Salauds de fonctionnaires

L'augmentation du nombre de fonctionnaires dans les collectivités territoriales est une conséquence directe des lois de décentralisation: l'Etat a augmenté l'autonomie et les compétences des collectivités de façon considérable depuis 1982.

Les collectivités on reçu plus de dotations et participations de la part de l'Etat en contrepartie du travail supplémentaire ainsi récupéré.

il est donc logique que les collectivités augmentent leur personnel.

De plus, toujours pour les collectivités, lorsque de nouveaux équipements sont créés (cantine, centre de loisirs, crêche...) s'ils sont gérés en direct par les collectivités, l'effectif des fonctionnaires (ou contractuels) augmentera.

J'ai lu un message qui disait qu'à l'heure des nouvelles technologies le travail des fonctionnaire n'est plus le même, qu'il doit être plus simple donc plus rapide.

Dans les faits c'est tout le contraire: maintenant qu'on dispose d'outils de communication adequats, tous les services de l'Etat, des conseil généraux, régionaux, syndicats, des sous-direction chargées d'élaborer des plans de prévision pour tel ou tel projet... enfin bref tout ce petit monde est sans arrêt en train de demander aux collectivités de faire des listes ou comptabiliser telle ou telle chose.

C'est impressionnant de voir toute "la paperasse" (de plus en plus informatique la paperasse quand même) qui circule comme ça!

C'est peut être ça le nœud du problème: tout ce qui semble se simplifier d'un côté soulève son lot de complexification, c'est comme un cercle vicieux.

C'est quelque chose qui est je pense assez difficile à appréhender de l'extérieur (déjà quand on est dedans on a l'impression de ramer en permanence...)

On vit dans une époque très procédurière, dès qu'une catastrophe survient on cherche des coupables (ou responsables), du coup sur beaucoup de sujets on sent une sorte de paranoïa de l'administration, de peur de "commettre les mêmes erreurs" ou de se faire accuser.

Par exemple depuis la tempête de 99 et les autres épisodes venteux de ces dernières années, dès qu'il y a une alerte orange sur le département, le préfet adresse à toutes les communes du département un avis demandant aux maires de bien vouloir "prendre les mesures nécessaires".

C'est gentil mais concrètement ça veut dire quoi?

Si la tempête fait des dégâts, on va se demander qui a fait son boulot, le préfet a prévenu les édiles locaux donc c'est bon pour lui, ce sera donc au maire d'expliquer pourquoi il n'a rien fait.

C'est juste un exemple pour montrer que sur beaucoup de sujet tout le monde se renvoie la balle, et les fonctionnaires qui sont derrière ont une charge de travail proportionnelle aux préoccupations des élus.

Cela dit c'est qu'un des aspects du problème, c'est tellement vaste la fonction publique!!! (et tellement le bazar surtout!)

Je suis entièrement d'accord.... pour qu'il soit par exemple déplacé dans un service où on a besoin de monde. Alors que les suppressions se sont faites dans le tas, sans concertation ni réelle reflexion sur les besoins. Ou bien qu'il soit licencié aussi 'facilement' que dans le privé, c'est à dire généralement à l'amiable avec une bonne indemnité.

Tout à fait d'accord. Si le motif du licenciement est que le poste n'a plus de raison d'être, les conditions de départ devraient être aussi favorables qu'un licenciement économique dans le privé. D'accord aussi avec l'idée de proposer un déplacement, à la condition qu'il y ait un réel besoin, pas juste trouver une place ailleurs qui ne sera pas plus utile, autant ne rien faire dans ce cas.

J'aimerais aussi que les gens qui pensent comme toi soient bien conscients qu'il y a aussi des salariés du privé qui ne servent à rien (tu as déjà vu les demi-douzaines de vendeurs qui attendent sans rien faire au rayon électro-ménager ou devant les portes de certains magasins de vêtements (entre autres exemples) ? Et que vous soyez aussi bien conscients que c'est nous qui les payons via la consommation des produits des entreprises qui les emploient.

Grosse différence : j'ai le choix. Et puis dans le cas d'un magasin, le patron fait minutieusement ses petits calculs, il a remarqué qu'il perdait plus de sous quand les gens qui venaient chez lui n'achetaient pas faute de conseils qu'il n'en dépense en aillant des employés qui glandent à certains moment de la journée. C'est avec la calculette à la main qu'il s'efforce en permanence d'optimiser son personnel.

Comme Plop je suis suprise que tu croies que tout fonctionne aussi bien partout, notamment avec les services de santé (tu dis par ailleurs ensuite qu'il y a eu des augmentations de personnel dans les hôpitaux et les collectivités territoriales, n'y a-t-il pas une contradiction dans tes propos ?).

Je le disais au dessus, je n'ai pas d'expérience personnelle pour juger d'une dégradation potentielle de l’hôpital. Mais on me dit que ça se dégrade, je vais voir les chiffres, et je vois que les effectifs augmentent. Je ne prétend pas pour autant qu'on nous ment quand on nous dit que ça va mal, je reconnais que je n'ai pas les éléments pour me faire une idée précise sur ce point.

Quant à l'éducation nationale, on supprime des postes d'un côté... mais comme il est impossible de fonctionner correctement et d'assurer l'éducation normalement, on fait faire des heures sup (qu'il faut bien payer) aux enseignants et on embauche des contrats aidés (donc non, les emplois supprimés n'étaient pas inutiles), on a besoin de personnel, mais en précaire c'est mieux.

Effectivement j'ai découvert tout "l’intérêt" de ces contrats aidés grâce à tes liens. Mais je pense quand même que le cirque que font les profs depuis toujours sur les classes surchargées n'est pas crédible.

Et va dire à certains citoyens isolés que leur maternité, leur antenne d'impôts, de sécu ou de cartes grises était inutile.

Ça c'est un vrai débat : faut-il garder des maternités ouvertes pour 50 bébés par an ? Faut-il garder des services d'accueil du public pour les cartes grises alors que c'est de la paperasserie simple et que ça marche bien par courrier ? Pleins de choses ce sont modernisées, par exemple pour un certificat de non gage : avant il fallait faire la queue parfois très longtemps, puis ils ont installé des machines qui le délivrent, et maintenant ça se fait sur internet.

J'ai entendu aussi des gens dire qu'il ne faut pas fermer les bureaux de poste dans les petits villages, même s'il y a 10 lettres et un colis par jour et une autre poste dans le plus gros village d'à coté. La raison invoquée est que c'était devenu un lieu de vie et de convivialité, ce qui n'est pas le rôle d'un service public, ce n'est pas un bistro une poste !

Quant à tes chiffres d'économies, ils sont simplistes et erronés. Ce sont des chiffres de type de ceux du gouvernement, comme leurs prévisions données en pâture au public... mais incomplets et faussés.

C'est vrai mes chiffres sont calculés d'après les infos de wikipédia et ne sont que des ordres de grandeur à la louche qui ne prennent pas en compte certains paramètres. D'ailleurs d'après tes liens c'est extrêmement compliqué de savoir combien les mesures de réduction de effectifs ont réellement fait économiser et personne ne semble en mesure de donner un chiffre fiable.

anton : je vais te répondre sur l'hôpital ; et je pense que c'est aussi valable pour d'autres postes, comme l'éducation nationale.

D'abord, ce qu'oublient souvent de préciser nos cher ministres, qui défendent la règle denon remplacement d'1 fonctionnaire sur 2, c'est que notre population a augmenter de plus de 10 millions d'habitants en un peu moins de 30 ans...

Ce qui implique forcémment une augmentation des besoins, notamment en santé. Ensuite, c'est démographique, les gens vivent plus vieux, donc beaucoup plus de demandes ( les personnes âgées sont évidemment plus demandeuses de soins). Rajoutons à cela l'augmentation de la natalité depuis 15 ans, et une augmentation considérables de certaines maladies (cancers, maladies cardio vasculaires, diabètes...) et on comprends pourquoi les besoin en santé sont en augmentation constante.

Ensuite, méfiez vous des chiffres ; depuis 1996, la règle (dictée par juppé), est de rendre rentable l'hôpital public ; cette règle a été reprise par jospin et tous les gouvernements qui ont suivis.

Donc, si on gère un hôpital comme une usine de chaussure, ou un hotel, on parle de productivité, de taux de remplissage, de rentabilité, de clientèle.....

Donc, on fermes les services peu rentables, on diminue les durées de séjours, on supprime des lits, on ferme des hopitaux, des maternité...pendant qu'on serre la ceinture aux patients (forfaits hospitaliers, francise médicale, consultation à 1€ pour le patient...°

La santé coute de plus en plus cher pour les plus démunis qui vont de plus en plus à l'hopital (car "on ne paie pas") . Donc : augmentation des besoins, sous capacités des services (pas assez de lits), diminutions des effectifs (c'est à dire, du nombre de soignants par malades, et pas en globalité) et implosion du système !

Résultat : les hopitaux ne peuvent plus faire face , les temps d'attente aux urgences sont de plus en plus longs, les listes d'attentes pour les chirurgie, ...; varient de 1 à 12 mois dans certaines régions...

Et jen'ai pas parler des soignants(médecins, infirmiers..), dont on augmente les quotas de formations, puis on diminue, puis on augmente, etc....

Voilà, ai-je été clair ?:gurp:

sur les classes surchargées : venez donc faire un cours avec trente élèves dont 4 dyslexiques, 5 qui ne savent pas lire, 15 qui ont du mal à s'accrocher et le reste excellent et en essayant de remédier à cela et après on en reparlera!

Le problème vient il d'un manque de professeur? En rajoutant d'autres professeurs les élèves auraient ils moins de problèmes scolaires pour autant?

D'un programme pas ou mal adapté? Changeons le programme mais est ce pour autant que élèves et professeurs se sentiront mieux?

Des parents qui ne prennent pas le temps de s'occuper de savoir si leurs enfants ont fait leurs devoirs? Les programmes changeants tous les 4 matins est ce que la plus part des parents comprennent ces programmes pour pouvoir aider leurs enfants?

De professeurs pas assez motivés ou impliqués? Augmentons leurs salaires mais est ce pour autant que celui qui ne se sentait pas motivés ou impliqués hier se sentira plus impliqué ou motivé demain par ce que son salaire aura augmenté?

D'élèves qui s'ennuient et qui préféreraient quitter plutôt l'école générale pour allez vers une école ou on leur apprendrait un métier beaucoup plus tôt? Si ils sont trop jeunes et qu'ils ne savent pas encore réellement ce qu'ils veulent faire en prenant une voie dans un métier qui au final ne leur plaira finira fatalement par les ennuyer aussi.

Je pense que c'est un tout qui fait qu'aujourd'hui le milieu scolaire va si mal et que c'est toutes c'est choses là qui doivent être prises en compte pour tenter de remédier au mal être des professeurs et des élèves.

A force de vouloir à toute force n'avoir que des bacheliers ont fini par rendre beaucoup de monde malheureux.

Des professeurs qui doivent travailler avec des élèves qui ne sont pas ou plus motivés et qui donc passent leurs temps à perturber les cours.

Des élèves qui ne voudraient quitter l'école mais dont les parents veulent à tous prix qu'ils aient leurs bacs.

Des parents qui finissent par désespérer de voir leur enfants redoubler pour la deuxième fois en espérant que cette fois ci ils auront leurs bacs.

Petit H.S Liutprande ton ancien nom ici ne commençait il pas par un D?

Merci.

bonsoir oui feneant de fonctionnaire!!pour ma part je nourrie vos parent en les livrant tt les matins vos bebes aussi a la creche et aussi les repas de la maternel avec des contraintes de plus en plus lourdes ss aucunnes compenssations ni la moindre estimes alors ok faites travaille les prives vous allez voir!!!!!je me bas pour le bien etre des autres ss reconnaissaces.

Il y a fonctionnaire et fonctionnaire... Mon petit frère vient de faire un stage à la mairie...Il faut reconnaitre qu'ils sont bien tranquilles là- bas...Et nombreux! Alors qu'il y a des profs avec des classes surchargés, de nombreuses contraintes et moins bien payés! Il serait temps d'harmoniser tout celà!

Arrêtons avec les classes surchargées, les problèmes en tous genres des chers membres de la fonction publique.

Si on ne les aime pas, c'est pour une raison très simple: C'est parce qu'ils se plaignent en permanence alors qu'ils ne sont pas les plus malheureux.

On sait tous que dans certains domaines comme la santé, les fonctionnaires font un travail admirable. Il n'est pas aisé aujourd'hui d'être dans la police où, pour des salaires de misère, on a le droit de se faire insulter sans avoir le droit de répondre.

Dans l'éducation nationale aussi, où le problème n'est pas le nombre trop élevé d'élèves par classe, mais le fait que les parents ne tiennent plus leur rôle éducatif et se déchargent volontiers sur les profs.

Bon, ça c'est dit...

Mais maintenant je met au défit n'importe quel fonctionnaire de se mettre à la place d'un salarié du privé qui bosse au quotidien avec une pression qui relègue leurs petits problèmes au rang de pécadilles.

C'est pour ça que vous êtes mals vus, tout simplement...

perso, je suis pret à relever le défi ! et, qu'est ce que tu y connais des petits problèmes de pécadilles des fonctionnaires ? tu as déjà été fonctionnaire?

Les profs aussi se font parfois insulter et traiter comme de la merde, ce n'est pas réservé aux policiers

oui, et les infirmières, les aides soignantes,les médecins, les controleurs SNCF, les postiers, les agents des impots, etc......

Comme tous les gens qui travaillent au contact des clients, ce n'est spécifique ni au privé, ni au public.

oui, mais il y a des spécificités du service public que l'on ne retrouve pas ailleurs !