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Agrocarburants: de juteux profits sur le dos de la collectivité


economic dream

Messages recommandés

Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

"Agrocarburants : un juteux business sur le dos de la collectivité

Par Agnès Rousseaux (1er février 2012)

Les agrocarburants polluent, contribuent fortement aux émissions de CO2... et coûtent cher à la collectivité. Un rapport de la Cour des comptes analyse les incohérences de la politique française, en particulier les incitations fiscales, aujourd’hui injustifiées. Un système qui bénéficie notamment au fonds d’investissement Sofiprotéol, dirigé par le patron de la FNSEA, Xavier Beulin.

arton2098-88ee6.jpg La Cour des comptes vient de publier un rapport très critique sur les agrocarburants, demandant l’arrêt des subventions au secteur en France. Principal argument avancé : le coût pour les consommateurs s’élève à près de 3 milliards d’euros pour 2005-2010. Et les agrocarburants occupent aujourd’hui 6 % de la surface agricole en France, malgré une pertinence environnementale « difficile à mesurer et de plus en plus contestée », relève le rapport. Celui-ci pointe aussi la « rente de situation » pour Sofiprotéol, principal producteur de biodiesel, sur lequel Basta ! avait enquêté en juin dernier.

Selon le rapport, la politique française en faveur des agrocarburants a rapporté plus de 500 millions d’euros à Sofiprotéol, fonds d’investissement dirigé par Xavier Beulin, actuel président de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire. Son Diester® est pourtant une « arnaque écologique » au bilan « catastrophique », dénoncent les organisations environnementales : à cause de la déforestation, le Diester® engendrerait deux fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que le gazole, à production alimentaire constante [1].

Transferts financiers au profit de l’agro-industrie

« Les factures de carburant [de l’automobiliste] financent, sans qu’on le sache et pour des montants considérables, la totalité de la politique française en faveur des biocarburants », affirme Didier Migaud, président de la Cour des comptes, qui fustige les « objectifs nombreux, peu explicités et mal hiérarchisés » de la politique française en ce domaine. Le développement des agrocarburants – biodiesel issu notamment du colza ou du soja, ou éthanol issu de la betterave – a été rendu possible en France grâce à d’importantes incitations fiscales. Les agrocarburants bénéficient notamment d’une forte réduction de la taxe sur les produits pétroliers (ex-Tipp, devenue TIC). Un manque à gagner pour l’État de 2,7 milliards d’euros, entre 2005 et 2010. Et des « transferts financiers non négligeables en direction de l’agro-industrie », pointe le rapport de la Cour des comptes.

Les objectifs d’incorporation fixés par le gouvernement (7 % de biodiesel dans le gazole et de 10 % d’éthanol dans l’essence) ne sont pas compatibles avec les contraintes techniques de qualité des carburants. Ni avec la réalité des infrastructures de distribution, souligne le rapport. Ce qui coûte plus de 100 millions d’euros aux distributeurs de carburant, qui ne peuvent respecter la réglementation. Autre problème : les agrocarburants ont une « densité énergétique » moins forte que les carburants et sont plus vite « brûlés » par les voitures… Avec une facture plus onéreuse pour les automobilistes.

Dans un communiqué, Sofiprotéol tente de minimiser ces constats, affirmant que l’entreprise « se réjouit que le rapport de la Cour des comptes mette en exergue l’utilité des biocarburants pour la collectivité »... La politique française a permis le développement « d’un appareil agro-industriel de taille européenne et désormais en partie amorti [2] », souligne le rapport. On n’est donc pas prêts d’en sortir.

Agnès Rousseaux

Lire le rapport de la Cour des comptes.

Lire le résumé.

Notes

[1] La production de soja en France pour fournir Diester industrie engendre une déforestation à l’autre bout du monde pour maintenir la production mondiale en huile alimentaire. Et donc un coût en termeS d’émissions de CO2.

[2] Capable de produire 1,91 million de m3 de biodiesel et 1,25 million de m3 de bioéthanol."

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Membre, Posté(e)
Ernesto12 Membre 1 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On sait depuis longtemps que les agrocarburants ne sont pas la solution. Ils sont produit en utilisant du pétrole, cherchez l'erreur !

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Membre, 42ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

le coût pour les consommateurs s’élève à près de 3 milliards d’euros pour 2005-2010.

En mettant toutes ces subventions bout à bout, on comprend comment la droite a porté le déficit public à 100 milliards.

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Il faut que les riches arrêtent d'utiliser l'Etat (et nos taxes) comme une machine à fric qui les enrichit.

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Membre, ventoux , 45ans Posté(e)
glaurren Membre 2 812 messages
45ans‚ ventoux ,
Posté(e)

la fnsea a profiter des subventions europeennes au detriment de petits exploitants ,Quoi de plus normal de vouloir pour ce syndicat scelerat de vouloir en profiter encore plus

Ces soit-disant paysans destructeurs de terres ,une oligarchie repugnantes!

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Voilà que selon la meme étude, il y a un coût caché de 100 milliards sur 10 ans.

"126 milliards d’euros : les coûts cachés des agrocarburants

Par Sophie Chapelle (3 février 2012)

Après le rapport de la Cour des comptes très critique sur les agrocarburants [1], une autre étude [2] publiée le 2 février révèle le coût exorbitant de la consommation croissante d’agrocarburants en Europe. Sur 10 ans, les coûts totaux pour les automobilistes européens se situeraient entre 94 et 126 milliards. D’après cette étude, le prix du bioéthanol au litre coûterait, d’ici à 2020, entre 0,19 et 0,41 euro de plus que l’essence. Le biodiesel vaudra quant à lui entre 0,35 et 0,50 euro de plus par litre. « Notre nouveau rapport confirme que les automobilistes européens et français paient très chers le prix de politiques soi-disant vertes qui sont en fait une subvention des filières agricoles intensives et industrielles », affirme Sylvain Angerand des Amis de la Terre.

Une surconsommation qui a aussi pour conséquences l’augmentation des prix alimentaires mondiaux, et l’accaparement de terres dans les pays du Sud. « 37 millions d’hectares de terres au moins ont été accaparées de façon directe ces dix dernières années pour produire des agrocarburants, et bien plus si l’on considère les effets indirects, ce qui prive les communautés locales des terres et des ressources indispensables à leurs cultures vivrières », dénonce Antoine Bouhey de Peuples Solidaires/ActionAid. Alors que la Commission européenne s’est engagée à incorporer 10 % d’agrocarburants d’ici 2020 dans les transports, plusieurs associations appellent à « réduire drastiquement la consommation d’énergie au lieu de s’entêter à soutenir les agrocarburants »."

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