des prix. Le prix d'un bien est bas s'il y en a beaucoup sur le marché, à ce moment le spéculateur vient acheter les biens qu'il revendra plus tard et plus cher, satisfaisant une partie de l'offre et ralentissant (ou stoppant ou résorbant) la baisse des prix.

Que s'est il passé dans les deux cas?

Quand les prix ont été haut, le spéculateur a vendu des biens moins cher qu'ils ne l'auraient été sans sa présence.

Quand les prix ont été bas, le spéculateur a acheté des biens plus cher qu'ils ne l'auraient été sans sa présence.

Les producteurs sont satisfaits de la présence des spéculateurs quand ils produisent beaucoup car les spéculateurs limitent leurs pertes.

Les acheteurs sont satisfaits de la présence des spéculateurs quand il y a peu de production car les spéculeurs limitent leurs coûts.

Un spéculateur peut s'il a beaucoup d'argent acheter énormément de biens sur un marché afin de faire augmenter les cours et vendre ensuite en faisant une plus value totalement injustifiée. Le spéculateur peut faire ça à une condition: le monopole, à savoir s'il est le seul (en volume) à spéculer, si d'autres spéculateurs peuvent spéculer alors le premier spéculateur aura permis aux seconds de s'enrichir avec une perte nette pour lui (autorégulation etc.). Il n'est pas dit que dans un marché libre que personne ne puisse agir comme ça mais plus le marché est grand et plus il y a de spéculateurs moins ce type d'opération devient possible.

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

La crise des subprimes n'a pas pu être régulé par le marché, sinon des banques auraient fait faillite, ce qu'elles auraient mérité pour avoir fait n'importe quoi mais au lieu de ça l'état maman est venu sauver tout ce beau monde ce qui empêche l'autorégulation du marché et envoie comme message au marchés "allez y faites n'importe quoi, l'état est là pour vous sauver".

L'Etat aurait dû nationaliser les banques en 2008 pour les punir.

En rénumérant moins les grands actionnaires, responsables de la mauvaise gestion selon moi, que les petits actionnaires en compensation/action.

Sinon ce qui concerne la décision par le peuple, ça n'a jamais existé en France (et je vois pas tellement où ça a existé en fait), donc le peuple ne peut pas décider encore, il ne l'a jamais fait. Et ça ne répond pas à ma question en quoi il est possible que dans la forme la plus extréme de libéralisme (à savoir l'anacho-capitalisme) il est possible qu'une petite élite éclairée soit au pouvoir?

Je n'avais pas compris la question comme ça .

L'anarcho-capitalisme c'est une contre-utopie encore pire que le libéralisme actuel: en laissant les riches faire, ils s'empareront automatiquement du pouvoir, même si en théorie il y en a pas.

Sinon, j'admets honnetement que je ne connais pas assez l'anarchap pour formuler une critique plus nourrie.

Quand je spécule j'achéte à bas prix (ce qui permet à ceux qui vendent comme les agriculteurs pour la nourriture de toujours gagner quelque chose) et je vends à haut prix (ce qui permet à l'acheteur de trouver des produits). Le spéculateur retire donc du marchés des produits quand les prix sont bas et en ajoute quand il sont haut. Le prix d'un bien est élevé s'il y en a peu sur le marché, à ce moment le spéculateur vient vendre les biens qu'il a acquis auparavant, satisfaisant une partie de la demande et ralentissant (ou stoppant ou résorbant) l'augmentation des prix. Le prix d'un bien est bas s'il y en a beaucoup sur le marché, à ce moment le spéculateur vient acheter les biens qu'il revendra plus tard et plus cher, satisfaisant une partie de l'offre et ralentissant (ou stoppant ou résorbant) la baisse des prix.

Mais les spéculateurs jouent justement avec l'équilibre du marché et de l'offre et de la demande: en retirant subitement quelques milliers de tonnes de blé sur le marché, mais le blé est juste stocké en réalité pour être revendu 2 minutes plus tard, les prix montent et là les spéculateurs vendent le blé. Et ils font ça toute la journée pour écouler le stock de blé. C'est complètement artificiel et déconnecté de la réalité.

Idem avec des fonds spéculatifs qui vendent en bloc des actions, spéculent à la baisse peu avant, puis rachètent les actions.

Là c'est le capital en lui-même qui enrichit et non un investissement durable qui porte ses fruits.

Que s'est il passé dans les deux cas?

Quand les prix ont été haut, le spéculateur a vendu des biens moins cher qu'ils ne l'auraient été sans sa présence.

Quand les prix ont été bas, le spéculateur a acheté des biens plus cher qu'ils ne l'auraient été sans sa présence.

Les producteurs sont satisfaits de la présence des spéculateurs quand ils produisent beaucoup car les spéculateurs limitent leurs pertes.

Ah la bonne blague! Et si les spéculateurs achètent en immense quantité et négocient très durement , alors le producteur sera ^malheureux.

Les producteurs sont fâchés depuis des années, exemple les producteurs de lait, sur l'écart entre leur prix de vente au marché et le prix dans le magasin.

Les spéculateurs leur ont volé quelques %.

Les acheteurs sont satisfaits de la présence des spéculateurs quand il y a peu de production car les spéculeurs limitent leurs coûts.

Bof bof . Ils seraient beaucoup plus contents si ils pouvaient négocier directement avec les producteurs, ce qui leur épargne quelques %.

Un spéculateur peut s'il a beaucoup d'argent acheter énormément de biens sur un marché afin de faire augmenter les cours et vendre ensuite en faisant une plus value totalement injustifiée. Le spéculateur peut faire ça à une condition: le monopole, à savoir s'il est le seul (en volume) à spéculer, si d'autres spéculateurs peuvent spéculer alors le premier spéculateur aura permis aux seconds de s'enrichir avec une perte nette pour lui (autorégulation etc.). Il n'est pas dit que dans un marché libre que personne ne puisse agir comme ça mais plus le marché est grand et plus il y a de spéculateurs moins ce type d'opération devient possible.

Je n'y crois rien!

En période de crise ou de mauvaise nouvelle, les spéculateurs revendent tellement en masse que les actions s'écroulent ( crise de 1929). La spéculation massive aggrave la crise et menace le système.

Regarde avec les CDS: tout le monde s'en achète pour spéculer sur la dette grecque, puis il y aura un défaut grec et permettra n'aura son assurance.

Là le marché ne s'autorégule pas.

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Membre, 32ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Le marché européen de l'agriculture est le plus subventionné du monde (en concurrence avec le marché US qui pour le coup ne sont pas très libéraux ^^), se plaindre des méfaits de la spéculation alors que l'europe a favorisé la surspécialisation (contre sens total en agriculture), a favorisé l'emprunt sur la capitalisation (comme ça les années sans, les agriculteurs sont dans une merde noire) le tout entrainant de la surproduction (les prix du lait ont dégringolés pas à cause des méchants spéculateurs mais parce qu'il y avait trop de lait sur le marché et que les agriculteurs n'avait pas d'autres revenus à cause de la spécialisation et n'avaient aucun capital ce qui ne leur permettait pas de passer l'année). Et cerise sur le gateau, en plus d'emmerder les paysans locaux, ça emmerde les paysans d'autres pays car les produits subentionnés sont vendus à des prix trop bas pour qu'ils puissent survivre, c'est de l'impérialisme 2.0.

La crise de 29 est typique: le fait que la FED ait permi la création de la monnaie dans tout les sens et a donc créé des emprunts en masse. Le krach est le résultat du fait qu'une partie de ces emprunts ont permis de financer des projets n'ayant aucune fin et donc de la disparition des créations des projets n'ayant aucun rapport avec l'économie réelle. D'ailleurs il y a eu une dépression en 1920, le gouvernement a eu une politique de laissez faire (giga ultra libéral) parce que pendant la WWI l'économie de guerre avait créé des entreprises n'ayant aucun rapport avec les besoins après guerre. Résultat?

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Dow_1918-1922.jpg

Donc on voit bien l'effet salvateur de la régulation ! La reprise a été bonne.

Maintenant regardons la crise de 29 (la FED avait encore mis de l'argent en masse dans le système, les emprunts toxiques ... donc krach).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:1929_wall_street_crash_graph.svg

Donc là c'est la même chose, le marché se casse la gueule et reprends jusqu'à la dépression (toute correspondance entre la loi Hawley Smoot et le début de la grande dépression est totalement fortuite).

Les cds vont s'autoréguler si la grêce fait faillite, croit moi, c'est pas pour rien que l'Europe a négocié avec les créancier pour supprimer une partie des créance sans déclencher les CDS, ils savent très bien que les organismes qui vendent les CDS (ce sont des assurances sur le défaut) auraient bien du mal à honnorer leur contrat (ce qui ne serait que justice pour des gens faisant n'importe quoi en vendant des assurances qu'ils ne seraient pas capables d'honnorer). Donc si la grêce fait faillite: perte nette pour les créanciers, faillite probable d'une partie des gens ayant vendu des CDS et augmentation des taux d'intérêts pour les obligations souveraines. Et là il y a autorégulation, les acteurs ayant bien compris qu'il y a un risque de prêter à des états et que les assurances pour ces emprunts étaient proche de l'arnaque.

L'autorégulation ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'erreur, en fait justement il y en a, c'est de l'apprentissage par essais et erreurs à grande échelle c'est tout (sauf qu'ils y a énormément d'essais en même temps dans une économie libre).

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